Accueil » Dinosaures… ou dragons?

Par Tassot, Dominique

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Résumé : Lorsque les premiers fossiles d’ichtyosaures furent classés, on les appela « dragons de mer » et le terme « dinosaure » (terrible saurien, en grec) ne fut forgé qu’après. Or le mot « dragon » évoque inévitablement, chez presque tous les peuples, un animal légendaire contemporain de l’homme, tandis que les dinosaures sont réputés avoir disparu il y 60 millions d’années, donc très longtemps avant l’apparition supposée de l’homo sapiens. Il est facile de résoudre ce dilemme. Dans les textes de l’Antiquité comme dans la Bible (le Livre de Job, en particulier), les dragons sont donnés pour des animaux réels dont la description détaillée rejoint ce que nous savons des dinosaures. Ainsi, non seulement l’homme a été contemporain des dinosaures, mais plusieurs d’entre eux ont survécu au Déluge et sont attestés jusqu’à une période avancée de l’histoire (peut-être même jusqu’à nos jours). L’idée même d’une « pré-histoire » serait donc à reconsidérer.

Le mot « dinosaure » fut proposé par sir Richard Owen en 1841 pour désigner les fossiles marins aux mâchoires redoutables qu’il avait acquis en 1834 et 1838 pour son musée d’histoire naturelle. En grec en effet, δεινός deïnos signifie « terrible, qui inspire la crainte, puissant, extraordinaire ». Le mot était bien choisi car les sauriens communs comme le lézard sont des reptiles de petite taille, alors que les dinosaures peuvent être gigantesques : jusqu’à 20 m de long et 5 m à l’échine pour certains brontosaures.

Mais les paléontologistes n’avaient pas attendu 1841 pour découvrir et classer les fossiles parfois complets d’ichtyosaures et de plésiosaures. Les spécimens entrés au musée en 1834 et 1838 avaient reçu le tampon « sea-drag. », manifestement une abréviation pour « dragon de mer » et, en 1840, Thomas Hawkins publiait Le livre des grands dragons de mer1 illustré de 30 planches reproduisant des squelettes choisis dans sa collection personnelle déposée au British Museum.

Ainsi les dinosaures furent-ils tout d’abord appelés « dragons ». Un mot chasse l’autre, dira-t-on… Telle doit être la loi du genre dans la recherche scientifique, dans laquelle le progrès est presque constitutif de l’activité humaine. Mais le mot « dragon » n’était pas neutre : loin d’un simple repère taxonomique, il véhiculait une large palette de sens propres et figurés, d’évocations historiques, héraldiques et religieuses. Surtout, la présence universelle du dragon dans les civilisations humaines, du Pérou à la Chine, en passant par l’Égypte, la Babylonie et l’Inde, ne s’explique bien que si nos ancêtres avaient gardé le souvenir de ces êtres aujourd’hui légendaires. Dès la page de couverture, le livre de Thomas Hawkins sur les dragons de mer voulait s’inscrire dans cette perspective puisqu’on y lit, en sous-titre : « Ichtyosaures et plésiosaures, les gedolim taninim de Moïse, monstres disparus de l’antique terre ». Or, que sont ces gedolim taninim de Genèse 1, 21, que nos traductions rendent souvent par « les grands poissons » (en grec ta kêtê ta mégala « les grands cétacés ») ? Le dictionnaire d’hébreu biblique faisant référence2 donne pour tanin  (au pl. taninim) trois sens : « serpent, dragon, monstre marin ». Se présentent alors à l’esprit, avançant en cohorte serrée, d’innombrables évocations de dragons dont l’art et la littérature nous ont laissé les traces. Ainsi Homère évoquant ce dragon « au dos fauve » qui se tenait près de la fontaine d’Aulis ; ainsi le savant pythagoricien Apollonios de Tyane (mort en 97 A.D.) dont le récit de voyage en Inde comporte une page entière sur la chasse aux dragons. Il distingue les dragons de marais (au dos noir, lents, sans crête sur la tête, de 30 coudées de long) et les dragons du pied des montagnes (plus grands, dont la crête rouge croissait avec l’âge, au dos dentelé et d’une agilité foudroyante. Mais on parvenait à les attaquer lorsqu’ils venaient de se jeter sur un éléphant. Apollonios ajoute ce détail intéressant : « Quant à la durée de vie de ces animaux, elle est difficile à déterminer, et si je répétais ce qu’on en dit, je ne serais pas cru3. »4

La tentation d’assimiler les dragons antiques aux dinosaures est d’autant plus forte que la ressemblance générale est frappante. Qu’est-ce qu’un dragon, qu’il soit chinois ou égyptien ? C’est un gros animal couvert d’écailles, à long cou et longue queue. Surtout, les dragons sont décrits par les Anciens comme ils décriraient le lion, la chèvre ou l’aigle, sans ces effets de style qui feraient suspecter la fiction ou le récit fantastique. On le voit bien dans Beowulf, ce long poème scandinave mis par écrit vers l’an mil et qui narre la vie d’un roi du Danemark. Non seulement le héros principal est bien situé historiquement (il vécut de 495 à 583 et régna à partir de 533), mais 24 des personnages proches de Beowulf sont connus par d’autres sources et datés avec précision.

Sceau babylonnien: homme combattant un dragon

Fig. 1 : Sceau babylonien montrant un homme se saisissant d’un monstre par une prise semblable à celle dont Beowulf vainquit Grendel.

De plus, le style versifié et la sûreté de la tradition orale (le barde fautif sur un mot aurait été repris par les auditeurs) nous garantissent l’historicité du récit. Il y est question du monstre bipède Grendel, capable de dévorer les gardes postés la nuit contre lui.

Mais Beowulf parvint à tordre et déchirer son petit bras5, si bien que Grendel perdit son sang et mourut.6 Or il existe un bas-relief assyrien montrant un soldat opérant une prise semblable, et nous savons que plusieurs espèces de dinosaures correspondent à cette description (bipède, mâchoire énorme et petit membre antérieur).

Dans les châteaux construits par François Ier, figurent des centaines de « salamandres », animal héraldique du roi. On y retrouve de même l’emblème de son épouse Claude (le cygne navré), celui de son prédécesseur Louis XII (le porc-épic) et celui d’Anne de Bretagne (l’hermine), tous animaux bien réels et figurés de manière très réaliste.

bas-relief du château de Blois (XVIe): représentation d'un plateosaurus

Fig. 2 : Bas-relief du château de Blois (XVIe siècle)7

Or l’animal représenté ici ne ressemble guère à une salamandre.

une salamandre

Fig. 3 : Salamandre.

En revanche, l’emblème du roi présente de nombreux traits communs avec le platéosaure : long cou, écailles bien séparées, forts membres postérieurs et très longue queue, tandis que la petite salamandre ne présente aucune de ces caractéristiques.

Fig. 4 : Reconstitution d’un Plateosaurus8

On lira plus loin l’histoire du « serpent » tué par Regulus. Ce général de la Ière guerre punique perdit 40 hommes dans l’opération, mais envoya au Sénat romain la peau du monstre, longue de 120 pieds (soit 36 m), et les nombreux auteurs antiques qui rapportent la chose en parlent comme d’un fait historique bien connu9.

Il existe au temple khmer de Ta-Phrom, près d’Angkor, construit au XIIe siècle, un bas-relief figurant un stégosaure en train de pâturer.

bas-relief du XIIe siècle au Cambodge représentant un stégosaure

Fig. 5 : Bas-relief du XIIe siècle au temple de Ta Prhom (Cambodge) figurant un stégosaure.

On notera les plaques dorsales caractéristiques qui débordent sur la queue, trait surprenant mais bien conforme au squelette du stégosaure.

Nombreux sont les saints dits “sauroctones” (en grec : “tueurs de dragons”), célèbres pour avoir tué, domestiqué ou chassé un dragon : saint Georges, sainte Marthe, saint Armel, etc. Même si le terrible dragon peut à l’occasion personnifier le mal (Is 30, 6 ; Ez 29, 3), ces exploits au service des populations sont présentés comme des faits réels datés et localisés, entraînant la conversion des habitants au christianisme.

À Barcelone, dans la chapelle du Palais, se trouve une magnifique nappe d’autel réalisée en 1600 par Antoni Sadurní et représentant saint Georges affrontant un dragon. On distingue au sol, tout autour du dragon, les ossements de ses victimes. La taille de l’animal est donnée par comparaison avec le cheval. Or il existe un dinosaure très similaire à ce dragon en taille et en forme, en particulier avec ses dents acérées : le nothosaure.

Fig. 7 : Dragon que saint Georges s’apprête à transpercer (Barcelone, Palau de la Generalitat, broderie par A. Sadurní, 1600).

Fig. 8 : Reconstitution d’un Nothosaurus10. Outre la similitude des proportions, on notera les dents longues et fines.

Note méthodologique : une fois un animal fossile reconstitué en 3 dimensions à partir du squelette, les logiciels actuels permettent de modifier à volonté la position des membres, de la tête et de la queue. De là ces images de synthèse étonnantes de réalisme dont le cinéma s’est emparé. Dans le cas présent, comme pour le Platéosaure, l’animal prend une posture analogue à celle de l’œuvre ancienne à laquelle on le compare. Il est à noter que les artistes 3D qui ont opéré ces reconstitutions n’avaient pas connaissance du tableau moderne ; on ne leur avait donné qu’une esquisse de la posture dans laquelle ils devaient représenter le dinosaure. De la sorte, les ressemblances ne peuvent pas avoir été intentionnelles.

La Bible elle-même comporte plusieurs passages significatifs. Dans le Livre de Job sont décrits de nombreux animaux. Un passage évoque irrésistiblement un dinosaure :

« Vois Béhémot, que j’ai créé comme toi.

Il se nourrit d’herbe, comme le bœuf.

Vois donc, sa force est dans ses reins,

et sa vigueur dans les muscles de ses flancs !

Il dresse sa queue comme un cèdre ;

Les nerfs de ses cuisses s’entrelacent.

Ses os sont des tubes d’airain,

Ses côtes sont des barres de fer.

C’est le chef-d’œuvre de Dieu ;

[…]. Il se couche sous les lotus

dans le secret des roseaux et des marécages.

[…]. Que le fleuve déborde, il ne craint pas ;

il serait calme si le Jourdain montait à sa gueule.

Est-ce en face qu’on pourra le saisir,

et avec des pieux lui percer les narines ? » (Jb 40, 15-24).

Un autre passage évoque un plésiosaure :

« Pourras-tu enlever Léviathan à l’hameçon,

Et avec une corde lui lier la langue ?

Cribleras-tu sa peau de dards,

Le harponneras-tu à la tête comme un poisson ?

Essaie de mettre la main sur lui :

Au souvenir de la lutte, tu ne recommenceras plus !

[…]. Qui donc l’a affronté sans en pâtir ?

Personne, sous tous les cieux !

Je parlerai aussi de ses membres,

Je dirai sa force incomparable.

Qui a découvert par devant sa tunique,

Pénétré dans sa double cuirasse ?

[…]. Superbes sont les lignes de ses écailles,

Comme des sceaux étroitement serrés.

Chacune touche à sa voisine ;

un souffle ne passerait pas entre elles.

[…]. De sa gueule jaillissent des torches,

Il s’en échappe des étincelles de feu.

[…]. Dans son cou réside la force,

Devant lui bondit l’épouvante.

Quand il se dresse, les flots prennent peur

Et les vagues de la mer se retirent.

[…]. L’épée l’atteint sans se fixer,

De même lance, javeline ou dard.

Il tient le fer pour de la paille,

L’airain comme un bois vermoulu.

Les traits de l’arc ne le font pas fuir,

Il reçoit comme un fétu les pierres de la fronde,

Comme un brin de chaume la massue,

Il se rit du javelot qui vibre.

[…]. Il change la mer en brûle-parfum,

Laissant après lui un sillage de lumière,

On dirait que l’abîme a des cheveux blancs.

Il n’a pas son égal sur la Terre,

Il a été créé pour ne rien craindre.

Il regarde en face tout ce qui est élevé ;

C’est le roi des plus fiers animaux » (Jb 40, 25-31 – 41, 1-26).

Depuis un siècle, les exégètes hésitent entre deux mauvaises lectures. Certains, s’attachant au sens littéral, veulent y voir l’hippopotame et le crocodile (ainsi M. Vigouroux va jusqu’à expliquer que le Jourdain – où l’hippopotame est inconnu – désignerait ici le Nil11 !) ; d’autres, optant pour un sens figuratif, veulent y voir « le type des puissances hostiles à Dieu12  ».

Or, l’amoncellement de détails pratiques montre qu’il s’agit d’une description d’animaux réels, mais bien plus grands et redoutables que l’hippopotame ou le crocodile. Par ailleurs, Dieu, qui prend la parole dans ces passages, nous montre, dans béhémot et dans léviathan, non pas des bêtes mauvaises, mais tout au contraire des chefs-d’œuvre de Sa création.

N’est-il pas plus simple et plus rigoureux (puisque le genre littéraire est ici descriptif) d’admettre que Job eut l’occasion de contempler en personne ces animaux prodigieux ou de les connaître en détail par une tradition précise.

On lit dans Isaïe la mention d’un ptérosaure :

« Oracle sur les bêtes du Néguev: Au pays de la détresse, de l’angoisse et de l’aridité, de la lionne et du lion, de la vipère et du Dragon volant » (30, 6).

Ici encore, le Livre inspiré nous présente ces êtres comme des animaux bien réels, localisés, certes remarquables, sortant peut-être de l’ordinaire ; mais rien dans le style du texte ne suggère une affabulation.

Or, si les dragons sont des dinosaures, il s’ensuit que l’homme et le dinosaure ont été contemporains13 : le héros ne peut vaincre un monstre que si tous deux ont vécu au même moment ! Pourtant, selon la doctrine enseignée, les dinosaures ont disparu il y a 60 millions d’années et l’homme serait apparu il y a 3 ou 4 millions d’années au plus.

La contemporanéité de l’homme avec les dinosaures se présente ainsi comme un « fait polémique » majeur (au sens de Bachelard) : ce fait qui oblige à réviser une théorie scientifique. C’est si vrai que la première réaction consiste souvent à récuser le fait.

On l’avait vu en 1924, lorsque l’expédition Dohenny, sur l’art rupestre, découvrit dans le canyon d’Havasupai, en Arizona, un pétroglyphe représentant un dinosaure. Alerté, le spécialiste américain des dinosaures ne jugera pas utile de se déplacer et répondit :

« Ce n’est pas un dinosaure ; c’est impossible car nous savons que les dinosaures ont disparu 12 millions d’années avant l’apparition de l’homme14. » 

On l’a vu encore en 1980 avec le moulinet de la rivière Tellico, un banal moulinet de pêche (dont le brevet fut déposé par William Shakespeare Jr en 1897), mais inclus dans un rocher, une phyllithe, daté de 300 millions d’années. La réaction du directeur du Département de Géologie à l’université du Tennessee, le Dr Habte Churnet, consista à dire : « Je suis le patron du Département et je dis que ceci n’existe pas. C’est une création de notre imagination15. »

broderie de 1600 à barcelone: St Georges et un dragon

Fig. 6 : Moulinet de pêche enchâssé dans un rocher de la rivière Tellico (Tennessee), rocher dont la formation remonterait à 300 millions d’années. Cherchez l’erreur !

On le voit aujourd’hui encore avec la découverte de tissus mous dans certains fossiles : collagène, globules sanguins et bio-apatite dans les os de dinosaures16, encre pouvant être remise en solution dans un fossile de seiche, fragments d’ADN analysables, etc.

Certains chercheurs, comme Mary Schweitzer, résolvent le dilemme en s’extasiant devant l’état de conservation de si vieux fossiles… Mais quand on sait la difficulté rencontrée pour analyser l’ADN de momies égyptiennes, pourtant préservées dans un milieu bien sec et depuis quelques milliers d’années seulement, comment croire que ces « fossiles » qui comportent des parties organiques – donc non fossilisées, la fossilisation étant la transformation tissus organiques en un minéral – sont demeurés presque inchangés dans les terrains sédimentaires durant des millions d’années ? Ne faudrait-il pas plutôt revoir les méthodes de datation, qu’il s’agisse de stratigraphie ou de physico-chimie ?

Quand une lave prélevée sur le dôme du volcan au Mont Saint Helens (dans l’État de Washington) est datée par le Potassium-Argon, au choix, de 350 000 ans (roche totale), 900 000 ans (pour l’amphibole) ou de 2,8 millions d’années (pour le feldspath), alors que l’éruption est de mai 1980, faut-il contester la radio-datation ou nier le témoignage de milliers de témoins qui ont vécu et filmé une explosion annoncée par les vulcanologues plusieurs semaines à l’avance ?

Notre connaissance du passé repose sur deux grandes sources : les monuments (monumenta) et les documents (documenta). Les monuments sont les objets matériels : tessons de poterie, bâtisses de pierre ou de bois, roches fossilifères, etc. . Ils ont le mérite de constituer autant de faits objectifs, indiscutables. Encore faut-il les interpréter ! Les documents sont des messages qui informent celui qui sait les lire : manuscrits, stèles, récits, etc. Il faut associer les deux pour reconstituer le passé et connaître le vrai sens des « monuments ».

La « pré-histoire » se présente à nous comme une interprétation de monuments sans l’aide de documents. Ses reconstitutions ne peuvent être qu’hypothétiques, fragiles et contestables.

reconstitution d'un Nothosaurus, semblable à celui de la fig.7

Fig. 4 : Les faits… et l’interprétation des faits.

Il existe pourtant un document décrivant depuis ses débuts l’histoire de l’humanité et même l’histoire de la Terre. À le prendre en compte, il n’y a donc pas de « pré-histoire » stricto sensu, d’événements antérieurs à l’histoire des hommes. On parlait jadis d’animaux « antédiluviens » et non d’animaux « préhistoriques ». En lisant ce document très particulier, on n’a en effet aucune difficulté à identifier dinosaures et dragons ; mais il faut alors renoncer à la « vision scientifique du monde » – il faudrait dire « vision prétendument scientifique du monde » – et aux reconstitutions fantasmagoriques qui ont été données des temps anciens. Serait-ce vraiment un sacrifice ? N’est-ce pas plutôt une libération ? Ne serait-ce pas, même, le premier pas sur le chemin de multiples libérations, notamment par une connaissance vraie de ce que représente l’homme et de sa place dans l’univers : nous savons que la vérité libère (Jn 8, 32)…

« Qu’est-ce que l’homme, pour que Tu te souviennes de lui ? » s’étonnait le psalmiste. Car les dragons ont bel et bien disparu, tandis que l’homme, lui, s’est répandu sur la terre entière, la « dominant » selon le commandement donné à Adam : « Croissez et multipliez ! Emplissez la terre et soumettez-la !… » (Gn 1, 28).

Aujourd’hui, nous pouvons constater que ces mots de la Genèse décrivent avec exactitude la situation de l’humanité, avec les risques qui en découlent.

Le moment n’est-il donc pas venu de tourner la page de cette pseudo « pré-histoire » et de revenir à la sagesse de la vision biblique du monde ?

1 Thomas HAWKINS, Book of the great Sea-Dragons, ichthyosauri and plesiosauri, gedolim taninim of Moses, extinct monsters of the ancient earth, Londres, William Pickering, 1840.

2 BROWN-DRIVER-BRIGGS, A hebrew and english Lexicon of the Old Testament based on the Lexicon of W. Gesenius, Oxford, Clarendon Press, (1906) scan 2008.

3 La longévité des grands animaux (éléphants, baleine, etc.) peut avoir été multipliée pour les très grands. On comprend alors pourquoi le dragon Sirrush, qui fut tué par Daniel à Babylone (Dn 14, 23-27), était adoré comme un dieu : il semblait immortel. De même pour les « dieux » de la mythologie grecque, qui ne sont que les premiers hommes post-diluviens, dont la longévité donnait l’impression qu’ils ne mourraient pas (cf. Cl. EON, « Athéna et Éden », in Le Cep n°29 et 30). Songeons qu’Abraham avait 50 ans à la mort de Sem (chez qui il avait été élevé, son père voulant l’éloigner de la cour de Babylone). On voit ici l’erreur de ceux qui font d’Abraham « l’inventeur » [sic] du monothéisme.

4 PHILOSTRATE, Apollonios de Tyane. Sa vie ses voyages, ses prodiges, trad. du grec par A. Chassang, Paris, Livres III, VI & VII.

5 Cf. Bill COOPER, « Les dinosaures dans les chroniques anglo-saxonnes », Le Cep n°21, novembre 2002, p. 32.

6 Sur les dinosaures dans les chroniques anglo-saxonnes, se reporter à l’article donné par B. COOPER dans Le Cep n° 20 et 21.

7 Vance NELSON, Dire Dragons, Red Deer (Alberta), Untold secrets of Planet Earth publishing company, 2011, p. 85.

8 Id., p. 84. Cette similitude entre le Platéosaure et l’emblème de François Ier n’implique pas identité. Il peut avoir existé une autre espèce de dinosaure plus ressemblante encore. Mais l’animal que les artistes ont voulu représenter ne peut être la salamandre.

9 Saint JEAN DAMASCÈNE (c.676-749), dans son essai Sur les dragons et les esprits, cite, au sujet de Regulus, l’historien romain DION CASSIUS (c. 150-235) qui, dans son Histoire de l’Empire romain, précise que l’épaisseur du monstre était à proportion de sa longueur.

10 NELSON, op. cit., p.103.

11 VIGOUROUX Fulcran, pss , La Sainte Bible polyglotte, Paris, A. Roger & F. Chernoviz, 1902, t. III, p. 815, note sur Jb 40, 18.

12 La Bible de Jérusalem, Paris, Cerf, 1988, p. 704, note g.

13 Certains considèrent qu’ils le sont toujours. De là une « crypto-zoologie » concernant notamment le mokélé-mbembé qui vivrait encore dans les zones marécageuses impraticables des grands lacs africains (cf. W. GIBBONS, « À la recherche du dinosaure du Congo », in Le Cep n° 22, p. 43 sq.).

14 NELSON, op. cit., p. 7. Ndlr. On notera au passage que le temps écoulé depuis la disparition des dinosaures a été multiplié par 5 entre 1924 et 1980.

15 Cf. Thomas TARPLEY & al., « Le moulinet de la rivière Tellico », Le Cep n° 60, p. 16-20.

16 Cf. Claude EON, « Quel âge donner aux os de dinosaures ?», Le Cep n°63, p. 7-29.

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