Accueil » Le rationalisme, une idéologie en péril

Par Tassot Dominique

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Résumé : Après trois siècles durant lesquels les idées ont paru gouverner le monde, il semble désormais que les idéologies s’essoufflent. Le rationalisme en fait partie : le progrès des connaissances, l’administration méthodique des hommes et des choses, les objectifs chiffrés, etc. n’ont pas apporté le bonheur ni l’abondance générale que Renan, par exemple, promettait en 1890, à condition « d’organiser scientifiquement l’humanité » : « scientifiquement » voulait dire sans Dieu. La pénibilité du travail, la guerre et la vieillesse n’ont pas disparu. Des miracles divins sont toujours d’actualité et les moyens modernes de communication en assurent la diffusion à une vitesse et à une échelle jadis impensable. Certes le naturalisme sévit toujours – le transhumanisme en est la preuve –, mais il est raisonnable de penser qu’il jette ses derniers feux.

La vision scientiste du monde doit certainement beaucoup au programme que fixait Descartes à la fin de son fameux Discours de la méthode : « parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, […] et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. Ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité d’artifices, qui feraient qu’on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, […] et même aussi peut-être de l’affaiblissement de la vieillesse1… »

Rétrospectivement, l’humanisme et même le « transhumanisme » actuel se trouvent ici annoncés : quoi de plus désirable en effet, semble-t-il, que le confort et l’immortalité ?2

Mais il y avait là, en germe, comme une déification de la raison humaine, devenue autarcique par le recours à quelques principes abstraits dont toutes les connaissances savantes pourraient se déduire.

Que l’existence de Dieu figurât parmi les principes métaphysiques de Descartes n’empêcherait pas, en effet, à terme, une scission entre le « Dieu des philosophes et des savants » et le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob », celui qui intervient dans l’histoire des hommes. Surtout, comment ne pas voir ici la reprise, quelques millénaires plus tard, de la tentation primordiale : « Vous serez comme des dieux3 »  avait promis le Serpent à Adam et Ève. Le grand art, en matière de mensonge, consiste à induire en erreur en ne disant que des choses vraies. Or Adam avait été créé « à l’image de Dieu » comme il est écrit : « et Dieu créa l’homme à son image : c’est à l’image de Dieu qu’Il le créa4. Homme et femme il les créa » (Gn 1, 27). Il s’agissait donc, pour Adam et Ève, de devenir ce qu’ils étaient déjà, mais d’y atteindre par eux-mêmes, par transgression, suivant la tentation diabolique, et non par grâce divine comme le voulait leur Créateur. De même, Adam a bien été créé le maître, sinon le possesseur, de la nature : « Que [l’homme] domine5 sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail et sur toute la terre […] » (Gn 1, 26, répété presque à l’identique au verset 28, avec le même verbe hébreu רדה radah, « dominer »). Et le psalmiste confirme : « Tu as établi [l’homme] sur les œuvres de Tes mains. Tu as mis toutes choses sous ses pieds, brebis et bœufs, et de plus les animaux des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer et tout ce qui parcourt les sentiers des mers6 » (Ps 8, 6-9).

La vision biblique du monde ayant cours en Europe jusqu’à Descartes n’avait donc rien qui s’opposât à une domination des hommes sur une nature que Dieu avait placée dès l’origine à leur service. Mais, là encore, gisait une différence dans le rapport à Dieu. La nature, en effet, n’est plus telle qu’au Commencement la Parole la créa. La Chute porte à conséquences, principalement la pénibilité du travail et une limite aux jours mesurés à l’homme. Le programme cartésien est donc à la fois conforme et opposé à notre mission sur terre. Conforme, tant qu’il s’agit de connaître les raisons des choses et de vaincre l’hostilité accidentelle de la nature. Opposé, dès lors qu’il s’illusionne sur la possibilité d’y parvenir « sans aucune peine », en surmontant le vieillissement, les maladies et même la mort ! Au lendemain du décès de René Descartes, la Gazette d’Anvers publia cette notice nécrologique : « Il est mort en Suède un fol qui disait qu’il pouvait vivre autant qu’il voudrait7. »

La mécanisation des tâches serviles8, libérant l’homme pour des loisirs, la vie sociale ou la prière9, avait commencé bien avant Descartes, mais elle n’annule aucunement la sentence portée par Dieu : « c’est à la sueur de ton front que tu te nourriras de pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu as été tiré » (Gn 2, 19). La peau du front concentre, il est vrai, les glandes sudoripares, mais il est tout aussi vrai que l’outil motorisé qui remplace la bêche a nécessité pour son invention, sa fabrication, son entretien et sa conduite, une intense activité neuronale dans les lobes frontaux. Le confort moderne repose en partie sur l’esclavagisme pratiqué en maints lieux du globe. D’ailleurs, même si une économie christianisée venait remplacer l’actuel système de la division internationale du travail et permettait d’instaurer un juste prix des biens et des services, il n’en resterait pas moins que l’apparent « progrès technique » s’achète au prix de préoccupations constantes, de tensions, de conflits, d’insatisfaction, de ressentiment, etc. ; menant à des taux de suicide jusqu’alors inconnus dans l’histoire de l’humanité. Loin que le commerce international fasse disparaître les guerres, comme l’avaient postulé les économistes du XVIIIe siècle, il est devenu difficile de nier une dimension économique ou monétaire dans bien des conflits armés. Et la permanence de ces conflits a même fait surgir une discipline académique pour en étudier les raisons : la polémologie (du grec πόλεμος polémos « bataille, guerre »). Son fondateur, Gaston Bouthoul (1896-1980), avait cru un moment qu’une étude rationnelle des guerres passées permettrait de les éviter à l’avenir : quoi de plus irrationnel que le recours à la violence ! Son Traité de polémologie10, sorti il y a un demi-siècle, n’eut pas l’effet escompté, même s’il valut à son auteur le Prix international de la Paix, en 1970.

Tout se passe donc comme si une sorte de malédiction vouait les efforts des rationalistes à l’échec, fût-ce après un succès apparent. La liberté fait partie des revendications de la modernité, une liberté entendue comme la possibilité et le droit de faire ce que chacun juge bon pour lui-même. Il est clair que la technologie moderne permet de se déplacer, de se contacter les uns les autres, d’accéder à l’information, de varier ses aliments, etc. comme il n’a jamais été possible de le faire jusqu’à présent. Et, en référence à « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Gn 2, 9), notre Droit y ajoute une liberté de transgression qui va jusqu’à nier un ordre moral objectif et qui pose le relativisme comme une manière de principe. Dans le même temps, lois, règlements et normes s’abattent sur nous de tous côtés, imposant maints objets, comportements et pensées, comme si la conscience morale – qui demande à être formée – n’avait pas été prédisposée, justement, pour nous éclairer sur ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire.

Un art libéral par excellence comme la médecine est désormais si encadré que le médecin, tenu par des protocoles détaillés, surveillé par le traitement informatisé de ses prescriptions et des analyses demandées, sera bientôt contraint à s’effacer devant l’intelligence artificielle. Il est vrai que la profession ne sut pas résister à la tentation subie depuis le XIXe siècle : en prétendant devenir une « science », la médecine bénéficia certes de l’autorité intellectuelle accaparée par les savants rationalistes, mais ce fut en oubliant le vieil adage d’Ambroise Paré : « je le pansai ; Dieu le guérit. »

La vis medicatrix naturæ (le pouvoir curatif de la nature)n’obéit pas à nos doctrines thérapeutiques, pas plus que l’univers n’obéit servilement aux lois, même mathématisées, que nous lui attribuons. Les lumières de la raison, parfois pénétrantes mais parfois brumeuses, ne sont pas la raison même des choses. Selon le mot de saint Bernardin de Sienne : « La nature a sa propre nature qui est de faire la volonté de Dieu. »

Il est flagrant que la question des miracles fut, depuis trois siècles, la pierre de touche du rationalisme. « Les miracles ne surprennent qu’en raison de notre ignorance » écrit Spinoza dans son Tractatus theologico-politicus. En 1828, l’exégète Heinrich Paulus expliquait dans sa Vie de Jésus que les miracles rapportés dans les Évangiles indiquent tout simplement que les témoins oculaires ne connaissaient pas les causes secondes et naturelles derrière l’événement. Les guérisons, par exemple, provenaient des connaissances médicales exceptionnelles de Jésus. Et en 1863, le livre le plus influent du siècle (avec De l’Origine des espèces en 1859) fut la Vie de Jésus d’Ernest Renan. Il y écrit : « Si le miracle a quelque réalité, mon livre n’est qu’un tissu d’erreurs. […] Par cela seul qu’on admet le surnaturel, on est en dehors de la science, on admet une explication qui n’a rien de scientifique, une explication dont se passe l’astronome, le physicien, le chimiste, le géologue, le physiologiste, dont l’historien doit aussi se passer. Nous repoussons le surnaturel par la même raison qui nous fait repousser l’existence des centaures et des hippogriffes : cette raison, c’est qu’on n’en a jamais vu. Ce n’est pas parce qu’il m’a été préalablement démontré que les évangélistes ne méritent pas une créance absolue que je rejette les miracles qu’ils racontent. C’est parce qu’ils racontent des miracles que je dis : “Les Évangiles sont des légendes ; ils peuvent contenir de l’Histoire, mais certainement tout n’y est pas historique”11. »

Et sur le tard, en 1890 : « Ce n’est pas d’un raisonnement, mais de tout l’ensemble des sciences modernes que sort cet immense résultat : il n’y a pas de surnaturel12. » Le paradoxe est que les rationalistes tels que Renan prétendaient s’appuyer sur la science, donc sur les faits, mais refusaient par principe d’examiner les miracles éclatants qui se déroulaient sous leurs yeux, sur l’Ancien comme sur le Nouveau continent. En 1711, alors que naissait l’archi-sceptique David Hume, une fillette de neuf ans, nommée Anne Gluszynski, fut retrouvée morte dans son lit le 1er février, en Pologne. Son père – qui avait été sceptique jusqu’à ce qu’il fût guéri d’une maladie mortelle par les prières de saint André Bobola, un jésuite martyrisé peu avant – pria avec sa mère ce même saint André d’intercéder pour elle au moment précis où un prêtre gréco-catholique récitait ces mots de l’Évangile : « L’enfant n’est pas morte mais elle dort. » Il est reconnu qu’à l’instant même Anne remua la tête, reprit conscience et se mit à marcher. Cet exemple n’était nullement exceptionnel ou éphémère pour ceux qui croyaient de la même foi vécue par les saints. Une lettre adressée par les évêques de Pologne au pape Benoît XV, en 1920, atteste de plus de 350 miracles vérifiés sous serment et obtenus par l’intercession de saint André. Dont 11 cas de personnes ressuscitées et plus de 15 cas où des aveugles recouvrèrent la vue13.

Pascal avait bien vu venir le « désenchantement du monde » que le rationalisme allait provoquer ; il écrivait à ce propos : « Je ne puis pardonner à Descartes : il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie, pouvoir se passer de Dieu ; mais il n’a pu s’empêcher de lui faire donner une chiquenaude, pour mettre le monde en mouvement ; après cela, il n’a plus que faire de Dieu. »

L’idée d’un univers régi par des lois naturelles, mais avec une nature fonctionnant selon des lois d’airain sur lesquelles Dieu ne peut plus intervenir, même s’Il les a posées au Commencement, cette idée est non seulement fausse mais tragique. Elle empêche nos contemporains de comprendre ce qu’ils sont en train de vivre. Elle opère une nouvelle dialectique du maître et de l’esclave. Avec l’informatique plus encore qu’avec la mécanique, l’homme devient désormais l’esclave de sa créature, tenu de suivre pas à pas les consignes qu’elle lui donne, d’y conformer ses gestes et de bien lui apporter les réponses qu’elle attend.

Suivre le protocole ou l’étiquette fut un temps le prix à payer pour vivre à la cour des princes. C’est aujourd’hui le lot quotidien des pianoteurs ès claviers, mais avec une différence de taille : on pouvait jadis passer en force, bousculer un laquais ou pousser une porte – à ses risques et périls bien sûr ! La force est la capacité d’agir par soi-même et c’est désormais la machine qui la possède tout entière. Nul ne peut la vaincre qu’en entrant dans le dédale de ses algorithmes. Cette forme d’esclavage frappe bien justement ceux qui viennent de rejouer la révolte d’Adam et Ève contre l’unique consigne – et simplement négative – qui leur avait été imposée, consigne dont la sagesse nous apparaît rétrospectivement plus prévenante que jamais. L’humanisme puis le transhumanisme conduisent à un monde devenant inhumain à force d’être déshumanisé, de par les multiples contrôles croisés en temps réel que la « toile » mondiale permet désormais. Il y eut donc quelque part une erreur, mais où ? Où la découvrir sinon dans le Livre de Vie, le livre de Celui qui est la vie ?

À ces naturalistes qui niaient la survie de l’âme dans un autre monde, les sadducéens, Jésus réplique avec une formule qui répond d’avance aux prétentions des rationalistes antichrétiens de la modernité : « Vous vous égarez parce que vous méconnaissez les Écritures et la puissance de Dieu » (Mt 22, 29). À force de dévaloriser le sens littéral de l’Écriture, en négligeant l’assistance que l’Esprit Saint apportait à ses auteurs humains, et de surestimer en même temps la qualité des certitudes que donnent les différentes sciences, l’exaltation de la raison humaine14 ne pouvait qu’aboutir à une impasse.

Dieu ne cesse pas d’exister quand sa créature décide que l’univers fonctionne très bien sans Lui. L’humilité est peut-être la vertu qui a le plus manqué aux savants des trois derniers siècles15, mais le moment est peut-être venu d’un nouveau départ. Il suffirait de reconnaître que les deux grandes théories qui sous-tendent notre modernité sont des mythes, pour qu’un nouveau départ devienne possible, profitant de tous les achèvements technologiques utiles, mais en remettant l’homme à sa juste place de serviteur à la gloire seule du Seul Très-Haut. Alors, après l’épisode rationaliste que vient de connaître l’aventure humaine, nous pourrons recommencer à construire sur le Roc.


1 René DESCARTES, Discours de la méthode (1637), Paris, Vrin, 1966, avec introduction et notes par Étienne GILSON, 1966.

2 On pense ici aux grands de ce monde qui, sans être malades, passent deux heures par jour en ambiance d’oxygène surpressurisée afin de retarder le vieillissement de leurs cellules.

3 « Comme Élohim », dit le Texte hébreu.

4 Notons la symétrie parfaite des deux membres de phrase, confirmant l’importance d’une affirmation déjà prodigieuse par elle-même.

5 Le verbe français « dominer » renvoie au latin « dominus », le maître de la maison (domus), maison qu’il va diriger « en bon père de famille », selon la formule du Droit civil. Cette domination responsable n’a donc rien à voir avec l’exploitation inconsidérée, voire le saccage, des ressources naturelles : minérales, végétales ou animales. En particulier la manipulation utilitariste – voire luciférienne – des génomes et l’introduction de substances nocives… Les courants écologistes qui attaquent le christianisme en raison de ces versets prouvent par là qu’ils ne savent pas les lire comme il se doit : en méditant sur le sens des mots, en cherchant à les comprendre avec toute l’épaisseur et la profondeur de sens dont leur Auteur les a dotés. Notons qu’en Gn 1, 28 se trouve le verbe hébreu כבש kavash « soumettre » (la terre).

6 C’est ce dernier verset 9 qui avait inspiré à Matthieu Maury la découverte des grands courants océaniques ; cf. « Vie et philosophie de Matthieu Fontaine Maury, Pionnier de la mer », Le Cep n° 24 & 25, 2003.

7 Charles ADAM, « Quelques questions à propos de Descartes », Revue des cours et conférences, t. 38, 1937, p. 585.

8 Il faudrait y inclure les tâches administratives aujourd’hui effectuées par l’intelligence artificielle. Pour le voyageur, le GPS vient remplacer le guide de jadis. La civilisation antique, adonnée à l’esclavage, n’avait pas connu cette motivation ; cf. D. TASSOT, « L’Église et l’esclavage », Le Cep n° 5, octobre 1998.

9 Les monastères jouèrent ainsi un rôle décisif dans les progrès techniques médiévaux : les moines ne disposaient pas de tout leur temps pour produire, puisqu’ils devaient en dégager pour l’office quotidien et la prière personnelle.

10 G. BOUTHOUL, Traité de polémologie. Sociologie des guerres, Paris, Payot, (1970) rééd. 1991.

11 E. RENAN, La Vie de Jésus, 1863, p. 10. La 13e réédit. remaniée, publiée à Paris par Michel Lévy & Frères, en 1867, sert aujourd’hui de référence.

12 E. RENAN, L’Avenir de la science. Pensées de 1848, Paris, Calmann Lévy, 1890, p. 47.

13 Signalons ici le cas tout récent de sœur Wilhelmina Lancaster (1924-2019). Cette bénédictine américaine avait passé 50 ans dans un institut de religieuses noires vouées à l’éducation de jeunes filles noires. En 1995, elle put fonder à Gower, dans le Missouri, la congrégation des Bénédictines de Marie Reine des Apôtres, qui se distingue par trois traits originaux. Le plus connu est l’enregistrement et la diffusion de chants et de musique religieuse (les moniales chantent durant cinq heures chaque jour) ; le deuxième est l’usage de la liturgie latine ; le troisième, peu connu, est l’adhésion sans compromis à la doctrine catholique traditionnelle de la création du monde par Dieu telle qu’elle a été définie au concile de Latran IV en 1225 et réitérée à Vatican I en 1870 : In principio [et non au fur et à mesure des millions d’années de l’évolution], ex nihilo [et non à partir de créatures préexistantes], simul [et non selon une succession de créations allant du simple au complexe]. La sœur Wilhelmina mourut la veille de l’Ascension 2019, il y a quatre ans. Sa dépouille fut exhumée le 18 mai dernier, jour de l’Ascension, pour être transférée dans l’église abbatiale, conformément au privilège des fondateurs d’ordre ou de couvents. Le cercueil s’étant fissuré au fils des ans, l’humidité du sol y avait pénétré et une épaisse couche de moisissure recouvrait la défunte vêtue de son habit religieux. Pourtant, sous la moisissure, l’habit et le corps ont été trouvés intacts, incorrompus.

14 En 1793, lorsque la Convention, se sentant fragile, comprit qu’il fallait une religion pour le peuple, ce fut la « déesse Raison » qu’elle se proposa d’introniser à Notre-Dame de Paris, dans une cérémonie dérisoire, presque plus ridicule que blasphématoire. Un tel choix, à un tel moment, présageait l’impasse où nos rationalistes sont désormais acculés.

15 Relire à ce propos l’art. de J. de BEAUSOLEIL, « L’humilité du scientifique », Le Cep n°2, février 1998.

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