Quel destin pour la Hongrie ? (1ère partie : Des origines à 1989)

Par Irène Döményi

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« Si l’homme est libre de choisir ses idées, il n’est pas libre d’échapper aux conséquences des idées qu’il a choisies. » (Marcel François)

Résumé : Pour le touriste pressé, Budapest semble une charmante capitale européenne. Mais sous l’apparence, bien des signes attestent une profonde crise de société. Pour l’analyser, un recul historique s’impose, objet de cette 1ère partie. La Hon-grie, pays des Huns, eut pour premiers habitants 5 peuples issus de Sumer et marqués par la domestication du cheval et les grands espaces de la plaine touranienne. Leurs capacités guerrières firent des Magyars tantôt des adversaires redoutables, tantôt des alliés appréciés par les nations d’Europe. Mais après la conversion de saint Étienne, ce peuple dut subir 1.100 années de domination étrangère : Allemands, Petchenègues, Coumans, Tartares, Turcs, Autrichiens, Serbes, Valaques, Russes, Tchèques, Slovaques, Tziganes et Juifs furent tour à tour attirés vers ce pays fertile au peuple industrieux et cultivé. Le pays fut entraîné malgré lui dans le maelström des deux guerres mondiales. La dictature communiste de 1919 fut brusque mais sanguinaire. Puis en 1945 la Hongrie dut subir une occupation russe d’autant plus longue que l’Europe, oublieuse de la solidarité chrétienne, ne bougea pas lorsque le peuple se souleva en 1956. Et depuis 1957, l’avortement a pris le relais en ôtant la vie à 6 millions de Hongrois.

A – Voyage éclair en Hongrie :

De nos jours, on ne parle guère de la Hongrie, comme si elle n’avait jamais existé. Le royaume plus que millénaire (de saint Étienne, sainte Élisabeth, saint Ladislas, sainte Marguerite et tant d’autres saints) n’est plus cité parmi les pays catholiques de l’Europe. Pourtant il arrive que certains, voulant s’offrir un voyage un peu « exotique » pour changer d’horizon, choisissent le pays des Magyars.

L’avion déposera le visiteur à l’aéroport de Ferihegy d’où il atteindra facilement la capitale, Budapest. C’est une belle ville spacieuse : à l’entrée de l’Île Sainte-Marguerite le Danube est large d’un kilomètre et demi. Il y a de beaux bâtiments restaurés, des musées, des salles de concert, des cinémas, des cafés, des clubs, des hôtels pour toutes les bourses, et même des magasins pleins de tout ce que l’on trouve en Occident à des prix plus qu’abordables. S’y ajoutent des environs agréables à visiter en bateau, en voiture ou par le train. Avec l’anglais, le français ou l’allemand le touriste arrive à se faire comprendre partout et si, de plus, le temps est clair, il passera un séjour agréable en Hongrie.

B. – La réalité sous la surface :

La réalité sous cette surface accueillante est beaucoup moins brillante, car :

  • les villes sont souvent enlaidies par des gribouillis sur les murs, comme en Occident ;
  • l’immoralité envahit tout. Les journaux étalés aux kiosques et la télévision propagent l’éloge du divorce, de « l’amour libre », de l’homosexualité, de la pédophilie, de l’avortement;
  • la vie politique est corrompue à tous les niveaux;
  • malgré l’étalage dans les magasins de produits luxueux, la pauvreté est générale, (mais elle n’atteint pas la classe dirigeante);
  • une forte tension sociale est sensible, car le gouvernement a perdu la confiance du peuple.

Tout cela est très étranger à la mentalité hongroise.

C – Comment en est-on arrivé là ?

Vers 4.000 avant J.C. les Sumériens, établis en Mésopotamie sur les bords de l’Euphrate et du Tigre (l’actuel Iraq), formaient une société composée de Sabirs, de Huns, de Dahs (Daks, Daces) d’Avars et d’Assas, les ancêtres des Hongrois actuels1.

Vers 3000 avant J.C., les Sabirs quittent Subartu, (« la Terre des Sabirs ») pour s’établir sur les bords de la Méditerranée. Leur civilisation constitue la base de la future culture crétoise.

Vers 2000 av. J. C. survient l’invention de la cavalerie que ses conséquences immédiates et lointaines rendent comparable à l’invention des navires à vapeur :

1. L’accélération des déplacements des personnes et du transport des biens ;

2. La découverte et l’exploration de terres continentales inhabitées ;

3. La transformation de sociétés statiques, fermées, établies aux bords de l’eau, en sociétés dynamiques, en mouvement.

4. La société cavalière développe une nouvelle attitude vis-à-vis des distances et du temps. Grâce au nouveau moyen de locomotion rapide : le cheval, elle a produit des œuvres artistiques légères, transportables mais aussi  périssables :

Objets en tissu, bois, cuir, bronze, or, argent, en plus des chants, contes, danses, poésie). Ces œuvres se distinguent des grands monuments fixes des civilisations des bords de l’eau.

Vers 2000 av. J.C. les Huns s’établirent sur les rives de la  Mer Caspienne, suivis bientôt des autres ; ces cinq peuples parents et cavaliers, parlant la même langue (l’ancien sumérien), vécurent en voisins pendant plus de 2000 ans sur la Grande Plaine touranienne, (entre la Mer Caspienne, le Lac Aral et les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria.). Les aléas de l’histoire les amenèrent ensuite au Caucase d’où ils ont souvent envoyé des éclaireurs vers l’Ouest de l’Europe, jusqu’en Italie. La brillante civilisation étrusque est leur œuvre.

En 582 les Avars reconquièrent l’héritage des Huns. Leur empire s’étendait du Don jusqu’à Vienne. Ces premiers arrivés en Hongrie occupèrent le bassin carpatique jusqu’en 630.

Les Daces prirent la partie Sud-est des Carpates, devenue plus tard une province romaine : la « Dacie », connue de nos jours sous le nom de « Transylvanie ». Les descendants des Daces sont les « Sicules », c’est-à-dire les Hongrois qui s’établirent là lors des nombreux raids menés en Occident par leurs ancêtres.

L’histoire du peuple hongrois explique le fait que les nouveaux conquérants du pays furent considérés comme des parents : attendus, accueillis et compris par beaucoup d’habitants.

La conquête du pays au IXème siècle fut réalisée par un chef d’État exceptionnel, le Prince Àrpàd, qui sut organiser le peuple en un État solide, bien administré,  ayant une armée entraînée et disciplinée. La société hongroise d’alors était composée d’hommes libres ; comme serviteurs, ils utilisaient des prisonniers de guerre.

Les Magyars étaient encore païens mais croyaient en un seul Dieu qui, selon eux, se présentait aux mortels dans le rayonnement du Soleil. Ils croyaient en une vie après la mort ; c’est pourquoi ils ensevelissaient le défunt avec ses chevaux préférés. Ils avaient  un grand respect pour le puissant aigle royal, le « Turul », symbole de l’âme qui vole toujours vers les hauteurs.  

Les mœurs de la société hongroise étaient saines ; elle pratiquait une monogamie stricte. La famille, les femmes et les enfants étaient respectés et protégés.

Pour consolider leur position après la conquête, les Magyars déposaient leur « carte de visite » chez les autres peuples sous forme de guerres-éclairs. Leur tactique militaire inconnue en Occident et la portée (trois fois plus longue) de leurs flèches, y semaient la terreur. Une alliance avec un État si redoutable était donc recherchée par les roitelets en Europe. Ainsi, aux IXe et Xe siècles les Magyars encore païens se taillèrent un franc succès, aussi bien militaire que diplomatique.

D – Tout changea lorsque les Hongrois devinrent chrétiens, comme si le Malin n’avait pas supporté l’émergence en Europe d’un nouveau royaume catholique :

1. D’abord : une partie des Hongrois restés païens combattirent le premier roi chrétien, saint Étienne (975 – 1038). Ces guerres fratricides affaiblirent le pouvoir royal.

2. Ensuite : pendant 1100 ans, les Allemands, les Petchenègues, les Coumans, les Tartares, les Turcs, les Autrichiens, les Serbes, les Valaques, les Russes, les Tchèques, les Slovaques, les Tziganes et les Juifs s’attaquèrent au Royaume de Hongrie pour le détruire par les armes, par un refus obstiné des lois et des coutumes du pays, ou en s’emparant de postes importants du gouvernement et de l’économie.

Les envahisseurs déferlant sur le pays le pillaient et l’incendiaient. Ils massacraient, torturaient, emprisonnaient et déportaient les habitants. Ils accablaient la population d’impôts lourds et même abominables comme « l’impôt d’enfants » inventé par les Turcs qui occupèrent le pays de 1541 jusqu’à 1700 : ils arrachaient de jeunes enfants hongrois à leurs parents pour les envoyer en Turquie où ils étaient élevés comme des Turcs musulmans et entraînés comme Janissaires, avant d’être renvoyés en Hongrie pour lutter – sans le savoir – contre leur malheureux peuple.

3. Les troubles sociaux et religieux causés par le protestantisme aux XVIème et XVIIème siècles; les spoliations des biens de l’Eglise, les destructions de châteaux, d’églises et de monastères, les mutilations d’œuvres d’art, la cruauté des Réformés (spécialement les calvinistes) envers les catholiques (même après avoir obtenu la liberté du culte), la division dans la société en camps ennemis et la dégénérescence morale inévitable furent aggravées par de terribles épidémies qui décimaient la population.

4. Le « mariage » contre nature entre les Hongrois et les Autrichiens, la Monarchie austro-hongroise à la fin de l’occupation turque de 150 ans (et à laquelle la Hongrie apportait la plus grande partie en territoire, population et richesses), n’arrangea guère les choses. Les Habsbourg ne respectaient pas les termes des Traités. Ils visaient à réduire le Royaume de Hongrie en une simple colonie. D’où la révolte des Magyars en 1848 et leur écrasement par les peuples environnants, appelés au secours des Autrichiens et excités contre les Hongrois « rebelles »!

5. Au début du XXème s. ajoutons à cela l’immigration en masse de Juifs venant de Pologne, de Russie, et d’Ukraine, car les lois hongroises leur étaient les plus favorables de toute l’Europe. Ils surent s’enrichir, envahir l’économie, l’administration, les moyens de communication et les finances hongroises et y faire régner un esprit mercantile, étranger à la mentalité des Magyars.

6. À la fin de la Première Guerre Mondiale, la seule nation « punie » (de quel crime ?) fut la Hongrie. Le « Traité de Versailles » (6 juin 1920) la dépeça comme un vulgaire morceau de viande et la jeta aux pieds des peuples avoisinants (de quel droit ?). La Hongrie perdit 75,5 % de son territoire et 63,5 % de sa population, sans compter ses richesses naturelles  (forêts, rivières, mines) et culturelles (écoles, musées, théâtres, églises, etc.).

7. La situation fut ensuite aggravée par la « Terreur Rouge ». Le 21 mars 1919 la Hongrie fut déclarée République Populaire par le Conseil Révolutionnaire, aidé pour cela par la Franc-maçonnerie.

Les « Commissaires du Peuple », des bourreaux sanguinaires entraînés à Moscou furent à 92% des Juifs: Vilmos Böhm, Jenö Hamburger, Jòzsef Haubrich, Jenö Fiedler, Zsigmond Kunfi, Jenö Landler, Màtyàs Ràkosi, Tibor Szamuely, Ottò Korvin).

Dès le lendemain – le 22 mars 1919 – ils décrétèrent la Dictature du Prolétariat. Ils désarmèrent et dispersèrent l’armée hongroise et abolirent la police des villes et des provinces. Le peuple tentait de résister aux réquisitions et aux abus commis par le nouveau pouvoir. Mais le 20 juin, l’Armée Rouge donna pleins pouvoirs à Tibor Szàmuely, qui – en parcourant le pays jusqu’au 1er août 1919 dans « le train de mort » – fit pendre haut et court 590 résistants sans autre forme de procès. Son règne s’acheva le 1er août 1919 par la démission du Conseil Révolutionnaire.

8. Le résultat fut une misère générale telle qu’une grande partie des Sicules émigrèrent aux États-Unis dans l’espoir de gagner assez d’argent pour subvenir aux besoins de leurs familles. En fait, très peu purent rentrer en Hongrie avec les maigres économies gagnées dans les mines de charbon.

Le rôle déterminant de la Franc-maçonnerie dans ces événements ayant été découvert, elle fut alors interdite en Hongrie. (Officiellement elle n’a repris ses activités qu’en 1989.)

9. La grande crise financière internationale survenue en 1929-30  acheva d’anéantir une économie hongroise déjà très affaiblie.

10. L’invasion du pays par les Allemands.

La propagande communiste, officiellement interdite mais poursuivie sournoisement à la campagne par des agitateurs, la pauvreté des ouvriers, la misère de la paysannerie, l’inertie d’une grande partie du clergé catholique et de l’intelligentsia, creusèrent des fossés entre les diverses couches de la société hongroise. Ainsi l’envahissement du pays par l’armée allemande sur l’ordre d’Hitler, le 19 mars 1944, trouva la Hongrie sans défense. Elle sut néanmoins organiser la résistance.

Elle sauva également des Juifs par milliers, surtout grâce aux institutions catholiques : dans 27 monastères les moines cachèrent les persécutés au péril de leur vie.

11. La dictature communiste durant 45 ans.

À la fin de la IIème Guerre Mondiale (1945), la Hongrie fut doublement « nettoyée » : d’abord par l’armée allemande vaincue, laquelle a tout saccagé et volé pour ne rien laisser à l’Armée Rouge. Ensuite, les Russes « libérateurs », en se vengeant sur un pays « hitlérien », en achevèrent la destruction. Ces conquérants (très étonnés du haut niveau de la civilisation hongroise) installèrent sur le pays dix divisions de soldats russes avec leurs familles, leur fournissant logements, magasins, écoles et loisirs, dont l’accès fut strictement interdit aux autochtones. Bien que le Traité de Paix eut fixé l’occupation à 6 ans, les Russes y restèrent jusqu’en 1992.

Une bonne partie des Magyars survivants s’enfuit en Occident, tant que la chose resta possible. À nouveau le Parti Communiste (5 % de la population) organisa la dictature. Les dénonciations, les déportations, les emprisonnements, les tortures et les exécutions de suspects ou de coupables de « non-admiration du nouvel ordre » recommencèrent. Cette fois encore les hauts fonctionnaires et les dirigeants furent presque tous Juifs. Ingrats, il ne s’en est pas trouvé un seul utilisant son influence pour sauver un Hongrois des tortures, de l’exécution, de la prison ou de la déportation…

12. Le soulèvement général hongrois en 1956, 500 ans tout juste après la grande victoire des Hongrois sur les Turcs à Belgrade2.

La tension devint telle, sous le règne de Ràkosi, que le peuple hongrois se souleva. Ces Magyars exaspérés et insensés – une souris en face de l’ours, URSS – furent assez naïfs  pour espérer que l’Occident « chrétien » viendrait à leur aide.

Par contre, ceux qui les ont poussés dans cette aventure ont bien chronométré les évènements (nous ne croyons pas aux insurrections spontanées).

Le monde occidental devait régler les difficultés causées par le FLN en Algérie et la nationalisation du Canal de Suez. Ainsi les  « vrais problèmes » ont détourné l’attention de la Hongrie, pays chrétien. Résultat: 200.000 réfugiés, quantité de Hongrois déportés, emprisonnés, torturés et exécutés…

13. Le meurtre massif des non-nés.

Vu la persistance de la conscience nationale, de la fierté d’appartenir à la patrie magyare, les autorités entreprirent l’éradication de « cette race rebelle » par l’avortement. Ils disaient qu’il y avait trop de Hongrois dans le monde. Pensez : quinze millions d’âmes, y compris celles vivant à l’étranger ! « Il en suffirait de cinq millions » !

En 1957 des juristes et des médecins hongrois réussirent à envoyer à l’Ouest un document relatant qu’en Hongrie des médecins furent obligés de pratiquer des avortements en présence et sous la menace de soldats russes armés dans la salle de chirurgie. La nouvelle de cette violation de conscience et ce mépris envers la vie innocente n’eurent pas l’écho espéré dans l’opinion mondiale. Par contre, les dirigeants communistes lancèrent alors une propagande virulente pour pousser les jeunes filles et femmes hongroises à tuer les enfants conçus dans leur sein. Depuis 1957 six millions d’enfants magyars non-nés ont étés massacrés par des moyens dépassant l’atrocité des chambres à gaz. L’assassinat de ces six-millions d’êtres humains hongrois n’a pas ému les « grandes consciences » ; elles ne l’ont pas déclaré « crime contre l’humanité ».

(Suite au prochain numéro : La face obscure de la libéralisation)


1 La langue sumérienne avait déjà  plus de 3000 ans derrière elle à l’Antiquité (période qui va de la formation des communautés primitives jusqu’à la chute de l’Empire romain). Elle était également écrite; comme l’atteste la bibliothèque, composée de milliers de tablettes d’argile, ensevelie sous la boue du Déluge universel à l’emplacement de l’ancienne ville d’Ur. Cette bibliothèque fut redécouverte en 1872 par G. Smith. On y trouve la description partielle du Déluge. Des linguistes (Francis Lenorman – 1837-1883, Jules Oppert  – 1825-1905) sont arrivés à la conclusion que seule la langue hongroise actuelle peut être comparée à l’ancien sumérien. Ces tablettes d’argile peuvent donc être décryptées à partir d’elle (cf. Dr Andràs Zakar, prêtre hongrois, secrétaire et compagnon de prison du cardinal Mindszenthy: Sumerian-Ural-Altaï Affinities, in Current Anthropology – confirmation de cette thèse). Une grande partie, encore non lue, fut détruite par les bombardements pendant la guerre israélo-palestinienne (perte incommensurable…). Cette écriture cunéiforme, gravée dans l’argile molle par des stylets de roseau taillés, restait intacte une fois l’argile séchée. Les Sumériens utilisaient aussi l’écriture gravée sur bois (matière périssable). Au XIX ème siècle en Hongrie, les pâtres la pratiquaient encore.

La théorie de l’origine « finno-ougrienne » des Magyars (une invention des Habsbourg au XIXe siècle, sans aucun fondement historique) avait pour but d’amoindrir chez les Hongrois la fierté d’appartenir à une nation estimable. On n’a jamais connu une « Finnia » ni une « Ougria » dans le bassin des Carpates. La Hongrie fut toujours connue en Occident comme « Hungaria » (Ungaria, Ungarn, Hungary, Hongrie), allusion nette à sa parenté avec le peuple Hun, et plus tard comme « Pannonia » car sa partie Ouest resta longtemps province romaine.

2 Le nom originel de Belgrade est Bolgàrfehérvàr (en hongrois : château blanc bulgare). Plus tard la ville s’appela Nàndorfehérvàr et appartint à la Hongrie pendant 400 ans. Entre 1521 et 1867, sous l’occupation turque, elle devint la capitale de la Serbie).

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