Jets d’eau en guise d’empreintes digitales

Par Werner Gitt

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Regard sur la création

« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Romains, 1 : 20)

Résumé : Les cétacés sont aujourd’hui sans conteste les plus grands animaux de la Création. Le gigantisme entraîne des solutions originales aux problèmes posés par la vie marine à ces mammifères. Ils stockent de l’air dans les muscles afin de plonger pendant 45 minutes à des centaines de mètres de profondeur ; leur nageoire caudale sert à la fois de gouvernail, d’aviron et de dérive et leur permet de tenir une vitesse moyenne de 35 km/h autour du globe ; leur lait est 10 fois plus riche que le lait humain, de là une prise de poids phénoménale des petits du cétacé, etc !.. Toutes ces étonnantes caractéristiques outre qu’elles réfutent l’évolutionnisme, constituent comme un hymne à la louange du Créateur.

Nous autres, cétacés, sommes des superlatifs vivants. Vous seriez-vous attendu à chose pareille de notre part ? Nous allons vous expliquer ce que le Créateur nous a donné comme capacités et particularités qui n’existent nulle part ailleurs dans le règne animal. Saviez-vous que, selon l’espèce, certains d’entre nous :

– peuvent manger, tout en nageant à 10 km/h, se déplacer à la vitesse de croisière de 35 km/h et même, si nécessaire, pousser des pointes à 65 km/h,

– entreprennent un voyage annuel de 10 000 km, comme les oiseaux migrateurs,

– composent de la musique,

– peuvent souffler un jet de vapeur jusqu’à 15 mètres de haut,

– descendent jusqu’à 3 000 mètres de profondeur et détiennent ainsi le record de plongée sous-marine,

– développent une puissance de propulsion égale à 850 kw (alors qu’une voiture moyenne ne dépasse pas le dixième),

– possèdent un volume pulmonaire supérieur à 3000 1itres (alors que celui de l’être humain est de 4 à 71itres au plus),

– détiennent le lait maternel le plus riche, avec 42 % de matières grasses (vos mamans ne peuvent se prévaloir que de 4,4 % environ…)

– possèdent une langue d’une dimension supérieure à celle de deux chevaux adultes ?

– ont une aorte dont le diamètre atteint 50 cm, ce qui correspond à des canalisations urbaines ?

Pourquoi cette énumération ? Il nous importe fort peu de figurer en bonne place dans le livre « Guinness » des Records. Notre centre d’intérêt se situe ailleurs. En lisant le récit de la Création, avez-vous remarqué que nous sommes les seuls animaux dont le nom est précisé ? « Et Dieu créa les grands animaux des eaux et tout être vivant qui se meut, dont les eaux fourmillent, selon leur espèce« .

Pourquoi cela ? En nous créant, Dieu aurait-il fait preuve de soins tout particuliers ? Trouve-t-il en nous un sujet de joie exceptionnelle ? Il est difficile d’en cerner la raison. Mais rendez-vous compte, Jésus-Christ a fait mention de nous pour parler de sa résurrection ! Lorsque les détracteurs du Seigneur exigeaient de Lui un signe, Il fit référence à l’histoire de Jonas :

« Car comme Jonas fut dans le ventre du cétacé (grec: « ketos ») trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. »6

C’est ainsi que Jésus « annonce » Sa résurrection. Avez-vous déjà réfléchi et trouvé une bête aquatique dont l’estomac aurait la capacité de contenir un homme ? En examinant de près les différentes espèces, nous sommes les seuls à rester en lice. Placés ainsi en évidence dans le récit de la création, ne sommes-nous pas un signe de la résurrection de Jésus et un témoin de la grandeur de Dieu ? C’est pourquoi j’ai à cœur de vous dévoiler quantité de détails étonnants concernant notre vie. Vous pourrez en tirer vos propres conclusions, solidement fondées.

Vos scientifiques auraient pu nous cataloguer selon la diversité de nos tailles, nos modes de vie, nos méthodes de chasse ou nos « lieux d’habitation » dans les océans. Ils ont préféré nous répartir en deux grands groupes (en zoologie : sous-ordres) :

– les mystacocètes (baleines à fanons),

– les odoncètes (baleines à dents)

Les baleines à fanons comprennent les trois familles suivantes :

  1. les baleines franches (baleine du Groenland, ou boréale, baleine de Liebold, baleine australe, baleine pygmée),
  2. les baleines grises
  3. les rorquals (rorqual bleu, petit rorqual bleu, rorqual commun, rorqual de Bryde, mégaptère ou baleine à bosse).

Le sous-ordre des baleines à dents se compose des familles suivantes : cachalots, baleines à bec (baleine noire, hyperoodon arctique), les baleines blanches, les marsouins et les dauphins.

Bien que vivant exclusivement dans les océans et malgré notre apparence, nous ne sommes pas des poissons mais des mammifères. Notre chair n’est pas du poisson mais de la viande. Nos petits viennent au monde vivants. (C’est également une caractéristique du grand sébaste). Nous allaitons notre progéniture.

Aucun poisson ne le fait, n’est-ce pas ? Notre organisme est pourvu d’un système pulmonaire. Notre température reste à 36,5 degrés, que nous séjournions dans les eaux glaciales de l’Arctique ou, au contraire, dans les zones chaudes des Açores ou des Bermudes. Vous vous en doutez bien, ces conditions entraînent un nombre non négligeable de problèmes. Le Créateur les a résolus d’une façon magistrale.

Notre naissance et notre petite enfance :

Nous sommes monogames. Nos petits sont conçus et naissent en milieu aquatique, à raison d’un tous les deux ans environ. Malgré notre gabarit, la période de gestation n’est pas aussi longue que l’on pourrait le supposer : 10 à 12 mois. Moi, le cachalot macrocéphale, je dépasse les 16 mois, il est vrai. Laps de temps étonnamment court, comparé au rhinocéros (18 mois) ou à l’éléphant (22 mois). A l’approche de la mise bas, nous recherchons un endroit abrité des tempêtes.

Nos meilleures « salles d’accouchements » sont les lagunes de « Baja California » pour la baleine grise, les mers Cortez pour le rorqual bleu, les côtes de l’île Hawaii Maoui et quelques-unes des îles Bahamas pour la baleine à bosse ;

les environs des îles Galapagos et des Açores, de même que la côte Ouest du Sri Lanka en ce qui me concerne. Les phoques vont sur la terre ferme pour mettre bas.

Quant à nous, cétacés, tout se règle dans l’eau. Imaginez que nos bébés naissent la tête la première. Si l’accouchement venait à se prolonger, le premier mouvement respiratoire se ferait immanquablement sous l’eau et ce serait la noyade. Notre Créateur a prévu ce risque. C’est pourquoi nous sommes « agencés » comme aucun autre mammifère. Tous les cétacés naissent en position de « siège », c’est-à-dire que la queue se présente en premier. Cette position permet au bébé de rester le plus longtemps possible relié au « centre nourricier vital » : le cordon ombilical. Pas de caverne protectrice, pas d’abri sûr pour le nouveau-né mais, en revanche, la tendre sollicitude de la mère et le secours prévoyant des membres du troupeau. Dès la naissance, nous sommes d’immenses colosses… Le nouveau-né du rorqual bleu mesure déjà 8 m et pèse 8 tonnes, ce qui représente tout de même 2 tonnes de plus qu’un éléphant adulte ! Au moins trois éléphants devraient se ranger à la queue-leu-leu pour atteindre la longueur de ce nouveau-né. Bien d’autres « bébés » de cétacés suivent ces dimensions de près :

– baleine du Groenland (ou boréale) : 6 mètres, 6 tonnes

– baleine noire : 5 mètres, 5 tonnes

– mégaptère (ou baleine à bosse) : 4,5 mètres, 2,5 tonnes

– baleine grise : 4,5 mètres, 1,5 tonnes

L’allaitement sous-marin pourrait poser quelques problèmes. Or le Créateur a prévu un dispositif merveilleux. Pour allaiter son petit, la maman fait gicler le lait directement dans sa bouche avec une pression telle qu’en surface le jet en mesurerait 2 mètres. Pour ne pas altérer la forme hydrodynamique du corps, les tétines sont situées dans un repli cutané. La migration imminente dans les eaux polaires exige une croissance accélérée du bébé baleine ; il doit être assez costaud pour l’affronter ! C’est pour cela que notre lait est si nutritif.

Il contient 42% de matières grasses et 12% de protéines (lait humain : 4,4% de matières grasses et 1% de protéines). Ce lait épais et crémeux est une véritable « bombe à calories » qui correspond à 100 fois la ration alimentaire d’un homme adulte, d’où l’époustouflante croissance du « bébé baleine« .

Tandis qu’un bébé humain a besoin de 180 jours pour doubler son poids de naissance, nos bébés cétacés le doublent deux fois plus vite.

Un rorqual bleu absorbe quotidiennement 90kg de lait durant les 7 mois d’allaitement. Il grandit de 3 à 4 cm par jour et grossit de 80 kg par 24 heures, c’est-à-dire 3,3 kg par heure ! Pendant cette période, 18 à 19 tonnes de ce lait extrêmement crémeux provoquent une augmentation de poids total de 17 tonnes. N’est-ce pas là un rendement prodigieux ?

Voici justement mon parent, le rorqual bleu ; il aimerait tant s’entretenir au sujet des étonnantes dimensions. Aimez-vous le spectaculaire ? Alors écoutez-le !

Le rorqual bleu, géant du règne animal :

Je suis le plus grand des 80 espèces de cétacés. Mon poids est nettement supérieur à celui des dinosaures. Par conséquent, je suis le plus grand des animaux ayant jamais existé sur terre. Mon poids adulte de 140 à 196 tonnes équivaut à un troupeau de 28 éléphants ou de 170 bœufs. Une foule de 2000 personnes serait nécessaire pour équilibrer la balance. Si vous me comparez avec le plus petit des mammifères, la musaraigne, il n’en faudrait pas moins de 70 millions pour arriver à mon poids ! Ma taille peut aussi vous étonner car mes 33 mètres de long font de moi le plus grand des êtres vivants. Si vous êtes amateur de chiffres, je peux vous donner encore quelques informations marquantes. Mon squelette pèse 22 tonnes, mon lard 25 tonnes. Cinquante tonnes de viande constituent mon corps. Le poids de ma langue, à elle seule, correspond à celui d’un éléphant. La masse de mon cœur équivaut à celle d’un cheval, son diamètre est de 1,20 mètres. Il fait circuler dans mon corps l’impressionnant volume de 10 000 litres de sang. Le diamètre de mon aorte principale dépasse les 50 cm. Mon foie pèse une tonne, exactement ce que mon estomac peut contenir en nourriture. Mes reins représentent l’imposant poids de deux bœufs.

Peut-être me prenez-vous maintenant pour une énorme masse inerte de viande et de lard ? Ne jugez pas trop vite ! Je maîtrise parfaitement mon corps. Capable de plonger sans peine jusqu’à 200 mètres de profondeur, je maintiens aisément mon cap, en dépit de courants très forts.

Quand je nage en surface, j’atteins la vitesse de 28 km à l’heure. Il me faut donc développer une force motrice correspondant à 864 kw, c’est-à-dire 1 175 chevaux, ce qui nécessite 20 000 litres d’oxygène à la minute.

Si, par contre, je nage à la même vitesse sous l’eau, ma force motrice n’exige que 124 kw (128 ch) et 1 850 litres d’oxygène. Mon volume pulmonaire atteint 3 000 litres, équivalent au volume de 750 ballons de baudruche.

Un moteur haute performance : « Fluke« . Ma gigantesque nageoire caudale devrait vous fasciner (en anglais : fluke = nageoire caudale). A l’inverse des poissons, notre queue est en position horizontale. Elle serait, selon vos théoriciens de l’évolution, une régression des pattes arrières de nos soi-disant ancêtres terrestres !..

Non, ce n’est pas pour cette raison que notre queue est horizontale !… Notre Créateur, parfait ingénieur en hydrodynamique, l’a placée ainsi parce que c’est beaucoup plus fonctionnel pour nos multiples plongées et remontées. Si je veux plonger, je rabats simplement ma nageoire caudale ; pour remonter à la surface, j’exécute la manœuvre inverse. Cette nageoire, modelée selon une forme extrêmement complexe et efficace, présente une superficie de 10 m2.

Elle remplit trois rôles essentiels : générateur de force motrice, dérive et gouvernail. Pour me propulser, j’exécute un mouvement de rotation de ma nageoire caudale dont l’axe se situe dans le prolongement de la colonne vertébrale. Il m’est impossible de faire un tour complet comme l’hélice d’un bateau, mais j’effectue un mouvement oscillatoire, de gauche à droite, apportant l’efficacité d’une hélice. Au cours de mes voyages autour du monde, je maintiens une vitesse de 35 km/h. Temporairement, je suis capable d’accélérer le rythme à 50 km/h. Pour nous, les rorquals bleus, la forme de notre corps et la texture de notre peau sont conçus pour atteindre un rendement maximum lors d’un déplacement.

Même si vos ingénieurs construisaient une maquette de notre corps, avec une force de propulsion identique à la nôtre, notre vitesse de nage resterait néanmoins plus élevée.

Pour économiser l’énergie, notre Créateur nous a dotés d’une peau particulière.

En effet, elle transforme les turbulences de l’eau qui glisse le long du corps en créant des courants laminaires de moindre résistance.

La souplesse de notre peau, entre autres, lui permet de capter une partie de l’énergie turbulente, réduisant ainsi la pression des remous en la répartissant sur l’ensemble du corps.

Chaque spécimen de notre espèce n’est-il pas un nouveau miracle de notre Créateur ? Malgré notre taille gigantesque, nous sommes tous, comme la souris et l’être humain, issus d’un œuf microscopique se développant dans le sein maternel !

Après ce récit du rorqual bleu, le cachalot macrocéphale aimerait se présenter plus en détail.

Le cachalot macrocéphale, recordman en plongée sous-marine :

Les tursions et les rorquals plongent sans difficulté à des profondeurs de 350 mètres. Certaines baleines à bec peuvent atteindre 500 mètres, et le phoque de Weddel arrive même jusqu’à 600 mètres. Je dois mon nom, cachalot macrocéphale, à ma tête dont la forme évoque une caisse. Elle représente un tiers de la longueur de mon corps. Avez-vous déjà remarqué que les différentes espèces de cétacés se distinguent nettement les unes des autres ? Avec une taille de 20 mètres et un poids de 55 tonnes, je suis le plus puissant représentant des baleines à dents. Seule ma mâchoire inférieure en est pourvue ; la supérieure comporte environ une quarantaine de trous, dont l’emplacement et la dimension correspondent exactement à mes dents en forme de quilles, longues de 20 cm. Ma caractéristique la plus remarquable est ma capacité exceptionnelle de plongée. Je descends sans problème à 1000 mètres, mais il m’arrive de continuer jusqu’à 3000 mètres ! Pourquoi êtes-vous si… pensifs ? Ah, vous calculez  ! Les résultats vous paraissent invraisemblables ? Mais non, ils sont exacts !

A chaque dizaine de mètres gagnés en profondeur, la pression exercée sur mon corps augmente d’une atmosphère. A 100 mètres de profondeur, je supporte déjà 11 atmosphères.

 Comme je plonge à la verticale (à la vitesse de 7 – 8 km/h), et que la longueur de mon corps (tête-nageoire caudale) est de 15 mètres, je dois subir à l’intérieur même de mon corps une différence de pression d’une atmosphère. A 1000 mètres, la pression est déjà de l’ordre de 101 atmosphères, c’est-à-dire que chaque centimètre carré de mon corps supporte le poids de 101 kg.

C’est comme si l’on vous demandait de soutenir la masse d’un sportif – catégorie poids lourds – sur un seul de vos ongles !… Ah, je vois, un autre problème surgit dans votre esprit : « comment échapper à la maladie des caissons (décompression) ?1

Ne vous en faites pas ! Tout va pour le mieux. Le moindre détail a été pensé par mon « Constructeur » qui m’a équipé en conséquence. Il a mis en place plusieurs moyens pour éviter ce malaise. Vous pensez certainement que les cétacés plongeant profond (le cachalot macrocéphale, l’hyperoodon arctique, les rorquals) disposent d’une extraordinaire capacité pulmonaire, puisqu’ils sont capables de rester sous l’eau , sans peine, pendant plus d’une heure. C’est pourtant le contraire ! Par rapport à la dimension de notre corps, nos poumons sont vraiment de petite taille. Votre capacité pulmonaire représente 1,76 % de votre taille ; pour l’éléphant, 2,55 %. En comparaison, les proportions s’avèrent plutôt minimes pour nos espèces. Le cachalot macrocéphale : 0,91 % ; le rorqual bleu : 0,73 % ; la baleine noire   : 0,65 %. Car une série de mécanismes propres aux cétacés nous permet d’utiliser notre appareil respiratoire de manière plus intensive que les mammifères terrestres. Le dispositif essentiel consiste dans un nombre d’alvéoles bien plus élevé. En outre, le taux d’hémoglobine de notre sang dépasse de 50 % celui d’un être humain. Par conséquent, l’oxygène est véhiculé dans nos poumons d’une manière nettement plus performante.

Pour une dépense normale d’énergie, vous n’utilisez que 10 à 20 % de votre capacité respiratoire. Par contre, nous en utilisons jusqu’à 90%. Autrement dit, une seule de nos inspirations correspond, sur le plan efficacité, à 8 inspirations humaines. Nous pouvons ainsi nous préparer à la plongée de manière absolument différente de tout autre mammifère.

En plus, notre Créateur nous a dotés d’une faculté spéciale : par un procédé unique -des systèmes complexes de construction organique et des équipements physiologiques spéciaux- nos muscles sont capables d’emmagasiner de l’oxygène.

A présent, vous êtes en mesure de vous imaginer comment je m’apprête à la grande plongée. Au cours d’une période respiratoire de 10 minutes, sans hâte ni stress, je remplis à bloc toutes mes « réserves à oxygène« . Chaque minute de plongée nécessite une inspiration. Soixante inspirations me suffisent donc pour rester à 1000 mètres de profondeur, durant trois quarts d’heure. Comme il me faut 15 minutes pour la plongée et la remontée, il me reste donc sans problème 45 minutes pour séjourner à l’endroit choisi. Autre différence importante : lorsque vous plongez, vous puisez 34 % d’oxygène de vos poumons, 41 % du sang et 25 % de vos muscles et tissus. Pour nous, la différence est fondamentale : notre réserve pulmonaire est de 9 %. Quant aux 91 %, restant, 41 % proviennent du sang, 50 % des muscles et des tissus. Sous l’eau, notre appareil respiratoire ne joue donc qu’un rôle secondaire. Une dernière question vous préoccupe sans doute. « Dans ces profondeurs, comment se comportent vos poumons soumis à de telles pressions ? » On pourrait penser que, tels un sac mouillé, ils se ratatinent. Chez les mammifères terrestres, des anneaux cartilagineux consolident la trachée-artère et les grosses bronches, les maintenant ouvertes. Pensez au tuyau flexible de votre aspirateur. Pour nous autres, cétacés, le Créateur a prolongé ces anneaux jusque dans les plus petites ramifications bronchiques (bronchioles). Par conséquent, nos conduits respiratoires ne peuvent être écrasés. De plus, cette conception permet une circulation rapide et efficace de l’air.

Afin de nous permettre un long temps de plongée; le Créateur a conçu un programme d’économie énergétique sans pareille. Notre rythme cardiaque se réduit de moitié durant la descente.

Nous pouvons « déconnecter » temporairement la circulation sanguine des secteurs ou organes physiques non vitaux. Essayez de vous représenter un réseau de routes à sens unique. De la même manière, le parcours de notre sang est dévié et régulé par un système de muscles vaso-constricteurs nombreux. Seuls les organes importants tels que le cerveau, le cœur et la moelle épinière sont alimentés en oxygène durant la phase de plongée.

Les « réseaux admirables », (du latin : « rete mirabile« ), constituent un organe indispensable à notre technique de plongée hautement spécialisée. Notre Créateur l’a conçu et intégré dans notre structure.

Vos savants n’ont pas encore analysé toutes les fonctions complexes de ces réseaux qui jouent un rôle essentiel pour l’approvisionnement en oxygène et la compensation de la pression.

A quoi sert ce magistral équipement de plongée ? Pourquoi donc descendre dans de tels abysses, inaccessibles au moindre rayon de soleil, dans ces profondeurs obscures, ces nuits sans fin ? On me taxe de « roi des omnivores« . Honnêtement, j’y recherche mon mets préféré : les seiches, je les avale par milliers ! En dépeçant l’un de mes collègues, vos chasseurs en ont compté… 28000 ! Les plus grosses, je les happe par douzaines ! Mais c’est au fond des océans que se trouvent le délice le plus apprécié : le calmar géant. Héros de bien des légendes, il atteint jusqu’à 15 mètres ! Il m’est arrivé d’engloutir intégralement de tels « gaillards« . La plupart du temps, néanmoins, un combat de géants précède son arrivée dans mon estomac. Mon système raffiné d’orientation me permet de débusquer ma victime à coup sûr. J’émets des sons métalliques dont je capte l’écho. En dépit de l’obscurité la plus profonde, mon sonar me communique les renseignements précis concernant mes proies : leur taille et leur nombre.

(à suivre)


6 Matthieu 12:40.

1 N.d.T. : « Maladies des caissons » ou « maladies de décompression ». Ensemble des accidents observés dans les profession soumises à des décompressions fréquentes et souvent rapides. Ils sont dûs à des phénomènes de dissolution et de restitution de l’azote dans les tissus et dans le sang (Petit Larousse).

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