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Par Mace Baker
Regard sur la création
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Romains, 1 : 20)
Résumé : Des ichtyosaures fossiles furent découverts en Angleterre, puis en Allemagne, à partir de 1800. Ces grands animaux marins peuvent mesurer jusqu’à 10 mètres de long et présentent plusieurs caractéristiques étonnantes. Leur immense mâchoire garnie de 200 dents, comporte plusieurs lames osseuses superposées : bel exemple d’intelligence créatrice puisqu’on maximise ainsi la résistance aux chocs. De même un anneau de plaques osseuses protège l’œil lors de la plongée et peut modifier la convexité de la cornée, transformant en microscope un organe qui au repos, fonctionne en téléscope. Les arcs sternocostaux permettaient, eux, d’amplifier le volume d’air inspiré, et donc de rester très longtemps sous l’eau. Comment croire un instant que ce roi des mers, où tout se montre si fonctionnel, peut résulter d’un long tâtonnement à l’aveugle ?
Pendant plus de mille ans, des marins de l’Antiquité ou du Moyen Age sont souvent revenus de leurs voyages avec des récits effrayants de rencontres avec d’énormes et dangereux monstres marins. Il s’agissait de créatures étonnantes, non seulement à cause de leur taille et de leur férocité, mais aussi parce que, par moments, elles émergeaient à la surface de l’eau, ce qui signifie qu’elles respiraient de l’air. Ceci, de même que leur anatomie exceptionnelle, indiquait clairement que ces étranges créatures n’étaient pas des poissons. On reconnut rapidement qu’elles étaient quelque espèce de reptiles marins insolites; elles furent donc fréquemment appelées dragons de mer. Avec le temps, on vit de moins en moins de ces créatures exceptionnelles et redoutables. Bientôt il n’en resta que des contes du temps jadis.
Puis, finalement, les histoires elles-mêmes commencèrent à perdre leur crédibilité et se trouvèrent reléguées au royaume des légendes et de la mythologie.
Cependant, dans les années 1800 une jeune anglaise, Mary Anning, de Lyme Regis, découvrit les restes fossiles d’animaux marins étranges et très anciens. L’argent qu’elle reçut de divers paléontologistes l’incita à poursuivre ses recherches. Elle en trouva tellement qu’elle vécut, en fait, de la découverte et de la vente de ces fossiles. Avec le temps, les fossiles qu’elle découvrit reçurent leur nom moderne d’ichtyosaures, signifiant « poisson lézard », et de plésiosaures, ou « voisin du lézard ».
Depuis cette époque, des centaines de squelettes articulés d’ichtyosaures ont été découverts, nous permettant une bonne connaissance de ces créatures marines. Le premier savant qui décrivit l’ichtyosaure fut le Dr. William Buckland, professeur de géologie à Oxford0. Le Dr. Buckland croyait en Dieu et il traita des différents aspects exceptionnels des ichtyosaures en référence aux intentions d’une intelligence. Les ichtyosaures avaient de grands os de l’oreille, indiquant qu’ils avaient un bon sens de l’ouïe. Ces os pouvaient transmettre à l’oreille interne les vibrations sonores de l’air aussi bien que de l’eau. Les orbites étaient très grandes, indiquant qu’ils pouvaient chasser au crépuscule ou en eaux profondes. L’orbite de l’œil d’un spécimen atteignait 10 centimètres de diamètre. Les globes oculaires étaient entourés d’un anneau d’os, les osselets sclérotiques, qui protégeaient probablement leurs yeux lorsqu’ils plongeaient brusquement vers une proie. Buckland écrit : « …La conservation de ce cercle curieusement construit de plaques osseuses, montre que l’énorme œil, dont il formait l’avant, était un instrument optique doué d’un pouvoir varié et prodigieux.
L’Ichtyosaurus pouvait distinguer sa proie à courtes ou longues distances, dans l’obscurité de la nuit et dans les profondeurs de l’océan… »1
On a aussi suggéré que cet anneau osseux servait à protéger l’œil de la frappe des petites vagues lorsqu’il faisait surface. Il peut aussi avoir donné aux yeux de l’ichtyosaure des propriétés à la fois microscopiques et télescopiques. » Chez les animaux vivants, ces plaques osseuses sont fixées sur l’extérieur ou sclère de l’œil et elles en modifient le champ d’action en changeant la convexité de la cornée: en se rétractant, elles poussent l’œil en avant et en font un microscope; en reprenant leur position, lorsque l’œil est au repos, elles le transforment en télescope. »2
Le museau était allongé, ce qui lui donnait l’aspect d’un marsouin. Les longues mâchoires n’étaient pas composées d’un seul os ; dans ce cas, la mandibule inférieure aurait pu se briser lorsqu’elle se refermait d’un coup sec sur une proie fugitive. Au contraire, elle se composait de plusieurs os minces. Buckland commente: » Cette combinaison dans la mâchoire inférieure, afin de réunir la plus grande élasticité et force avec le plus faible poids de matériau, est similaire à l’assemblage parallèle de plusieurs lamelles de bois élastique…pour fabriquer une arbalète… Comme dans l’arc composé de lamelles, dans la mâchoire de l’ichtyosaure, les plaques sont les plus nombreuses et les plus solides aux endroits où la plus grande force a besoin de s’exercer; elles sont plus fines et moins nombreuses vers les extrémités où le travail à accomplir est moins exigeant. »3
Une des raisons pour lesquelles les dragons marins étaient rarement aperçus est qu’ils étaient capables de rester sous l’eau pendant de longues périodes grâce à la configuration de leurs côtes. Les côtes droites étaient unies à celles de gauche par un ensemble d’os intermédiaires appelés arcs « sterno-costaux ». « Cette structure était sans doute destinée à permettre l’introduction dans leur corps d’une quantité inhabituelle d’air.
Par ce moyen, l’animal pouvait rester longtemps sous l’eau, sans remonter à la surface pour respirer. »4 Les ichtyosaures possédaient à la fois des nageoires et des ailerons. Ces derniers servaient sans doute à la stabilisation et à la direction, et les nageoires aux mouvements verticaux, mais ni les uns ni les autres à la propulsion. Celle-ci était assurée par la queue cinglant rapidement l’eau avec force, permettant d’atteindre des vitesses allant jusqu’à 64 km/h.
Le Dr. Buckland expliquait que l’agencement de ces créatures étonnantes révélait « …une union de dispositifs compensatoires, si semblables dans leurs relations, si identiques dans leurs objets, et si parfaits dans l’adaptation de chaque partie subalterne à l’harmonie et à la perfection du tout, que nous ne pouvons que reconnaître en eux le même principe éternel de Sagesse et d’Intelligence qui a présidé de bout en bout à toute l’ordonnance de la Création. »5
Lorsque des paléontologistes compétents se mirent à préparer et à exposer les fossiles, il devint de plus en plus évident que ces créatures durent être de redoutables prédateurs des mers chaudes et peu profondes du monde ancien. En fait, lorsque davantage de ces fossiles furent reconstitués et exposés dans les musées, beaucoup commencèrent à se demander ce n’était pas les terribles monstres dont parlaient les anciens marins.
Cette dernière suggestion, naturellement, fut ridiculisée dans la communauté scientifique, parce que ces fossiles ont été trouvés dans des roches datant de millions d’années. On croit que les ichtyosaures, comme beaucoup d’autres créatures trouvées dans les roches sédimentaires, furent enterrés lentement et graduellement. Par exemple, concernant les ichtyosaures, un livre célèbre sur ce sujet affirme: « Cette préservation exceptionnelle des fossiles est probablement due à ce que les eaux du fond à Holzmaden sont inhospitalières à la vie à cause de l’absence d’oxygène. Tout ichtyosaure mort tombant au fond demeurerait intact à cause de l’absence de charognards (crabes, petits poissons, etc.) pour le dévorer.
Une fine boue recouvrirait finalement la carcasse, retenant la peau délicate telle une silhouette sombre. »6 Mais les animaux présents dans l’océan aujourd’hui sont dévorés par les prédateurs ou désintégrés dans l’eau salée, soit qu’ils flottent à la surface, soit qu’ils tombent au fond. Ils ne se déposent pas sur le fond marin pour être recouverts lentement et graduellement de fine boue. Beaucoup d’ichtyosaures sont très bien conservés, ce qui suppose un ensevelissement rapide (catastrophique). Et de fait, beaucoup d’entre eux ont connu ce sort : « des centaines de squelettes magnifiquement conservés, avec leurs os encore joints ou articulés, comme dans la vie, ont été trouvés. »7
Les fossiles témoignent en faveur de la nature catastrophique, et non pas uniformitarianiste8, de l’ensevelissement et de la conservation des dragons marins. Ceci est évident par la découverte d’au moins deux ichtyosaures qui furent si rapidement enfouis sous les sédiments que leur progéniture fut fossilisée au moment même de leur mise au monde. En outre, plusieurs ont été trouvés avec leur dernier repas encore dans la zone stomacale, dont des morceaux de ptérosaurien !
Les ptérosauriens étaient les reptiles volants de l’ancien monde. Comment pouvaient-ils se trouver dans l’estomac d’un ichtyosaure ? Ceci fut très vraisemblablement dû à l’immense activité volcanique de l’année du Déluge. Les très grands volumes de gaz volcaniques et de cendres dans l’atmosphère auront suffoqué les oiseaux et les ptérosauriens. Tombés dans la mer, certains d’entre eux auront été rapidement mangés par les gros poissons ou par les reptiles marins.
Dans certains cas, nous avons non seulement des os articulés de squelettes d’ichtyosaures, mais aussi des empreintes de peau carbonisée.
Ceci est reconnu même par les auteurs qui parlent d’un recouvrement lent et graduel de ces reptiles par de fines boues, « Des empreintes de peau carbonisée ont été trouvées autour des squelettes d’ichtyosaures dans les schistes noirs à Holzmaden, en Allemagne. »9
Les évolutionnistes d’aujourd’hui enseignent que ces créatures se sont éteintes il y a 65 millions d’années, un chiffre qui s’est gonflé avec le temps. Par exemple, en 1905, le magazine Nature, dans un reportage sur les dinosaures, écrivait : « Il est étrange de penser que le squelette d’une créature vivant il y a plusieurs millions d’années ait pu nous parvenir aujourd’hui dans un si merveilleux état de conservation. »10 Selon l’estimation de 1905, les dinosaures vivaient il y a seulement « plusieurs » millions d’années. Aujourd’hui, les paléontologistes sont « certains » qu’ils s’éteignirent il y a 65 millions d’années et qu’ils vivaient déjà sur terre il y a 220 millions d’années. (Ce temps s’applique, bien sûr, aux dinosaures, aux dragons marins et aux ptérosauriens).
Et pourtant les monstres marins ou les dragons marins ont été mentionnés dans beaucoup de documents profanes pendant toute l’histoire humaine11. Les paléontologistes modernes s’accrochent à l’idée que les « dragons » marins ne sont que de nature mythologique, mais ils qualifient parfois les fossiles d’ichtyosaures et de plésiosaures de « dragons marins ». » On pense qu’ils appartiennent au groupe des reptiles euryapsides ainsi que d’autres dragons marins tels que les nothosauriens et les plésiosaures. »12 Feu Carl Sagan intitula son livre donnant des précisions sur les dinosaures Les Dragons de l’Eden. Mieux, Christopher McGowan, Conservateur de Paléontologie des Vertébrés au Musée Royal d’Ontario à Toronto, et Professeur de Zoologie à l’Université de Toronto, a donné pour titre à son livre sur les dinosaures, les ptérosauriens et les reptiles marins, Dinosaures, Cracheurs de feu [spitfires] et Dragons marins.
L’Écriture dit très clairement que les dragons marins faisaient partie de la création initiale et ils sont mentionnés comme vivants et en plein épanouissement même après le Déluge de Noé.
Par exemple nous lisons dans le Psaume 74:13 : « C’est toi qui as divisé la mer par ta puissance, toi qui as brisé la tête des dragons dans les eaux. » Le mot hébreu utilisé ici pour dragons est « tannim ». C’est le même mot qui désigne les dragons terrestres (dinosaures) dans plusieurs textes de l’Écriture comme, par exemple dans Malachie 1: 3 : » Mais j’ai haï Esaü; j’ai fait de ses montagnes une solitude et livré son héritage aux dragons du désert.«
À notre époque où la doctrine de la Création a été minée par un enseignement évolutionniste, il est important que les chrétiens comprennent que Dieu a pris soin de donner la référence des principaux groupes d’animaux qu’Il avait créés et de donner un récit de la condamnation au Déluge qui rendit possible la fossilisation des animaux de l’ancien monde. Sans cette grande catastrophe aquatique qui couvrit la terre entière, nous ne trouverions pas de restes fossiles sur tous les continents. Dans l’Écriture, Dieu a précisé que beaucoup de ces créatures ont vécu pendant une période prolongée après le Déluge. Pendant cette période, les navigateurs qui les rencontrèrent durant leurs voyages maritimes y firent également allusion. Les récits biblique et profanes sur les dragons terrestres (dinosaures) et les dragons marins (ichtyosaures) nous permettent, à nous qui vivons en un temps de grande apostasie et d’incroyance, d’avoir la plus grande confiance dans la fiabilité de l’Écriture.
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Mace Baker est l’auteur du livre The Real History of Dinosaurs (2001). Il peut être joint sur son site web: www.dinosaursandcreation.com
0 Ndlr. W. Buckland (1784-1856), member de la Société Royale et conservateur du British Museum, répandit en Angleterre le goût de la géologie et de la paléontologie. Catastrophiste, Buckland attribuait toutefois les sédiments et les fossiles à une longue histoire extérieure de la terre. Pour lui, les 6 jours de la Création signalaient une restauration divine après la catastrophe ; il n’imaginait pas qu’on trouverait un jour des fossiles humains.
1 William Buckland, Geology and Mineralogy, Considered with Reference to Natural Theology, volume 1, William Pickering, 1836, p. 174.
2 Ibid., p. 174.
3 Ibid. p. 176.
4 Ibid. p. 180.
5 Ibid. p. 186.
6 The Ultimate Dinosaur, Editeurs: Byron, Preiss and Robert Silverberg, Octobre 1992, p. 234.
7 Steve Parker, The Encyclopedia of the Age of the Dinosaurs ,2000. p. 119.
8 L’uniformitarianisme, ou actualisme, est une théorie supposant que les causes des phénomènes géologiques actuels sont les mêmes que celles ayant agi dans le passé. Elle s’oppose au catastrophisme. [N.d.T.]
9 Op. cit., p. 234.
10 « The New Diplodocus Skeleton »,Nature, May 25, 1905, p. 83.
11 Cf. Bill Cooper, Les dinosaures dans les chroniques anglo-saxonnes, Le Cep n°20 et 21.
12 Steve Parker, Age of the Dinosaur, p. 116.