Le cristallin : génial !

Par Werner Gitt

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Regard sur la création :

« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Romains 1, 20)

Le cristallin : génial !1

Résumé : Parmi les organes du corps humain, le cristallin se prête remarquablement bien à la comparaison avec nos instruments optiques : c’est une lentille, comme les verres de nos lunettes.  Mais à l’étudier de près, on découvre une complexité et une ingéniosité qui surpasse infiniment nos techniques. En effet le cristallin se déforme pour permettre la vision de loin ou de près, grâce à une structure en lamelles coulissantes de quelques microns d’épaisseur. Sa transparence repose sur un équilibre biochimique entre deux catégories de protéines. Et malgré l’amplitude du champ à observer, la précision de notre vue est  remarquable. Comment nier l’intelligence supérieure du Créateur ? 

Comment me présenter ? Je vais le faire avec une devinette: je vous observe, mais vous ne me voyez pas. Vous me portez sur vous, mais ne me remarquez pas. Tout le monde a besoin de moi, mais vous ne me sentez pas. Ma genèse est un miracle, mais beaucoup l’ignorent. Qui suis-je?

Ne m’avez-vous pas encore reconnu? Je vais donc élargir les données de mon signalement. Ma silhouette est sphérique et je suis totalement transparent. Mon diamètre: 9 mm seulement. Mon épaisseur: 4 mm. Mon volume, extrêmement restreint: 0,06 centimètres cubes. Imaginez-vous donc, je suis trente fois plus petit qu’une cerise mûre! Encore une chose importante: sans moi vous ne pourriez rien voir. En fait, je me suis presque déjà trahi! Je suis l’un des éléments de fonctionnement les plus importants de votre appareil visuel: le cristallin!

Avant d’entrer dans les détails me concernant, j’aimerais attirer votre attention sur un point fondamental concernant les organes sensoriels.

À leur niveau précisément, vous pouvez reconnaître quelques-uns des principes qui régissent les œuvres de mon Créateur. Mon existence vous paraîtra plus compréhensible après cette parenthèse plutôt théorique.

Œuvres du Créateur et lois de la nature :

Organes sensoriels. Si, en tant que technicien, vous essayez de rassembler le maximum d’informations dans le domaine des organes sensoriels, vous n’aurez pas fini d’être étonné! Aucun autre secteur ne vous révélera des méthodes d’investigation, dans la connaissance du monde extérieur, d’un raffinement aussi subtil. Si ces inventions émanaient de cerveaux humains, un Office privé de brevets vous serait indispensable, ne serait-ce que pour recenser et diriger tous les diplômes de gestion des nouvelles découvertes à ce sujet. Mais, en réalité, ces idées découlent de la richesse créatrice de Dieu et, de ce fait, ne peuvent être enregistrées par une quelconque autorité technique. Conscient des inépuisables ressources inventives manifestées dans la Création, le Psalmiste exprime une prière d’adoration:

« Que tes œuvres sont grandes, ô Eternel! Que tes pensées sont profondes! « 

Vous devriez connaître les méthodes de travail de Dieu dans le monde vivant ; aucune force active de construction ne met en défaut la moindre des lois naturelles. En d’autres termes, les multiples organes utilisent en toute conformité les lois physiques et chimiques pour assurer leurs fonctions, et cela souvent de manière si géniale qu’il n’est pas toujours facile de s’en apercevoir. Dans vos techniques, de même qu’en sciences naturelles, vous utilisez bon nombre de procédés de mesures extrêmement précis. Jusqu’à ce jour, les horloges atomiques vous ont permis de mesurer le temps avec le maximum d’exactitude. Cependant, une précision plus grande encore peut être envisagée: la limite des possibilités de la Physique est loin d’être atteinte.

La valeur appelée « erreur relative » est une appréciation de la précision d’une mesure.

Une règle métrique vous permet de mesurer une longueur d’un mètre à un demi-millimètre près. Dans ce cas, l’erreur relative se chiffre à 0,5 mm/1 000 mm, c’est-à-dire 0,5 millièmes. L’actuelle erreur relative des horloges atomiques s’élève à 10 puissance moins 13. Selon la théorie de Heisenberg, elle pourrait encore être abaissée à 10 puissance moins 16. Aucun procédé de mesure, dont la précision et le concept d’utilisation atteindraient la frontière du physiquement possible, n’a été mis au point jusqu’à présent. Et c’est précisément dans le secteur des organes sensoriels que le Créateur a réalisé, de manières diverses, de telles structures extraordinaires qui utilisent toutes sortes de procédés physiques et techniques. La technique acoustique de l’oreille humaine, par exemple, atteint l’extrême limite du réalisable au niveau physique. Si votre oreille était encore plus sensible, vous entendriez alors les bruissements énergétiques des molécules en fonction de la température.

J’aimerais encore souligner un autre aspect important. Il est indispensable de distinguer nettement entre le simple fonctionnement des œuvres du Créateur et Son action créatrice. L’ensemble des ouvrages créés et leur fonctionnement se déroulent en harmonie avec des lois naturelles. L’action créatrice de Dieu dans la Création ne peut cependant s’expliquer par ce biais. En effet, les lois naturelles résultent de la Création mais n’en sont pas le point de départ.

J’aimerais à présent attirer plus particulièrement votre attention sur l’organe visuel, car j’en suis un élément indispensable. Ceci est valable chez tous les êtres humains mais aussi chez tous les animaux voyants. Considérons l’œil des libellules et essayons de nous le représenter, composé de milliers de facettes. Chacune, à elle seule, est équipée du nombre impressionnant d’un demi-million d’éléments de connexion. Chacun de ces fragments fonctionnels de construction représente un modèle réduit, au un centième, du plus minuscule élément de connexion de vos ordinateurs modernes. De toute évidence, chacun de ces « yeux à facettes » possède aussi son propre cristallin ou plutôt « micro-cristallin ».

Savez-vous comment fonctionne votre œil ?

Vous n’aurez pas fini d’être étonné! Même de votre propre œil… Chacun de vos regards permet de projeter l’image optique sur 130 millions de cellules visuelles isolées. À l’aide de processus du système nerveux, une représentation de haute qualité de l’événement observé est produite dans votre cerveau. Dans une large mesure, ces processus extrêmement complexes restent encore obscurs pour vos savants. Si vous utilisiez, dans votre appareil photographique, un film en forme de boule creuse à la place d’une pellicule plate, l’image tout entière serait démesurément distordue, exactement comme dans un labyrinthe de miroirs déformants.

C’est ainsi que, dans un premier temps, apparaît sur votre rétine un monde difforme. Mais le Créateur a intégré dans votre cerveau des programmes rapides dont les opérations rétablissent instantanément toutes les erreurs de représentation. Votre champ de vision vous apparaît alors sans aucun défaut photographique. En relation avec le cerveau, le sens visuel remplit une fonction spécifique.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas destiné à mesurer des dimensions physiques exactes, mais il est conçu pour répondre à des exigences biologiques. Laissez-moi vous l’expliquer! En observant des objets plus ou moins éloignés, votre estimation de leur taille ne se réfère pas à l’image physique reproduite sur la rétine; vous attribuez aux objets éloignés une grandeur différente par rapport à l’image rétinienne réelle. Vous avez l’habitude de ce « phénomène » dans les images en perspective. Pour une représentation avec des lignes convergentes, votre sens visuel vous communique la perception de la grandeur significative et non la « juste » dimension physique. De plus, l’exacte appréciation de l’environnement exige la capacité d’évaluer la dimension d’un objet, même s’il se situe à des distances plus ou moins lointaines. Le programme d’interprétation incorporé dans le cerveau reçoit et utilise les données physiques transmises par les organes visuels. Il les agrandit, les réduit et les déforme de manière à retenir, comme au travers d’un filtre, ce qui a sens et utilité pour la vie.

En d’autres termes, seul le cerveau donne à l’œil sa supériorité sur tous les instruments de la physique optique.

Dans un profond crépuscule ou en plein soleil, la capacité visuelle demeure, car l’œil fait automatiquement la mise au point de tous les éléments du champ visuel. Il peut distinguer des couleurs, évaluer des distances et des dimensions; il est capable de reconnaître la couleur blanche d’un papier blanc, même sous différents éclairages. Lueurs tamisées de l’aurore ou lumière crue de midi, dans une large mesure l’œil donne une même impression de couleurs. Votre perception des formes et des couleurs demeure invariable, même si les objets considérés se rapprochent ou s’éloignent et sont exposés à une vaste gamme d’éclairages différents. L’une des principales performances de la vue (tout comme de l’ouïe) reste cependant la précision dans la reconnaissance et la distinction d’objets, de situations, d’êtres vivants et de personnes. Lors d’une rencontre de classes, vous serez en mesure de reconnaître d’anciens élèves, perdus de vue depuis des dizaines d’années, cela en dépit d’importants changements. Nous constatons que le sens visuel dispose d’une sorte de précision que l’on chercherait en vain à décrire au moyen de paramètres physiques.

« L’ensemble est plus que la somme de ses parties », affirme Aristote. Vous devez connaître cette formule qui énonce un principe naturellement valable pour tous les systèmes vivants. Si donc une partie d’un ensemble est déjà remarquable par sa propre complexité, sa structure, sa fonction et son haut niveau inventif, à combien plus forte raison le tout le sera-t-il! Ceci dit, au lieu de vous entretenir au sujet du « globe oculaire » tout entier, je vous parlerai uniquement de moi-même, le cristallin, un de ces minuscules détails de votre œil.

Aucune entreprise ne peut le fabriquer :

Pour vous donner une idée plus précise de mes performances techniques, je vous propose de m’accompagner dans la démarche suivante. Supposez que vous preniez contact avec une entreprise spécialisée en mécanique optique de haute précision.

Confiez-lui la charge de me réaliser dans son usine, moi, le cristallin! Quelles seront les conditions d’une telle réussite? Vous pensez avec raison qu’il faudrait communiquer à cette entreprise un catalogue des exigences fonctionnelles du cristallin souhaité! Comme c’est moi qui me connaît le mieux, je rassemblerai pour vous, en six points seulement, les principales données:

1. Conception de la lentille :

Prenons l’exemple de vos appareils photographiques. Dans votre industrie optique traditionnelle, le réglage des distances s’opère par le déplacement d’un système de lentilles par rapport à la surface plane de la pellicule. Vous obtenez les effets du zoom, c’est-à-dire la variation des distances focales, par le rapprochement ou l’éloignement de quelques-unes de ces lentilles glissant les unes vers les autres. Pour l’œil, un tel système de lentilles » spécial est mis en fonction. Il s’agit en fait d’une seule lentille qui répond pourtant à toutes les exigences optiques. Pour remplir cette fonction compliquée, il est essentiel d’abandonner le principe de la lentille rigide, indéformable de votre industrie photographique traditionnelle en faveur d’un corps transparent et flexible. En changeant de forme, la lentille règle toutes les distances focales de 40 à 70 mm, de même que les variations d’éloignement. Par conséquent, elle doit être à la fois souple et facilement déformable. Un mécanisme spécial de contraction et de relâchement se situant à la périphérie de la lentille doit remplir cette fonction. Une centrale de commandes, le cerveau, reçoit et gère les données concernant les diverses variations de forme en fonction des besoins. Le travail d’ensemble de tous les éléments de construction doit aboutir au résultat suivant: créer la forme géométrique de la lentille correspondant aux exigences optiques du moment.

2. Synthèse des matériaux :

Un système de pompage circulatoire charriant une solution aqueuse (le sang) dans laquelle sont dissoutes diverses substances fait office à la fois de source de matière première et de voie d’enlèvement des déchets de fabrication. Le processus de fabrication de la lentille doit être relié à ce réseau général d’approvisionnement.

Les matériaux nécessaires (protéines) doivent être synthétisés sur place par voie chimique, sans oublier qu’aucune température ne doit dépasser 37°C. Il s’agit ensuite de repérer, parmi les millions de protéines possibles, celles qui entrent dans la fabrication de la lentille. Ces substances doivent être marquées et verrouillées entre elles selon un système codé donné. Il faut indiquer le procédé de synthèse chimique utilisé et en respecter le déroulement.

3. Usinage :

Comme la production doit se faire sans intervention manuelle, il faut tracer le plan d’une fabrication totalement automatique par une conception et une fabrication assistée par ordinateur. Cette fabrication doit non seulement comporter tous les programmes indispensables mais encore assurer différentes fonctions: la surveillance permanente, par mesures techniques, de tous les processus chimiques et énergétiques, les différents réglages et l’exécution précise. La transformation permanente exige la restitution continuelle des matériaux épuisés sans pour autant interrompre la marche du travail. Il faut donc à tout prix éviter des temps d’arrêt ou d’attente. Compte tenu de leur conception d’ensemble, les lentilles nécessaires ne peuvent être produites en série et de façon standard. Il faut envisager une technique de conception assistée par ordinateur et tracer un plan de construction en fonction des conditions individuelles de cadrage.

4. Propriétés optiques :

D’une manière générale, les protéines ne sont pas transparentes. Il s’agit donc d’inventer une méthode qui, en dépit de cela, rende la lentille hautement translucide. En outre, l’indice de réfraction, qui est un chiffre représentant une mesure de déviation du rayon lumineux en milieux variables, doit rester constant. Les principes de construction adoptés pour la mise en œuvre des fonctions exigées ne doivent en rien porter préjudice au passage des rayons lumineux.

5. Miniaturisation :

En raison de la méthode de fabrication de type décentralisé, chaque élément isolé de la lentille exige une technique de construction cellulaire.

N’oubliez pas que ces éléments sont à maintenir en état des années durant! Chaque cellule doit être à la fois une unité autonome de fabrication totalement équipée et en mesure d’assumer pleinement les fonctions optiques en tant qu’élément constituant de la lentille. Un volume réduit de 60 millimètres cubes seulement est à disposition pour toutes ces opérations de fabrication, d’approvisionnement en énergie, de gestion et d’interprétation des données. Cela nécessite donc, pour l’ensemble des processus de fabrication et de fonctionnement, la mise en œuvre d’une technique d’extrême miniaturisation. Je reconnais que vos ordinateurs ont bonne réputation grâce à leur prodigieuse capacité de mémoire. Pourtant, pour supporter la comparaison, il faudrait encore une bien plus grande miniaturisation de vos appareils.

6. Prestation de garantie :

Enfin, un « label de qualité » doit garantir le bon fonctionnement de la lentille durant 70-80, voire plus de 100 ans dans certains cas.

La solution du Créateur :

Vos objections sont tout à fait justifiées: personne ne peut répondre à de telles exigences. En effet, aucune industrie ne serait en mesure de remplir ces conditions, même de façon approximative, ni dans le domaine chimique ou optique, ni en mécanique de haute précision ou en calcul technique. Même toutes vos inventions que vous qualifiez de technologies de pointe « high tech  » ne seraient nullement capables de remplir les fonctions que j’accomplis tout naturellement à longueur de journée. Je vais donc essayer de vous faire comprendre l’impressionnante solution du Créateur.

1. Transparence :

Un mélange de différentes espèces de protéines constitue le matériau de base de construction. Non déshydraté, le cristallin représente à lui seul l’organe de votre corps le plus riche en substances protéiques: 35 %. Deux espèces très différentes de protéines, les cristallines et les albuminoïdes, sont utilisées pour obtenir les propriétés optiques.

Les premières se distinguent par leur solubilité dans l’eau. Extrêmement spécifiques, vous ne les trouvez dans aucun autre organe de votre corps. La combinaison des deux espèces de protéines avec de l’eau produit la transparence. Pour garantir 1es propriétés optiques indispensables au cristallin, il faut maintenir un équilibre biochimique précis par un procédé raffiné de régulation technique très coûteux. Si, à un certain endroit, l’équilibre mis en place se modifie, soit par accumulation d’eau en un point précis, soit par le changement de perméabilité de l’enveloppe contenant la molécule protéique, la translucidité baisse sensiblement. Comme toute autre opération technique, le processus de régulation de l’équilibre biologique nécessite une source d’énergie. Le Créateur a incorporé dans le cristallin de nombreuses mini-centrales qui puisent leur énergie dans des métabolismes biochimiques. Vos centrales pour d’électricité, bien que travaillant à très haute température, ont un rendement plutôt faible. Chez moi, au contraire, la production d’énergie se fait en utilisant à 100 % l’énergie chimique disponible. Considérez en outre que le processus doit se dérouler dans des conditions inhabituellement douces de température, de pression et de concentration des produits réactifs. Pour atteindre cet objectif, le Créateur a conçu des substances aux propriétés très spécifiques qui régissent les réactions chimiques dans les conditions requises. Vos chimistes donnent à ces matières le nom de « catalyseurs ». Parmi les 100 molécules de protéines qui me concernent, deux d’entre elles sont constituées de manière à remplir cette fonction: ce sont des enzymes.

2. Structure interne :

Pour obtenir les propriétés optiques, d’autres facteurs déterminants interviennent comme la forme, la disposition et la structure interne des cellules du cristallin (Figure 2). Seul un puissant agrandissement vous permettra de reconnaître la disposition très dense, hautement spécifique, de mes couches de protéines. Ces strates empilées vous rappellent probablement les piles de planches d’une scierie (Figure 1).


Figure 1 : le microscope électronique à balayage permet d’obtenir 4 grossissements différents (échelle: 0,01 mm). Sur les deux clichés du haut, on peut distinguer nettement la structure lamellaire, précise et ordonnée. Une flèche noire (deux clichés du bas) indique les articulations rotutaires, uniques dans leur genre: ce sont des couches de protéines reliées entre elles par une « couture » élastique permettant la variation des distances focales et le changement de forme du cristallin.

Les cellules du cristallin forment un ensemble extrêmement solide mais souple. Chacune de ces formations est équipée d’un mécanisme d’accrochage original évoquant des mains jointes. Cette façon « d’empaquetage » très précise est indispensable pour garantir une transparence de haute qualité.

Vos ingénieurs s’occupant des montages s’étonneront de l’emplacement très ordonné des couches de protéines, du système de « couture » unique par ses articulations à rotules, c’est-à-dire des boules qui s’emboîtent dans des cavités articulaires. En aucun cas le Créateur n’a choisi de façon arbitraire les intervalles entre les « coutures ». Ceux-ci sont accordés à la longueur d’onde de la lumière visible de telle sorte que d’éventuelles déformations soient évitées au mieux. L’extrême minceur des couches de protéines ainsi que la souplesse du mécanisme d’accrochage permettent au cristallin de varier facilement sa forme. Au repos, le profil du cristallin est plat et se trouve donc réglé pour le lointain. Cet effet se produit par contraction de fibres tendineuses partant d’un muscle annulaire, appelé ciliaire, à l’intérieur duquel est fixé le cristallin. Lors de la mise au point pour la vision de près, le muscle ciliaire lui-même se contracte et les fibres de suspension se relâchent. En raison de la souplesse de sa structure, le cristallin prend alors une forme convexe accentuée. L’idée géniale de cette disposition des strates dans un corps elliptique a une raison d’être. Suivant leur état de décontraction, et ceci en équilibre avec toutes les autres forces en présence, le cristallin prendra la forme géométrique correspondant exactement à l’indice de réfraction (ou distance focale) souhaité.

3. Processus de fabrication :

C’est un procédé extrêmement complexe dont on ne peut observer que le déroulement extérieur. Dans une très large mesure, vos savants ignorent, jusqu’à ce jour, le plan de transformation parfaitement automatique des matières de base, respectivement en produits finis et en arrangements géométriques définis. Les informations stockées dans les molécules d’ADN jouent un rôle central dans le contrôle du processus de croissance.


Figure 2 : coupe de cristallin humain. Au centre, la lentille embryonnaire comporte de part et d’autre aux pôles antérieur et postérieur, une couture en « Y ». Les cellules fixées au point de jonction de la couture en « Y » d’un pôle sont reliées à la fourchette de la couture du pôle opposé. Une membrane transparente, relativement épaisse et élastique, enveloppe le cristallin.

Mon origine :

Au terme de notre entretien, vous devez convenir que, derrière la complexité et la construction élaborée d’un seul petit élément de l’œil, se cache un esprit inventif incomparablement riche. La description de l’œil n’en demeure pas moins incomplète. C’est comme si, décrivant une tuile du château de Sans-souci, vous vous imaginiez avoir reproduit un tableau complet du bâtiment. Ou encore, la représentation d’un boulon suffit-elle pour se faire une image exacte d’une voiture dans son ensemble? Darwin lui-même a dû reconnaître l’impossibilité d’expliquer la formation de l’œil dans le cadre d’un processus de sélection.

Dans son ouvrage L’Origine des espèces, il écrit: « Au premier abord, il semble, je l’avoue, de la dernière absurdité de supposer que l’œil, si admirablement construit pour admettre plus ou moins de lumière, pour ajuster le foyer des rayons visuels à différentes distances et pour en corriger l’aberration sphérique et chromatique, puisse s’être formé par sélection naturelle ».

Seule la présence simultanée de tous les éléments isolés de l’œil et leur montage harmonieux permettent la vue. L’œil complet, dépourvu du cristallin, s’avérerait totalement inutile. L’Évolution ne peut ni concevoir ni planifier. Même des constructions existantes ne peuvent être réorganisées sans d’autres. Comme pour certaines entreprises, il faudrait mettre en place une pancarte: « Établissement temporairement fermé pour cause de transformation ».

Tous les essais d’explication étant voués à l’échec sur le plan humain, je fais confiance au Dieu Créateur qui nous révèle Sa parole dans la Bible. Il nous a parfaitement informés: « Qui rend… voyant ou aveugle? N’est-ce-pas moi, l’Eternel? « (Ex 4,11)

Le Psalmiste lui-même nous invite à reconnaître en Dieu le constructeur et l’architecte de l’œil: « Celui qui a planté l’oreille n’entendrait-il pas? Celui qui a formé l’œil ne verrait-il pas? «  (Ps 94,9)


1 Repris de Si les animaux avaient la parole, MB, Suisse, 1994, pp. 81-96

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