Jet d’eau en guise d’empreintes digitales (2)

Par Werner Gitt

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Regard sur la création

« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Romains, 1 : 20)

Résumé : Après avoir évoqué dans le Cep n°15 la nage et la nutrition des cétacés, le cachalot macrocéphale prend ici la parole pour décrire le souffle de vapeur qui signale leur respiration. Puis l’étonnante oreille, sans lien rigide avec le crâne; qui permet aux baleines de communiquer par chants à plus de 100 km. Enfin les fanons pour séparer le krill, et le voyage annuel de 20 000 km en état de jeune complète la description de ces êtres aussi merveilleux que gigantesques dont les organes spécifiques, parfaitement adaptés, réfutent d’avance toute idée d’évolution.

Notre nez : un évent au sommet du crâne !

La position de notre nez nous distingue de tous les autres mammifères terrestres. En effet, il se trouve non au milieu du visage, mais au sommet du crâne. Notre Créateur l’a disposé de cette manière chez les cétacés pour une raison précise. Au cours de la nage à l’horizontale, il doit être positionné au plus haut de notre corps. C’est, du reste, plus qu’un schnorkel1 destiné à véhiculer de l’air vers nos poumons.

Quand nous arrêtons de respirer, nous nous bloquons le nez à l’aide d’un puissant muscle annulaire (sphincter). De plus, grâce à notre larynx, allongé en forme de bec d’oie et pourvu d’une soupape supplémentaire, nous évitons la pénétration de l’eau dans les poumons par les voies respiratoires. A l’opposé de l’ensemble des mammifères et même de l’être humain, nos narines n’ont pas de canal de communication directe avec la cavité buccale.

Ainsi, nous pouvons ouvrir notre bouche toute grande sous l’eau, sans que celle-ci pénètre dans les voies respiratoires. Notre constitution nasale, complexe et spécifique, varie en fonction de chaque espèce de cétacé. Les baleines à fanons, par exemple, possèdent deux narines, alors que les baleines à dents n’en ont qu’une. Grâce au jet de vapeur appelé « souffle », il vous est possible de distinguer une baleine à fanons d’une baleine à dents, sans même les voir. Le jet se divise en deux, ou, au contraire, un seul nuage est visible.

Dans vos livres d’enfants, les images représentant nos espèces dessinent un véritable jet d’eau. Cela donne aux gens une fausse impression, car notre nez est un appareil respiratoire et non une pompe à incendie ! Le « souffle » que vous pouvez apercevoir n’est que de la vapeur d’eau condensée. Vous connaissez ce phénomène lorsque vous expirez votre haleine dans l’air glacial. A l’expiration, les gaz sont expédiés avec force à travers un trou étroit, ce qui provoque une forte augmentation de la pression de l’air. Le souffle se répand dans l’air libre et la vapeur d’eau se condense en gouttelettes. (Rappelez-vous vos cours de physique : plus un gaz se dilate, plus il se refroidit.) Par conséquent, ce nuage est visible aussi bien dans les mers chaudes que dans les eaux glaciales. Chaque cétacé possède son souffle propre dont la hauteur se distingue des autres. La baleine australe projette le sien jusqu’à 3 ou 4 mètres ; le souffle du rorqual commun dépasse les 4 à 6 mètres et celui du rorqual bleu atteint 6 mètres. Mon propre souffle de cachalot macrocéphale se projetant en oblique juste devant moi, peut monter de 5 à 8 mètres. Une forme en poire caractérise celui des rorquals. Il est bien écrit : « chacun selon son espèce« .

Notre oreille, un sismographe « stéréo » :

Longtemps, vos chercheurs nous prenaient pour des sourds malgré les indications de certains anatomistes au sujet de la structure complexe de l’oreille interne et des nerfs auditifs.

Le principe fondamental en vigueur était : sous l’eau, il n’y a rien à dire et, par conséquent, rien à entendre. On considérait alors nos oreilles comme des vestiges devenus inutiles à la suite d’un processus évolutif.

Heureusement, lors des dernières décennies, vos chercheurs ont entrepris de multiples études dans ce domaine. Ils ont radicalement changé d’opinion sur ce point. On a même prétendu que nous descendions des bovins puisque nous possédons plusieurs estomacs. Ne vous laissez induire en erreur par aucune idée évolutionniste ! Comme vous, nous sommes le fruit d’une idée géniale de Dieu. C’est pourquoi j’ai à cœur de vous décrire de façon précise les caractéristiques de notre espèce.

Revenons à la conception de notre oreille. L’installation radiophonique la plus sophistiquée pour l’écholocalisation et l’écoute de nos plus beaux chants, ne donne pas la qualité escomptée de communication et de repérage des échos, sans un système récepteur parfaitement adapté. C’est la fonction remplie par notre oreille. Elle contient des détails frappants qui ne se rencontrent chez aucun autre mammifère. Il existe des animaux terrestres pourvus de gigantesques « cuillères » ou pavillons pour capter le son venant d’une direction donnée. Dans l’eau, de tels organes seraient un handicap et réduiraient à néant la perfection de notre forme hydrodynamique. Chacun de vos plongeurs vous confirmera qu’il est extrêmement difficile, sous l’eau, de déterminer d’où proviennent les sons. Il est quasiment impossible de localiser, par exemple, les pétarades d’un bateau à moteur. Sur terre, votre cerveau détermine la provenance des sons à partir de la différence du temps de réception de l’onde sonore entre les deux oreilles. Mais ce système ne fonctionne pas sous l’eau car le son pénètre dans le crâne sans rencontrer d’obstacle. Comme vos oreilles font partie intégrante du crâne, les vibrations se produisent simultanément et il est pratiquement impossible de détecter la différence de temps de parcours, essentielle pour localiser l’origine du son.

Notre Créateur nous a doté d’un système sans pareil dans tout le règne animal, nous assurant une excellente réception stéréophonique en milieu aquatique. Nous disposons d’un mécanisme d’écholocalisation « high tech » extrêmement précis, dénué de tout parasite. Un détail de constitution est à remarquer. Seuls des tissus conjonctifs relient les os de nos oreilles à notre crâne.

La morphologie particulière de la chaîne des osselets, – marteau, enclume, étrier – permet à ceux-ci de vibrer librement, de sorte que les ondes sonores captées par le crâne ne sont pas transmises. Ce système rappelle la conception des sismographes ultra-sensibles employés par vos géologues pour enregistrer des mouvements sismiques fort éloignés. Les baleines à dents utilisent, pour l’écholocalisation, de très hautes fréquences auxquelles un tympan classique ne pourrait jamais réagir efficacement. Ceci explique, dans mon cas, l’absence de tympan ou du moins sa conception très différente du vôtre.

Les baleines à fanons n’ont pas besoin de repérer les échos puisqu’elles communiquent à l’aide de basses fréquences (50 Hertz et même moins). Dans l’eau, de telles fréquences présentent l’avantage d’une grande portée. La communication s’établit sans problème à une distance de plus de 100 km. C’est comme si, vous trouvant à Paris, vous engagiez un dialogue, sans téléphone, avec une personne demeurant à Orléans. Ah ! je devine votre préoccupation ! « Que peuvent bien échanger les baleines sur les ondes qui leur sont attribuées spécialement par le Créateur ?« 

A ce sujet, je cède volontiers la parole au mégaptère (baleine à bosse). Ses « chants » atteignent un niveau musical digne de véritables concerts.

La baleine à bosse, « chantre » des océans :

Composer et interpréter sans piano ni partition. Loin d’être « muettes comme des carpes », selon une opinion largement répandue, nous sommes plutôt douées pour le chant. Mis à part vos talentueux musiciens, nous sommes les seuls êtres vivants à qui Dieu ait confié le don de compositeurs. Nos chants ne sont en aucun cas les variantes d’une même mélodie. Ils sont aussi radicalement différents que les morceaux de Beethoven et des Beatles. S’il est vrai que notre musique est faite d’une succession cyclique de sons, nous utilisons pour la composer, plus d’une douzaine de règles spécifiques. Nous sommes capables de sortir chaque année un nouveau « hit« . Au moyen des chants, nous communiquons sans problème au large dans l’océan sur une distance de 100 km.

A l’aide de microphones sous-marins, des chercheurs américains ont enregistré nos compositions en stéréo. Et pour cause : elles ont la réputation d’être les plus impressionnantes et les plus émouvantes de toutes les expressions phoniques du règne animal. Entre-temps, ces mêmes chercheurs ont pu rassembler, sur bandes sonores, un large éventail de « chants de cétacés ». Une maison américaine de disques en a même sorti récemment une sélection. Par ailleurs, notre méthode de chasse nous distingue aussi des autres espèces.

Tactique ingénieuse. Nous pratiquons une traque fort astucieuse. Nageant en spirale ascendante autour d’un banc de plancton, nous soufflons par notre évent, en permanence, une certaine dose d’air. Les crevettes krills, petits crustacés luminescents, se trouvent ainsi pris dans le piège, comme dans un filet. Fuyant les bulles d’air qui les entraînent, ils convergent vers le centre du tourbillon. A peine la ronde des bulles d’air a-t-elle gagné la surface que je me précipite vers le haut, la gueule grande ouverte. Rien ne peut échapper à cette gigantesque « louche ». Avant la déglutition, j’expulse l’excès d’eau à travers mes fanons. Mon butin reste accroché aux franges de mon filtre. Je puise ainsi dans la mer tout en épurant, des centaines de kilogrammes de nourriture.

Nos fanons – une véritable passoire géante. Toutes les baleines de notre espèce disposent d’une telle nasse. Les fanons sont une structure particulière, unique dans tout le règne animal. Ils se composent de 270 à 400 lames cornées, insérées en deux rangs rapprochés dans la mâchoire supérieure. Leur section, en forme de triangle aplati, s’amincit vers le bas de sorte que leurs franges inférieures sont aussi fines que celles d’une plume d’oiseau. Les baleines franches, dont la tête représente plus de 30 % de la longueur du corps, disposent d’une surface de filtrage particulièrement étendue. Pourvues de cette énorme nasse, elles traversent les vagues en les « écumant » pour se nourrir. La baleine boréale possède près de 350 fanons dont la longueur peut atteindre 4,50 mètres. Une baleine à fanons filtre environ une tonne de krill dans un volume de 10 000 m3 d’eau de mer.

Mais je dois vous présenter impérativement une autre parente, digne de la médaille d’or du marathon nautique. Personne n’est en mesure de la battre. Ecoutez-la ! Elle-même vous dira quelles sont les motivations de ses performances incomparables.

Les baleines grises, « oiseaux migrateurs » des océans :

En course de fond, nous détenons le record absolu de tous les mammifères, même à la nage. Comme les oiseaux migrateurs, nous entreprenons un voyage annuel de 10 000 km. Depuis l’Océan Arctique, nous passons par le détroit de Béring et les îles Aléoutiennes.

Nous longeons la côte ouest des Etats-Unis (Océan Pacifique) jusqu’à la presqu’île mexicaine, dans les eaux de Basse-Californie. Nous atteignons la ville californienne de San Diego pour les fêtes de Noël. Notre migration n’imite pas celle des pluviers dorés qui volent selon une formation en « V ». Nous composons une belle armada de baleines grises, d’environ 40 bêtes qui filent droit vers un but précis, couvrant une distance de 185 km par jour.

Pourquoi faisons-nous ce voyage de 20 000 km aller-retour ? Notez bien ! Cela représente presque la moitié de la circonférence du globe terrestre, ou la moyenne annuelle de votre voiture de tourisme si vous êtes souvent sur la route. Vous supposez peut-être qu’à cette période de l’année, nous trouvons une nourriture plus abondante dans le Sud ? Mais c’est l’inverse. Dans ces zones, il n’existe pratiquement rien de comestible pour nous. Par conséquent, nous devons jeûner pendant six mois. Et cela uniquement par amour pour nos petits qui viennent au monde fin janvier. Pour les naissances, nous devons impérativement atteindre les eaux peu profondes et calmes des lagunes de San Ignacio sur la côte Basse-Californie. Vous comprenez maintenant pourquoi les baleines grises fêtent presque toutes leur anniversaire le même jour.

A leur naissance, nos baleineaux mesurent déjà 4,50 mètres et pèsent une tonne et demie. Mais ils sont encore dépourvus de la couche de graisse qui doit les protéger du froid glacial de l’Océan Arctique. Nos petits grossissent de 20 kg par jour, grâce aux 200 litres de lait du « pistolet gicleur » de leur mère. Durant 8 mois, nos bébés sont nourris avec un lait extrêmement riche.

Deux mois d’entraînement à la nurserie de Baja font d’eux des nageurs performants, prêts pour le retour dans le Grand Nord. Pendant ce temps, la maman se soumet à un jeûne absolu. Mais les pères sont là aussi et participent à ce voyage d’abstinence. Nous avons besoin d’eux.

Ils nous défendent contre les agressions de l’épaulard durant le voyage « aller » et, de plus, nous ne disposons là-bas que d’une très courte période pour l’accouplement.

Au retour dans l’Océan Arctique, notre faim est évidemment insatiable. Nous engloutissons le krill par quintaux !

Cela reconstitue notre belle couche de graisse, épaisse de plusieurs dizaines de centimètres, qui doit remplir deux fonctions : isolation thermique et réserve alimentaire indispensable pour notre prochain voyage annuel de jeûne.

Les cétacés : êtres vivants évolués ou créés « tels quels » ?

Bon nombre de vos scientifiques prétendent que nous sommes des mammifères terrestres retournés en milieu aquatique. Mais en regardant de plus près, ils ont bien dû reconnaître que nous présentons de multiples caractéristiques de conception et que nous possédons des capacités spécifiques qui n’existent, même à l’état d’ébauche, chez aucun autre mammifère. Il vous suffit de considérer :

– notre naissance par le « siège« ,

– notre allaitement sous l’eau,

– notre équipement de plongée,

– nos facultés de compositeurs,

– la structure de notre oreille,

– la particularité de notre nez,

– notre appareil de filtrage,

– notre « voyage de jeûne » annuel.

Non, non ! Avouez qu’un équipement de plongée à moitié terminé ne nous servirait à rien. Je serais condamnée à mourir de faim sans système de filtrage parfait. Vous n’auriez probablement jamais fait ma connaissance si, lors de ma naissance, je m’étais présentée la tête la première. Pour ma part, je persiste à dire que je suis le chef-d’œuvre d’un Créateur grand et génial !

« Tu as multiplié, Eternel, mon Dieu, tes merveilles et tes desseins en notre faveur. »3

Au début, je vous ai expliqué pourquoi nous sommes, avec Jonas, un signe préfigurateur de la résurrection de Jésus. Mais il existe un autre rapport entre le Seigneur Jésus-Christ et nous. Lisez le début de l’Evangile de Jean : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. »4

S’il est vrai que l’action créatrice de Jésus engloble de façon absolue tout l’univers, il est évident qu’Il est le Créateur des cétacés. Jésus-Christ n’est pas seulement votre Créateur, Il est également le nôtre !


1 N.d.T. : Schnorkel : double tube permettant à un sous-marin en plongée de rester en communication avec l’atmosphère.

3 Psaume 40 : 6

4 Jean 1 : 1-3

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