Accueil » Le secret de Nagasaki

Par Claude Eon

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HISTOIRE
« Si l’homme est libre de choisir ses idées, il n’est pas libre d’échapper aux conséquences des idées qu’il a choisies»
(Marcel François).

Résumé : On sait qu’après la dernière guerre, le savoir-faire astronautique allemand émigra outre-atlantique ; on ignore que le savoir-faire nucléaire japonais fut capté par le camp sino-soviétique. C’est ainsi que les installations nucléaires de la Corée du Nord (qui font aujourd’hui l’actualité) remontent à la décision prise à Tokyo, le 17 décembre 1941, de fabriquer la bombe atomique japonaise. La principale source d’uranium disponible était à Konan, en Corée (alors colonie japonaise). Un barrage fut aussitôt construit sur la Chosin pour alimenter les ateliers en électricité. De leur côté, les Américains furent prêts en 1945 et choisirent 4 objectifs. Nagasaki ne figurait pas dans la liste. Lorsque le Bock’scar décolla avec la bombe Fat Man à son bord, seul le Commander Ashworth savait quelle était la véritable cible et c’est lui qui, à l’encontre des consignes officielles, ordonna au navigateur de se dérouter vers le haut-lieu du catholicisme au Japon puis, sur place, de viser la cathédrale et non les chantiers navals de Mitsubishi, distants de 5 kilomètres. Mais pourquoi ?

Un des épisodes les moins connus de la seconde guerre mondiale concerne le programme japonais de bombe atomique1. La raison en est que les promoteurs du Nouvel Ordre Mondial, que nous appellerons la Fraternité de la Mort, ont tout fait pour dissimuler et détruire les preuves du programme japonais de fabrication d’une bombe atomique. Au Japon, à ce jour, il existe très peu d’informations publiques sur cet aspect de la guerre.

Dans son livre America’s Secret Establishment: An Introduction to the Order of Skull & Bones, Antony Sutton explique que les membres de cette société secrète se désignent eux-mêmes « The Brotherhood of Death« , la Fraternité de la Mort. En réalité cette appellation convient non seulement à l’Ordre des Skull & Bones mais à toutes les organisations maçonniques qui œuvrent pour le Nouvel Ordre Mondial (NOM) et qui ont joué un rôle déterminant dans l’affaire de la bombe atomique japonaise. L’agenda de la Fraternité de la Mort se résume en quatre points:

  1. Supprimer les souverainetés nationales et établir un gouvernement mondial;
  2. Contrôler l’émission monétaire;
  3. Abolir la famille en supprimant le mariage et en affaiblissant l’influence des parents sur leurs enfants;
  4. Détruire le christianisme et convertir l’humanité à une religion luciférienne.

Si le lecteur doute de la possibilité de cacher au public une affaire aussi énorme, rappelons les conclusions de la Commission Reece2 de 1954 sur les Fondations exonérées d’impôt. La Commission parlementaire conclut que la Fondation Rockefeller s’est associée à la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale pour réécrire l’Histoire à la demande d’une puissante cabale bancaire cherchant à contrôler l’éducation des étudiants américains en leur faisant avaler une version présélectionnée des événements historiques, contribuant ainsi à conditionner les étudiants à accepter un gouvernement mondial.

La date officielle du début du programme de bombe atomique japonaise est le 17 Décembre 1941. Mais l’idée d’une bombe atomique japonaise remonte à 1934, lorsque le Professeur Hikosaka Tadayoshi de l’Université Tohoku publia sa « théorie de physique atomique » expliquant la possibilité de créer une bombe atomique. Le 17 Décembre 1941 une réunion des six principales autorités en recherche physique eut lieu sous la présidence du Dr Yogi Itoh. Celui-ci déclara: « La Marine Impériale vous a appelés parce que vous êtes les spécialistes de la nation les plus avancés dans le domaine de la recherche physique. Nous sommes ici parce que la Marine souhaite développer pour la nation l’usage de l’énergie atomique. » Itoh expliqua que le projet d’une bombe atomique pour attaquer et gagner la guerre contre les USA était approuvé. Après avoir répondu à quelques questions sur l’énormité du projet et son coût, le Dr. Itoh déclara : « Non seulement la Marine est prête; nous avons choisi le nom du projet. Nous voulons que vous sachiez que nous considérons qu’il s’agit de l’effort de recherche prioritaire de la Marine. Nous l’appelons le Projet A. »

Le Projet A, en réalité, fut scindé en deux programmes atomiques, appelés Ni-Go et F-Go. Yoshio Nishina travailla sur le Ni-Go à l’Institut de Recherche Physique et Chimique connu sous le nom de RIKEN, créé en 1917. Bunsaku Arakatsu dirigea le projet F-Go à l’Université impériale de Kyoto. Son équipe comprenait Hideki Yukawa, futur Prix Nobel de Physique 1949. Le 1er Octobre 1942, fut confiée au Dr. Nishina la tâche de produire de l’uranium enrichi par distillation d’hexafluorure d’uranium. Le Japon disposait déjà du matériel lourd nécessaire: un cyclotron de 80 t à l’Université d’Osaka. Le Dr Nishina avait créé en 1936 un cyclotron de 26 pouces et un autre de 60 pouces pesant 220 t en 1937. Un autre cyclotron avait été acheté en 1938 à l’Université de Californie (Berkeley).

Le projet atomique avait besoin d’uranium. Or, la principale source se trouvait en Corée du Nord et c’est pourquoi les installations de fabrication de la bombe furent situées au nord de la Corée dans la région de Konan et non au Japon. Les Japonais construisirent d’imposantes installations hydroélectriques sur la rivière Chosin, au nord de Konan, pour alimenter les ateliers de fabrication. Accessoirement, le choix de la Corée préservait le Japon des radiations lors des essais d’explosion. Rappelons que depuis 1905 la Corée était pratiquement une colonie japonaise. Cette année-là le Secrétaire à la Guerre américain (et futur Président) William Taft rencontra secrètement le Ministre des Affaires Étrangères japonais. Taft représentait officiellement les USA, mais en fait, en tant que membre des Skull & Bones, il agissait au nom de la Fraternité de la Mort. Taft offrait le soutien à l’occupation de la Corée par le Japon en retour du soutien de Tokyo pour la domination coloniale des USA sur les Philippines. Cet accord de 1905 fut codifié dans le Traité de Portsmouth (New Hampshire).

Les installations du projet F-Go de Konan étaient dissimulées dans une colline que les Américains tentèrent en vain d’occuper pendant la guerre de Corée. La bataille dite de « Frozen Chosin », du 27 Novembre au 13 Décembre 1950, fut un cuisant échec américain. Les prisonniers de guerre américains capturés à cette occasion et qui avaient donc connaissance des installations secrètes, ne furent pas libérés après l’accord de Panmunjom de 1953. On leur tira une balle dans la tête et leurs crânes et os (skulls & bones) sont conservés encore aujourd’hui en Corée du Nord3. Ceci permet de comprendre l’origine de la capacité de nuisance nucléaire de la Corée du Nord actuelle.

La décision de déplacer en Corée le programme atomique fut également influencée par les ravages des B-29 sur les villes japonaises. Selon une source japonaise : « Le B-29 obligea notre projet, commencé à Nagoya, à se déplacer en Corée. Nous avons perdu trois mois dans le transfert. » Cette source considère que le B-29 fut la principale arme responsable de la défaite du Japon. Le B-29 fut aussi l’arme la plus onéreuse de toute la guerre pour les Américains : son coût de production se situe entre 3 et 3,7 milliards de dollars alors que le coût du Projet Manhattan fut d’environ 2 milliards.

La division de la Corée.

L’idée d’utiliser la Corée comme zone tampon entre le Japon et la Russie avait déjà été débattue en 1894 lorsqu’une délégation japonaise assista aux cérémonies du couronnement de Nicolas II. En 1896, le principe d’une division de la Corée fut considéré mais non concrétisé dans l’Accord Yamagata-Lobanov signé à Saint-Pétersbourg le 9 juin. Contrairement à ce que rapportent plusieurs historiens, la Conférence de Yalta (4-11 février 1945) n’a pas abordé la question de la Corée. La division résulte de l’Ordre Général N° 1 préparé par les Chefs d’État-Major américains et approuvé par le Président Truman le 17 Août 1945. Une de ses clauses stipulait : « Le commandement supérieur japonais et toutes les forces de terre, air, mer et auxiliaires situées en Mandchourie, en Corée au nord du 38e parallèle et à Karafuto [Sakhaline du sud], se rendront au Commandant en chef des forces soviétiques de l’Extrême Orient. » Cette décision américaine fut entérinée par le Traité de San Francisco du 28 avril 1952, traité de paix avec le Japon, signé sans un seul représentant de la Corée pourtant très concernée, alors qu’il y avait 48 autres délégations signataires. Il est vrai que la décision américaine de diviser la Corée s’est faite contre la volonté de la grande majorité du peuple coréen…

La Fraternité de la Mort voulait cette division de la Corée pour des raisons précises. La première était de réduire l’influence du christianisme en Corée. En divisant ce pays, le christianisme, qui était concentré à Pyongyang, devenait plus facile à persécuter. La persécution n’a, en effet, jamais cessé en Corée du nord. Les trois générations des Kims ont tout fait pour effacer toute trace de christianisme.

La seconde raison était de contribuer à la création de la guerre froide, ce qui n’était possible que si l’Union Soviétique possédait la bombe atomique. Harry Hopkins, principal conseiller diplomatique de Roosevelt et chargé des relations avec les soviétiques pendant la guerre, avait fourni aux Soviétiques toutes les informations techniques nécessaires.4

Malgré tout, Staline n’était pas entièrement convaincu que les Américains lui avaient bien donné tout ce qu’il fallait pour construire sa bombe atomique. Aussi, bien que le programme atomique japonais fût en retard par rapport au projet Manhattan, il avait une grande valeur pour les Soviétiques. La région de Konan devint ainsi une zone très protégée dès que les Russes purent l’occuper. Ils ne permirent pas aux Américains d’entrer dans les installations de la colline. Le 29 août 1945 les Russes abattirent un B-29 américain qui survolait la zone de Konan dans le but de parachuter des vivres et des médicaments à un camp de prisonniers situé dans cette zone.

La troisième raison était de maintenir à un niveau élevé les dépenses militaires en organisant un conflit limité en Corée après la fin de la deuxième guerre mondiale. Ce conflit, dont les origines sont floues, eut bien lieu du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953. Il devait se terminer sans victoire américaine afin que les secrets au nord du 38e parallèle demeurent effectivement secrets.

La quatrième raison était qu’une Corée divisée serait un bon catalyseur en Asie pour une troisième guerre mondiale. Les évènements actuels (août/septembre 2017) montrent la tragique possibilité de cette éventualité.

Pourquoi Nagasaki ?

Peu de gens savent qu’en 1945 la ville de Nagasaki était le centre du christianisme au Japon. Notre-Dame-de-la-Conception était la plus grande cathédrale catholique d’Extrême-Orient. La première cathédrale de Nagasaki avait été construite en 1569. Témoignage du succès du catholicisme, dès 1580 Nagasaki était connue sous le nom de « petite Rome » et les alentours de la cathédrale étaient nommés « le Vatican japonais ». La ville ne put échapper aux persécutions qui marquèrent la fin du 16e siècle. En 1587 Toyotomi Hideyoshi ordonna l’expulsion de tous les missionnaires. En 1596, apprenant que des franciscains, supposés être l’avant-garde d’une invasion du Japon, se trouvaient à bord d’un navire qui venait de faire naufrage, Hideyoshi ordonna la crucifixion de 26 catholiques à Nagasaki le 5 Février 1597.

On estime à plus de 200 000 le nombre de martyrs pour l’ensemble du Japon. En 1945 la population catholique de Nagasaki était estimée à 50 000 fidèles.

En 1859, Thomas Glover (1838-1911), un franc-maçon d’Aberdeen, fut envoyé au Japon par la Fraternité de la Mort pour combattre le christianisme et y vendre des armes. Représentant de la célèbre firme Jardine, Matheson et Cie, elle-même agent des Rothschild, Glover ne perdit pas de temps pour créer une loge maçonnique à Nagasaki. Il créa aussi une brasserie (qui existe toujours sous le nom de Kirin Brewery Cy) et aida Yataro Iwasaki, le fondateur de Mitsubishi. Ceci explique sans doute pourquoi la bombe de Nagasaki épargna les chantiers navals de Mitsubishi. La puissante grue érigée en 1909 sur le chantier existe toujours. Les francs-maçons furent expulsés de Nagasaki en 1926 et chassés du Japon dans les années 1930. Une plaque dans les Nagasaki Glover Gardens confirme que Thomas Glover était venu au Japon pour y apporter l’illuminisme. L’illuminisme est le nom de la religion de la Fraternité de la Mort.

Malgré, ou à cause des persécutions, les différentes formes de christianisme ont beaucoup prospéré au Japon au cours du 19e siècle. En 1873, le christianisme était devenu si populaire que tous les signes de bannissement de la religion furent retirés et que le calendrier grégorien fut adopté. Les Japonais mesureraient désormais le temps à partir de Jésus-Christ et non plus par l’avènement du nouvel empereur. Le Japon devint connu comme le pays de la liberté religieuse. Comme l’écrit un historien : « La vérité est que le Japon signifie liberté religieuse. Au Japon un homme peut être bouddhiste, chrétien ou même juif, sans en souffrir. C’est un principe gravé dans sa Constitution; et sa pratique est en accord avec ce principe. »

Le 15 avril 1935, fut signé par Roosevelt et H. Wallace le Roerich Peace Pact à Washington. Nicolas Roerich (1874-1947) était un franc-maçon mystique à qui l’on doit la présence de « l’œil-qui-voit-tout » sur le billet de 1 dollar. Il réussit à convaincre Henry Wallace, alors secrétaire d’État à l’Agriculture, qu’il fallait protéger les sites religieux et culturels, tenus pour plus importants que les objectifs militaires.

Le Roerich Pact voulait surtout protéger les sites culturels et religieux de la Fraternité : il demande explicitement que la protection du centre important d’une grande religion l’emporte sur toute nécessité militaire. La signature de ce Pacte signifiait que les USA devaient reconnaître Nagasaki comme centre religieux important et qu’il ne devait pas être bombardé. Par la suite ce traité a été ratifié par dix pays et signé par onze États du continent américain. Il est toujours en vigueur, la Convention de la Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (signée en 1954) ne l’ayant pas remplacé.

Le Target Committee meeting des 10 et 11 mai 1945 détermina le choix des cibles atomiques prioritaires : a. Kyoto, b. Hiroshima, c. Yokohama, d. L’arsenal de Kokura. Nagasaki ne figurait nullement sur cette liste. Pourquoi donc cette ville fut elle prise comme cible le 9 août 1945 ? À partir des livres écrits par les principaux acteurs de ce drame, il est possible de reconstituer la suite des évènements. L’Histoire doit retenir leurs noms : Commander [capitaine de frégate] Ashworth, responsable de l’arme atomique et la plus haute autorité à bord de l’avion, Major Charles Sweeney, pilote, 1er lieutenant Charles Albury, co-pilote, capitaine Kermit Beahan, bombardier, et 8 autres personnes.

Le premier point à noter est que Kyoto, premier choix du Comité des cibles, fut sorti de la liste sur ordre du ministre de la Guerre Henry Stimson (1867-1950) membre des Skull & Bones, dont toute la carrière manifeste un dévouement sans faille à la Fraternité. Stimson savait que Kyoto avait une grande signification religieuse pour beaucoup de Japonais et les croyances non chrétiennes étaient nécessaires pour empêcher le christianisme de prospérer. Il remplaça donc Kyoto par…Nagasaki dont il n’ignorait évidemment pas que c’était la ville catholique par excellence au Japon. Manifestement le Roerich Pact était à géométrie variable !

La première bombe ayant frappé Hiroshima le 6 août avait, comme objectif secondaire Kokura (en cas d’impossibilité d’atteindre Hiroshima). Kokura aurait donc dû être l’objectif prioritaire de la seconde bombe appelée Fat Man.

La version officielle a longtemps prétendu que Kokura était bien l’objectif de la seconde bombe, mais que les conditions météorologiques sur Kokura avaient contraint l’avion à se dérouter sur Nagasaki. La vérité est que la visibilité sur Kokura était excellente ainsi que l’a confirmé l’équipage de l’avion météo qui précédait le porteur de Fat Man. À la suite de publications de livres dénonçant le mensonge de la mauvaise visibilité sur Kokura, la version officielle fut modifiée près de 69 ans plus tard. Un ouvrier, Satoru Miyashiro, brûlait du bitume dans sa cour à Yahata et c’est lui qui fut responsable de la mauvaise visibilité sur Kokura ! Le Mainichi Shimbun du 26 Juillet 2014 publia donc enfin la raison du détournement de l’avion sur Nagasaki: « Steel mill worker reveals blocking view of U.S. aircraft on day of Nagasaki atomic bombing »5. Satoru, âgé de 85 ans, avait ce jour-là brûlé du bitume depuis 7 heures 48 du matin. Et si Satoru a gardé pour lui cette explication lumineuse (ou fumeuse) pendant si longtemps, c’était pour « protéger les sentiments des habitants de Nagasaki » et leur éviter de connaitre cette triste vérité. Pour défendre ses agissements coupables, la Fraternité ne recule manifestement pas devant les « explications » les plus ridicules.

Pour camoufler le but anti-chrétien de la bombe, la Fraternité de la Mort mit en avant la bénédiction de Fat Man par un prêtre catholique et par un pasteur protestant. Le ministre luthérien avait dit : « Je bénis les hommes et leurs avions qui s’envolent pour tuer et être tués. Je pardonne leurs actions par mes bénédictions. » Pour la Fraternité ces bénédictions étaient importantes. En effet, dans son système de croyance, les sacrifices humains sont source de pouvoir : celui que donne Satan à ses adorateurs. La taille du sacrifice humain produit par la bombe atomique devait être soigneusement dissimulée ; il fallait donc convaincre les chefs religieux de ne pas s’opposer publiquement à l’utilisation d’une telle bombe.

Lorsque le Bocks’car – nom de l’avion – décolla, le pilote, le Major Sweeney ignorait que Nagasaki était l’objectif.

Le New York Times du 8 décembre 2005, dans sa notice nécrologique sur l’amiral Ashworth, a donné le récit suivant tiré de son autobiographie : « Nous volâmes vers le point de rendez-vous, où nous devions retrouver deux autres avions, l’un avec des instruments pour mesurer l’explosion, un autre avec des observateurs. Celui-ci n’apparut pas. Nous avons tourné en rond et, après environ 35 minutes, je dis à Sweeney, “Au diable! Dirigeons-nous vers le premier objectif !”. L’objectif était Kokura, mais le bombardier ne pouvait pas le voir car la zone était nuageuse. Alors, le navigateur nous conduisit à Nagasaki [mon soulignement]. Selon le rapport que nous avions reçu la zone était claire, mais nous avons observé une couverture nuageuse. A ce moment-là nous avions utilisé presque une heure de carburant au point de rendez-vous, et l’ingénieur était vraiment en sueur. Ça allait être ric-rac. J’allai trouver Sweeney et lui dis : “ Nous allons pouvoir faire un passage sur cette cible…si nous avons de la chance ”. Je lui dis de se préparer à utiliser le radar. Ceci était en violation des ordres que nous avions nous interdisant de bombarder sans avoir une vue directe de la cible. Nous faisions notre approche au radar et étions prêts à lâcher la bombe lorsque Beahan s’écria “ J’ai la cible ! ” [parlant de Kermit Beahan, le bombardier]. Comme nous étions au-dessus de Nagasaki, Beahan avait regardé la couche et vu qu’il y avait des trous. Il régla le collimateur de son télescope et lâcha la bombe. » Il était 11 heures 01 du matin. Fat Man explosa à 11 heures 02 à quelques mètres de la cathédrale, en plein centre de Nagasaki, tuant 73 884 personnes.

Il ressort du récit d’Ashworth que la cible initiale était bien Kokura. Contrairement à ce que dit Ashworth, le ciel au-dessus de Kokura était clair, selon d’autres témoignages. Ce serait alors le navigateur qui aurait pris l’initiative de prendre Nagasaki pour cible. Cela n’est vraiment pas croyable ! Bien qu’il ne le dise pas explicitement, il est clair que c’est Ashworth qui donna ses ordres au navigateur. Il avait reçu des instructions secrètes pour prendre Nagasaki comme cible. Et, à Nagasaki, non pas les chantiers navals de Mitsubishi, mais la cathédrale distante de près de 5 kilomètres des chantiers.

Pour l’exécution de sa vraie mission, Ashworth n’hésita pas à enfreindre l’interdiction d’utiliser le radar, dont la précision est de 150 mètres seulement, bien plus faible qu’une visée au télescope. Il ne fallait en aucun cas manquer cette cible ! Parmi les victimes, il y eut de 60 à 80 prisonniers de guerre américains qui travaillaient au déblaiement des décombres d’un bombardement du 1er août. En fait, il y eut sans doute beaucoup plus de victimes américaines mais un grand silence recouvre cet épisode.

Dans ses Mémoires, le Major Sweeney donne une version quelque peu différente ! Il écrit: « Beahan [le bombardier] avait repéré un trou [dans la couche nuageuse de cumulus couvrant 80 à 90 % de Nagasaki entre 6 000 et 8 000 pieds] à mi-chemin entre les deux grandes usines d’armement de Mitsubishi dans la vallée industrielle. C’était à 2 miles (3,2 km) au nord de l’objectif assigné et éloigné de la zone résidentielle, maintenant protégée par les petites collines au-delà de la plaine côtière. » Quant au résultat, « les dégâts de l’explosion paraissaient être concentrés dans la vallée industrielle Urakami…la bombe avait explosé presque au centre des trois géants industriels. D’un seul coup, ils avaient disparu. » Il ose écrire : « Bien que la vallée industrielle et les chantiers navals le long de la rivière Urakami aient été entièrement détruits, les districts résidentiels et d’affaires avaient été épargnés. »6

Le plus triste dans cette affaire est que la bombe atomique était complètement inutile du point de vue stratégique, car les Japonais étaient déjà prêts à se rendre. L’amiral Leahy déclara que Nagasaki « n’avait pas apporté d’aide matérielle à la guerre contre le Japon ». La bataille d’Okinawa, du 1er avril au 22 juin 1945, qui se traduisit par le massacre de plus de 100 000 soldats, n’était pas non plus nécessaire pour amener les Japonais à cesser le combat, mais elle était nécessaire pour faire croire que les bombes atomiques allaient sauver des vies humaines. Il semble que la Fraternité de la Mort ait habilement utilisé la loi de marketing dite du leadership. Cette loi dit que les gens se souviennent du premier évènement et attachent moins d’attention au second : beaucoup de gens savent que Charles Lindbergh fut le premier à avoir volé de New-York à Paris les 20-21 mai 1927, mais peu de gens connaissent le nom du second pilote, Clarence Duncan Chamberlin, qui accomplit ce même exploit le 6 juin suivant. Si l’on admet que le véritable but des bombes atomiques était principalement l’affaiblissement du christianisme au Japon, l’on peut penser que, en application de la loi du leadership, la bombe d’Hiroshima fut en réalité une cible de diversion permettant de masquer la vraie cible, celle de la seconde bombe.

Cette histoire trop peu connue, peut se résumer ainsi:

  1. La société secrète de la Fraternité de la Mort infiltra le gouvernement américain avant la 2ème guerre mondiale; elle fut la responsable des meurtres atomiques de 1945.
  2. Les bombes atomiques ne furent pas larguées sur des installations militaires, parce que le cœur du christianisme au Japon, Nagasaki, était leur cible principale.
  3. La campagne officielle de 1945 à 1952 pour censurer et détruire l’information sur le programme atomique japonais est toujours en vigueur.
  4. L’Allemagne nazie envoya de l’uranium enrichi au Japon parce que le programme japonais était plus avancé que celui de l’Allemagne.
  5. Les citoyens américains ont été maintenus dans l’ignorance du programme japonais de bombe atomique, si bien que les scientifiques japonais (capturés avec leur technologie par les Soviétiques) purent aider l’Union Soviétique à devenir une puissance nucléaire.
  6. Le programme atomique en Corée aboutit à la division du pays, conformément au plan de la Fraternité de créer la guerre froide et d’amorcer la 3e guerre mondiale au 21e siècle.
  7. Le centre historique du christianisme en Corée, Pyongyang, fut destiné à servir de capitale à un État athée. Il y avait plus de 100 églises chrétiennes à Pyongyang en 1890.
  8. Les bombes atomiques font partie du plan d’instauration d’un gouvernement mondial totalitaire au 21e siècle.

1 Ma source principale est : Atomic Bomb Secrets de David J. Dionisi (Teach Peace Foundation, 2017) ainsi que les nombreux sites qu’il cite (pardon pour l’allitération !). La version japonaise de ce livre fut le premier livre publié au Japon pour exposer le programme nucléaire du Japon.

Teach Peace Foundation est une institution catholique américaine

(cf. www.teachpeace.com ).

2 La Commission Reece fut créée en 1953, composée de trois Républicains et deux Démocrates, pour vérifier l’usage fait de leurs fonds par les fondations exonérées d’impôts (Rockefeller, Carnegie, Ford, etc.) et notamment voir si elles ne financaient pas « des activités anti-américaines et subversives, pour des fins politiques, de propagande ou pour tenter d’influencer la législation. » Les conclusions de la Commission dénonçant effectivement ces abus déplurent fortement aux gauchistes qui réussirent à obtenir l’arrêt des investigations et la mort de la Commission : le peuple américain n’avait pas à connaître les activités des Fondations. Il faut lire le livre du Directeur de Recherche de la Commission, René Wormser : Foundations: their power and influence (New-York, The Devin-Adair Cy, 1958). Wormser (1896-1981) était Senior member du cabinet new-yorkais Myles, Wormser & Koch. La troisième édition de ce livre, qui se lit comme un “polar”, est toujours disponible (Covenant House Books, with permission of Angriff Press, 1993, 412 pages, ISBN 9781939438249).

3 Wikipedia donne une longue description de cette bataille sous le nom de « Battle of Chosin Reservoir« , mais sans rien dire de la véritable nature de la colline et des installations secrètes qu’elle recélait ! On comprend, en revanche, l’acharnement des Chinois à défendre le site.

4 Le Major Jordan a révélé le rôle d’Hopkins dans son livre From Major Jordan’s diaries (1952).

5 « Un ouvrier d’une aciérie révèle qu’il a empêché la visibilté pour l’avion américain le jour du bombardement de Nagasaki.»

6 Maj.Gén. Charles Sweeney, War’s End. An Eyewitness account of America’s last Atomic Mission, Avon Books, 1997.

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