Un chrétien face à Moscou

Par Iosip Térélya

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Un chrétien face à Moscou*

Résumé : Dissident ukrainien, l’auteur est mondialement connu pour sa résistance religieuse à la dictature soviétique. Pourtant issu d’une famille de hauts gradés communistes, sa foi tenace lui valut 23 ans dans les prisons et dans les camps soviétiques. Après avoir évoqué les sévices subis, mais aussi la conversion d’un gardien, Iosip Térélya réfléchit sur l’opposition faite au christianisme à l’ouest comme à l’est, sur la grandeur de ce combat entre des forces spirituelles, et sur la difficulté rencontrée par les églises à s’affranchir des influences temporelles. Ce texte est celui d’une conférence donnée en 1992 lors d’un congrès sur la Consécration de la Russie.

Je vais vous parler brièvement de mon enfance. Je viens d’une famille de hauts gradés dans la hiérarchie communiste. Mon père était ministre et membre du Comité Central du Parti Communiste. Il était l’un des responsables du KGB, l’organisme qui encadre les agents soviétiques à l’extérieur de la Russie. Ma mère avait terminé ses études à l’Ecole du Comité Central du P.C. Elle dirigeait la propagande athée et la politique antireligieuse en Ukraine trans-carpathique. Je ne vivais pas avec eux ; je fus élevé par ma grand-mère et n’ai connu l’existence de mes parents qu’à l’âge de 12 ans. A la mort de ma grand-mère, ils m’emmenèrent vivre avec eux. J’avais alors 16 ans. J’avais été élevé religieusement, tandis que mes frères et sœurs étaient éduqués selon la doctrine communiste. Ma mère m’éleva de la même manière. Elle voulait corriger ma première éducation, et des conflits commencèrent à apparaître. J’achevai mes études secondaires en génie civil, puis entrai à l’université de Kiev.

J’étais très actif dans l’église des catacombes. A 18 ans, je devins le dirigeant des jeunes membres de cette église. Ici à l’Ouest, rares sont ceux qui connaissent et qui comprennent notre église. Vous ne savez que ce que rapportent vos journaux. Il faut bien se souvenir qu’en Ukraine soviétique toutes les branches de toutes les religions furent persécutées.

En 1946, tous nos évêques, y compris le Métropolite, furent arrêtés. De même des milliers et des milliers de prêtres et de moines.

Tous furent fusillés, à l’exception du Métropolite Josyf Slipy, de l’évêque Valescowski, et de l’évêque Charneski, qui moururent en exil. L’Eglise resta sans dirigeants. Les gens commencèrent à s’organiser. Pour 120 villages environ, nous avions un prêtre qui demeurait caché dans les montagnes. Le KGB le recherchait.

En 1953, on le découvrit et il fut exécuté. Aujourd’hui seulement, avec la Pérestroïka, un haut gradé de la police sur le point de mourir vient d’indiquer à quel endroit ce prêtre avait été enterré.

Le presse occidentale a souvent parlé de moi en disant que j’étais un « fanatique ». C’est exactement le langage tenu par les communistes. Il y a maintenant cinq ans que je vis en dehors de l’Union Soviétique et je vois que les gens sont en train de perdre la foi. Nous ne pouvons donc pas accuser la pénurie de biens matériels comme seule coupable : ce sont les gens eux-mêmes qu’il faut blâmer.

La Maçonnerie contrôle le Communisme :

A l’Ouest, très peu de gens savent que presque tous les très hauts dirigeants du Parti communiste de l’Union Soviétique étaient membres de loges maçonniques. Mon père était Grand Maître, parrainé en loge par le Maréchal Tito, Khroutchev et Brejnev, il contrôlait toute l’activité maçonnique en Europe centrale de l’Est concernant les intentions et les objectifs des loges. Bien des gens furent surpris, lorsque je fus libéré des camps de concentration, en 1987, des négociations qui eurent lieu. En effet le Président Mitterand, le Reine Béatrice et le Président Reagan intervinrent en ma faveur. Je fus toutefois déchu de ma citoyenneté et forcé de quitter l’Union Soviétique (alors que l’Ukraine venait de proclamer son « indépendance »). Je reste d’ailleurs interdit de séjour en Ukraine.

Durant mon séjour à l’Ouest, j’ai passé une multitude d’informations aux gouvernements occidentaux concernant ce qui se passe réellement et effectivement en Union Soviétique. L’information me parvient car j’ai gardé de nombreux contacts.

Quand j’arrivai ici, j’étais passablement naïf. Je croyais que les gens, à l’Ouest, étaient tous vraiment contre le communisme.

Avec le temps, j’ai fini par comprendre que je dérangeais bien des membres de divers gouvernements, lorsque je ne parlais pas favorablement des communistes. La plupart des gens ne comprennent pas ce qui se passe à l’Est. Qui a créé une telle situation ?

Comment se fait-il que tous les communistes en divers pays dénoncent en même temps la doctrine communiste ? La réponse n’est pas immédiate. Nous sommes témoins du fait que de plus en plus de gens s’éloignent de Dieu. Satan travaille à voler les peuples à Dieu.

A l’Ouest j’ai pu converser avec un grand nombre de journalistes. Ils me demandaient : « Comment donc avez-vous pu survire 23 ans en camp de concentration ou en prison ? » Je répondais : « Par la prière ! » Ils ne me comprenaient pas. Les journalistes veulent que je leur dise comment j’étais battu et torturé. Ils recherchent le sensationnel. Or – je le dis en toute vérité – on nous battait et on nous privait de nourriture ; pourtant cela ne nous effrayait pas ! Celui qui prie peut être libre, avec Dieu, même en prison. J’ai vécu seul dans une cellule d’isolement durant 7 années. Ils nous donnaient chaque jour 300 grammes de pain, 4 grammes de graisse et 22 grammes de viande. Pourtant, comme vous voyez, me voici debout devant vous. Je suis vivant. Je façonnai un chapelet avec du pain et je m’estimai heureux quand j’avais la chance de prier car, quand ils nous surprenaient à prier, ils nous punissaient. Nous devions cacher nos petites croix et nos chapelets en pain, sinon nous aurions été sévèrement battus.

Tout le monde savait que j’étais le fils d’un ministre ; tous connaissaient mes parents. J’ai été placé dans une prison spéciale où étaient détenus des étrangers. J’ai pu rencontrer des officiers américains qui avaient été capturés lors de la guerre du Viet-Nam et qui sont toujours en prison aujourd’hui.

Quant je présentai ces faits au Congrès des Etats- Unis, on me dit que le public n’avait pas à en être informé. Je me suis donc tu et c’est seulement depuis sept mois que j’en parle dans les médias.

La conversion d’un gardien :

Je voudrais maintenant évoquer ce que représente la prière dans un tel environnement.

Dans les camps soviétiques, il s’est trouvé des chrétiens pour renier leur foi, et pour déclarer que Dieu n’existait pas. On les libérait alors. C’est ce qu’on appelle la « rééducation ». Cependant rares furent ces chrétiens renégats, renonçant à leur croyance en Dieu.

A une occasion ils m’avaient battu et mis dans une petite cellule de ciment nu. Quand je repris conscience, je me mis à prier pour l’officier qui m’avait battu. Je priais à haute voix. Il ne put le supporter, ouvrit le judas de la porte et se mit à me crier : « Térélya, nous allons encore te battre. Je suis athée ; je ne crois pas en Dieu et, si Dieu existe vraiment, pourquoi ne vient-il pas à ton aide ? Nous pouvons faire de toi tout ce que nous voulons » Je continuai à prier pour lui. Au bout d’un certain temps, il ouvrit le judas. Cette fois il ne vociférais plus, mais il se mit à me parler calmement : « Josyp, pourquoi donc es-tu ici en prison ? Nous savons très bien que tu n’as commis aucun crime. Tu n’as qu’à dire que Dieu n’existe pas, et on te libérera ! » Je répondis : « Dieu ne vient pas pour bastonner. Dieu m’aime tout autant qu’Il vous aime. Vous m’avez déclaré que Dieu n’existait pas, vous m’avez menacé et battu et maintenant voici que vous êtes à converser tranquillement avec moi. N’est-ce pas la force et la volonté de Dieu ? N’est-ce pas un acte de Dieu ? » Il répondit : « Fanatique ! », ferma le judas et partit. Je continuai à prier pour lui. Le soir tomba. Il ouvrit la porte, alors qu’il n’en avait pas le droit sans ordre supérieur ; il retira l’épais manteau qu’il portait, et me le tendit avec un peu d’eau chaude. Il faut préciser que dans les prisons des camps soviétiques on donnait un jour trois tasses d’eau chaude, et de l’eau froide le jour suivant. Ce jour-là j’avais eu de l’eau froide et il me donna cette eau chaude pour me réchauffer un peu.

Il me dit : « Iosyp, dis-moi qui est le Christ ! » Nous conversâmes jusqu’au petit matin. J’étais dans ce camp depuis un mois. Chaque fois que son tour de garde revenait, il venait parler avec moi.

Quand je fus transféré vers un autre camp, il démissionna du MVD1 et demanda le baptême. Un an plus tard, il fut arrêté et resta 19 ans en camp de concentration avant d’être libéré, il y a peu.

Le primat du dogme :

Il y a quelques jours, je donnai un conférence à Halifax. Les gens me demandèrent : « M. Térélya que vaut-il mieux pour nous ? Aller à Fatima, à Lourdes ou ailleurs ? » Je répondis : « Allez où vous voulez, selon vos ressources. Mais, si vous n’allez ni à Fatima ni à Lourdes, cela veut-il dire que vous ne serez plus catholiques ? Ne croyez-vous pas que lorsque deux d’entre vous se rassemblent au nom du Christ, Jésus est avec vous ? » Nous devons prier tout d’abord et surtout dans nos églises. Nous devons être actifs dans la vie chrétienne de chaque jour. Nous ne sommes pas catholiques du simple fait d’être allé en un certain lieu d’apparition. Il peut en résulter une forme de passivité. Aux rassemblements, les gens prient et disent leur chapelet. Mais de retour à la maison, tout s’arrête. A Halifax, j’ai posé cette question aux 5.000 participants : « Lesquels d’entre vous prient chaque soir en famille avec leurs enfants ? » Trente mains s’élevèrent. Or les fondements de tout enseignement chrétien est donné à la maison, par la mère et le père ; ensuite seulement provient-il des prêtres et de l’Eglise. Je demandai encore : « Qui lit chaque jour la Bible ? » Une seule main s’éleva. Ceci est effrayant. Nous restons passifs. Nous sommes apathiques. Nous ne prenons pas les moyens élémentaires. Pourquoi aujourd’hui ces apparitions de la Sainte Vierge en Ukraine ou ailleurs ? C’est un signe que le monde est noyé dans le péché.

C’est le signe de notre passivité2. Et à mesure que le monde catholique devient passif, l’athéisme nous submerge de plus en plus (…). Nous devons comprendre que notre foi est fondée sur la vérité du dogme. Pourquoi avons-nous survécu dans les catacombes ?…

En 1946, quatre millions et demi de catholiques Ukrainiens rejoignirent l’église des catacombes3. En 1988, quatorze millions de catholiques surgirent des catacombes, dans un pays communiste totalitaire. D’où venaient-ils  ? N’est-ce pas un miracle ?

C’est la prière et la foi qui nous permirent de survivre et de croître. Je suis convaincu que beaucoup de gens ignorent la puissance de la prière.

Je reviens d’un voyage aux Philippines et j’ai envié l’attitude des Philippins envers la foi et envers l’Eglise. Je n’ai vu de foi aussi profonde que dans nos villages des Carpathes. Or nous devons vraiment et réellement aimer Dieu ; nous devons vouloir lui obéir et lui rester fidèles.

Le gouvernement de Toronto, au Canada, a décrété que le dimanche devenait un jour ouvré4. Ils nous ont volé le repos dominical. Or la Sainte Mère de Dieu nous recommande de « sanctifier le dimanche« . Des chrétiens ne peuvent négliger le dimanche car Jésus-Christ est ressuscité un dimanche. C’est notre jour de fête fondamental !.. Nous avons à Toronto de nombreux groupes qui se réunissent pour dire le Rosaire ; or dans ces groupes, la moitié sont des Philippins !

Il est vraiment difficile aujourd’hui d’être bon chrétien : la société ne supporte pas la foi catholique. C’est dans ces temps extrêmes que la Mère de Dieu vient à nous.

Les apparitions de Khrouchiv :

Telle était bien la situation en 1986 : nous sentions les autorités prêtes à nous écraser, et la presse y préparait les esprits en l’annonçant clairement.

 Survint l’explosion du réacteur nucléaire n°4 à la centrale de Tchernobyl5. Le pessimisme fut à son comble. Or, un an après l’explosion, la Bienheureuse Mère apparut à Khrouchiv. En plein régime communiste, des centaines et des centaines de gens y vinrent prier. Moscou en fut alarmé : Juifs, Russes, orthodoxes et musulmans, tous venaient à Khrouchiv. Il fallait y être pour le croire.

Il fallait le vivre pour percevoir cette réalité inexprimable par des mots. Je fus témoin du baptême de cinquante-deux familles juives par un évêque. En une seule journée, trois mille Russes se firent catholiques. Ici à l’Ouest, on pense souvent que le peuple russe est mauvais. Il n’en va pas ainsi : la nation russe, elle aussi, fut frappée et martyrisée. Son gouvernement est mauvais, mais la nation russe a recherché Dieu et souffert comme nous en Ukraine. Il y a un an, en 1991, un groupe spécial se forma à Washington pour se rendre à Moscou. Il était mené par John Schepp, pasteur luthérien et assistant du Président Bush6. Des catholiques l’accompagnaient, avec une statue de Notre-Dame de Fatima.

Lorsque l’avion atterrit, nul ne fut autorisé à descendre et tous ceux qui étaient à bord furent détenus durant 4 heures et demie. Ils n’étaient pas les bienvenus. Puis l’avion dut repartir vers Varsovie. Une chose est d’accepter l’argent de l’Ouest, une autre de laisser venir Notre-Dame de Fatima à Moscou.

Quand il s’agit d’interactions spirituelles , Moscou ne prend pas les choses à la légère7.

Cette année 1992, un nouveau groupe s’est formé en marge des gouvernements des Etats-Unis et du Canada. La délégation américaine était accompagnée par l’archevêque de Louisiane, Mgr Hannon. Ils emportèrent Notre-Dame de Fatima. Voici passées cinq années de « pérestroïka« 8 ; la Russie s’orne de mots enchanteurs… mais ils n’ont toujours pas accepté la Sainte Mère de Dieu : elle dut demeurer à Kiev.

Avec la Russie, un tel voyage n’est pas une chose simple. Aux commandes, on trouve toujours l’ancien personnel du régime précédent : ces mêmes personnes que mon père a mises en place ; et toutes ont travaillé pour le KGB. Il ne faut jamais oublier que la nation russe est manipulée par diverses forces. L’Eglise orthodoxe russe commence à purger ses rangs des prêtres et des évêques qui ne sont pas russes. Plusieurs ont été tués.

Ils ne faut jamais oublier qu’il se trouve en Union soviétique 22 millions de catholiques : les 14 millions de catholiques ukrainiens n’en forment qu’une partie. Cette situation est intolérable pour l’Eglise moscovite. Ce sont effectivement les catholiques ukrainiens qui ont incité le peuple à réclamer la liberté et l’indépendance. J’ai eu une réunion de 7 heures avec le cardinal Ratzinger, le cardinal Silvestrini et le cardinal Willebrands sur les accord entre Moscou et le Vatican. Au cours de cet entretien, le cardinal Willebrands posa la question : « Pourquoi l’Ostpolitik est-elle survenue ?… »

En fait, le Vatican a cru qu’il pourrait intégrer la hiérarchie de l’Eglise orthodoxe russe. Voilà ce qu’ils avaient en tête.

Le cardinal ajouta : « Ce fut notre plus grand échec, du fait que nous pensions ainsi ! »9

Il est maintenant fort difficile de retravailler toute cette vieille politique. J’ai reçu une lettre du cardinal Casaroli10. Il y discute de la Consécration11.

Il s’agit d’une lettre privée et je ne puis en conscience en divulguer le contenu sans y être autorisé. Je peux cependant dire qu’il s’agit d’une question très complexe.

Moscou exerce une très forte pression sur le Vatican pour qu’il ne fasse pas cette consécration. Ils le menacent d’anéantir les catholiques dans tous leurs territoires. C’est donc un sujet très délicat, et qui dépend des évêques comme des fidèles.


* Traduit de « The divine impatience » (Immaculate Heart Publications, Box 602, Fort Erie, Ontario, 2000, pp.45-56)

1 Ministère des « affaires intérieures » ou « KGB de l’intérieur », souvent confondu avec le KGB.

2 Ndlr. Manifestement « l’action » souhaitée par l’auteur n’a rien à voir avec l’agitation horizontale, mais implique avant tout  une vie intérieure canalisant cette action dans la volonté divine.

3 Ndlr. Les autres continuèrent de fréquenter les églises que Staline avait transférées par oukaze à l’Eglise Orthodoxe Russe (dont les liens avec le pouvoir moscovite ont manifestement survécus à la « pérestroïka »)

4 Ndlr. Il est à noter que le gouvernement français a pris la même initiative en l’an 2000…prétextant de l’inéluctable « harmonisation » européenne concernant le travail féminin. Mais pourquoi l’harmonisation ne jouerait-elle jamais en faveur du christianisme ?… Surtout, on constate sur cet exemple combien la spécificité « européenne » reste un leurre puisqu’il s’agit de la simple déclinaison « régionale » d’une politique « globale », c’est-à-dire décidée et pilotée au niveau mondial.

5 Ndlr. « Tchernobyl« , en ukrainien, signifie « absinthe » ; il est difficile de ne pas évoquer ici l’Apocalypse (8:11).

6 Ndlr. Le père de l’actuel Président. Comme le fut son propre père (et comme son fils), George Bush senior  est membre de l’Ordre (Skull and Bones), un des noyaux mondialistes les plus influents.

7 Ndlr. Ce fait est significatif. Si les dirigeants marxistes étaient de vrais matérialistes, agissant conformément à leur philosophie, ils ne percevraient pas comme une menace le débarquement d’un groupe de prière. L’empire allemand avait jugé utile de construire à Berlin un immense musée archéologique  pour abriter le produit des fouilles menées au Proche-Orient, et en particulier à Pergame, le « Pergamon ». On y trouvait notamment l’autel de Pergame dont l’Apocalypse (2:13) signale qu’un culte y était rendu à Satan. Lorsque l’Armée Rouge eut occupé Berlin, en 1946, l’autel de Pergame fut transféré à Moscou… Mais il n’y figure nulle part à l’inventaire des musées. Est-il interdit de penser qu’il a retrouvé sa fonction ?..

8 Ndlr. Le mot « perestroïka » signifie étymologiquement « re-construction ». Il s’agit donc de construire autrement … la même chose.

9 Ndlr. On reste confondu devant une semblable naïveté. L’Eglise russe fut dirigée par un ministre d’Etat jusqu’en 1917 et le patriarcat, supprimé par Pierre Le Grand, ne fut rétabli que par le gouvernement bolchévique. Il était donc prévisible que la diplomatie n’obtiendrait rien qui fût contraire au pouvoir temporel moscovite.

10 Ndlr. Il fut l’artisan, à la suite du cardinal Villot, de l’Ostpolitik. Et N’oublions pas pour quelle raison Mgr Montini fut révoqué séance tenante par Pie XII de son poste de Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et nommé simple archevêque de Milan (afin qu’il ne puisse participer au conclave suivant, n’étant pas cardinal, et ne puisse donc lui succèder) : Pie XII venait d’apprendre, avec preuve écrite apportée par le Colonel Arnaud, que son substitut négociait sans lui en parler avec les soviétiques (cf. Don Luigi Villa, Paolo VI beato ? (Operaie di Maria Immacolata, Brescia, 1998, p.207)

11 Ndlr. Il s’agit de la Consécration de la Russie au Cœur douloureux et immaculé de Marie, demandée par l’entremise de la voyante Lucie de Fatima.

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