On croit savoir que les dinosaures ont disparu il y a 60 millions d‘années. En effet les sédiments dans lesquels on les trouve sont classés Jurassique ou Crétacé, ce qui permet de leur attribuer un âge dans l’échelle stratigraphique en usage. Or depuis 1990, on trouve des os de dinosaures presque « frais », si bien que des biologistes purent en étudier les protéines, notamment le collagène. Mary Schweitzer, à l’université du Montana, examinant au microscope un échantillon prélevé sur un Tyrannosaurus rex, a découvert des tissus mous provenant des vaisseaux sanguins avec, au centre des cellules, le point noir caractéristique des reptiles. Poursuivant ses recherches, elle réussit à extraire et à identifier l’hémoglobine (caractéristique des globules rouges). Puis, sur un Rahonavis (oiseau fossile de Madagascar), elle put extraire la kératine des ongles et la faire réagir aux tests immunitaires détectant les anticorps.
Pour valider des résultats aussi surprenants, elle prit soin de répéter ce genre de mesures sur des os de mammouths (estimés entre 300 000 et 600 000 ans) et fit reconnaître par un laboratoire de Harvard la présence de collagène. Ayant ainsi une référence « recevable », les mêmes méthodes donnant des résultats analogues sur les dinosaures, elle crut pouvoir en conclure – malgré l’invraisemblance ! – que les tissus mous se conservent durant des millions d’années. Or une hypothèse bien plus simple méritait d’être testée : celle d’un âge récent pour ces os (qui, en réalité, ne sont pas fossilisés puisqu’on y trouve des matériaux organiques). Il revint au Paleogroup, un organisme privé dirigé par Hugh Miller, un chimiste américain, d’opérer une série de datations par le radiocarbone sur le collagène ou la bio apatite d’os d’une dizaine de dinosaures. Les âges trouvés s’échelonnent de 22 000 à 38 000 ans. Le rapport fut tout d’abord refusé lors du congrès de l’Association américaine de Géophysique (AGU) à Los Angeles, en 2011, puis accepté à Singapour en août 2012. Reste maintenant à en tirer toutes les conséquences !
datation
Rien ne prédisposait Guy Berthault, polytechnicien travaillant dans la grande distribution, à devenir géologue ou, plus précisément sédimentologue. C’est en examinant les fondements scientifiques de l’évolutionnisme, donc la datation des roches, qu’il fut conduit à invalider par des expériences l’idée que les strates se superposent une par une, ce qui par addition, vu l’épaisseur de certaines couches, a conduit par extrapolation à des âges en millions d’années. Une découverte publiée par l’Académie des sciences dont il relate ici les différentes étapes et dont les conséquences viennent remettre en cause jusqu’à notre vision du monde, toutes les méthodes de datations, depuis un siècle, ayant été étalonnées sur la géologie.
Les éléments radiogéniques dans les roches n’obéissent pas seulement à la loi de décomposition radioactive, liée au temps. Ils peuvent aussi s’introduire dans les structures minérales en raison des facteurs géométriques et électriques qui conditionnent leur formation. Or dans certaines conditions « hydrothermales », des minéraux peuvent cristalliser en quelques heures. Ainsi s’expliquent les datations en millions d’années sur des coulées de laves contemporaines. Ainsi l’eau est-elle un facteur à prendre en compte pour la formation des roches cristallines.
Au sommaire de la revue du CEP N° 3 : Mai 1968 ou la révolte…
L’absence de signification chronologique des « datations absolues », prouvée par la géologie et la paléontologie. Si la profusion de données réunies au cours des nombreuses missions interdisciplinaires en Afrique, et plus spécifiquement en Afrique Orientale, n’ont absolument pas prouvé le « processus d’émergence » tant attendu des évolutionnistes, elles ont en revanche fourni d’impressionnantes preuves d’un grand cataclysme accompagné d’une innondation gigantesque ayant recouvert la terre entière en un temps guère éloigné du nôtre.
Marie-Claire van Oosterwyck-Gastuche expose ici, fondée sur ses travaux minéralogiques et chimiques menés à l’Université de Louvain puis au Musée Royal de l’Afrique centrale de Tervuren à partir de 1964, une critique radicale de la géochronologie. Contrairement à ce qu’on croyait, de nombreux minéraux on pu être synthétisés ou altérés en quelques jours ou quelques mois à la température ordinaire, dans des « conditions hydrothermales » déterminées, sous l’action de solutions. S’expliquent ainsi de nombreuses anomalies constatées dans les datations par les radio-éléments, ce qui rejaillit sur l’âge attribué aux fossiles du Rift africain.