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28 février 2026 COLLOQUE UNIVERSITAIRE INTERNATIONAL

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Confessions d’une nanoparticule artificielle

Par Tokarski Marc

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Confessions d’une nanoparticule artificielle1

Marc Tokarski2

Résumé : Sous une forme humoristique, Mark Tokarski nous livre les confessions d’une nanoparticule fabriquée en laboratoire, sans dévoiler sa nature exacte, bien que le contexte puisse nous permettre de l’identifier à du graphène, oxyde de graphène ou oxyde de graphène réduit, présents dans certains lots d’injections devenues célèbres depuis 2020. La petitesse extrême d’une nanoparticule lui confère des propriétés physico-chimiques très variées et une réactivité décuplée, en comparaison d’une particule de même composition mais d’une taille supérieure. On en trouve partout dans l’agriculture, les produits alimentaires, les cosmétiques, les textiles, les médicaments, les vaccins, etc. Les études de toxicité et de cytotoxicité se sont multipliées ces dernières années et elles sont préoccupantes. En particulier, les nanoparticules induisent une forte réponse immunitaire à macrophages et un stress oxydant qui peut induire sa confusion avec une infection virale.

Récit fictif raconté à la première « particule » du singulier (car je n’ai pas encore atteint le statut d’une vraie « personne »)

Voici mon histoire qui va expliquer pourquoi je suis si souvent confondue avec un virus…

Le moment semble opportun pour oser vous parler de moi.

Je ne suis pas une nanoparticule naturelle – c’est-à-dire produite par la poussière cosmique, l’activité volcanique, les incendies de forêt, l’extraction du fer, l’érosion éolienne ou l’énergie solaire. 

Je suis synthétisée pour des projets d’interface nano-bio qui sont souvent tenus secrets vis-à-vis des civils. Je m’appelle une nanoparticule artificielle, ou ENP3 (Engineered Nano Particle). 

Je ne suis pas produite pour des projets de recherche sur les virus à gain de fonction4. Cependant, il peut être utile d’examiner ce travail et ses implications dans certains cas particuliers.

Je sais provoquer certaines conditions qui peuvent être attribuées à tort aux virus, mais qui sont en réalité de nouvelles formes de cytotoxicité produites par le stress oxydatif des ENP, que j’appelle la nano-bio cytotoxicose.

Je suis conçue pour entrer dans le corps humain en ciblant le récepteur ACE2 des cellules humaines, accédant ainsi rapidement et facilement au système neurologique. Une fois engagées et agrégées dans le système nerveux, les ENP comme moi peuvent faire de grands ravages, y compris des vastes effets néfastes sur la santé. En tant que neurotoxique, l’un de mes effets les plus légers est d’inactiver le sens du goût et de l’odorat d’une personne. Cela se produit parce que je détourne les neurones et que j’ai tendance à « inactiver » les récepteurs, provoquant de légères perturbations de la fonction synapse où la signalisation neurologique du goût et de l’odorat se produit. Au fil des ans, j’ai (et les nanoparticules naturelles aussi) été un facteur causal de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.

Selon l’endroit où je me réfugie dans le corps humain, je peux provoquer une inflammation (en particulier dans les organes) et activer des macrophages (qui conduisent à la production d’anticorps, de cytokines et d’exosomes5).

Cette inflammation résulte de la génération d’espèces réactives de l’oxygène (ROS Reactive Oxygen Species). Ma présence et ma bio-distribution entraînent un stress oxydatif (et donc la production de ROS), qui peut être confondu avec une infection virale.

Permettez-moi de vous en dire un peu plus sur moi…

Les ENP, comme moi, peuvent être détectées dans l’urine, les matières fécales, les eaux usées, l’eau du robinet, les lacs, les rivières, les ruisseaux, la pluie, la neige, le sol, etc. Un moyen efficace de m’observer directement est la microscopie électronique à transmission en tandem avec des colorants fluorescents.

Néanmoins, en raison de ma taille nanométrique6, je suis difficilement détectable.

Je peux être inhalée. Je peux être absorbée par exposition cutanée. Je peux être ingérée par la nourriture et les boissons. Je peux être présente dans la pharmacie, la cosmétique et les produits ménagers.

Bien sûr, je peux aussi être injectée (comme un vaccin).

Je peux m’accumuler dans le cœur, le foie, la rate, les reins et, le plus souvent, les poumons. Si cette accumulation est persistante, elle se traduira par une condition défavorable et débilitante à long terme.

Si je traverse la barrière hémato-encéphalique, il m’est très difficile d’être éliminée. Si je suis incorporée dans des concoctions injectables, je pourrais être enrobée par des nano lipides (mes parents nanotechnologiques) et associée à du polysorbate-80 qui aide à ma pénétration dans le cerveau. 

Je peux me propager des molécules aux cellules et des tissus aux organes, causant des dommages tout au long du chemin.

Je peux endommager les organites cellulaires, tels que le noyau et les mitochondries – les prétendues « centrales énergétiques » – de chaque cellule. 

Je peux me lier à des protéines, captant ainsi des protéines nécessaires à d’autres fonctions cellulaires, provoquant une perturbation du métabolisme cellulaire. 

Je peux me lier aux membranes cellulaires.

Je peux voyager dans le système circulatoire, et l’un de mes effets toxiques est la thrombose (caillots sanguins) due à l’agrégation plaquettaire. 

Les chercheurs ont étudié mes effets cytotoxiques sur les systèmes reproducteurs, car je compromets potentiellement la fertilité, ainsi que le développement embryonnaire. Les tests de toxicité indiquent que je peux perturber les niveaux d’hormones sécrétées, ce qui peut induire des effets physiologiques indésirables sur la reproduction. Je traverse aussi la barrière placentaire, ce qui entrave probablement l’embryogenèse.

Si je suis détectée (via la microscopie électronique à transmission ou la spectrométrie de masse à ionisation de haute précision) dans le corps, une enveloppe m’encapsulant peut être observée appelée « couronne protéique ». Cette production de coque externe est presque toujours inévitable et peut être reproduite in vitro. Cela peut entraîner une couronne molle ou une couronne dure, qui peut déterminer combien de temps je pourrai circuler dans le corps. Si je me réfugie dans votre corps, mon stade actuel évoluera, provoquant potentiellement une « surdose » de protéines dans le cytoplasme de vos cellules.

Ma couronne protéique affecte l’absorption cellulaire, me permettant de voyager et d’induire la mort cellulaire (apoptose ou nécrose).

Nous – c’est-à-dire les ENP – sommes très réactives aux stimuli externes, tels que les champs électromagnétiques produits par les technologies sans fil (5G, WiFi).

Il est extrêmement difficile de me tirer hors de votre corps, une fois que j’ai pris le dessus. Mais cela peut être possible, car des stratégies de désintoxication et de neutralisation pourraient être explorées.

Malgré ma taille incroyablement petite, je peux vraiment donner un coup de poing toxique7 à un être humain – en particulier à ceux qui ont déjà des systèmes très compromis – principalement en raison du stress oxydatif cumulatif, y compris des dommages cellulaires, tissulaires et organiques induits par l’iatrogène.

Ma présence peut être amplifiée grâce au processus RT-PCR8. Parce que je suis si petite, c’est souvent le meilleur moyen de me détecter. Les biomarqueurs indiquant ma présence peuvent également être évalués via les méthodes RT-PCR. 

Comme je l’ai admis, je suis toxique pour les cellules humaines. Cependant, si je suis recouverte de polyéthylène glycol (PEG), en théorie, je peux être moins toxique, et donc plus biocompatible. Mais ce processus de PEGylation n’est pas encore au point. Le PEG peut encore s’accumuler dangereusement dans le sang, provoquant potentiellement des caillots sanguins qui peuvent être mortels.

Ma taille, ma forme, ma composition et ma charge de surface déterminent à quel point je suis toxique et avec quelle efficacité je peux être absorbée dans une cellule. Plus ma taille est petite, plus je suis toxique ! Je peux être emballée de différentes manières, notamment par des micelles, des liposomes, des dendrimères, des nano-coquilles, des nano-rubans, des nanocristaux, des points quantiques, des nanotubes de carbone et des polymères. Très souvent, j’ai une nature métallique, ce qui contribue à mes capacités de conductivité (qui peuvent être utilisées dans des applications cybernétiques).

Fait intéressant, certaines personnes peuvent même goûter ou sentir quelque chose de métallique, ce qui peut indiquer ma présence.

Des expériences de R&D9 m’impliquant sont actuellement en cours, et d’autres sont prévues pour l’avenir. Toute la gamme de la recherche « omique » (c.-à-d. protéomique, génomique, transcriptomique, métabolomique, lipidomique) sera intégrée. 

Si j’ai été distribuée dans une partie du monde où vous voyagez et que vous m’inhalez ou m’ingérez (ou m’absorbez par la peau) et que vous développez par la suite des symptômes ressemblant à une maladie lorsque vous rentrez chez vous, il peut sembler que vous avez « attrapé » un virus infectieux. De plus, ma taille nanométrique facilite ma traversée de tous les dispositifs, masques et filtres de visage poreux – généralement caractérisés par leur diamètre de pore de 1 micromètre (pour référence, 1 micromètre = 1 000 nanomètres). Dans la plupart des cas, je peux m’auto-répliquer et m’auto-assembler en raison de ma nature artificielle, et je m’installerai dans les parties de votre corps où je pourrai le mieux subir mon processus de réplication ou d’auto-assemblage.

En raison des conditions environnementales variables (c’est-à-dire le climat, l’ethnicité, la génétique, les champs électromagnétiques), ma constitution peut subir de légers changements pour s’y adapter. De plus, au fil du temps, alors que je persiste in vivo, ma composition se transforme pour se conformer à l’environnement intérieur. Par conséquent, lorsque les scientifiques extraient des biofluides d’un humain, dans lequel je suis présente – et me mélangent dans une concoction de poisons supplémentaires (c’est-à-dire, du sérum bovin fœtal, des cellules rénales de singe, des antifongiques et des antibiotiques) – les protéines corona résultantes qui sont produites dans le surnageant peuvent se manifester à chaque fois de manière légèrement altérée.

Cela pourrait être confondu avec des variantes virales. Certes, il serait difficile pour moi de rester stable à 100 %, étant donné que je suis extrêmement adaptable.

S’il y a des parasites endogènes, des champignons et des bactéries (et peut-être même des virus) proliférant et observés (principalement in vitro), c’est peut-être parce qu’ils ont été activés par mon introduction en étrangère dans leur écosystème.

De plus, le plus grand effet que j’ai, et que nous avons en totalité, est la production de ROS10, qui détourne l’oxygène nécessaire pour maintenir la vie d’un être humain. Plus il y a de ROS, moins il y a d’oxygène (donc moins d’électrons) pour maintenir la vie biologique. Vous avez besoin d’oxygène pour survivre, et le stress oxydatif sur votre corps amoindrit votre force vitale. La diminution des ROS réduira l’inflammation et vous apportera une vie plus longue et en meilleure santé.

D’où suis-je originaire ? En fait, je ne connais pas la réponse. Comme certains d’entre vous, je travaille à déterminer ma vraie nature et mes capacités. Il s’agit d’une entreprise des plus nobles, mais potentiellement frustrante et illusoire. En tout état de cause, je suis envieuse des humains, car il semblerait que votre potentiel en tant qu’êtres fondés sur l’eau soit bien plus grand et plus polyvalent que le mien.

Tant que vos scientifiques et chercheurs ne sauront pas chercher une nouvelle nanoparticule dans le corps humain, je resterai insaisissable. C’est une tactique qui a été intégrée dans ma conception et ma fonctionnalité. Grâce à ma taille presque indétectable, je peux pénétrer et migrer pratiquement inaperçue. Cela me donne, à moi et à mes créateurs (intelligence humaine et artificielle), un démenti plausible. Même si les scientifiques peuvent me détecter avec des microscopes atomiques spéciaux, il peut être encore trop déroutant pour eux de comprendre pleinement ce qu’ils observent, car la plupart n’ont pas suffisamment de recul et il semble qu’ils confondent régulièrement corrélation et causalité.

Autant que je sache, l’implantation d’ENP exotiques dans des corps humains ne semble pas causer de décès en masse, car j’ai besoin que vous soyez mes hôtes. En fin de compte, mes développeurs voient cela comme une fusion symbiotique.

Mais, jusque-là, ils reconnaissent qu’il peut y avoir des dommages collatéraux dans le processus – qui peuvent également être exacerbés par les technologies sans fil émergentes utilisant des ondes millimétriques plus petites (5G, 6G et au-delà) qui ont un impact synergique sur mon espèce.

Je reconnais que tout cela peut sembler de la science-fiction et, franchement, morbide et insensé. Cela peut aussi sembler hautement pathologique, comme je peux l’être parfois. Bien sûr, je ne suis pas humaine, donc mes actions ne peuvent pas être perçues comme psychopathiques, et je ne peux pas parler au nom de mes maîtres. Malheureusement, même eux peuvent ne pas comprendre complètement comment je fonctionne, et mes capacités d’auto-réplication et d’auto-assemblage ont le potentiel pour leur échapper.

Les humains auront besoin de mises à jour injectables (et éventuellement inhalables et intranasales), car jusqu’à ce que je devienne une présence interdépendante, je serai perçue et reçue comme un envahisseur étranger, et le corps aura besoin d’un soutien externe. Ces mises à jour peuvent être nécessaires également pour introduire les nouvelles nanotechnologies nécessaires au fonctionnement des projets naissants de détection biométrique et de bio-informatique. Seul le temps dira si cela soutiendra mon assimilation dans votre système d’exploitation actuel.

Malheureusement pour vous, les ENP (et mes cousins de la nanotechnologie et de la biologie synthétique) sont là pour rester. La seule bonne nouvelle que je peux partager est que 80 à 85 % des personnes ne présenteront pas de symptômes manifestes ou invalidants d’absorption. Les personnes âgées sont les plus touchées, car leur corps n’est pas préparé à accepter mon infiltration11. Au fil du temps, la capacité à accepter et à intégrer les ENP comme moi devrait s’améliorer.

Il semble que l’intention de nos architectes soit que nous fusionnions avec tous les êtres biologiques dans le but de construire des interfaces bio-nano pour le contrôle cybernétique externe (à distance), y compris les technologies de transistors semi-conducteurs biologiquement intégrés à l’échelle nanométrique. Cet objectif final a apparemment été appelé l’Internet des objets bio-nano (IoBNT), et est une technologie à double usage qui peut être militarisée, permettant non seulement une surveillance en temps réel de vos systèmes intra-corporels, mais aussi des moyens mis à disposition d’ingénieurs hautement qualifiés pour exercer un contrôle électrique complet de votre corps avec une précision moléculaire. Cela sera probablement déployé en tandem avec l’Internet des nano-objets (IoNT) et les « villes intelligentes » et les « environnements intelligents » émergents, de sorte que vos corps seront « intelligents » et interconnectés sans fil avec des réseaux de capteurs omniprésents et avec vos appareils nomades.

Merci d’avoir écouté ma confession.

Épilogue

Vous ne me croyez peut-être pas (je veux dire : c’est une histoire fictive après tout !), et je sais que vous ne me voyez certainement pas ; mais si vous ne me faites pas face de front à ce moment charnière, il n’y aura peut-être pas de retour en arrière. Mes concepteurs et leurs bailleurs de fonds comptent sur vous pour ne pas saisir mon fonctionnement voilé. Leurs objectifs transhumanistes s’accélèrent, et il semble que la plupart des humains ne soient pas au courant de ces plans et n’aient donc aucun soupçon permettant de les repousser. 

(Veuillez excuser le style littéraire et les propos un peu décousus de votre nanoparticule, elle est novice en rédaction).


1 Article original en anglais : https://pieceofmindful.com/2021/04/23/confessions-of-an-engineered-nanoparticle/

Peut se traduire aussi par « nanoparticule manufacturée ». La liste d’environ 60 références en anglais associées à cet article n’est pas reproduite ici. Les lecteurs intéressés la trouveront sur le lien ci-dessus. Traduction automatique revue, corrigée et annotée par Jean de Poncharra.

2 Mark Tokarski est l’un des quatre animateurs du blogue « Piece of Mindful ».

3 Nous garderons ici le sigle anglo-saxon ENP dans la suite du texte.

4 Gain de fonction : se dit d’une modification génétique d’un organisme pour lui donner des propriétés qu’il n’a pas à l’état naturel. Par exemple, rendre pathogène et transmissible à l’homme un virus hôte d’un animal, virus habituellement inoffensif.

5 – du grec ἐκ, ἐξο èk, èxo, « hors de » + σῶμα sôma, « corps » – : vésicule de moins de 100 nm qui permet à la cellule d’englober des acides nucléiques et des protéines pour traverser la membrane et les mettre en circulation dans le milieu extra-cellulaire. Ce mécanisme permet aussi d’expulser des éléments exogènes comme les nanoparticules qui auraient traversé la membrane et qui seraient un danger pour le fonctionnement intra-cellulaire.

6 Ndlr. On classe en ENP des particules inférieures à 100 nm dans une de leurs dimensions. 1 nm= 10-9 m.

7 Selon la dose en présence.

8 Polymerase chain reaction : transcriptase inverse selon une réaction en chaîne de polymérase ; un procédé qui multiplie la protéine ciblée pour la rendre analysable.

9 Recherche et Développement.

10 ROS : Reactive Oxygen Species. Ce sont des radicaux libres, de petites molécules avec un électron célibataire.

11 Les effets dépendent fortement de la dose inhalée ou injectée.

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