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Par Yves Germain

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Résumé : La conversion des Juifs est annoncée dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. Mais quand se fera-t-elle ? Avant ou après l’Antéchrist ? Avant ou après la conversion générale du monde ? Yves Germain reprend ici les préfigurations de cet événement dans l’Ecriture, avec l’Arche de Noé, Jacob, Joseph, et la parabole de l’enfant prodigue. Il conclut à une réconciliation des deux frères avant la réévangélisation de tous les peuples.

Tous les chrétiens savent qu’il y aura un jour un grand retour, ou une grande rencontre, celle des juifs et des chrétiens. Ces derniers la négligent parce que, par tradition, ils situent l’événement à la fin de l’Histoire. Pour les chrétiens en général, les juifs seront les “derniers” à entrer dans l’Eglise. Rien n’est pourtant moins sûr. De nombreuses pages de l’Ecriture annoncent cette rencontre, non pas comme une fin mais comme un début, un “renouvellement de la face de la terre”. Et puis il y a saint Paul et tout ce qu’il nous dit dans l’Epître aux Romains.

I – La grande rencontre préfigurée.


L’arche de Noé.


Il y a là toute une préfiguration que l’on ne peut négliger. Noé au bout de 40 jours lâcha le corbeau :

Gn 8.7 – “Celui-ci, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché.”

En clair, cela veut dire que Satan (le corbeau) sera à l’œuvre tant qu’il y aura des “eaux” (des peuples, des foules — Ap 17,15) donc jusqu’à la fin du monde.

Puis Noé lâcha la colombe, symbole de l’Esprit Saint, qui revint, car “il n’y avait pas de terre” :

Gn 8,10 – “Il attendit encore 7 jours et lâcha de nouveau la colombe.”  
Gn 8,11 – “La colombe vint vers lui…. (avec) un rameau tout frais d’olivier.”
Gn 8,12 – “Il attendit encore 7 autres jours et lâcha la colombe ; mais elle ne revint plus…”


L’olivier représente d’abord le croyant fidèle à Dieu :
Ps 52,10 – “Et moi, comme un olivier verdoyant dans la Maison de Dieu, je me confie en la fidélité de Dieu.
C’est encore “l’olivier verdoyant à la belle stature” (Jr 11,16)
Saint Paul nous expliquera (Rom 11,17-24) que l’olivier d’origine représente les Juifs, que les chrétiens (l’olivier sauvage) seront greffés sur lui, mais que les Juifs, « s’ils ne s’obstinent pas dans l’incrédulité, seront greffés eux aussi, car Dieu est assez puissant pour les greffer à nouveau.»

Il est donc clair que l’Esprit Saint (colombe) n’apportera le rameau d’olivier (les juifs) dans l’arche (1’Eglise) que la seconde fois, c’est-à-dire lors de la nouvelle Evangélisation. Mais à quel moment ?

Le fait que la colombe ne revienne plus, annonce certainement la dernière apostasie, au temps de l’Antéchrist :

Lc 18,8 – “Quand le fils de l’Homme viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?“

Les hommes s’éloigneront alors de l’Esprit Saint, ce qui vaudra à la dernière Eglise, Laodicée, les plus dures paroles de l’Ecriture (Ap 3,16).

Nous croyons qu’il faut rapprocher les sorties de la colombe de l’histoire de Jacob, sachant qu’en hébreu Y W M désigne à la fois le “jour”, le “temps” et “l’année”.

L’histoire de Jacob.


Jacob désire épouser Rachel (figure de l’Eglise) mais il lui faudra d’abord travailler 7 ans pour épouser Léa, puis encore 7 ans pour épouser la “belle” Rachel. C’est alors pour lui le temps des noces, qui n’est pas un temps final, car il lui faudra travailler 6 ans encore pour avoir “le troupeau” (Gn 29).
Dans cette préfiguration symbolique de l’Histoire il faut aussi noter que Rachel a seulement 2 enfants de Jacob (sur 13) : Joseph et Benjamin ; et que d’autre part elle meurt à la naissance de Benjamin. Ce n’est certainement pas sans signification.

Nous comprenons que 1’Eglise (Rachel) est donnée pour morte quand naît l’Etat d’Israël. Cela ne devrait pas nous étonner car “la petite fille de Jaïre” (l’Eglise) est dite “morte” (Mc 5,35) par “les moqueurs” quand la femme (la synagogue) est guérie. Mais au même moment, le Christ la fera revivre. Extraordinaire préfiguration ! La petite fille de 12 ans renaît quand la femme malade depuis 12 ans est guérie. La “petite” n’était qu’anémiée, elle avait faim puisque le Christ recommande “qu’on lui donne à manger” (Mc 5,43).

Cette mort spirituelle provisoire de l’Eglise est encore plus nettement annoncée par saint. Jean à la cinquième Eglise, celle de Sardes :

Ap 3,1 – “Tu as la réputation d’être vivant, mais tu es mort.”
L’Eglise traversera donc, comme l’annonce 1’Ecriture, ce temps de “sécheresse”, ou encore de “famine” que nous montre l’histoire de Joseph.1


L’histoire de Joseph


Le récit confirme et précise ce que nous venons de voir. Comme les Pères de l’Eglise l’ont bien compris, Joseph préfigure le Christ. Les 7 vaches grasses, face aux 7 vaches maigres, désignent un temps où le monde entier sera dominé par 2 matérialismes dans leur plénitude (représentée par le nombre 7).

La vache était chez les Hébreux le symbole de la chair. Retenons surtout la fin du face à face :

Gn 41,20 – “Les vaches minces et laides dévorèrent les premières vaches, les grasses, et bien qu’elles fussent entrées dans leur panse…. leur aspect était aussi laid qu’au début.”
Ce qui veut dire qu’après avoir connu l’abondance, le monde connaîtra un jour une famine généralisée, à prendre d’abord au sens de l’esprit. Mais nous savons par expérience que la décadence spirituelle “famine”, ou “sécheresse”, mène tôt ou tard à celle des corps. L’URSS nous en a fait la démonstration.
Le cardinal Decourtray soulignait, début 1992, cette pénétration païenne qui n’épargne pas 1’Eglise :

“La première de ces déviances peut être définie comme le développement, à l’intérieur même de l’Eglise, d’une morale laïcisée… La morale prônée par les agnostiques et les athées, la morale de Comte, Marx, Sartre et quelques autres est entrée dans l’esprit de nombre de chrétiens“ (Bulletin diocésain de Lyon).
Devant la famine Pharaon dit à son peuple
Gn 41,55 – “Allez à Joseph, vous ferez ce qu’il vous dira.”
Ce qui nous rappelle la parole de Marie à Cana :

Jn 2,1 – “Faites tout ce qu’il vous dira.”

Notons aussi en passant, le sens prophétique de ce premier miracle. L’humanité recevra un premier vin, puis on en manquera ; enfin le deuxième sera le meilleur… Cela d’autant plus que Marie est intervenue à Cana comme à Fatima. Pour les fils de Jacob, c’est le blé qui va manquer. Joseph leur en donnera, lors du deuxième voyage, à la seule condition qu’ils reviennent avec leur frère Benjamin, le dernier :

Gn 43,5 – “Vous ne verrez pas ma face, si votre frère n’est pas avec vous.”

Le fait que Benjamin, le dernier fils de Jacob, puisse représenter les Juifs est déroutant. Mais il y a de nombreuses inversions de ce genre dans l’Ecriture :

Mt 19,30 – “… beaucoup de premiers seront les derniers.”

Les Pères de l’Eglise expliqueront que les Juifs ayant refusé le Christ, deviennent “derniers”, et les chrétiens (derniers) tirent leur nom du “premier-né” (Rom 8,29).

Il en fut déjà ainsi pour Esaü. Il en sera de même avec Manassé et Ephraïm. Celui qui est fidèle à Dieu devient “Premier-né”. (Ps 88,28)

Un événement doit aussi retenir toute notre attention. Rachel sur le point de mourir donne à son fils le nom de “Fils de ma douleur” (Gn 35,18), mais Jacob l’appellera Ben-jamin, c’est-à- dire “fils de la droite”, or Jacob sera appelé par Dieu “Israël” qui s’écrit en hébreu Y Sh R A L, c’est-à-dire “Droite de Dieu” ou “Qui combat avec Dieu”. Benjamin représente donc la suite de Jacob.
Le changement de nom dans l’Ecriture marque une intervention spéciale de Dieu, comme pour saint Pierre. Et c’est un “nom nouveau” qui sera donné à ceux de la sixième Eglise de Philadelphie, qui signifie précisément “Réconciliation (amour) des frères” (Ap 3,7). Ce sont les fidèles de cette Eglise qui reçoivent le nom de “la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel” (Ap 3,12).

Tout cela annonce la grande rencontre. Nous chrétiens, nous devrions beaucoup méditer cette histoire, car Joseph, avant d’accorder le blé qui signifie aussi “espoir” en hébreu, cherchera à savoir si ses frères ont changé, s’ils ne vont pas abandonner Benjamin, comme ils l’ont déjà fait pour lui-même. (Gn 44)
Quand Joseph reçoit le pouvoir de Pharaon il a 30 ans (Gn 41,46) et lorsqu’il paraît, on crie devant lui “prosternez- vous !“ (Gn 41,43). C’est ce que feront les ennemis de 1’Eglise de Philadelphie (Ap 3,9). Sept ans plus tard, quand débutera la famine, il aura donc 37 ans. C’est à cet âge qu’il apparaît comme le sauveur. C’est à 37 ans qu’Isaac, préfigure du Christ également, sera emmené par Abraham pour être sacrifié2. Et c’est à 37 ans que le Christ est mort pour sauver l’humanité (si du moins il est né en l’an -4 AC).

Nous retrouvons ce cycle de “2 fois 7 temps”, aussi bien dans l’histoire de la colombe, que dans celles de Jacob et de Joseph. On notera aussi que la grande rencontre de Joseph avec Benjamin ne se produira qu’au début de la famine (Gn 45,6), ce qui indique déjà que les Juifs entreront dans 1’Eglise quand le paganisme sera dans sa plénitude.

Ce que saint. Jérôme résume en disant :

Si c’est à cause du délit des juifs que la santé passa aux païens, ce sera à cause de l’incrédulité des païens que les juifs la recouvreront.”
Remarquons que les paroles de Joseph ne marquent pas la fin du monde :

Gn 45,7 “Dieu m’a envoyé en avant de vous pour vous assurer un reste dans le pays et vous garder la vie pour une grande délivrance.”
Et avant de mourir il rappellera la promesse que Dieu fit à Abraham : “Toutes les nations seront bénies en toi.”

Il dira encore :

Gn 50,24 – “Dieu ne manquera pas de vous visiter, et il vous fera monter de ce pays vers le pays qu’il a promis à Abraham, à Isaac et à Jacob.”


Quel pays ?


La réconciliation des frères est ainsi le prélude à la conversion du monde. Alors toutes les nations reconnaîtront Abraham.
Le retour des Juifs en Israël était annoncé :
Ez 36,24 —“Je vous prendrai d’entre les nations, je vous rassemblerai sur votre sol.”

Est-ce le retour de tous les Juifs en Israël ? L’essentiel n’est-il pas dans la phrase suivante :

Ez 36,26 – “Je vous donnerai un cœur nouveau, et c’est un esprit nouveau que je mettrai au-dedans de vous.”

Le “nom nouveau” donné à l’Eglise de Philadelphie (Ap 3,12), n’est-ce pas cet esprit nouveau ?

Redisons-le en suivant l’enseignement des Pères : nous attendons, comme annoncé par l’Ecriture, le retour des Juifs, dans la nouvelle Terre Sainte qui est 1’Eglise, quand l’humanité sera en pleine famine spirituelle :

Ez 37,22 – “Un seul roi sera leur roi à tous : ils ne formeront plus deux nations.”

Ez 37,24 – “Il y aura pour eux tous un seul berger.”

Ce que le Christ confirme :

Jn 10,16 “Il y aura un seul troupeau, un seul pasteur.”

Et le Concile Vatican II a rappelé toutes ces choses : “L’Eglise est la terre que Dieu cultive ou encore son champ (I Cor 3,9).

Dans ce champ grandit l’antique olivier dont la racine sainte fut constituée par les Patriarches et dans lequel s’est faite et se fera la réconciliation entre Juifs et Gentils.” (Rom 11,13-26) – Lumen Gentium-I,6.

Alors, après cette unité, commencera la conversion des nations :
Ez 37,28 – “Et les nations sauront que je suis le Seigneur, qui sanctifie Israël, quand mon sanctuaire sera au milieu d’eux.”
Et Joseph déclare à ses frères :

Gn 45,20 – “N’ayez pas un regard de regret pour les objets que vous devez laisser, car ce qu’il y a de meilleur dans tout le pays d’Egypte sera pour vous.”

Ces paroles, juifs ou chrétiens, nous ne devons pas les oublier car, il faut bien le dire, nous n’en finissons pas de ressasser le passé, de vivre de nostalgie, alors qu’en pleine “famine” l’humanité païenne (l’Egypte) a faim des paroles de vie que nous seuls possédons (mais pas pour nous seuls).

Le Christ nous avait d’ailleurs avertis. Pour lui, celui qui “regarde en arrière n’est pas propre au royaume de Dieu.” (Lc 9,62)
D’autres passages de l’Ecriture annoncent ce Grand Retour, comme la parabole de l’enfant prodigue.

L’enfant prodigue (Lc 15)


Les commentateurs ne manquent pas de nous faire remarquer qu’il s’agit de nous montrer comment des parents doivent accueillir un fils qui revient à la maison. Soit ! Ils précisent parfois que l’on peut y voir aussi l’accueil de l’Eglise pour ses fils pécheurs qui reviennent vers Elle. C’est certain, mais s’il y a le fils aîné et le plus jeune, il doit bien y avoir une raison.

Ce qui nous trouble, c’est de voir dans la personne du plus jeune l’ensemble des Juifs. Pourtant de nombreux signes le confirment dans cette parabole. En effet :

– Le “veau gras”, symbole du Christ pour les Pères de l’Eglise, ne peut être offert qu’à ceux qui ne l’ont pas encore reçu.

– Ce cadet qui est parti pour “un pays lointain” évoque les Juifs “dispersés”, comme l’annoncent les prophètes.

– Le retour de ce fils à la suite d’une “grande famine” (Lc 15,14) nous ramène à l’histoire de Joseph et Benjamin.
– Saint Jérôme s’interroge, mais il écrit : “Nous voyons dans ce jeune homme une nouvelle application des terribles paroles qu’Ezéchiel adresse à Jérusalem «A la différence des autres prostituées, tu as payé le prix de ta prostitution au lieu de le recevoir.»” (Oeuvres – p.36)

– L’anneau au doigt, et surtout les “chaussures”, symboles d’évangélisation pour les Pères, ne peuvent être données qu’à ceux qui ne sont pas encore chrétiens.

– Certains exégètes voient dans le plus jeune les “païens” ; c’est oublier qu’il a quitté la maison du Père… Et comment expliquer la mauvaise humeur de l’aîné?

– On remarquera aussi que Joseph “se jeta au cou de Benjamin” (Gn 45,14) comme le fera le père pour son fils cadet (Lc 15,20).

Le fils aîné : les chrétiens


– Il est celui qui n’a “jamais transgressé un ordre” (Lc 15,29). Il a accepté l’Ancien et le Nouveau Testament.

– C’est lui qui est au champ et “le champ c’est le monde” (Mt 13,38). C’est aussi lui qui entend la parole du Christ.

Il est l’invité au festin (Lc 14,18), mais il s’excuse pour aller voir “le champ” qu’il vient d’acheter… Il est ici celui qui a compris la parole du Christ mais qui est pris par “le monde”.

– La parole du père à cet aîné :

Lc 15,31 “Tout ce qui est à moi est à toi”

  • en évoque une autre que le Christ adresse à Son Père :
    Jn 17,10 – “Tout ce qui est à moi est à toi.”

C’est le langage du chrétien “fils fidèle” qui est rappelé ici. L’aîné représente les chrétiens en général, mais pas tous, car il entend les chœurs, ceux qui sont en harmonie avec le Père.

Ce qui déchaîne sa colère, c’est de voir que les grandes retrouvailles se sont faites sans lui. Ce qui pourrait bien signifier alors, que de nombreux chrétiens seront absents de l’Eglise.

Et le regret de n’avoir pas reçu un “chevreau”, symbole de l’Antéchrist pour les Pères (Saint Ambroise – Sur Luc II p 98), confirme chez lui un penchant pour ce qui est du monde. C’est à la “prostituée” que l’on donne le chevreau (Gn 38,17), (prostituée = idole et idéologie).

Cet aîné aurait aimé “festoyer avec ses amis”. Les juifs (son frère) qui représentent les plus vieilles traditions du monde, n’en sont pas.., ce qui laisse à comprendre qu’alors beaucoup auront horreur de tout ce qui touche à la tradition… Pensez donc, reprendre en compte le vieux Décalogue Avoir “évolué” pendant des millénaires pour en arriver là ! Plus de société laïque, neutre, en un mot la fin du monde !

En résumé, ces 2 fils sont l’image de 2 infidélités, bien qu’elles ne soient pas de même nature. Le portrait de cet aîné, qui n’avait pas envisagé le retour de son frère, est souvent le nôtre… C’est pourquoi saint Paul écrivait :

Rom 11,32 – “Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour leur faire miséricorde à tous.”

De nombreux passages de l’Ecriture nous montrent que l’unité précédera la conversion du monde.


La résurrection des deux Témoins (Ap 11)


St. Jean nous dit que les deux Témoins sont :

Ap 11;4 – “Les 2 oliviers et les 2 candélabres”

Il précise qu’un “feu sort de leur bouche qui dévore leurs ennemis” (v. 5). C’est le feu de l’amour et de la vérité qui convertit. Après nous avoir montré les 2 Témoins spirituellement morts, St. Jean nous dit qu’un “esprit de Vie venant de Dieu pénétra dans ces cadavres” et qu’ils se “dressèrent sur leurs pieds” et qu’alors les hommes “rendirent gloire au Dieu du ciel” (Ap 11,13).

Dans toute la tradition juive, il faut être deux pour témoigner.
Or il n’y en a que deux qui ont reçu la Révélation et qui furent
chargés de la porter aux nations : les Juifs et les chrétiens
(les 2 oliviers).

– Rahab, la prostituée, symbole de l’Eglise pour les Pères, eut seule la vie sauve quand Josué fit tomber Jéricho (symbole des pouvoirs païens) par la trompette (prédication), car elle avait rassemblé la famille (Jos 2,18).

– Et c’est Josué fils de Nun (poisson, symbole de l’Esprit Saint) qui fera entrer les Hébreux en Terre Sainte. De même, “Pierre”, fils de Jonas (colombe) fera entrer l’humanité dans la nouvelle Terre Sainte (l’Eglise) après l’effondrement des pouvoirs païens (Jéricho).

– La pêche miraculeuse se fera avec 2 barques, après la nuit infructueuse du paganisme (Lc 5,7).

Enfin il nous faut rappeler la prière du Christ :
 « Père qu’ils soient un…. afin que le monde croie que tu m’as envoyé. »

– C’est là certainement l’argument le plus décisif qui nous montre que l’unité sera d’abord.

– Il semble donc clair que l’Ecriture annonce une rencontre des Juifs et des chrétiens avant la conversion du monde. Mais, nous allons le voir, les traducteurs de saint. Paul en ont décidé autrement.

(suite et fin au prochain numéro)

1 Ndlr. « L’Eglise sera éclipsée », a prédit Notre-Dame à La Salette.

2 Elie Munk, La voix de la Thora, Paris, 1980, t.I p.220.

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