Partager la publication "Le papillon nocturne du Yucca et sa plante hôte"
Par Stewart Mark M. Sc.
REGARD SUR LA CRÉATION
«Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. »
(Rm1, 20)
Le papillon nocturne du Yucca et sa plante hôte1
Résumé : La nature est un tout harmonieux dans lequel les êtres ont été créés le uns pour les autres. Cette complémentarité se remarque fréquemment entre les règnes animal et végétal. L’exemple de la plante vivace appelée Yucca et de son papillon nocturne, moins connu que celui du bambou et du panda géant, est bien plus frappant, car la dépendance y est réciproque. La plante, en effet, ne peut se reproduire sans que le papillon ne vienne la féconder en introduisant intentionnellement une boule de pollen dans les stigmates de son pistil. C’est pourquoi les Yuccas en Europe ne portent pas de fruits.
Il existe dans la nature de nombreuses relations sociales obligatoires qui peuvent difficilement s’expliquer dans le cadre de la théorie de l’évolution. L’une des mieux connues d’entre elles est la relation qui existe entre le papillon nocturne du Yucca et le Yucca ou baïonnette espagnole (Yucca glauca). Quelle est la nature de cette relation ?
Les fleurs de la plante de Yucca sont suspendues vers le bas. Leur organe femelle qui a la forme d’une coupe, le pistil, est donc renversé et ne peut recevoir le pollen produit par leurs organes mâles ou étamines.
En effet, selon cette disposition, il est impossible que les grains de pollen produits par les étamines tombent spontanément de l’anthère (la partie terminale de l’étamine, qui produit le pollen et en garnit les sacs polliniques) sur le stigmate (partie du pistil qui reçoit le pollen), puisque ce dernier est situé sur la paroi interne de la coupe.

Fig. 1 et 2 : Plante du Yucca

De son côté, une fois fécondée par le mâle, la femelle du papillon nocturne du Yucca (Pronuba) commence son travail aussitôt après le coucher du soleil. Elle récolte une grande quantité de pollen des anthères des fleurs de Yucca et la garde dans des parties de sa bouche spécialement développées à cet usage.
Après cette opération, ce papillon femelle vole habituellement vers une autre fleur de Yucca, perce l’ovaire de cette dernière avec son ovipositeur et y dépose un ou plusieurs œufs. Après la ponte, elle descend le style (tige du pistil), atteint le stigmate et y fourre une boule de pollen. La plante est ainsi fécondée à son tour et produira des graines.

Certaines de ces graines sont mangées par les larves du papillon, qui en tirent des substances nécessaires à leur croissance et à leur transformation ultérieure en chrysalides. Les graines qui ne sont pas mangées par les larves du papillon mûrissent et permettent à la plante de perpétuer son espèce. Il est difficile d’imaginer ce qui pousse le papillon à récolter une bonne quantité de pollen et à le fourrer dans le stigmate de la plante. On hésite à croire que la femelle de ce papillon sait quel en sera le résultat ! Généralement, on suppose qu’il s’agit d’un exemple de comportement instinctif.
Pourtant, il s’agit bien d’une relation obligatoire : en l’absence du papillon, le Yucca ne produit pas de graines ; réciproquement, sans le Yucca, le papillon ne peut compléter son cycle de reproduction. Les larves de ce papillon ne mangent que des graines de Yucca. Ainsi donc, si le papillon cessait de polliniser le Yucca, le résultat serait l’extinction éventuelle à la fois de la plante et de l’insecte !
Comment ce phénomène pourrait-il s’expliquer dans le cadre de la théorie de l’évolution ? Qui apparut le premier, le papillon du Yucca ou la plante de Yucca ? Aujourd’hui, le papillon ne peut survivre très longtemps sans la plante de Yucca, car il a besoin d’elle pour compléter son cycle de reproduction. De même, le Yucca ne peut vivre de nombreuses années sans le papillon, car il ne sera pas capable de s’autoféconder pour produire des graines. L’extinction de l’espèce végétale surviendrait avec la mort des plantes maintenant en vie.
L’évolutionniste suppose que cet arrangement est le résultat de longs processus évolutifs. Mais, il est impensable que le papillon du Yucca et la plante de Yucca aient atteint, tous les deux à la fois, leur étape actuelle de développement en peu d’années. Si on suppose que tous les deux avaient autrefois des méthodes différentes pour compléter leur cycle de vie, on ne résout pas non plus le problème, car alors quelques questions surgissent : « Pourquoi ont-ils abandonné ces méthodes ? Si par exemple, la plante de Yucca était autrefois capable d’être fécondée par plusieurs espèces d’insectes, pourquoi aurait-elle évolué de façon à devenir dépendante d’une seule espèce comme c’est le cas aujourd’hui ? »
Il est difficile de croire que des systèmes excellemment équilibrés, tels que l’œil d’un vertébré ou les plumes d’un oiseau, se soient développés grâce à des mutations dues au hasard. Il en est de même pour des situations telles que les relations entre le papillon du Yucca et la plante vivace du même nom. Elles ne se sont pas établies « au petit bonheur la chance », par de minuscules mutations multipliées au fil des années : impossible !
(Traduit par Sinaseli Tshibwabwa, Ph. D.)
1 Repris du site canadien creationnisme.com .
ASCQ CP 63, Succ. Youville Montréal, QC Canada H2P 2V2