Accueil » La dérive formaliste de la science moderne

Par Sanchez Francis Michel1

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Résumé : La science physique (il faudrait dire « physico-mathématique ») passe pour un modèle de rigueur scientifique : c’est la « science dure » par excellence ! Il est d’autant plus intéressant d’y constater que bien des questions demeurent ouvertes et qu’à force de s’éloigner de l’observation directe, on finirait presque par ne plus savoir juger de la pertinence et encore moins du degré de certitude des diverses affirmations. Sommes-nous toujours dans cette science « hypothético-déductive » dont les épistémologues ont vanté les mérites depuis un siècle ? Sans même avoir à entrer dans des détails savants qui sortent des objectifs et du cadre du Cep et dont nous laissons la responsabilité à l’auteur de l’article, telle est bien une des questions qui se posent après cette rapide revue critique des thèses successives avancées.

1804. Préfigurant le schisme désastreux des mathématiques formalistes, Napoléon transforme l’École polytechnique en École militaire à dominance mathématique pour former les officiers. C’est le début d’une des formes de la décadence française.

1880. Cantor introduit les classes d’infinis ; c’est le début de la théorie des ensembles et des maths formalistes, par opposition aux maths intuitionnistes (Poincaré, Kronecker, Bouwers, Arnold).

1900. Hilbert encense Cantor et propose 23 problèmes, le sixième n’étant rien moins que l’axiomatisation de la physique !

1905. Henri Poincaré publie un texte sur « La dynamique de l’électron » où il est question de la relativité (Lorentz, Whittacker). Hilbert en fait signer une copie par Einstein2(Leveugle 2004).

1910-1913. Bertrand Russel et Alfred Whitehead : Principia Mathematica : 1 + 1 = 2 démontré en 160 pages !

1916. Einstein copie la Relativité Générale de Hilbert, toujours prisonnier de l’affaire de 19053.

1922. Le prix Nobel est attribué à Einstein pour le concept désastreux de « photon baladeur ». Pas de prix Nobel pour la Relativité.

1924. Louis de Broglie applique à la matière la catastrophique dualité onde-particule d’Einstein. L’aspect ondulatoire de la matière fut confirmé, mais il aurait fallu préciser que «tout se propage par ondes et se recueille par quanta ». Du coup, on rate que la matière est une oscillation matière-antimatière : les astrophysiciens recherchent vainement l’antimatière, qui est sous leur nez.

1926. Hubble, influencé par l’atome primitif de Lemaître, prétend « découvrir » la récession des galaxies, en retrouvant l’estimation (fausse d’un facteur 7) de Lemaître. Einstein, au lieu d’y voir l’effet de son terme répulsif (« constante cosmologique »), admet l’interprétation du Bang, et rate ainsi la prédiction essentielle de l’accélération de la récession.

1927. Des normaliens (groupe Bourbaki) reprennent la logique mathématique (voir la critique acerbe de Vladimir Arnold4).

1928. Partant de la Corrélation des grands nombres, Eddington réfute le Bang en évaluant correctement le rayon de l’Univers par un calcul statistique élémentaire. Par contre, Dirac s’accroche au Bang et introduit une variation de la constante de la gravitation.

G. Dicke en déduit une nouvelle théorie de la gravitation et propose que la Corrélation soit liée à l’âge de l’Univers (principe anthropique faible). Dirac introduit l’antimatière, mais pas l’oscillation matière-antimatière.

1932. Von Neumann croit démontrer la complétude de l’interprétation probabiliste de Bohr-Heisenberg-Born en Physique quantique, niant l’existence de variables cachées, contrairement à Einstein qui soutient que « Dieu ne joue pas aux dés ».

Mais Einstein s’accroche à la vitesse-limite de la lumière, ratant l’existence du sous-monde tachyonique.

1951. Bohm démolit le théorème de von Neumann. Broglie revient à sa « double solution », entretenant la confusion.

1960. Après avoir découvert le premier laser, Maiman voit sa publication refusée à Physical Review par des théoriciens qui déclarent la chose impossible. S’ensuivent vingt années de procès5.

1960-70. Multiplication des lasers. Le directeur du labo de spectroscopie confie à l’auteur : « Nous avions le laser sous le nez depuis des années. » Il est vrai que les travaux d’Einstein sur l’émission stimulée avaient omis une proprité essentielle : la conservation de la phase cohérente, principe de base du laser.

1965. Dicke publie à la une du New-York Times que le rayonnement de fond est la trace refroidie du Bang.

1970-80. Le fond montre un spectre d’équilibre thermique, signe évident de Permanence. Les banguistes sont incapables d’expliquer ne serait-ce que son homogénéité : ils introduisent l’inflation. Mais le problème de l’antimatière demeure, car son élimination lors du Bang exige qu’on sorte de l’équilibre thermique (une des « 3 conditions de Sakharov »).

1990-2010. Les théoriciens des cordes débouchent sur une multiplicité énorme de solutions. Les banguistes invoquent le Multivers comme « épicycle » ultime, soutenu par une majorité, mais contesté par Paul Steinhardt, David Gross …

Conclusion.

Le schisme formaliste a fait éclater les disciplines. Dès 1930, Kurt Gödel avait ridiculisé les formalistes.

En outre, ceux-ci ont relié les séries de Riemann avec les nombres premiers sans s’apercevoir que le 137 apparaît comme un monstre dans la plus simple des séries, la série harmonique des Égyptiens, clairement illustrée dans la salle hypostyle de Karnak. De plus, 137 apparaît dans la série de Catalan-Mersenne, le terme suivant donnant le rayon de l’Univers à 0,6 % près (Sanchez 2004), montrant que la Compréhension antique était plus « sensée » que le Savoir officiel moderne.

Dès 1910, Arthur Haas avait calculé le rayon de l’atome, trois ans avant Bohr, préfigurant l’oscillation matière-antimatière, calcul impliquant le rayon de l’univers visible par simple symétrie électricité-gravitation (Sanchez 2016). Cela confirme l’approche statistique d’Eddington, et rétablit la cosmologie permanente de Hoyle, Gold et Bondi (1948), dont l’apparition continue de matière fut généralement mieux acceptée que le brutal Bang, avec prédiction de l’accélération de la récession galactique et de la criticité de l’Univers. Le physicien bouddhiste Matthieu Ricard, dans son ouvrage avec Trinh Xuan Thuan (p. 83), retrouve le Bang Permanent (Sanchez & al., 2011), montrant que la Philosophie n’est pas séparée de la Science (Sanchez, Le Cep, 20176).

La théorie bosonique des cordes, écartée en raison de son caractère tachyonique, est réhabilitée (Sanchez, Springer 2017) : le Multivers doit être remplacé par le GrandCosmos, l’élément oublié (appelé « variables cachées » par un siècle réductionniste), et qui se manifeste par le rayonnement de fond.

2018. Dans la Conférence Heidelberg, Michael Atiyah, l’un des plus célèbres mathématiciens, qui a déjà établi des ponts remarquables entre physique et mathématiques, surprend tout le monde en réhabilitant le 137 d’Eddington et annonce une liaison entre la constante électrique 137.0359991 et la constante de Mascheroni. En janvier 2019, nous montrons que cela implique des corrélations à 10^-9 près, annonçant la fusion mathématique-physique.

D’où notre tout récent article « Retour au cosmos », dans lequel la connexion7 est faite entre la théorie des cordes, la période de Cartan-Bott et les groupes sporadiques.

Cependant, l’ensemble de la communauté mathématique rejette les derniers travaux d’Atiyah ; celui-ci est estimé trop âgé – il est décédé en janvier 2019 –, mais, en décembre 2018, il avait confié par courriel que les groupes sporadiques sont liés aux octonions.

Or certains théoriciens ont établi des liaisons (voir Moonshine String connexion) entre Cordes et Sporadiques, et la périodicité 8 de Cartan-Bott est reliée aux octonions. Donc la théorie des cordes, pleinement réhabilitée par la Cosmologie Cohérente, est le point commun entre Sporadiques et Octonions. La conjecture d’Atiyah doit être exacte. Mais aucun mathématicien n’a pu, à ce jour, éclairer cette prédiction saisissante d’Atiyah.

C’est la confirmation que la Science actuelle est gravement déficiente, aussi bien sur le fond que sur la forme(mai 2019).

Épilogue :

La chute du système scientifique, qui avait été annoncée depuis 20018, va se produire dans quelques années, quand les grands télescopes pourront enfin explorer l’espace hyper-profond. La communauté des astronomes tout entière prédit l’existence d’un « espace sombre », alors que vont apparaître des milliards de galaxies. 

Le troisième millénaire devra revenir à la sagesse ancestrale : le rôle central du Cosmos éternel.


1 Sorti major de l’École Supérieure d’Optique en 1969, docteur ès Sciences ayant enseigné à l’ESO et à l’université Paris XII, F. Sanchez révolutionna les techniques holographiques dans les années 1980 et chercha à étendre le « principe holographique » à toute la physique, ce qui l’amena à repenser la cosmologie et en particulier à réfuter le modèle standard du Big Bang.

2 Jules LEVEUGLE, La Relativité, Poincaré et Einstein, Planck, Hilbert. Histoire véridique de la théorie de la relativité, Paris, L’Harmattan, 2004.

3 https://explicithistoire.wordpress.com/2017/07/18/les-dessous-plagiaires-deinstein/

4 https://uni-muenster.de/Physik.TP/~munsteg/arnold.html

5 https://telegraph.co.uk/news/obituaries/1551179/Theodore-Maiman.html

6 Cf. F. SANCHEZ, « La Cosmologie moderne : une déviation intellectuelle majeure », in Le Cep n° 78 & 79, 2017.

7 F. M. SANCHEZ & al., « Back to Cosmos », in Progress in Physics, vol. 15 (2019), Issue 2 (juin), p. 1-19.

8 Cf. https://casar.pagesperso-orange.fr/FMSANCHEZ.htm

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