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Par Giertych, Maciej1

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SOCIÉTÉ
«Il a plu à Dieu qu’on ne pût faire aucun bien aux hommes qu’en les aimant. »
(P. LEPRÉVOST)

Résumé : En bon disciple et traducteur de Feliks Koneczny d’une part, et fort de son expérience politique d’autre part, l’auteur a cherché comment faire progresser la civilisation européenne ou, plus exactement, « latine ». Il faudrait bien sûr préserver la pluralité d’États nationaux, voire en créer par scission négociée : l’unité dans une civilisation se fait par l’éthique commune et non par la suppression des frontières, toujours source de conflits ; mais une éthique respectant la loi naturelle. Le principe de subsidiarité, constitutif de la civilisation latine, implique de lutter contre le centralisme bureaucratique et contre l’étatisme, ne laissant aux États que leurs missions régaliennes. Telles sont quelques-unes des propositions découlant d’une analyse que partagent plusieurs penseurs et hommes politiques contemporains.

Évidemment, le monde que nous connaissons change. Certains changements sont prévisibles, d’autres, non. Je crois qu’il vaut la peine de voir comment les changements devraient se produire. Nous devons avoir un but. Il ne sera pas possible de tout réaliser, mais cela vaut la peine d’avoir un idéal vers lequel tendre.

Je suis un adepte de l’enseignement de Feliks Koneczny. J’accepte sa vision de la division du monde en civilisations et sa conviction que la synthèse entre civilisations est impossible.

Feliks Koneczny

Le multiculturalisme est manifestement un échec. L’idée que des civilisations différentes puissent coexister en paix, s’intégrer et s’enrichir mutuellement a échoué. Selon Koneczny, il y a actuellement neuf civilisations dans le monde (par ordre d’ancienneté) : chinoise, brahmane, juive, tibétaine, numidienne (berbère), touranienne (Russie, Turquie), byzantine (Prusse, Serbie), latine (le monde occidental) et arabe. Il n’y a aucune chance qu’elles puissent s’unifier.

En accord avec la thèse de Koneczny, des voix s’élèvent aujourd’hui pour défendre la pureté de la civilisation et sa prospérité.

C’est ainsi qu’il y a peu, Michael Jones a écrit que « la loi de la vie culturelle est soit d’occuper son propre territoire culturel, soit de le laisser occuper par des forces étrangères2 ».

Soit une civilisation est en expansion, soit elle se rétrécit en se soumettant aux autres ; cela dépend de nous, la génération actuelle. Il ne faut pas avoir uniquement une attitude défensive concernant sa propre identité ; il faut aussi avoir la volonté de propager cette identité chez les autres peuples qui protègent mal leur propre civilisation. Je souhaite présenter un projet pour la défense et l’expansion de notre civilisation latine.

Pour commencer, mon projet comprend une coopération formelle des États et des nations de civilisation latine. Il est nécessaire d’avoir un accord sur la base des principes de cette civilisation. Il n’est pas question d’instaurer un État unique.

Tout au contraire, il faut maintenir le principe que les États sont nationaux, et donc que leur identité spécifique ne soit pas remise en question par leurs voisins.

Le premier et principal principe liant ces nations devrait être qu’il n’y ait pas de guerre entre elles et que tous les conflits soient réglés par négociation. Il faut des relations paisibles comme celles qui existent aujourd’hui entre l’Espagne et le Portugal ou entre les États-Unis et le Canada. Il peut arriver qu’une communauté parvienne à une conscience nationale et souhaite former un État indépendant. Si telle est la volonté de la majorité, cela devrait être accepté, mais la scission de l’État devrait se faire par référendum et négociation, comme ce fut le cas lors du divorce entre les Tchèques et les Slovaques.

Lorsque les civilisations sont différentes, comme par exemple dans l’ex-Yougoslavie où Slovènes et Croates sont latins et les Serbes byzantins, le divorce est violent et sanglant. Aujourd’hui, les hétérogènes Bosnie et Herzégovine comprennent des Croates et des Serbes, des catholiques, des orthodoxes et des musulmans. Je crois que si les Écossais, les Catalans ou les Québécois persistent dans leur désir de former des États séparés, cela se fera pacifiquement. En effet, la civilisation latine respecte les consciences nationales.

Le principe suivant, qui doit lier les nations de civilisation latine, est le respect d’une éthique unique et identique pour la vie privée, communale, nationale et internationale. Cette éthique doit être unique et doit s’appliquer à tout ce qui est fait. Dans la civilisation byzantine, l’État n’est pas contraint par l’éthique ; il doit réussir, ce qui lui donne le droit de s’affranchir de l’éthique. Les lois sont écrites pour servir l’intérêt de l’État et non pour satisfaire l’éthique. Dans un État de civilisation « touranienne », le dirigeant n’est pas astreint par l’éthique : sa volonté fait la loi.

Dans la civilisation juive, il y a beaucoup d’éthiques : une en Palestine, une autre dans la diaspora, une envers les coreligionnaires et une autre envers les Gentils. Nous-mêmes devons avoir une éthique unique en toutes circonstances ; mieux : nous devons exiger une éthique totale, obligatoire pour toutes les activités et dans tous les domaines.

Quelle sorte d’éthique faut-il ? Évidemment, l’éthique fondée sur la loi naturelle, dont la meilleure expression est celle de l’Église catholique. Beaucoup de pays protestants ignorent qu’ils acceptent au fond l’éthique de la loi naturelle. Aujourd’hui, nous constatons que des lois ne respectent pas la loi naturelle. Cela concerne aussi les pays catholiques.

Mais remarquons que les lois sur les droits des homosexuels, l’euthanasie et l’avortement invoquent la tolérance, la justice, l’égalité, la liberté, etc. donc des soucis éthiques et non pas l’intérêt de l’État, la volonté du dirigeant ou une attitude différente envers les étrangers. Ici, la forme de pensée du législateur est donc latine, bien que sa conscience éthique soit défectueuse. Aucune éthique civilisationnelle ne peut sortir de cette loi écrite. Avec des lois aberrantes, seule une amoralité, en fait une non-civilisation, peut émerger. En Chine, la politique de l’enfant unique vient des préoccupations de l’État. L’avortement était interdit dans l’Allemagne d’Hitler, mais encouragé dans la Pologne occupée (éthique double). Pour décharger l’État, les malades mentaux pouvaient être liquidés3.

Il est important de distinguer entre une chose mala in se « mauvaise en soi » et mala quia prohibita « mauvaise parce qu’interdite ».

Évidemment, dans la civilisation latine, nous essayons de promulguer des lois, des interdictions et des obligations prenant en considération la loi naturelle et l’accord avec l’éthique. Nous changeons constamment la loi pour être en accord croissant avec l’éthique. Nous n’avons pas le droit de faire le mal même si la loi écrite le permet. Lorsque la loi est défectueuse, l’éthique passe avant la loi. En Allemagne, après la Seconde Guerre mondiale, les criminels de guerre se défendaient en disant qu’ils avaient simplement obéi aux ordres. Ainsi le seul coupable devenait Hitler.

Une telle défense était impensable chez nous, même dans la Pologne communiste. Aucun des tueurs de saint Jerzy Popieluszko ne s’est défendu par l’argument qu’on lui avait donné l’ordre de tuer.

Dans la civilisation latine règne le principe d’une double légalité : il y a une législation publique et une législation privée. En vertu de cette autonomie de la société civile, ses diverses institutions forment et écrivent librement leurs propres règlements internes, et ceci ne regarde pas l’État. Cela s’applique aux partis politiques, aux syndicats professionnels, universités, écoles privées, communautés ethniques, classes et à ces diverses organisations dont la pluralité est une des caractéristiques de la civilisation latine. Ce qu’on entend par « liberté », c’est cela et rien d’autre. Le droit public concerne les sujets intéressant tous les citoyens. Le droit d’un individu, d’une famille ou d’un groupe se termine là où commence le droit d’un autre. La structure d’une école de philatélie, ou d’un club sportif, d’un syndicat ou de la Sorbonne, ne devrait en rien concerner l’État4.

De même, l’État ne devrait pas intervenir dans le fonctionnement des communautés religieuses, églises, couvents, paroisses et diocèses. C’est dans les États de civilisation byzantine que le principe cujus regio ejus religio, «à chaque région, sa religion », était obligatoire5. Dans les États latins prévaut la liberté religieuse.

Cependant, tout le monde, y compris l’immigrant d’une autre religion, doit respecter la loi publique qui défend, par exemple, le meurtre d’autrui, l’esclavage, les relations sexuelles avec des mineurs ou l’excision.

Dans le monde latin, nous reconnaissons deux autorités, la civile et la spirituelle. Les Églises ne devraient pas chercher à « cléricaliser » l’État. Cela conduirait à une socialisation alors que la civilisation latine est basée sur le personnalisme, sans la sacralisation que nous constatons dans les civilisations brahmane, arabe et juive. D’un autre côté, dans les civilisations touranienne et byzantine, l’État assujettit la religion. Dans la civilisation latine, on cherche à ce que ni l’État n’intervienne dans le fonctionnement des Églises, ni les Églises dans le travail de l’État. Cela concerne également la loi. La religion ne la détermine pas, contrairement à ce qui se fait dans les civilisations brahmane et juive. Mais cette réalité ne libère pas les Églises de l’obligation de définir ce qui est moral et ce qui ne l’est pas. Le pouvoir législatif a besoin de ces indications dans son travail quotidien. Nous visons à tout redresser et nous souhaitons le faire en accord avec l’éthique. C’est en ceci, en ceci seulement, que gît la suprématie du pouvoir spirituel sur le pouvoir civil.

Il vaut peut-être la peine de rappeler, en passant, que le concubinage et la cohabitation sont des affaires privées, alors que le mariage est affaire publique et donc une affaire d’État. Celui-ci doit protéger l’institution du mariage sans se mêler de l’adultère. La monogamie à vie est un fondement de la civilisation latine ; il ne devrait pas exister d’approbation de la polygamie, occasionnelle ou permanente.

La légalité unique, qu’il s’agisse de la loi publique comme dans la civilisation byzantine ou de la loi privée dans les civilisations touranienne et chinoise, conduit à une mécanisation de la vie sociale. La forme devient plus importante que le contenu.

Dans la civilisation latine, il y a dualisme légal avec lois de l’État et des règles privées, ce qui favorise la vie organique de la société. Une législation du seul État conduit à la mécanisation et à la répression de la société civile.

Pour le bon fonctionnement de la société le pouvoir judiciaire doit être indépendant du pouvoir exécutif. Il ne peut pas être soumis à la volonté des dirigeants, ce que seule la civilisation latine assure6. Toutes les tentatives d’intervention de l’État dans le judiciaire et dans les poursuites sont des symptômes signalant l’influence de civilisations autres.

Dans la civilisation latine, l’unité est obtenue par la promotion de la diversité. Les civilisations byzantine et touranienne détestent la diversité : chez elles, tout doit ressembler au centre. La centralisation est le principal rôle des autorités dans ces civilisations.

Dans la nôtre, nous avons adopté le principe de subsidiarité. Le plus grand nombre possible de questions doit être traité au niveau le plus bas. Le département ne doit pas intervenir dans ce qui peut être résolu par la commune, la région par le département, l’État par la région. Le même principe s’applique aux unions d’États telles que l’Union Européenne : Bruxelles ne devrait pas s’occuper des questions pouvant être réglées par les États membres.

Officiellement, le principe de subsidiarité est obligatoire7, cependant on observe beaucoup d’interventions des autorités de l’UE dans les affaires internes des pays membres. Ces interventions signalent l’influence de la civilisation byzantine, d’origine surtout germanique.

Il faut tout à l’inverse respecter l’autonomie des États membres comme celle des Länder (en Allemagne), des États (aux États-Unis), des comtés, des villes, des communes et même des familles. Nous devons fuir la centralisation !

Bien entendu, cette attitude conduit à des inégalités. Mais n’ayons pas peur de l’inégalité ! Au contraire, voyons-y un mécanisme de progrès. En observant ceux qui sont meilleurs, plus riches, plus sages, nous essayons de les imiter, voire de les dépasser, et ainsi le progrès est assuré. Cela est vrai pour les individus et les diverses communautés, y compris l’État. Suivez le champion ! Voilà quel devrait être le principal « cri de guerre » (slogan) de la civilisation latine.

Cela implique de faire confiance à l’individu, à la promotion du développement individuel de chacun. D’autres civilisations préfèrent le collectivisme.

Le principal rôle de l’État est d’assurer la sécurité intérieure et extérieure. L’État devrait chercher à ce qu’il y ait le plus grand nombre possible d’entités économiquement indépendantes et à empêcher que les plus faibles soient avalés par les plus forts. Dans la civilisation latine, toute autorité doit être au service de la société et avoir une attitude bienfaisante. Dans d’autres civilisations, la société est au service de l’État.

Dans la civilisation latine, toutes les fonctions étatiques et judiciaires devraient être dans les mains de gens qui acceptent cette civilisation, qu’ils y soient nés ou qu’ils l’aient assimilée.

Je propose la coopération entre les États de civilisation latine à une échelle globale. Je pense que cette union pourrait comprendre tous les pays des Amériques du Nord et du Sud, l’Australie, la Nouvelle Zélande et, évidemment, le berceau de cette civilisation, l’Europe de l’Ouest, en pratique l’Union Européenne. L’Allemagne soulève une difficulté spécifique. Pendant des siècles, l’Allemagne fut une zone de compétition entre les civilisations latine et byzantine.

Le cœur de la civilisation byzantine en Allemagne fut la Prusse. Ce furent les empereurs combattant les Papes à l’époque des Othon – et qui suivaient le byzantinisme (sous l’influence de Théophano Skleraina (v. 955-991), une princesse byzantine qui régna avec Othon II puis fut régente et imposa aux Allemands son style de cour) – aussi bien que les Chevaliers teutoniques – qui apportèrent des idées byzantines de l’Est – qui ont donné à la Prusse ses normes de civilisation. La civilisation byzantine s’y est épanouie. Elle atteignit son apogée à l’époque de Bismarck avec le centralisme, le militarisme et le culte de l’État.

D’un autre côté, la civilisation latine domine en Bavière et dans les pays du Rhin [au catholicisme très présent] ; elle est représentée par Benoît XVI et Konrad Adenauer, l’un des fondateurs de l’Union Européenne.

Après la chute de l’Allemagne de l’Est et l’exode massif des gens de l’Est vers l’Ouest, les influences byzantines (prussiennes) ont diminué en Allemagne. Espérons que les Allemands se montreront capables de s’intégrer dans l’union latine. Il est cependant certain que les Russes et les Turcs, qui persévèrent dans la civilisation touranienne, ne s’intègreront pas.

Cette union devrait être ouverte aux pays postcoloniaux d’Afrique ou d’Asie, qui seraient capables de respecter les normes obligatoires de l’Union, telles qu’elles ont été définies plus haut. Cela pourrait concerner des pays comme la Tanzanie ou les Philippines.

Je dois mentionner un autre sujet. Dans la liste des normes, je n’ai pas mentionné la démocratie. Il y a des pays qui ont été dirigés de façon dictatoriale et qui, néanmoins, sont restés dans la civilisation latine : on peut citer l’Espagne de Franco, le Portugal de Salazar ou le Chili de Pinochet. Dans le passé, le monde latin n’a pas toujours été démocratique, alors qu’aujourd’hui nous prenons ce système représentatif comme une norme. Nous voudrions voir les dirigeants choisis par la volonté du peuple.

La construction d’une telle union est-elle réaliste ? Je le crois au vu de l’échec de l’idéologie multiculturelle et de l’augmentation des conflits de civilisation. Sont symptomatiques des projets tels que le NAFTA (North America Free Trade Association), le TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) ou le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement8. Diverses voix dans cette direction se sont manifestées récemment.

Le cardinal Arinze, du Nigeria, a déclaré dans un récent entretien : « Il y a aussi le défi de la religion et de la vie publique. Nous ne voulons pas mélanger religion et politique, mais nos convictions religieuses devraient influencer notre vie publique, nos principes, nos motifs, l’idéal qui informe notre vie. Les vertus chrétiennes de solidarité, d’entraide et de subsidiarité (où l’organisme supérieur ne se mêle pas de ce que l’organisme inférieur, la famille par exemple, peut faire tout seul) doivent être développées9. »

Michael Jones, éditeur de Culture Wars, écrit : « Notre seule défense contre le règne du riche et de la minorité puissante est la loi morale, avec un gouvernement voulant reconnaître la loi morale comme la seule base d’un ordre social juste10. »

Le Premier ministre de Hongrie, Victor Orban, a déclaré le 6 septembre 2016, lors du 26e Forum économique de Krynica : « Nous avons une excellente occasion, maintenant que l’Europe doit constater ses erreurs, de dire que l’identité est importante, avec les valeurs nationales et religieuses. Elles doivent être protégées et inscrites dans les documents européens11. »

À cette même conférence de Krynica, le célèbre cinéaste polonais Krzysztof Zanussi a prédit un retour du christianisme en Europe, parce que « les projets concurrents de restauration du monde, les diverses sources d’espoir sont morts, mais l’Évangile demeure12 ».

Dans The Fatima Crusader (n° 116, automne 2016), il est écrit : « L’Islam est en guerre contre l’Ouest, pas contre une nation occidentale particulière, mais contre l’entière culture de l’Europe et des Amériques. »

Commentant le Brexit, le journaliste italien Enza Ferreri a écrit : « Si le vote du Brexit pouvait être un choc pour le système et le guider vers l’idéal chrétien originel de l’unité de l’Europe, il pourrait s’avérer une bonne chose13. »

Le journaliste américain Patrick Buchanan, après avoir analysé divers maux du monde d’aujourd’hui, conclut : « Quel est l’enjeu ici ? Finalement, c’est la civilisation occidentale14. »

Ces voix et d’autres semblables montrent que les élites chrétiennes sont de plus en plus conscientes de la nécessité de défendre la civilisation latine. Cela vaut la peine de le faire ensemble et à l’échelle globale. 

1Ancien généticien à l’Académie des Sciences de Pologne, Maciej Gertych est aussi homme politique (Président d’honneur de la Ligue des familles polonaises, parti qui a compté plusieurs ministres). Il fut député européen dès l’adhésion de la Pologne à l’Europe. Connu des lecteurs du Cep par divers articles scientifiques (consultables sur le site le-cep.org), mais aussi – comme préalable à ce nouvel article, pourrait-on dire – par « Guerre des civilisations en Europe » (Le Cep n° 40 & 41) qui donnait la traduction française d’une plaquette alors publiée en anglais par le Parlement européen.

2E. Michael JONES, The Jews and Moral Subversion, Fidelity Press, 2016, p. 58 (existe en Kindle). Ndlr. Universitaire puis écrivain américain, ayant retrouvé la foi catholique à la lecture de Thomas MERTON, E.M. JONES apparaît régulièrement sur Russia Today et PressTV.

3Cf. Jean-Louis LHIOREAU, « Du racisme à l’eugénisme », in Le Cep n°56, juillet 2011.

4Ndlr. Le bien commun demandera cependant de pouvoir recourir aux tribunaux publics pour invalider certains contrats ou règlements qui seraient contraires aux principes éthiques de la civilisation latine.

5Ndlr. Principe sur lequel fut conclu la Paix d’Augsbourg (compromis signé en 1555, qui consacrait la division de l’Allemagne entre principautés catholiques et principautés protestantes : la religion du prince devenait celle de ses sujets (sauf dans les territoires directement rattachées à l’empereur), ce qui impliquait son ingérence notamment dans les nominations des ministres du culte. La Paix d’Augsbourg fut un échec pour la politique unificatrice de Charles-Quint et joua sans doute un rôle dans l’abdication progressive de cet empereur des Romains et dans son retrait du monde.

6Ndlr. Il est clair que la société française a subi une influence croissante de la civilisation byzantine et, ce, depuis l’intervention des « légistes » au XIVe siècle : le droit romain dont ils s’inspiraient était le droit tardif dans lequel l’influence orientale était visible. De là le centralisme introduit par Richelieu et que la Révolution a renforcé. Le paradoxe est ainsi que, par bien des aspects, les sociétés de culture anglo-saxonne sont plus « latines » que la France. L’émigration des talents en est une preuve tangible.

7Ndlr. Ce principe apparaît effectivement dans le traité de Lisbonne (2007), mais avec un sens inversé : c’est aujourd’hui Bruxelles qui détermine ce qu’elle va laisser à l’initiative des États membres, c’est-à-dire en pratique les questions mineures qui ne constituent aucun enjeu de pouvoir.

8Ndlr. Il n’est pas sûr du tout que l’esprit dans lequel ces traités sont négociés, en écartant les élus politiques, voire en leur interdisant l’accès à l’information, soit celui de la civilisation latine.

9The Wanderer, 18/8/2016.

10Id., p. 107.

11pch24.pl/victor-orban-namawia-do-przemiany-europy-razem-jest-nas-100-milionow-zrobmy-kontrrewolulucje,45825,i.html#ixzz4JZShVZnG

12deon.pl/religia/kosciol-i-swiat/z-zycia-kosciola/art,27374,prymas-aprobata-dla-nacjonalizmu-jest-herettycka.html

13Culture Wars, oct. 2016.

14The Wanderer, 13 /10/2016.

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