Partager la publication "Le rapport de la Montagne de Fer, clef de la politique américaine et de la guerre en Irak (2ème partie)"
Par Claude Timmerman
HISTOIRE
« Si l’homme est libre de choisir ses idées,il n’est pas libre d’échapper aux conséquences des idées qu’il a choisies. »
(Marcel François)
Résumé : Dans une première partie (cf. Le Cep n° 39) le rapport dit « de la Montagne de Fer » (1967) analyse les différentes fonctions de la guerre. Il s’agit, dans cette seconde partie, d’examiner chacune de ces fonctions pour décider enfin si nos sociétés sont capables de vivre dans une paix globale.
De nombreux substituts partiels se présentent : la recherche spatiale dans la fonction du gaspillage économique ; une menace extraterrestre pour assurer la cohésion politique de tous les hommes, ou encore la lutte contre la pollution du globe. L’embrigadement des individus asociaux s’avère plus difficile, à moins de rétablir « une forme subtile d’esclavage ». Pour la cohésion sociale, de nouvelles religions pourraient y pourvoir. Quant à l’impact démographique, avec la contraception d’une part et les vaccins (complétés en substances abortives) d’autre part, la substitution est facile. Malgré tout, la conclusion du rapport reste négative : les auteurs ne voient pas encore de substituts valables à l’ensemble des effets actuels induits par la possibilité d’une guerre.
III – Les substituts aux fonctions de la guerre
Le rapport en évalue toute une série se rapportant aux cinq principales fonctions précédemment diagnostiquées.
a) Substituts aux fonctions économiques
Le groupe d’étude spéciale chiffre à 10% du PNB (p.131) la quantité de richesses à détruire chaque année pour équilibrer la stabilité de l’expansion économique liée au « gaspillage » de la guerre.
Il imagine alors un programme de recherche de bien-être social lié à la réalisation onéreuse de nombreux investissements et aménagements (hôpitaux, cliniques, écoles, bibliothèques, logements, transports en commun, amélioration de l’environnement et dépollution de l’eau, enfin lutte généralisée contre la pauvreté).
Mais force est de constater qu’un tel programme connaîtra un terme au bout duquel seuls resteront nécessaires « des crédits de fonctionnement, annuels, modestes en comparaison et cela dans le cadre même de l’économie générale.» (p.135)
Il envisage ensuite la recherche spatiale qui offre l’avantage d’être indéfinie dans l’espace et dans le temps, d’être infiniment dispendieuse, onéreuse.
Par ailleurs, cette recherche est en soit indissociable de la recherche à des fins militaires:
« À l’exception d’une fraction restreinte, tout le budget de recherches spatiales, si on l’estime en vertu de critères appliqués à des objectifs scientifiques comparables, doit être imputé de facto à l’économie militaire. Les recherches spatiales futures, prévues en temps que substitut à la guerre réduiraient les justifications « scientifiques » de leur budget à un pourcentage absolument minuscule. » (p. 137)
D’où l’intérêt de la recherche spatiale en temps que substitut économique au gaspillage de la guerre!
Dernier point : envisager un programme de désarmement universel qui, même s’il ne représente pas de dépenses considérables, devra être mis en place lors de la phase de transition nécessaire au passage à la paix.
b) Substituts au rôle politique
« Le système fondé sur la guerre rend possible la stabilité des gouvernements. Il y parvient essentiellement en fournissant à la société la nécessité permanente d’accepter une autorité politique. » (p. 140)
Pour ce faire on peut envisager l’accroissement du poids et des missions des Institutions internationales, l’instauration d’un tribunal mondial, etc.
En l’absence de conflit il faut trouver une menace suffisamment importante pour amener les sociétés à accepter leur sujétion au gouvernement.
On peut envisager, mais le groupe d’étude spéciale reste sceptique, de lancer l’idée d’une menace interplanétaire.
« On a affirmé avec chaleur qu’une telle menace donnerait « le dernier et le meilleur espoir de paix, en unissant l’humanité tout entière contre le danger de sa destruction par des « créatures » venues d’autres planètes ou de l’espace.» (p.143)
Mais on peut également créer artificiellement des menaces terrestres « naturelles »:
« …pour être efficace, un substitut politique à la guerre devrait nécessiter des « ennemis de remplacement » dont certains risqueraient de paraître un tant soit peu « tirés par les cheveux » dans le contexte de l’actuel système fondé sur la guerre.
Il pourrait consister en ceci, par exemple, que la pollution totale du milieu pourrait remplacer la possibilité de destruction en masse par des engins nucléaires, en tant que principale menace apparente exercée contre la survie de l’espèce.
L’empoisonnement de l’air ainsi que des ressources principales de nourriture et d’eau est déjà en bonne voie et, à première vue, pourrait apparaître comme prometteur, vu sous cet angle; cet empoisonnement constitue une menace contre laquelle on ne peut se défendre qu’en utilisant à fond l’organisation sociale et le pouvoir politique.
Mais selon ce que l’on sait aujourd’hui, il faudra encore attendre la vie d’une génération ou d’une génération et demie avant que la pollution du milieu ambiant, si grave qu’elle soit déjà, devienne suffisamment menaçante, à l’échelle mondiale, pour pouvoir offrir une base possible à une solution de ce genre.» (p.143)
[Rappelons ici encore que ce texte a été écrit il y a quarante ans!!!]
D’une façon générale on est contraint, aux yeux des rédacteurs, par la logique de ce système:
« Si invraisemblables que puissent paraître les ennemis de remplacement dont nous venons de parler, il nous faut insister sur le fait qu’il faudra bien en trouver un, d’une ampleur et d’une crédibilité suffisante, si l’on veut que la transition vers la paix aboutisse un jour sans désintégration sociale. Il est plus que probable, selon nous, qu’une telle menace devra être imaginée plutôt que créée, à partir de situations inconnues.» (p. 145)
c) réflexion sociologique
Comme ce fut déjà souligné, il importe de pouvoir remédier à la capacité de nuisance sociale des délinquants, révoltés, asociaux, récidivistes, etc.
Dans cette hypothèse le groupe spécial ne prévoit aucune solution originale autre qu’une certaine « forme d’embrigadement », ce que l’on a pu observer à diverses époques, des ateliers nationaux aux chantiers de jeunesse.
Dans la ligne de McNamara (qui venait d’exposer ce problème avant de lancer le groupe d’étude spéciale, nous le rappelons), les rédacteurs du rapport imaginent une extension du Peace Corps, ce « Corps de la Paix » susceptible d’encadrer les éléments les plus durs et les moins fiables de la société vers des activités de type humanitaire « en faveur du progrès« !
Par ailleurs, on songe sérieusement à réintroduire l’esclavage sous une forme insidieuse, telle qu’elle a pu être imaginée dans certains romans d’anticipation, dont bien entendu le fameux Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley.
« Il est parfaitement possible que la création d’une forme subtile d’esclavage soit une condition préalable absolue à la direction d’une société appartenant à un monde sans guerres. En pratique, la transformation des codes de discipline militaire en une forme d’esclavage, appelée par euphémisme d’un autre nom, ne réclamerait, de façon surprenante, qu’une révision de faible importance…» (p. 150)
Par ailleurs l’ennemi de remplacement doit apparaître suffisamment menaçant pour justifier d’exiger la nécessité « de payer le prix du sang » dans de très larges domaines des affaires humaines. (p. 151)
« Les modèles fictifs doivent présenter une force de conviction extraordinaire à laquelle doit s’ajouter une possibilité notable de sacrifices de vies humaines; la construction d’une structure mythologique ou religieuse « à la page », à cette fin, présenterait à notre époque des difficultés, mais mérite d’être prise en considération.» (p. 151)
Enfin dans le but de canaliser les déviances de certains asociaux, les rédacteurs n’hésitent pas à envisager la mise à l’honneur de « jeux sanglants » en vue de garder un contrôle effectif sur les pulsions agressives des individus. » (p. 151)
On ne peut oublier de nos jours les multiples scénarii des jeux de rôle, des jeux informatiques, des films qui correspondent à cette idée.
On se rappellera au moins « Les chasses du comte Zarov » qui est aujourd’hui un morceau d’anthologie.
Les auteurs imaginent même faire d’une pierre deux coups:
« …il serait possible de faire des individus asociaux, dont il faut garder en main le contrôle au moyen d’une institution quelconque, « l’ennemi de remplacement » nécessaire à la cohésion de la société. L’impossibilité accrue, inévitable et irréversible pour certains, d’être employés, et l’extension parallèle d’une aliénation généralisée par rapport aux valeurs normalement admises, pourrait obliger à envisager de telles mesures, et pourrait faire qu’elles deviennent nécessaires, même en tant que complément au système fondé sur la guerre.» (p.152/ 153)
Le tout est évidemment de savoir ce que l’on appelle les « valeurs normalement admises » dans un monde qui ne prend en compte que des critères de survie des plus forts, indépendamment de toute valeur éthique ou morale!
d) rôle écologique des substituts
Il s’agit de lutter d’abord contre l’effet anti-eugénique de la guerre:
« La guerre n’a jamais été un facteur de progrès génétique. Mais en tant que système de contrôle brut de la population, utilisé en vue de préserver l’existence même de l’espèce, rien ne peut lui être reproché….
Il est évident que l’obligation de limiter la procréation aux seuls produits d’une insémination artificielle fournirait un contrôle des niveaux de population parfaitement adapté à son rôle de substitut de la guerre.
Un tel système de reproduction aurait, bien entendu, l’avantage supplémentaire de pouvoir être directement l’objet d’une administration eugénique. Ses développements futurs, tels qu’on peut les prévoir – la conception et la croissance embryonnaire se produisant en totalité en laboratoire – permettraient d’étendre le contrôle jusqu’à ses conclusions logiques.
Dans de telles conditions la fonction écologique de la guerre ne serait pas seulement remplacée, mais surpassée dans le domaine de l’efficacité.
La première étape – contrôle total de la conception grâce à une variante des « pilules » susceptible d’être répandue partout, par l’eau ou par l’intermédiaire de certains aliments essentiels, compensée par un « antidote » également contrôlé – est en train de se réaliser.
Il ne semble pas qu’il soit nécessaire, dans un avenir prévisible, d’en revenir à aucune des pratiques démodées dont il a été question au chapitre précédent (telles que l’infanticide, etc.) comme cela aurait été le cas si la possibilité de passer à un état de paix était survenu il y a deux générations.» (p. 154 / 155) Sic!
Or, conclut le groupe, une telle politique eugéniste ne peut être mise en place tant que le système fondé sur la guerre est encore pratiqué.
Car :
« Un excès de population, c’est du matériel de guerre.
Tant qu’une société quelconque devra tenir compte d’une possibilité de guerre, si éloignée soit-elle, elle doit maintenir le maximum supportable de population, même si, en agissant ainsi, elle aggrave de façon sérieuse sa situation économique.» (p. 156)
e) Culture et sciences
La dynamique créée par la guerre en matière de recherche scientifique et culturelle ira s’amenuisant durant encore deux générations en bénéficiant de l’effet actuel d’entraînement.
Cependant, les recherches nécessaires à la mise en place des programmes d’eugénisme et les technologies à améliorer pour réaliser le programme de bien-être social devraient nécessiter la participation de très nombreux centres de recherche.
Hormis ces branches, aucun substitut aux effets de la guerre sur la recherche scientifique ne semble avoir été trouvé.
« …Par définition, nous sommes incapables de concevoir les questions scientifiques qui pourraient se poser une fois que celles que nous sommes capables de comprendre aujourd’hui auront trouvé leur réponse. » (p. 162)
IV – Conclusions du rapport et implications
Partant du principe que la guerre est « la base même de l’organisation sur laquelle toutes les sociétés modernes sont construites» (p.165), les auteurs du rapport concluent à la nécessité d’avoir recours aux substituts précédemment envisagés afin « de se préparer très soigneusement à l’éventualité de la paix, non que nous pensions que la fin des guerres soit nécessairement souhaitable, si même elle est possible, mais parce qu’elle pourrait nous prendre par surprise, sous une forme à laquelle nous pourrions ne pasêtre préparés.» (p.188)
En particulier, pour les cinq fonctions fondamentales de la guerre, le rapport recommande une série de mesures dont nous voyons chaque jour un peu plus, depuis quarante ans, la réalisation prendre forme dans les orientations techniques de la recherche scientifique, l’amélioration des techniques et les transformations de notre vie quotidienne.
a) En matière économique
Nécessité de mettre en place un système de consommation de richesses « à des fins totalement non productives. » (p.170)
– Programme de bien-être social pour l’amélioration maximale des conditions de vie
Ce sera la mise en place de la société de consommation de biens non plus durables mais jetables et éternellement renouvelables, ainsi que la quête indéfinie des revendications matérialistes dans nos sociétés occidentales « modernes ».
– Programme spatial sans fin « dirigé vers des cibles impossibles à atteindre » (p.172)
C’est bien ce qui a été mis en place par la Nasa.
– Système d’inspection de désarmement « ultra subtil, ritualisé». Le show médiatique hors du commun auquel nous venons d’assister avec l’affaire de l’Iraq en est la parfaite illustration….et se passe de commentaires!
b) En matière politique
– Création d’une force de police internationale omniprésente.
C’est ce qui est réalisé à travers le renforcement des structures des Nations Unies, la création du Tribunal Pénal International, au pouvoir discrétionnaire, puisque les ressortissants israéliens et américains sont exclus de sa juridiction.
En matière de surveillance on soulignera la mise en place du réseau « Échelon » et l’ensemble des systèmes d’écoutes satellitaires mis en place depuis vingt ans, par les États Unis.
Il est symptomatique de constater que deux pays y jouent un rôle déterminant dans la mise en place des structures au sol nécessaires: le Royaume Uni et l’Australie.
Ce seront, comme par hasard, les seuls pays aux côtés des USA lors de l’invasion de l’Iraq.
– Accréditer l’existence d’une menace extra-terrestre
Depuis la fin de la guerre toute suggestion d’une vie extra-terrestre avait été systématiquement rejetée par les « savants ». L’invention du spectrophotomètre prouvait pourtant, par analyse de la lumière reçue des étoiles, l’universalité de la structure atomique et du tableau périodique des éléments de Mendeléieff.
Ces faits à eux seuls pouvaient suggérer que l’existence de la vie sans être certaine était probable, ailleurs, dans l’espace et dans le temps.
Depuis une vingtaine d’années, la tendance s’est inversée sur le plan scientifique et surtout sur le plan médiatique. On assiste en effet à un foisonnement d’émissions télévisées sur les OVNI, à une multiplication de séries télévisées sur les extra-terrestres, etc.
Nous citerons parmi les plus connues actuellement : « Les envahisseurs », « X-files », « Stargate ».
On peut y remarquer que de plus en plus « les créatures de l’au-delà » apparaissent dangereuses et impitoyables pour l’espèce humaine.
Même chose au cinéma où le gentil E.T. comme les sympathiques « aliens » de Spielberg dans Rencontre du 3ème type sont mués en envahisseurs destructeurs impitoyables dans Mars Attack ou Independance Day.
Tout est fait aujourd’hui pour accréditer dans l’esprit du grand public que l’extraterrestre existe nécessairement et sera forcément destructeur s’il parvenait sur terre.
– Menace sur les sociétés par pollution massive du milieu ambiant
Les exemples sont légion…On citera au hasard:
. Les positions anti écologiques du Président George W. Bush ; l’action pour le moins équivoque de grandes associations comme Green Peace dont les liens avec le lobby pétrolier ne sont plus à démontrer et qui œuvre contre le nucléaire pour le maintien de l’emploi superfétatoire d’énergies fossiles polluantes (effet de serre, pollution aérienne, etc.).
. L’offensive récente anti-écologique de la nouvelle doctrine du « développement durable » qui prône qu’il n’y a pas « d’état de nature naturel » puisque la Nature est en perpétuelle évolution et que son état, à un moment donné, est fonction des activités humaines que la Nature ne saurait entraver.
. La pollution massive du sol et des nappes phréatiques par des pratiques agricoles sciemment orientées vers l’emploi de plus en plus massif de substances dangereuses et pratiquement non biodégradables (engrais, pesticides, herbicides).
. L’emploi de substances à risque dans l’industrie (mercure, amiante, etc., dont les effets cancérigènes sont connus).
. L’existence d’accidents répétés comme la pollution marine par des tankers ou cargos « poubelles » toujours autorisés.
. La mise au point d’un ensemble « d’instruments biologiques destructeurs » dont nous reparlerons au paragraphe suivant.
– La création d’ennemis fictifs « même tirés par les cheveux » (sic)
À l’heure de l’invasion de l’Iraq sans aucun motif autre que d’avoir été désigné comme « l’ennemi des États-Unis », et pourquoi pas du genre humain, tout commentaire est superflu!
On pourra aussi, et c’est lié, évoquer la curieuse affaire des tours du 11 septembre 2001 et la désignation de « l’islamisme » comme cause de tous les maux….
c) En matière sociologique
– Encadrement de la population et des entreprises
Si le rapport propose « pour faire plaisir » à monsieur McNamara, qui est à l’origine de l’étude, une extension des fonctions du « Peace Corps » – Le Corps de la Paix – force est de constater qu’avec les progrès de l’informatique et la généralisation des connections multimedia, les entreprises comme les individus sont pris dans un faisceau d’éléments de surveillance de plus en plus performants.
– Création d’une forme moderne de l’esclavage
Sans parler d’une exploitation non institutionnalisée des immigrés dans certains contextes, on songera aux effets de la délocalisation et aux conditions de travail dans le Tiers Monde.
On songera aussi à la paupérisation croissante de ces régions, liées à la volonté d’institutions internationales comme la Banque Mondiale ou le F.M.I. qui obligent par exemple au démantèlement des caisses de stabilisation qui assuraient un revenu décent aux producteurs de produits agricoles de rente comme le café ou le cacao, qui ont pesé de tout leur poids pour la dévaluation de 100% du franc C.F.A., etc.
On se rappellera aussi qu’il existe à Bruxelles un bureau des délocalisations pour la C.E.E.
– Pollution ambiante intensifiée
Voir au paragraphe « politique », les deux sujets politique et sociologie étant effectivement intimement liés.
– Nouvelles religions et mythologies
On peut songer à l’émergence soudaine et politiquement favorisée de l’Islam en pays traditionnellement chrétiens.
On peut se rappeler le rôle des États-Unis dans la guerre du Kosovo, qui ne visait qu’à l’instauration d’une République musulmane stable dans une zone balkanisée suite à la chute du mur de Berlin.
On pensera aux nouvelles mythologies nées aux États-Unis, comme le mouvement du New Age.
Sur le plan purement religieux on évoquera le foisonnement des sectes aux U.S.A., qui prolifèrent sous le regard souvent bienveillant des membres de la Haute Administration..dont certains des acteurs les plus influents sont eux-mêmes liés à plusieurs sectes!
On peut aussi évoquer les mouvements charismatiques ou œcuménistes.
Nous mentionnerons enfin la multinationale « Universal », nouvelle « Église » née au Brésil où elle compte plus de six millions d’adeptes et qui prend pied aujourd’hui en Europe par le Portugal. Sa doctrine fumeuse s’apparente à un syncrétisme chrétien amalgamé avec les mythes de la musique rock.
Des séries télévisées d’origine américaine sont consacrées aux sorciers, à Satan, aux vampires, etc.
Les sites web sur ces mêmes sujets se multiplient sans soulever la moindre réprobation politique…
On peut aussi penser aux mythologies païennes remises à l’honneur depuis quelques années comme le druidisme et les cultes solaires favorisés par certaines sectes comme le Temple Solaire, ou certains films comme « le Seigneur des anneaux » qui popularisent des mythologies oubliées du grand public.
– Jeux « sanglants » d’utilité sociale
Sans que nous en soyons encore à la réalisation pratique de « Roller Ball », nous devons admettre que l’exaltation de la violence est omniprésente dans le monde médiatique.
C’est une banalité que de dire que la violence est partout à la télévision.
Depuis Orange mécanique, de tels films sont légion.
Les jeux vidéo sont tous axés sur la destruction d’ennemis.
Des films comme Les chasses du comte Zarov mettent en scène des chasses à l’homme.
Des jeux télévisés de plus en plus nombreux sont conçus autour de l’idée d’élimination de concurrents à travers des épreuves physiques.
Le concept de « jeu de rôle » a fait une percée.
Il s’agit de poursuivre la mise en scène de scénarii souvent sanglants entre des partenaires fictifs…
Dans les prochaines années la vulgarisation probable de la technique des hologrammes donnera à cette discipline un nouvel essor et un plus grand « réalisme ».
La déification des sportifs atteint son paroxysme et la violence sur les stades de football est courante.
Les mentalités sont donc conduites à admettre une banalisation de la violence et à rechercher des « sensations » de plus en plus « fortes » qui pourraient bien déboucher effectivement sur l’instauration de spectacles effectivement sanglants, auprès desquels certains combats de boxe taï sembleraient dignes des patronages.
Certaines enquêtes sérieuses dans le monde pornographique laissent même entendre que des scènes de viols avec meurtres, surtout en Amérique latine, n’ont pas été simulées…
d) Écologie
Les recommandations sont orientées vers deux directions : la limitation de la population et l’eugénisme, d’une part, la pollution du milieu ambiant utilisée comme menace sur la société pour en maintenir la cohésion, de l’autre.
Nous avons déjà évoqué aux paragraphes « sociologie » et « politique » un ensemble d’effets polluants d’origine physico-chimiques.
Nous n’évoquerons donc ici que les éléments d’origine biologique qui viennent en complément des précédents et / ou œuvrent dans la même direction.
Tout un ensemble de méthodes et de recherches concourt à cet effet, combinant à la fois des possibilités étendues de limitation de la population et de pollution du milieu biologique.
Nous citerons ici, dans l’état actuel de nos connaissances, les réalisations mises en place à ce jour :
– Les campagnes de vaccination
Mises en place à l’initiative d’organismes internationaux comme l’OMS, ces campagnes préconisées, voire imposées de force dans certains pays du Tiers Monde par suite d’accords avec la Banque Mondiale ou le FMI, sont faites beaucoup plus dans un but abortif ou contraceptif que dans un but prophylactique.
Il est d’ailleurs symptomatique de voir que la vaccination contre la variole, maladie nullement éradiquée – (comme si on pouvait éradiquer un virus de la planète!) – a été arrêtée.
Les campagnes de vaccination actuelle visent essentiellement les femmes.
Le but, à travers le vaccin, est l’incorporation de substances abortives, contraceptives ou stérilisantes.
Ces compléments aux toxines vaccinales sont de deux ordres: des substances allogènes contraceptives à forte concentration ou des hormones capables de déclencher des réactions anti fœtales par auto-immunité.
Le détail de ces techniques ferait à lui seul l’objet d’une conférence et ne saurait être détaillé ici.
D’autres substances, ainsi injectables, sont susceptibles de favoriser des cancers sous l’influence de facteurs déclenchants, c’est notamment ce que l’on observe avec le cancer du cerveau induit potentiellement par l’abus des téléphones portables.
Cela n’est pas de la science fiction : l’analyse fine par des laboratoires fiables indépendants à montré l’existence de telles substances de façon indubitable dans les doses distribuées par certains laboratoires dans le Tiers Monde.
– L’accès à l’eau potable
L’eau potable, par les traitements qu’elle subit, son universalité et son caractère indispensable, est un vecteur de choix pour véhiculer des produits abortifs et contraceptifs.
Rappelons que la conférence de Durban, où personne ne fut d’accord sur rien, se termina par un document prônant l’accession immédiate à l’eau potable pour un milliard sept cent millions d’hommes. Ce n’est pas un hasard!
Les campagnes des ONG, du Peace Corps, etc., visent toutes à favoriser l’accès à l’eau potable par des puits forés par leurs soins ou par des adductions et des stations d’épuration édifiées à leur initiative.
Dans tous les cas, cet accès à l’eau est assorti du déversement dans les puits et les conduites de substances dont les effets contribuent de manière non sélective à limiter la population.
– L’épidémiologie
Les épidémies sont l’occasion de campagnes de vaccination qui ramènent aux cas précédemment évoqués. Certaines sont naturelles, mais d’autres sont provoquées.
De nombreux travaux actuels montrent que le S.I.D.A., ou certaines formes de choléra ou de pneumonie ne sont pas d’origine naturelle.
À l’heure où ces lignes étaient écrites l’O.M.S. venait de faire un grand battage médiatique, en plein milieu de l’invasion de l’Iraq, à propos d’une forme de pneumopathie particulièrement virulente issue du sud-est asiatique…qui aurait fait quinze morts!
Il est clair que ce battage n’est qu’un prétexte à lancer de nouvelles campagnes de vaccination dont les effets seront de la nature décrite plus haut.
– Les épizooties
Nous ne citerons pour mémoire que le scandale de la fièvre aphteuse dont les causes aujourd’hui connues paraissent bien liées au produit de traitement de la parasitose du vairon – ce que curieusement nient les organismes vétérinaires, les organisations professionnelles agricoles et les laboratoires pharmacologiques concernés.
Un bon nombre de « maladies » animales sont causées par des produits de traitement qui sont maintenus en usage.
Ces produits contribuent à entretenir une menace écologique certaine sur le cheptel et par voix de conséquence sur la production alimentaire.
– Les O.G.M.
Les organismes génétiquement modifiés, créés soi-disant à des fins thérapeutiques, l’ont été surtout pour assurer la maîtrise des productions au profit des semenciers (grâce aux gènes « Killer » ou « Terminator »), eux-mêmes intégrés aux groupes industriels de l’agrochimie (fabricants d’engrais et de pesticides)…car contrairement aux dires de certains, ces plantes sont beaucoup plus exigeantes et fragiles que les variétés « classiques ».
Ces O.G.M., qui sont en passe d’envahir le monde entier, sous couvert de l’aide humanitaire, vont conduire le Tiers Monde à se trouver à la merci d’un chantage à la famine de la part de fournisseurs de semences qui se trouvent être tous des multinationales à capitaux américains.
(Nous soulignons que l’essentiel des travaux brevetés a porté jusqu’ici sur les céréales d’alimentation de fond du Tiers Monde : maïs, sorgho et riz.)
Par ailleurs, rappelons que nous ne disposons d’aucun recul pour juger durablement des effets sur l’organisme des protéines modifiées ou de leurs effets secondaires sur les organismes tant humains qu’animaux.
Enfin la multiplication des essais de plein champ va conduire à une dissémination généralisée de ces organismes, par la diffusion aérienne des pollens.
Il est clair que la fameuse limitation à 0,9% de semences contaminées suffira à assurer la conversion totale des espèces concernées d’ici dix ans en espèces artificielles, donc aux mains des multinationales.
– « La guerre climatique »
Nous nous devons, pour être complet, de mentionner ici le projet « Haarp » qui permet à partir de modifications du champ électromagnétique par des champs d’antennes émettant à très basses fréquences, dont les plus importantes sont installées en Alaska, d’induire des modifications spectaculaires et durables du régime pluviométriques à des milliers de kilomètres.
Sans que les alternances de sècheresses et d’inondations soient encore bien ciblées, un certain nombre de perturbations climatiques, comme les spectaculaires inondations allemandes de l’été 2002, ne sont pas d’origine naturelle, ce que le chancelier Schroeder avait alors publiquement souligné.
Pour ne citer que cela!
Au total, il existe aujourd’hui tout un arsenal conduisant à faire peser sur les populations et sur le milieu la menace durable et intense, à la discrétion des États-Unis, souhaitée par le rapport!
e) Sciences et culture
Aucune recommandation n’est faite dans ces domaines, nous l’avons souligné.
Il est cependant clair que l’ensemble des travaux à mener pour parachever ce qui a été évoqué précédemment dans les domaines de la physique, de la chimie, de l’informatique et de la biologie constituent à eux seuls des moteurs puissants pour inciter à la recherche!
Conclusion
Loin de la fiction du « Meilleur des Mondes » dont on pourrait croire qu’il a servi de modèle aux membres du groupe d’étude spéciale, nous constatons que le rapport dit de « la Montagne de Fer » a servi de trame à la politique américaine mise en place depuis l’administration Johnson.
La guerre d’invasion de l’Iraq n’en est qu’une manifestation plus spectaculaire que d’autres.
Elle aurait pour effet d’achever la mainmise des États Unis sur les réserves énergétiques du monde, face à l’Europe et à la Chine qui en sont cruellement dépourvues, pour le plus grand bénéfice de certaines multinationales.
Mais comme le souligne le rapport:
« Il est bien établi que certains groupes privés et certaines classes capitalistes ont intérêt à maintenir le système fondé sur la guerre. » (p. 180 / 181)
De ce point de vue, cette intervention est risquée d’autant que les motivations officielles de cette guerre sont suffisamment légères pour avoir soulevé la réprobation du monde entier.
Pourtant le rapport affirme:
« …toute situation de paix authentique et totale, si perfectionnée soit-elle, sera un facteur de déséquilibre jusqu’à preuve du contraire. » (p. 183)
Mais les auteurs restent conscients des risques qu’une telle politique belliciste pose:
« Il est possible que l’une des plus grandes puissances se trouve un jour, par l’effet d’un gouvernement maladroit, dans une position où la classe administrative dirigeante aurait perdu le contrôle de l’opinion publique ou ne se trouverait plus en mesure de justifier une guerre nécessaire.
Il n’est pas impossible d’imaginer, dans de telles circonstances, que surgisse une situation où un tel gouvernement serait obligé d’entreprendre de sérieuses négociations en vue d’un désarmement à grande échelle…et que de telles négociations conduiraient en fait à la destruction des installations militaires. Comme notre rapport l’a montré, une telle situation pourrait se révéler catastrophique.» (p. 184 / 185)
On ne saurait mieux dire!
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Annexe : Liste des membres du « groupe d’étude spéciale »
Meneur de jeu: Arthus Able
( historien, politologue, attaché au Département d’État)
Membres:
Bernard Baker professeur de droit international
Charles Cox économiste et sociologue
John Doe professeur de sociologie,
(celui par qui le scandale est arrivé !)
Edward Ellis sociologue
Frank Fox anthropologue
George Green psychologue, inventeur des tests individualisés
Harold Hill psychiatre
John Jones humaniste, critique littéraire
Martin Miller chimiste (prix Nobel ?)
Paul Peters biochimiste, spécialiste de la reproduction
Richard Roe mathématicien
Samuel Smith physicien, astronome, spécialiste des communications, (relation de Galbraith)
Thomas Taylor stratège, théoricien militaire
William White industriel, membre du Bilderberg group
Tous ces noms sont bien entendu des pseudonymes.
Cette liste est fournie à titre indicatif pour donner au lecteur un aperçu de l’éventail des disciplines couvertes par les membres du « groupe d’étude spéciale » qui a rédigé le rapport sur l’utilité des guerres dit « Rapport de la Montagne de Fer ».