Partager la publication "La médecine qui nous vient de Dieu !"
Par Zannini François1
Résumé : La maladie s’est rendue fidèle compagne de l’homme, du moins depuis la Chute : ayant perdu son unité, il lui faut regagner par ses efforts l’harmonie perdue entre son corps, son cœur et son intelligence. La médecine antique, au moins depuis Hippocrate, cherchait à rétablir l’équilibre de l’homme total, en commençant par supprimer les désordres dans son mode de vie, comptant sur les forces de guérison inscrites dans notre nature (vis medicatrix naturæ). La médecine actuelle, à l’inverse, s’attache à contredire les symptomes sans remonter aux causes. L’homéopathie (soigner par le semblable) elle, a renoué avec la tradition hippocratique, en y ajoutant l’effet inattendu des hautes dilutions, phénomène encore largement incompris mais d’un intérêt prodigieux de par l’absence d’effets secondaires nocifs. Quant à la naturopathie, que l’auteur a pratiquée durant des années, elle agit par le respect des lois de la santé, tant physiques (alimentation, exercice, sommeil) qu’affectives et spirituelles. La lutte contre la maladie est sans doute un mal utile et même nécessaire, mais elle ne devrait pas exclure la recherche positive de la santé : c’est là-aussi un enjeu de société majeur même s’il est largement oublié.
La chute originelle
Quand l’homme vivait dans le Paradis terrestre, il était sain de corps et saint d’esprit et de cœur avec un corps et une âme immortels. Dès qu’il a succombé à la tentation du démon, il a mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Il a donc usé de sa liberté pour désobéir à Dieu le Père, vouloir être comme Lui et décider de ce qui est bien ou mal à la place de Dieu.
Le démon avait dit à Ève : «Pas du tout, vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal » (Gn 3, 4). À partir du péché originel, l’homme a perdu la connaissance de ce qui faisait sa santé, et son équilibre affectif et spirituel qui faisait sa sainteté. Il doit maintenant travailler pour gagner son pain et réapprendre tout ce qu’il savait jadis pour recouvrer l’équilibre physique, affectif et spirituel qui faisait son bonheur et son éternité en Dieu.
Le péché accompli, son corps devient souffrant, malade, vieillissant et mortel, tandis que son âme reste immortelle, toujours encline à tendre vers Dieu, mais aussi profondément déséquilibrée par la concupiscence de la chair et l’assouvissement des passions avec tous les vices en résultant. C’est pourquoi Jésus nous dira : «Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation, l’esprit est prompt, mais la chair est faible » (Mt 26, 41).
La grande souffrance de l’homme jusqu’à la fin des temps sera de réapprendre à refaire cette unité corps – cœur – esprit qu’il a perdue dans le péché originel.
Pour vivre dans la Loi naturelle du corps, l’homme devra travailler et souffrir pour comprendre la complémentarité des règnes minéral, végétal et animal créés pour lui afin de lui donner sa nourriture et de le guérir de ses maux, parce que son péché va l’incliner à perdre cet équilibre physique, affectif et spirituel qui doit lui donner une santé naturelle et non artificielle faite de pilules et de médicaments constants.
L’homme va donc devoir réapprendre à manger sainement à s’activer physiquement modérément et à se reposer régulièrement. Tout devra se faire dans la mesure et l’harmonie que Dieu a voulue pour lui en le créant jadis parfait. La vraie santé sera établie par le silence des organes et par l’harmonie des fonctions et des systèmes, la maîtrise des passions et l’éducation du cœur à aimer d’une manière oblative et à désirer le bien et enfin par la sagesse de l’esprit à rechercher en tout la vérité et à la vivre.
Le souffle de vie
On parle de force cosmique, d’énergie terrestre, mais la création est l’œuvre de Dieu qui, par son Esprit, a rempli le monde, de sa vie, de son énergie, de sa puissance et l’homme, d’un souffle de vie par l’octroi d’une âme.
Au départ, Dieu créa le ciel et la terre et l’esprit de Dieu tournoyait sur les eaux (Gn 1, 2). C’est la force de vie ou la puissance divine qui va animer le monde ; c’est la force cosmique qui se manifeste dans la matière et qui vient de Dieu, Principe de vie de tout ce qui est.
C’est pourquoi la Parole divine est créatrice : «Que la lumière soit et la lumière fut » (Gn 1, 3). puis la Parole dira : «Qu’il y ait un firmament au milieu des cieux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux et il en fut ainsi » (Gn 1,6).
La Parole divine va tout créer et donner à chaque créature animée une vie appropriée par une âme végétative, instinctive et réflexive. L’âme végétative pour le végétal, l’instinctive pour l’animal et la réflexive pour l’homme créé à l’image de Dieu, capable de penser et d’aimer librement : «Dieu créa l’homme à son image » (Gn 1,27).
Ce souffle de vie ou l’âme, donné à l’homme, provient de Dieu : «Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant » (Gn 2, 7). Le souffle de vie ou l’énergie vitale donnée par Dieu reviendra souvent dans la Bible. Au Déluge, Dieu veut exterminer toute chair ayant souffle de vie (Gn 6, 17) dans les psaumes, on lira : «Tu caches ta face, ils s’épouvantent ; tu retires leur souffle, ils expirent » (Ps 104,29).
Cette énergie vitale ou cet instinct somatique se trouve en tout homme et c’est l’équilibre de cette énergie (démontrée par la bioélectronique de Louis Claude Vincent2) qui permet de dire si un individu est sain ou malade. C’est pourquoi la santé forme un tout et elle dépendra toujours de l’éducation de tout l’homme au respect de son corps dans la connaissance et l’acceptation des lois naturelles le régissant et le maintenant en santé physique ; au respect de son cœur qui doit être éduqué à aimer dans la maîtrise des passions, des sentiments, des envies, donc de l’éducation de la volonté libre à choisir le bien et à le faire pour être heureux ; au respect de son intelligence qui doit tendre à la recherche constante de la vérité pour être en paix et connaître la vraie joie de l’esprit et une constante ascension spirituelle allant vers la Sagesse et l’Absolu divins.
Si l’homme est capable de vivre ces trois éducations en permanence et d’y travailler pour y faire son unité, il sera alors heureux et rendra heureux autrui. Sinon, il deviendra vite un esclave soit de son corps, soit de son cœur, soit de son esprit qui le réduira à la maladie physique chronique ou aux vices du comportement ou encore à la débilité mentale ou à la superficialité et l’incohérence de sa pensée philosophique.
C’est pourquoi, depuis Hippocrate, le père des médecins, la médecine antique et pré-médiévale a cherché à soigner l’homme dans sa totalité conformément aux principes naturels. D’où la phrase célèbre d’Hippocrate : «Que ton aliment soit ton unique médecine !» Sous-entendu : la terre contient tous les végétaux pour guérir le mal. Ainsi, Hippocrate, qui vécut jusqu’à 140 ans, savait comment maintenir son corps en bonne santé en mangeant peu, en bougeant suffisamment et en dormant régulièrement. Ainsi son cœur était tourné vers le bien et le souci des autres, et sa pensée vers la sagesse grecque qui consistait à rechercher la vérité dans le réel et à penser avec discernement et logique comme le firent Platon et Aristote.
De cette médecine holistique ou globale, il ne reste presque plus rien aujourd’hui. Cependant, face aux ravages du matérialisme athée, de l’hédonisme et du nihilisme ayant conduit à la déchéance et à la dénaturation de l’homme moderne, on voit trois médecines qui surgissent et qui essaient de défendre leurs valeurs scientifiques pour prouver qu’elles sont rationnelles et justes pour l’humanité. Essayons de les connaître objectivement pour en mesurer leur valeur intrinsèque et leur probité morale.
L’allopathie
L’allopathie vient du grec allos et pathein signifiant soigner le mal par un autre produit capable par sa violence chimique de détruire le virus, le microbe pathogène ou de réguler le fonctionnement organique en aidant le bio-chimisme de l’être humain. Le médicament a pour but de détruire la vie comme l’antibiotique tout en détruisant la flore intestinale, ou encore de corriger une fonction tout en en blessant une autre par ses effets secondaires.
Cette médecine a pris son essor au XVIIIe siècle avec la chimie organique et a vu son pouvoir grandir avec la pénicilline et l’œuvre de Pasteur qui allait contre la vie, car Claude Bernard dira : «Le microbe n’est rien ; le terrain est tout. »
L’allopathie soigne le symptôme, mais ignore les causes physiques, affectives ou spirituelles qui sont à l’origine du mal. La cause guérie, le mal s’arrête de lui-même comme le robinet fermé empêche l’eau de couler. Le médecin allopathe ne cherche pas la cause profonde du mal : il corrige le symptôme, l’atténue, le supprime, mais ne guérit jamais parce que la cause est toujours là. C’est ce qu’écrivait le Dr Paul Carton (1875-1947), redécouvrant la médecine hippocratique : «La médecine classique a pris l’habitude de ne faire aucun cas de ces forces médicatrices naturelles et elle s’est lancée à corps perdu dans la création d’immunités artificielles (sérums, vaccins, violences pharmaceutiques) dont l’action est désastreuse. À longue échéance en effet, des maladies infectieuses, détournées artificiellement, sans que soient corrigées les erreurs de régime, d’hygiène et de conduite spirituelle qui les provoquaient, se transforment, nous le répétons, en maladies chroniques et en dégénérescences physiques et mentales. Ces tares sont encore aggravées par les imprégnations toxiques et répressives des sérums animaux injectés en pleine circulation. »
La finalité de la médecine allopathique est de soigner un homme compartimenté, sans jamais résoudre son mal global ni l’éduquer à vivre autrement pour ne plus être malade. «La chimie et la physique ont ravi la thérapeutique allopathique et l’ont transformée en une pétaudière maléfique, dit encore le Dr Paul Carton, à l’instigation d’une foule d’entreprises commerciales et industrielles (industries chimiques, laboratoires pharmaceutiques, maisons de santé, installations de radiothérapie, de cancérologie, instituts d’exploitation médicale). »
La médecine moderne est devenue un virtuose de la seringue et du scalpel ou du bistouri et un distributeur de médicaments qui ne guérissent jamais vraiment, mais polluent les humeurs, atrophient les organes.
On entretient le mal dans sa chronicité (diabète, cholestérolémie, arthrose, arthrite rhumatoïde, etc.)3 C’est pourquoi Jean Rostand, le célèbre biologiste, écrira à ce sujet : «La médecine est pourvoyeuse de tares, elle se recrute des clients, elle crée des malades qui auront besoin d’avoir sans cesse recours à elle. » Si cela n’est pas une œuvre maléfique et diabolique, alors qu’est-ce ?
Face à ce comportement, que nous enseigne Hippocrate ? Il nous dit : L’homme est un microcosme créé par Dieu, sur le même plan formateur que le macrocosme. Dieu est le Législateur suprême, qui maintient tout par ses lois naturelles et surnaturelles. Ces lois agissent dans l’homme avec unité et continuité et aussi par contrainte providentielle pour la défense de son organisme et pour l’élévation de son esprit… Dans l’univers, il n’y a pas d’effet sans cause. Les effets morbides ont des causes et celles-ci se rattachent toujours à des désobéissances naturelles et surnaturelles. La seule médecine logique est donc celle qui enseigne les lois de la santé, de même que la seule clinique logique est celle qui cherche les causes essentielles des déraillements de la santé.
C’est pourquoi Alexis Carrel4, Prix Nobel de médecine, a pu dire : «La maladie est un péché contre la nature. » C’est un refus de l’homme de se conformer physiquement, affectivement et spirituellement aux lois de la vie naturelle et surnaturelle ; de là sa chute dans les désordres dus à ses transgressions fréquentes de la Loi. Par exemple : le boulimique affectif sera un malade physique avec une surcharge pondérale entraînant des problèmes de diabète, de maladies cardio-vasculaires, pulmonaires, etc. Si on arrive à résoudre son problème affectif et à l’aimer comme il espère l’être, sa vie va reprendre son cours ; il mangera raisonnablement et pourra guérir, vu que la cause aura été trouvée et corrigée. Comme dit le Dr Salmanoff : «Il n’y a pas de maladies locales, de maladies des organes, c’est toujours l’homme total qui est malade. »
L’homéopathie
On en arrive donc à la seconde médecine avec l’étude de l’homme complet traité par l’homéopathie d’Hahnemann qui, elle, va chercher à soigner l’homme en traitant le mal par le mal et en rapport avec le tempérament et la spiritualité de l’individu.
L’homéopathie a pris ses sources dans la médecine hippocratique. Hippocrate avait déjà pensé, au Ve siècle avant Jésus-Christ, à guérir le mal par le mal : «Les substances capables de provoquer l’apparition de certains symptômes sur un organisme sain peuvent aussi traiter les symptômes similaires observés sur une personne malade. Par exemple l’empoisonnement à la belladone provoque des symptômes similaires à ceux de la scarlatine. La plante a donc le pouvoir de soigner cette affection. » Hippocrate s’aperçut donc qu’on pouvait guérir le mal par le mal. Mais il ignorait encore quelle posologie de la plante employer pour qu’elle soit efficace et non mortelle.
Hahnemann (Meissen, 1755 – Paris, 1843), Autrichien polyglotte, traducteur, chimiste (on lui doit un test pour détecter la dénaturation du vin par le plomb, test qui devint obligatoire à Berlin), dut commencer à travailler pour achever ses études de médecine en 1779. Constatant l’impuissance relative de la médecine de l’époque, il était habité par la certitude qu’il existait un moyen simple et méconnu de guérir le mal. C’est en lisant le livre de Culler La Materia medica qu’Hahnemann découvrit providentiellement que le quinquina, qui guérit un malade de la fièvre, provoque des maux d’estomac. Hahnemann, qui avait déjà essayé de se guérir de la fièvre par le quinquina, s’était fatigué l’estomac. Ayant fait un essai sur lui-même, il découvrit que le quinquina qui donne la fièvre à un bien portant, guérit un fiévreux de ses accès. Il en déduisit rapidement cette Loi des semblables : «La fièvre guérit la fièvre ou encore un produit ou une plante qui rend malade un sujet sain guérira à dose infinitésimale n’importe quel malade atteint de ce mal.» Aider le mal à se guérir par lui-même par la Loi des semblables, tel est le principe fondamental de l’homéopathie.
Hahnemann avait donc repris le principe d’Hippocrate, qui est de rétablir l’équilibre de la force vitale dans le corps humain afin d’arrêter les symptômes de la maladie et de provoquer la guérison définitive. Hahnemann pensa que, si la force vitale se trouve affaiblie ou subit une tension, une affection est susceptible de s’installer. Les symptômes se déclarent et correspondent à une stimulation, par cette force, des capacités d’auto-guérison. Ils peuvent se manifester sous la forme d’une fièvre ou d’éruption cutanée ou d’une diurèse ou de selles abondantes qui sont une libération toxémique du corps. Mais ces symptômes peuvent aussi se manifester par des réactions psychologiques ou émotionnelles telles que des crises de larmes ou une forte irritabilité.
Une thérapeutique doit aider la force vitale à rétablir l’équilibre et permettre la disparition des symptômes par éradication de la cause du mal. Les expérimentations d’Hahnemann étaient destinées à répertorier l’ensemble des symptômes provoqués par un remède et à en dresser un tableau clinique. Si celui-ci répondait à l’ensemble des symptômes présentés par un patient, c’est que le remède correspondant était le plus à même de stimuler la force vitale et donc de combattre l’affection à traiter. Le médecin homéopathe, en écoutant les symptômes du malade, doit faire coïncider le remède adéquat avec le tableau clinique des symptômes du patient. Prenons un exemple d’intoxication simple. Une guêpe a piqué un enfant. Il y a une rougeur, une douleur avec inflammation. On donnera Apis mellifica 5 CH5 avec 3 granules toutes les 2 heures : ils vont agir sur le venin de l’insecte passé dans le sang et neutraliser son action toxique en réveillant et en stimulant le système immunitaire de l’enfant. Ainsi la rougeur va disparaître, l’œdème aussi avec la douleur et l’angoisse du mal.
Le dosage d’Apis mellifica en 5 CH réveille la force vitale agressée et rétablit son équilibre en détruisant le venin de la guêpe par une dose de venin diluée et dynamisée agissant sur le potentiel bioélectronique de la cellule sanguine.
L’homéopathie se structure selon trois lois fondamentales : la première est la Loi des semblables : le mal guérit le mal ; la deuxième est le dosage du médicamentqui provoque la réaction organique d’auto-défense : une dose infinitésimale de quinquina ou de fer ou de mercure ou d’arsenic produira l’effet escompté si le corps est fiévreux, a des troubles sanguins, est intoxiqué au mercure ou à l’arsenic ; la troisième loi est la méthodologie expérimentale homéopathique. Il y a plusieurs malades atteints de symptômes identiques, mais dont les causes sont souvent différentes. Il s’agit de soigner ces malades selon leur tempérament, leur intoxication chronique et leur pouvoir de réaction vu la résistance de leur système immunitaire et la réserve quiescente de leur force vitale.
Par exemple, selon le Dr Jacques Jouanny, si deux malades souffrent d’un zona intercostal avec éruption cutanée, mais l’un se plaint de douleurs piquantes et brûlantes calmées par des compresses d’eau froide et l’autre se plaint également de douleurs piquantes et brûlantes très actives la nuit et calmées par des compresses d’eau chaude, le premier est un individu sain soumis à l’action toxicologique du venin d’abeille d’où le remède Apis mellifica ou venin d’abeille et le second est un individu soumis à l’intoxication de l’anhydride arsénieux d’où le remède Arsenicum album ou anhydride arsénieux.
En fait, ce qu’Hahnemann a mis en évidence sans le comprendre vraiment, c’est le pouvoir énergétique de la matière, de la plante et de l’animal.
La force cosmique du minéral, la force végétative du végétal et la force vitale de l’animal comme de l’homme sont toutes animées par le Principe de vie qui est Dieu et qui fait vivre et vibrer toute sa création.
Hahnemann, notant que l’homme est fait de minéral, de végétal et d’animal, a constitué des médicaments à base de minéral, de végétal et d’animal en diluant ces produits par dosage de 4, 5, 9, 15 et 30 dilutions centésimales (dites CH : centésimales hahnemanniennes) et en les dynamisant par agitation (succussion) afin de rendre plus puissante l’énergie vibratoire de ces molécules diluées qui devaient agir sur la vibration atténuée des cellules malades et les redynamiser pour rétablir la force vitale du malade et le guérir. Mais cela, le savait-il ? Je ne le pense pas, car il n’avait aucun moyen de le vérifier.
Hahnemann fut le premier surpris par les résultats de sa recherche. Les micro-dilutions dynamisées étaient plus puissantes que les dilutions normales, mais elles agissaient en douceur de façon rapide et durable. Pourquoi cela ? Parce qu’elles réveillaient la force vitale du corps humain, rétablissant son équilibre en lui permettant d’éliminer les toxines, cause du mal ou de fermentations putrides ou d’accumulation toxémique formant kystes, fibromes, polypes, tumeurs, etc., et ainsi de faire disparaître les symptômes causés par ce mal.
Scientifiquement le professeur Doutremepuich, à la Faculté de pharmacie de Bordeaux, a montré l’effet d’une dilution d’aspirine (connue pour son pouvoir anticoagulant), même à des doses où théoriquement il n’y a plus de molécule active présente. Il choisit 20 personnes ayant subi des prélèvements de sang réguliers pendant 6 heures. La moitié absorbe la dilution d’aspirine à dose infinitésimale, l’autre moitié de l’eau distillée. Le résultat est le suivant : la vitesse de coagulation augmente de façon significative après ingestion d’aspirine en dilution homéopathique ; ce n’est pas le cas chez ceux qui ont pris de l’eau distillée.
Essayons de comprendre la raison scientifique expliquant la découverte d’Hahnemann. Par son procédé de dilution avec dynamisation, Hahnemann avait activé des molécules et augmenté leur pouvoir vibratoire ainsi que leur bioénergie. Il a fait de la bioélectronique en agissant sur le terrain biologique de l’être humain en réactivant le PH sanguin trop acide, le RH2, l’oxydation cellulaire, et le RT qui est la résistivité des courants nucléaires intracellulaires et intercellulaires.
Nous verrons plus loin comment l’explique Louis-Claude Vincent, un ingénieur inventeur de la bioélectronique au service de la vie et de la médecine naturelle.
Certains détracteurs de l’homéopathie objectent qu’Hahnemann, adhérant à la Franc-maçonnerie6, aurait reçu son inspiration médicale lors d’une séance spirite. Cela est possible, bien qu’honnêtement je ne l’aie lu dans aucune de ses biographies. Par contre, il avait sans doute assez de courage, de générosité et de volonté pour essayer de soigner les gens autrement, dégoûté qu’il était par la médecine chimique à une époque où, déjà, les médecins et les pharmaciens exploitaient la misère humaine, sans pouvoir guérir, en donnant de fortes doses de chimie qui tuaient les gens plus qu’ils ne les soulageaient.
Hahnemann, voyant que le quinquina à dose élevée pouvait donner les symptômes du paludisme, comprit que si un produit naturel à forte dose pouvait engendrer un mal, il pouvait sans doute, à dose infinitésimale, soulager l’organisme et même guérir ce mal. En effet, le corps s’adapte et produit par son système immunitaire des anticorps et des réactions auto-énergisantes capables de rééquilibrer la force vitale qui est organique et psychique dans l’être humain.
Les forces occultes peuvent, il est vrai, inspirer aussi une pensée positive à quelqu’un pour diviser les esprits, car le démon est un diviseur et un semeur de haine et de jalousie.
Mais Dieu est Maître de la pensée et de la vie ; le démon qui est le menteur, le diviseur et le meurtrier de la vie par excellence, ne peut pas soutenir une action curative sur un produit par sa propre énergie ou force démoniaque qui est tout orientée pour la mort physique et spirituelle des hommes et non pour leur vie.
Aussi, peut-on en déduire que le médicament homéopathique par son action stimulante de la force vitale et énergisante au niveau cellulaire ne peut venir que de Dieu qui est capable, et Lui seul, de tirer un bien d’un mal, en l’occurrence une idée inspirée dans une séance mauvaise de spiritisme. Si l’inspiration fut donnée dans un lieu mauvais, Dieu peut la corriger parce qu’il connaissait le cœur d’Hahnemann qui cherchait comment faire du bien avec une autre médecine plus respectueuse de la vie et de la santé des malades qu’il côtoyait.
L’homéopathie est une discipline médicale qu’on ne peut pas encore expliquer parfaitement (car on ne sait pas tout sur le processus naturel de l’organisme réagissant à l’impulsion du médicament). Son aspect non élucidé n’est pas occulte mais divin, parce qu’il redonne la vie physique et psychique à l’homme en rééquilibrant sa force vitale qui vient de Dieu et non du démon.
Qui d’ailleurs peut expliquer tout ce qui se passe entre le médicament et la réaction somatique ? C’est un mystère. Dans l’infini des vivants, personne ne réagit de la même manière, vu que chacun est unique et qu’il y a tant de paramètres qui jouent leur rôle dans une guérison : le physique, le chimique, la bioélectronique, le psychisme, le psychologique et le spirituel, car l’homme forme un tout indissociable.
L’homéopathie cherche ainsi comment déterminer le médicament le plus conforme à l’état physique, comportemental, caractériel et spirituel du malade. L’homéopathie, dans sa méthodologie expérimentale, individualise sa thérapeutique selon trois tempéraments fondamentaux : le carbonique, le phosphorique et le fluorique. En fait, l’homéopathe écoute son patient et tient compte de son bien-être physique, des antécédents médicaux et familiaux, de l’environnement général, de sa personnalité, du contexte personnel et familial et de l’organisation générale de sa vie.
En ce sens, le médicament homéopathique tient à s’approprier au mieux l’individu pour produire en lui le maximum d’effets afin de rétablir l’équilibre somatique ou la force vitale en vue d’une guérison effective. L’homéopathie est donc une médecine qui s’intègre dans la vie organique, affective et psychique de l’être humain avec la douceur de la nature et la force vibratoire de ses produits dynamisés. Ceux-ci viennent réveiller la force bioélectronique de la cellule pour lui redonner la capacité d’éliminer ses déchets, de retrouver un fondement adéquat et de s’intégrer à nouveau dans les processus biochimique, biophysique et bioélectronique de la vie humaine.
Louis-Claude Vincent, biophysicien, a découvert la bioélectronique dans la cellule humaine à partir d’expériences scientifiques sur des patients. Pour découvrir l’action du médicament homéopathique sur la cellule humaine, il choisit, parmi les auditeurs de ses conférences, 100 médecins homéopathes et un patient spécifique à chaque médecin. Il administre à chaque patient, le matin à jeun, un médicament homéopathique. Dans la journée, 5 prélèvements sanguins sont effectués successivement pour analyser l’action du médicament sur la cellule sanguine. Après 10 minutes, Louis-Claude Vincent constate que le médicament est déjà passé dans le sang avec un équilibre sanguin modifié. En soirée, lors de la 5e prise de sang, le sang était redevenu normal avec le constat au niveau de la mémoire de la cellule sanguine de traces du médicament dynamisé, capables de réagir à la moindre déficience de cette cellule.
De cette expérimentation, nous pouvons déduire que le médicament homéopathique n’a pas seulement une action de réveil cellulaire instantané, mais qu’il peut encore agir à retardement dans l’organisme en prenant dans la cellule un rôle de dynamiseur assoupi capable de réagir dans le moindre affaiblissement ou la moindre intoxication cellulaire.
L’homéopathie est une médecine non agressive, mais dynamisante ; elle renforce et soigne le terrain en profondeur sans entraîner d’effets secondaires. Elle est réputée non toxique grâce à ses hautes dilutions.
Si parfois, elle agit lentement, elle ne surcharge pas le foie, mais, au contraire, stimule les organes filtres (foie, reins, poumons) en les aidant à éliminer les toxines. Elle régénère les terrains malades en leur permettant de mieux former des anticorps afin de lutter par eux-mêmes contre toute agression microbienne ou virale pernicieuse.
La médecine homéopathique fut conçue pour aider l’homme à recouvrer la santé à court ou moyen terme sans violence et sans effets secondaires sur l’organisme. Cependant, le médicament n’est qu’un adjuvant pour aider la nature à reprendre ses droits et à rééquilibrer le corps pour qu’il fonctionne normalement. Ainsi l’allopathie ou l’homéopathie ne sont que des béquilles pour l’homme trop pressé pour écouter son corps et son esprit et comprendre l’avertissement de la maladie comme un signal d’alarme pour vivre autrement et en respectant les lois naturelles et surnaturelles voulues par le Créateur de la Vie.
La naturopathie
La troisième médecine qui est celle de l’avenir est la médecine naturelle préventive ou naturopathie avec une hygiène de vie biologique, un équilibre affectif et une ascèse spirituelle. Cette médecine naturelle se basera aussi sur le jeûne, la bio-respiration et la consommation d’eau biologique peu minéralisée, mais très vitalisée par les vibrations reçues dans les entrailles de la terre provenant de l’électromagnétisme terrestre. Ce que tout médecin doit comprendre, c’est que la cellule a un fonctionnement physique, chimique et électrique et qu’il suffit que l’un des trois soit perturbé pour que la maladie s’installe par un déséquilibre de la force vitale ou de l’instinct somatique.
Cette troisième médecine apprend à l’homme à respecter les lois physiques, affectives et spirituelles afin de préserver son équilibre dans ces trois domaines qui font sa santé physique et mentale.
- Le respect des lois physiques consiste en une alimentation saine, un sport raisonné avec une activité quotidienne et un sommeil régulier. Ces trois lois sont indispensables pour une santé physique équilibrée et durable.
- Le respect des lois affectives est dans la connaissance de soi et d’autrui, dans la correction de ses faiblesses par l’exercice de la volonté et l’éducation de sa liberté et enfin dans l’amplification de ses vertus par amour de soi et du prochain et le bien de soi et d’autrui. Ce respect des lois affectives se vérifie encore dans la maîtrise des passions et le contrôle des sentiments pour éviter qu’ils ne dégénèrent en esclavage du corps et déraisonnement complet des vérités à croire et du bien à faire.
- Le respect des lois spirituelles repose sur la connaissance de la Vérité divine, l’acceptation des Principes divins libérateurs, la recherche de la sagesse par la lecture et la pratique de la parole évangélique, la contemplation divine par la prière et la sanctification de l’être par la vie sacramentelle et la charité envers soi-même et le prochain.
La santé physique et mentale repose sur cette triade de l’existence humaine. En effet, quand l’homme ne respecte ni les lois physiques, ni les lois affectives, ni les lois spirituelles, il devient un malade chronique qui empoisonne sa vie et celle d’autrui.
La santé comme le bonheur est une conquête quotidienne.
Conclusion
Il est vrai que de nos jours, il est difficile de demeurer en bonne santé naturellement, parce que l’homme :
- ne sait plus manger. Il mange vite, mal, mou et mort, car ses aliments sont souvent frelatés, congelés, stérilisés, ayant perdu leur richesse nutritive composée de vitamines, sels minéraux, oligo-éléments, diastases indispensables à la vie cellulaire équilibrée et saine ;
- ne sait pas faire d’exercice, ne serait-ce qu’une marche de quelques kilomètres par jour pour détendre son corps, relaxer ses muscles et ses nerfs et masser ses organes digestifs afin de favoriser les fonctions éliminatrices et désintoxiquer son organisme de sa toxémie ;
- ne sait plus dormir régulièrement pour reposer son corps des multiples agressions du jour et tombe dans l’insomnie avec son cortège de maux physiques et psychologiques.
Psychologiquement, l’homme est agressé par une foule de propositions qui agitent son cœur, sollicitent ses passions et encouragent ses vices ou ses faiblesses en tout genre. Quand l’imagination s’en mêle, l’homme rêve et s’enfonce dans des fantasmes en tout genre qu’il voudrait parfois réaliser pour être un homme «normal» : mais sait-il encore ce qu’est la normalité humaine en ce monde ?
Spirituellement, l’homme est sollicité par tant de merveilleux et de faux prophètes qu’il cherche la sagesse là où elle n’est pas et s’enfonce dans un labyrinthe de pensées contradictoires sans jamais trouver la Vérité de Celui qui l’est et qui s’appelle Jésus-Christ. Il a oublié cette parole de Jésus : «Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout petits » (Mt 11, 25). Si l’homme savait faire oraison, chaque jour, au moins 15 minutes, la terre pourrait redevenir un paradis au lieu de sombrer dans l’enfer dans lequel elle vit actuellement. C’est en croyant en Dieu et en l’écoutant que j’apprends qui je suis, ce que je dois penser, ce que je dois faire et comment je dois vivre. Ainsi, ma vie retrouve son sens et sa finalité parce qu’elle s’origine en Dieu et se finalise en Lui. Alors, chaque instant de ma vie devient beau et précieux parce qu’il s’inscrit dans l’éternité de Dieu et prend en Lui une valeur infinie.
Si les hommes pouvaient comprendre cela, le monde changerait en un instant et un bonheur terrestre commencerait à exister pour beaucoup d’êtres humains.
1 Prêtre et naturopathe.
2 Sur la bio-électronique Vincent, écouter la conférence donnée par Roger Castel à la Journée du CEP 2004 à Paris : La bioélectronique : une approche quantitative du terrain pathologique (CD 0401 ; à commander auprès du Secrétariat ou à télécharger sur le site le-cep.org).
3 Ndlr. Il faudrait ajouter la pollution de l’environnement, en particuliers les cours d’eau et l’océan, et aussi l’effet des hormones ainsi rejetées (notamment par la contraception chimique) sur les êtres aquatiques.
4 Du Dr A. CARREL, lire « Le sens moral vaut mieux que l’intelligence », in Le Cep n°18, p 19.
5 CH : centésimale hahnemannienne. Ainsi 5CH correspond à 5 dilutions au centième successives avec, à chaque étape, une forte succussion destinée à dynamiser la solution. Il existe aussi des dilutions décimales (au dixième) notées DH. On dit qu’Hanhnemann, se rendant à cheval au chevet de ses patiens, pratiquait une succussion involontaire de ses solutions et découvrit ainsi l’efficaité de la dynamisation.
6 Ndlr. Il avait alors 23 ans. À cette époque (1777) et pour un luthérien, il s’agissait d’une démarche sociale assez banale dont on ne peut rien déduire quant à sa santé mentale. Dans la France alors catholique, le clergé avait adhéré en masse aux loges. On sait que Joseph de Maistre fut lui-même franc-maçon. La maçonnerie du XVIIIe siècle était d’autant moins anticléricale qu’elle pensait que l’Église catholique accepterait sans difficulté ses idéaux, comme le faisaient tant d’abbés ou d’évêques mondains. La résistance rencontrée lors du serment prêté à la Constitution civile du clergé, en 1790, puis le soutien populaire aux prêtres réfractaires, fut une surprise : c’est pourquoi la maçonnerie du XIXe siècle changea de tactique et devint anticléricale.