Par Sainte-Marie (de) Renaud (abbé)

Nos correspondants publient :

La question dite du « genre » serait suffisamment absurde en elle-même pour ne pas mériter une réfutation en bonne et due forme, et l’on rêve au Molière ou à l’Ionesco qui mettrait en scène cette chimère et l’anéantirait par le ridicule : castigat ridendo mores…

Mais ce Molière, s’il existe, ne pourra pas faire jouer sa pièce, car il encourrait bien plus qu’un froncement de sourcils de Louis XIV : les foudres immédiates de nos lois, d’autant plus vigoureuses dans l’application quand elles sont illégitimes sur le fond. Il ne reste donc que la réflexion philosophique pour mettre à nu les contradictions dans la « théorie » [sic] du genre. C’est à cette tâche que s’est attelé l’abbé Renaud de Sainte Marie dans son opuscule La Supercherie du Genre. On y découvre, paradoxalement, que cette théorie éthérée est issue d’un courant matérialiste et même marxiste, la lutte contre le patriarcat se substituant à une « lutte des classes » désormais inapplicable dans notre société désindustrialisée.

Outre la réfutation philosophique elle-même, ce livre comporte de petits textes écrits par les propagateurs de la théorie. On dispose ainsi d’exposés précis irréfutables qui nous dispensent d’aller chercher des sources autorisées. Enfin, l’ouvrage se termine par sept propositions montrant comment le concept de loi naturelle constitue une réplique et une alternative complète aux rêveries des « métagénistes ».

(Versailles, Éd. Via Romana, 2022, 94 p., 10 €)