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Par Henrion-Caude Alexandra

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Alexandra Henrion Caude est une généticienne talentueuse : après son doctorat en génétique à Paris VII et un post-doctorat à la Harvard Medical School à Boston, elle a été directrice de recherche pour l’Inserm à l’hôpital Trousseau, puis à l’hôpital Necker. Elle fut lauréate du prestigieux prix Eisenhower Fellowship, aux États-Unis. En 2012, elle découvre l’implication d’ARN non codants dans certaines maladies génétiques. Elle a aussi découvert une famille de microARN qu’elle a fait baptiser MitomiR, découverte pleine de promesses pour la recherche médicale.

Dans ce petit livre, Alexandra Henrion Caude fait un travail de vulgarisation : elle nous emmène à la découverte de l’acide ribonucléique, l’ARN. Pour le dénigrer ? Bien au contraire, sur plusieurs chapitres passionnants elle chante les louanges de l’ARN, « molécule géniale, brillante, prodigieuse ». Dans un langage simple et très imagé, elle nous expose les formes multiples de ces molécules dans le corps humain, leurs immenses capacités, leurs modifications, leurs rôles aussi divers que variés. La recherche a fait d’énormes progrès dans ce domaine, mais elle précise : « on sait des choses à leur sujet, mais on ne les connaît pas parfaitement. »

Depuis quelques décennies déjà, on développe des médicaments à base d’ARN. Elle en explique tout le potentiel : ils agissent comme de véritables snipeurs. « Ce savoir encore récent, nous permet légitimement d’espérer que l’ARN soit ce qu’il y a de plus prometteur, la boîte à outils la plus perfectionnée pour soigner toute maladie, et notamment les maladies génétiques. » Elle s’intéresse enfin plus précisément à l’ARNm, un ARN qui est à la fois le message et le messager et nous dévoile son « côté prodigieux ». Découvert en 1960, l’ARNm ne va être testé chez l’homme pour soigner des maladies qu’à partir des années 2000.

De nombreux essais furent menés pour lutter contre certains cancers, contre la grippe, ou encore contre le VIH ou la rage. Malheureusement, jusqu’en 2019, toutes ces tentatives furent des échecs, notamment à cause des effets secondaires. Et pourtant, en 2020, alors que sévissait le Covid-19, c’est l’ARN messager qui fut choisi pour lutter contre l’épidémie. Et l’on nous dit que c’est une technique absolument maîtrisée. C’est un mensonge !

Alexandra Henrion Caude dénonce les laboratoires pharmaceutiques qui ont joué aux apprentis sorciers en commercialisant ces « vaccins », alors même qu’ils en ignoraient l’efficacité réelle et les effets secondaires, à court, à moyen et à long termes. Les apprentis sorciers, ce sont aussi les politiques qui ont décidé d’en faire LA solution pour sortir de la crise et ont lancé les campagnes de vaccination massives pour les personnes à risques, puis pour les personnes saines, et même pour les enfants.

Ce livre est terriblement à charge. Nous aurions aimé entendre les arguments contradictoires, lire quelques réfutations de spécialistes. C’est même le souhait de l’auteur : « Ce livre est une main tendue pour ouvrir le débat, ce qui me semble extrêmement important lorsqu’il s’agit de santé publique » (propos tenu lors d’un entretien accordé à Aleteia). Malgré l’immense succès que connaît ce livre solidement documenté1, les experts et les scientifiques du « consensus scientifique » préfèrent se taire, voire insulter, plutôt que de proposer une contradiction argumentée. (S.M.)

(Paris, Albin Michel-Versilio, 2023, 153 p., 16,90 €)


1 Ndlr. Comportant 12 pages de références bibliographiques sur 153 pages, il fait penser au livre de Pamela ACKER sur les vaccins (C.E.P., 2021, 220 p., 17 €) : bien écrit, facile à lire mais bétonné : rien n’est affirmé de mémoire, tout y est référencé, ce qui rend fort difficile la critique frontale.

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