Partager la publication "Courrier des lecteurs : le Beau comme indicateur du vrai"
Par Monsieur F.B. (Calvados)
Je ne suis pas, moi, un scientifique. Ni davantage un philosophe. Je suis un fervent du Beau. Je me sers de mes yeux. Je regarde. Dans les productions du monde présent, je ne vois que laiderons. La laideur est de tous les temps, certes, ; elle fut une faille dans le réseau du Beau. Il n’en est plus ainsi. Quelque chose est rompu, c’est le lien avec la Nature créée. Il en résulte une hideur essentielle. Elle est spécifique d’un monde qui se dit fièrement nouveau. Il l’est en effet, mais c’est en prenant le négatif pour le positif. Le monde s’est fait délibérément hideux parce qu’il est incapable de concevoir dans la Beauté. Jamais, en aucun temps, cette incapacité de concevoir n’avait atteint un tel degré. On intitule cathédrale une bâtisse, sise à Evry, qui est un défi à l’intelligence. Partout où on maçonne, on fabrique, en sauvant le face au moyens d’espaces verts, des caisses d’emballages réputées architecture.
Je dis mon sentiment. J’affirme qu’il n’y a rien à attendre d’une société aussi éloignée du vrai qui se reflète dans le beau vivant. Pire encore, personne, ou presque, ne souffre de cette hideur universalisée ! On en a pris son parti. C’est comme ça , que voulez-vous ! Le passé est le passé…
Quand je parle du Beau, je n’entends pas seulement la beauté académique, type grecque. La beauté de l’homme de douleurs dont l’empreinte divine est dans le Linceul de Turin, est inaccessible. C’est Dieu. Dieu est Amour. L’Amour est Beauté. Le domaine du Beau est immense. La hideur moderne est infinie, parce qu’indéfinie… dans le vide.