Partager la publication "Courrier des lecteurs"
Par Madame P.G (Ardennes)
Le manuel de Biologie-Géologie de mon fils (4ème Hachette Collège) comporte un chapitre sur les ressources du sous-sol avec l’explication de la formation des roches énergétiques : charbon, houille, pétrole.
Voilà comment se seraient formées ces roches :
« La houille tire son origine de la destruction de forêts équatoriales dans des lagunes progressivement envahies par la mer. La décomposition, à l’abri de l’air, des débris végétaux ainsi accumulés a conduit à la formation de la houille. » (p. 134).
Le charbon : « La mer submergea la forêt paléozoïque par transgression et la détruisit. Les végétaux de la forêt tombèrent alors dans l’eau où ils se décomposèrent, à l’abri de l’air, sous l’action de microbes ou de bactéries, pour donner la première veine de charbon.
Puis la mer se retira (régression) ; d’autres végétaux identiques se développèrent, tandis que la sédimentation reprit dans la lagune . La mer revint une nouvelle fois. Les végétaux, à nouveau, tombèrent dans l’eau et s’y décomposèrent et formèrent la deuxième veine, ou couche de charbon. Le même phénomène se répéta de façon cyclique, pour donner ainsi d’autres veines. » (p. 134).
« Le pétrole et le gaz se forment par l’enfouissement et la décomposition de dépôts planctoniques à l’abri de l’air » (p. 136).
Je me suis posée les questions suivantes :
Comment la mer a-t-elle pu détruire les forêts, les recouvrir de sédiments stériles (p. 135 du manuel), repartir, revenir exactement au même endroit des milliers d’années plus tard et ainsi de suite, autant de fois qu’il y a de veines de charbon ?
Si la mer avance et détruit la forêt, elle devrait emporter les troncs d’arbres ; si les dépôts stériles sont déposés progressivement, il ne peut plus y avoir enfouissement à l’abri de l’air.
Et puis, il me semble que le hasard fait vraiment bien les choses. Cette mer bienveillante revient chaque fois sur les mêmes forêts équatoriales pour que l’homme trouve plusieurs veines de charbon sur le même site. Tout cela paraît insuffisant et tiré par les cheveux.
Le Déluge permet d’expliquer à la fois l’arrivée de la mer, l’enfouissement brutal des arbres sous des dépôts stériles et la formation simultanée de dépôts planctoniques ou forestiers et de dépôts stériles stables. Ne doit-on pas préférer cette explication plus simple et plus complète à la fois ?