Accueil » Évaluation de la taille du Christ à partir de la Sainte Face du Linceul de Turin

Par Clercq Jean-Maurice Dr.

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BIBLE

« Le ciel et la terre passeront ; mes paroles ne passeront pas. »

(Mt24, 35)

Résumé : La contemplation des plaies du crucifié sur le Linceul de Turin a déclenché de multiples études médicales depuis le début du XXe siècle. Les empreintes sanguines, les plaies des mains et des pieds, la plaie du cœur ont fait l’objet d’études et de descriptions minutieuses par Y. Delage, le Dr P. Barbet, le Dr Zugibe, etc. Cependant, on pouvait déplorer qu’aucune étude complète et exhaustive des traces de coups et de traumatismes observés au niveau de la tête n’ait été effectuée. Le Centre International d’Étude sur le Linceul de Turin (CIELT) avait chargé l’auteur, membre du Conseil scientifique, de combler cette lacune. À cette fin, a été réalisée l’étude complète des plaies de la Sainte Face sous l’angle médico-légal. Comme il existe une corrélation entre les dimensions du visage et la taille du corps chez un individu normalement proportionné, nous avons pu déterminer ainsi la taille du Christ avec une certaine précision. Elle peut paraître surprenante, aussi l’avons-nous comparée avec d’autres proportions anatomiques du corps, qui ont confirmé nos résultats. Nous livrons ici, pour les lecteurs du CEP, la partie de cette étude qui concerne la taille de Jésus de Nazareth.

Pour pouvoir effectuer une analyse médico-légale des plaies de la tête de l’Homme du Linceul et déterminer les souffrances qu’elles ont engendrées, il a été nécessaire, en préalable à cette recherche, de déterminer si l’image du Linceul ne présentait pas de déformation locale ou généralisée. En d’autres termes, cette image était-elle bien telle qu’on se l’imagine, c’est-à-dire une projection orthogonale du corps sur la précieuse Toile de lin blanc (comme la projection d’une diapositive ou d’un cliché sur un écran mais à l’échelle 1/1), ou était-ce plutôt une image formée par le contact du corps avec la Toile, comportant donc d‘inévitables erreurs dimensionnelles ? Cette question se posait particulièrement pour la tête dont le visage présente une étroitesse caractéristique.

Nous avons donc entrepris une série de vérifications des différentes proportions présentes sur le visage et les avons comparées à celles admises communément comme références.

Dans un deuxième temps, une fois les proportions vérifiées et les dimensions du visage déterminées, nous avons pu calculer la taille de l’Homme du Linceul, car il existe naturellement des rapports proportionnés entre la taille d’un individu et certaines parties de son corps.

Question préliminaire : les dimensions sur l’image de la tête sont-elles déformées ou non ?

La caractéristique de l’image du visage réside dans son étroitesse. Les mesures anatomiques et les études menées sur le Suaire d’Oviedo ont permis de savoir que la tête est inclinée en avant de l’ordre de 25°1 par rapport à l’axe du corps. L’image vue de face, sur le Linceul de Turin, prouve que le corps était, au moment de l’empreinte, en état de rigidité cadavérique. Le visage est celui d’un homme portant moustaches et barbe bifide. Les cheveux, longs, encadrent les deux côtés du visage jusqu’au cou, tandis qu’une natte pend sur la nuque et dans le dos. On note la présence de taches de sang et de coulées sanguines sur les cheveux et sur le visage, ainsi que sur l’arrière de la tête. La tache la plus impressionnante est celle que l’on observe sur le front, en forme d’epsilon (cinquième lettre grecque : ), au-dessus de l’arcade sourcilière gauche2; sur le négatif, cet epsilon devient le chiffre 3.

Le visage présente un nez fracturé et dévié vers la droite. On discerne des œdèmes sur les pommettes, surtout celle de droite, sur les deux arcades sourcilières, en particulier la gauche dans sa partie extérieure, ainsi que sur la paupière supérieure située en dessous.

Au dessus de chaque arcade sourcilière, on note comme une large ride supra orbitaire barrant le front, conséquence de l’œdème des deux arcades. Pourtant, ce qui frappe à l’examen du visage, c’est son caractère paisible, majestueux et détendu, qui entre en violente contradiction avec les marques de sévices et de torture qu’il porte.

La face dorsale de la tête présente, principalement dans sa zone occipitale, une série de traces ensanglantées disposées en arc de cercle. Quelques taches secondaires de sang se retrouvent entre le sommet de la tête (absent des deux images ventrale et dorsale) et la série de taches sanguines occipitales. L’envers du Linceul montre essentiellement les traces de sang et de sérum sanguin, ainsi que des traces de sudation, en particulier au niveau de la chevelure, traces qui ont pu se diffuser à travers cette toile très peu épaisse.

Difficultés de lecture des images

La Toile entoura la tête par un contact très étroit ; si bien que les taches de sang visibles ont été produites par contact direct avec du sang non coagulé. Ces taches possèdent donc un positionnement géographique tridimensionnel, celui du volume de la tête, mais leur report sur la Toile mise à plat les fait passer à une situation bidimensionnelle, celle d’une surface plane. Le report du sang sur la toile s’est effectué avant l’impression mystérieuse de l’image puisqu’il n’y a pas d’image sous l’imprégnation sanguine.

La Toile présente des zones dépourvues d’images au sommet et sur les deux côtés de la tête. Les coulées de sang que l’on aperçoit sur les cheveux qui pendent de chaque côté du visage confirment le contact étroit du linge avec la tête ; un examen plus attentif semble devoir les positionner sur les joues ; il y a donc une difficulté de lecture sur la place exacte de ces traces de sang.

L’image s’apparente analogiquement au négatif photographique d’un visage duquel on peut mesurer les proportions. Elle n’est pas issue d’un processus de formation par contact avec la Toile car, une fois mise à plat, elle devrait, par exemple, présenter une image déroulée, anormalement étirée dans les sens vertical et horizontal à cause du bombé de la tête et de la saillie nasale3 (Fig. 1-2). Cependant, le visage semble présenter les proportions normales, ou très approchées, d’une tête humaine. Mais l’image de la tête que l’on perçoit est-elle bien de mêmes dimensions que la tête qui l’a imprimée ?

En résumé, l’image de la tête de l’Homme du Linceul se présente donc analogiquement comme un cliché photographique4, sans déformation apparente, et indépendante de la cartographie géométrico-anatomique des taches de sang. La position de certaines de ces taches visibles ne correspond pas nécessairement à leur superposition sur l’image faciale, surtout en ce qui concerne certaines taches de sang du côté du visage et que l’on retrouve projetées sur les cheveux. Il y a donc, d’une part, les taches ensanglantées et, d’autre part, l’image, toutes deux ne coïncidant pas toujours. Lors d’une mise à plat de la Toile, c‘est le nez, centre du visage, ainsi que la proche périphérie du nez qui se trouvent être le point commun de superposition le plus exact.

Trois questions surgissent :

Si l’on pense que l’image du visage a pu subir quelques déformations, déplaçant alors ses repères anatomiques, comment replacer exactement les plaies d’une manière anatomo-géographique exacte ?

Enfin, dans le but de pouvoir situer avec exactitude les plaies au niveau de la nuque, peut-on s’assurer que le Linceul fut totalement en contact étroit avec le sommet de la tête ? La Toile ne présentait-elle pas une béance en cet endroit-là ?

Nous sommes donc dans l’obligation de :

  1. Vérifier si nous sommes ou non en présence d’une image déformée ;
  2. Déterminer les dimensions exactes de la tête afin de positionner avec exactitude les plaies ;
  3. Vérifier entre elles les différentes proportions existant sur la tête.

Fig. 1 : Type de déformation de l’image, que l’on devrait avoir une fois la toile mise à plat, si son processus de formation était lié à un contact étroit du corps avec la toile, en partant de la taille de l’image de la figure 2.

Fig. 2 : Position des taches de sang sur la tête et sur la toile du Linceul

A. Les proportions artistiques du visage. Généralités.

Les images ventrales et dorsales du corps que nous pouvons contempler sur la toile du Linceul de Turin, montrent à l’évidence un homme de haute stature, bien proportionné et sans difformité apparente. Pourtant, le visage paraît présenter une étroitesse anormale qui lui donne un air assez sévère.

Cependant, la lisibilité du visage va nous permettre de comparer ses proportions avec celles d’un homme de race blanche, puis de la comprendre.

Depuis les sculpteurs antiques grecs et romains jusqu’aux chirurgiens esthétiques actuels, en passant par Léonard de Vinci, les canons des proportions esthétiques du corps humain n’ont pas varié dans leurs représentations artistiques. Celles du visage ont bien sûr été décrites avec précision. Nous nous proposons d’en faire une rapide synthèse5.

Fig. 3 Les étages de la face

Lorsque un homme regarde droit devant lui, vers l’infini, on peut décrire ainsi les 3 étages de son visage, vu de face :

  • contour inférieur du menton –> base ou contour inférieur du nez ;
  • base du nez –> ligne inter-sourcilière (qui joint les 2 arcades sourcilières) ;
  • ligne inter-sourcilière –> début des racines des cheveux (au milieu du front).

Dans un visage harmonieusement proportionné (Fig. 3), la hauteur de ces trois espaces est égale6 et chaque espace représente l’unité de grandeur qui sera reprise pour les autres proportions de la tête ; l’intervalle [début des racines de cheveux –> sommet (osseux) du crâne] mesure une demi-hauteur (½ unité).

Ainsi, la hauteur totale de la tête, (sans l’épaisseur des cheveux), mesure 3 ½ unités et sa largeur maximale (arrêtée aux os pariétaux) 2 ½ unités. L’espace interpupillaire représente 1 unité. De profil, dans sa dimension antéropostérieure, la tête mesure aussi 3 ½ unités, de sorte qu’elle s’inscrit dans un carré.

Fig. 4Fig. 5

Autres proportions retenues sur une tête idéale (Fig. 5) :

  • la largeur du nez (au niveau des ailes du nez) est égale à la distance reliant les 2 coins intérieurs des yeux comme à la largeur de l’œil. Ainsi, la distance séparant les coins externes des yeux est égale à 3 fois la largeur du nez ou des yeux ;
  • de même, la largeur de la moitié antérieure du visage (arrêtée au contour extérieur de l’os malaire, c’est-à-dire de la pommette) est égale à l’unité dimensionnelle des trois étages du visage. La limite inférieure de la lèvre inférieure (pli mentonnier) se situe au milieu de la distance : base du nez / contour inférieur du menton.

À noter que le crâne, vu de face, s’inscrit dans une sphère légèrement aplatie au niveau des tempes (os pariétaux) et que le contour de la tête se présente donc en un cercle dont le centre se situe sur le milieu de la ligne intersourcilière. La grandeur de son rayon est égale à la distance qui sépare le sommet du crâne du milieu de la ligne intersourcilière. Vu de profil, le crâne s’inscrit toujours dans un cercle de même rayon dont le centre se situe sur une ligne horizontale passant toujours par la ligne intersourcilière et rejoignant le point occipital (le plus arrière de la tête). Remarquons que la proéminence occipitale de la tête se trouve diamétralement opposée à la partie supérieure du front au niveau de la racine de cheveux (Fig. 10).

Validité des proportions artistiques de la tête humaine

Ces proportions artistiques sont fondées sur une observation très fine du visage, dont la valeur s’est trouvée confirmée. Elles présentent un grand intérêt dans le domaine dentaire, lorsqu’il y a un affaissement de l’étage inférieur du visage7, chez les enfants porteurs de cette déformation, dans le cadre d’un traitement d’orthodontie, ainsi que chez des personnes présentant des édentations totales ou partielles, pour déterminer la hauteur à redonner à l’étage inférieur du visage en fonction de la dimension des 2 autres étages de la face.

Ces repères peauciers sont associés à des repères osseux sous-jacents, qui permettent des mesures très précises sur radiographie. Ces références artistiques ne relèvent pas de la théorie, mais procèdent bel et bien de l’observation, de l’expérience, et débouchent sur des applications cliniques.

Hauteur du visage par rapport à la taille du corps

Il faut aussi retenir les relations dimensionnelles entre la hauteur de la tête, la taille du corps et l’âge. Un enfant possède une tête plus grosse qu’un adulte, proportionnellement à sa taille. La proportion est de 1 pour 6 pour l’enfant, de 1 pour 7,5 pour un adulte mesurant 1,65 m, et de 1 pour 8 lorsqu’il dépasse 1,75 m. Ces proportions issues de l’observation ne se présentent pas comme une vérité mathématique. Un individu peut présenter une tête bien faite mais mal proportionnée par rapport à sa taille.

Le nombre d’or

Le nombre d’or est une proportion harmonieuse entre deux longueurs. Il est utilisé depuis le néolithique et l’antiquité égyptienne, grecque et romaine, dans le domaine de l’architecture, de la sculpture et de la peinture et, de nos jours, en chirurgie esthétique reconstructive ainsi que pour les prothèses dentaires. Il se retrouve aussi dans toute la nature vivante, dans les proportions du corps des animaux et du corps humain, en particulier sur le visage. Euclide (300 av. J.-C.) avait défini le nombre d’or comme le résultat d’une proportion géométrique. Leonardo Fibonacci (1175-1250), moine mathématicien italien (Pise), définit le rapport mathématique entre ces 2 proportions comme suit :

[______________a____________]________b_______]

« a » est à « b » ce que « a+b » est à « a ».

Le rapport « a/b » est égal au nombre d’or ou φ

La valeur de φ = 1,618033 est obtenue par un calcul mathéma- tique issu de la « suite de Fibonacci » : 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21…

Ce rapport de proportions et sa suite mathématique ont été remarqués depuis les temps anciens sur le corps et les membres de l’homme, de sorte qu’ils servirent à étalonner les différentes mesures usuelles.

La validité du nombre d’or appliqué au visage 

Ainsi la paume : 7,64 cm, puis la palme : 12,36 cm (ou 7,64 x φ), l’empan: 20,00 cm (ou 12,36 x φ, soit encore 12,36 cm + 7,64 cm), le pied : 32,36 cm (ou 12,36 x φ, ou 20 cm + 12,36 cm) et la coudée: 52,56 cm (ou 32,36 x φ, ou 32,26 cm + 20 cm). Nos ancêtres architectes l’avaient si bien compris que, pour construire les cathédrales (romanes et gothiques), il utilisèrent une baguette articulée de 5 pièces dont les dimensions respectaient ce nombre d’or entre la paume, la palme, l’empan, le pied et la coudée, sans parler de leurs cordes à 13 nœuds pour les tracés géométriques (afin d‘obtenir aisément un angle droit : 3 + 4 + 5).

En dentisterie, le nombre d’or est utilisé pour rechercher la perturbation, liée à l’édentation, du rapport harmonieux naturel qui existe entre l’ouverture et la fermeture buccale. Il permet de déterminer l’emplacement normal de la commissure des lèvres, la position du bord inférieur des incisives supérieures lorsqu’elles sont absentes, leur taille harmonieuse ainsi que la ligne « du sourire » etc. C’est une recherche essentielle pour la reconstruction prothétique du maxillaire en cas d’édentation totale. Pour la facilité, est utilisé « un compas d’or » (Fig. 6) qui permet de retrouver les proportions harmoniques d’un visage. Une erreur d’appréciation, même de l’ordre de 1 à 2 mm, dans la détermination de la hauteur de fermeture de la mâchoire, en cas d’édentation complète ou très importante, entraîne une perturbation musculaire de la fonction masticatrice (perte de puissance de mastication, ou fatigue excessive, voire douleurs du système articulaire s’étendant à la nuque ou aux épaules) pouvant retentir sur tout le système musculaire postural.

} petit compas

} grand compas

Fig. 6 – Compas d’or à usage dentaire

Rapports harmonieux d’un visage équilibré pouvant être retenus dans le cadre de notre étude :

l’espace allant du contour inférieur du nez au pli mentonnier (repli sous la lèvre inférieure) est égal à l’espace qui sépare les deux commissures intérieures des yeux ;

multiplié par le nombre d’or φ, l’espace qui sépare le contour inférieur du nez-racine du nez (ou nasion, situé au niveau de la suture des os propres du nez avec l’os frontal)8, donne la distance qui sépare les deux commissures extérieures des yeux.

Prenons le compas d’or : si nous plaçons la pointe du petit compas au point sous-nasal (milieu du contour inférieur du nez) et la pointe du grand compas sur le gnathion (milieu du contour inférieur du menton), la pointe médiane qui est réglée dans le rapport harmonique du nombre d’or se positionne au niveau de la ligne interlabiale et donne en même temps la limite du bord inférieur des incisives supérieures9 Il existe d’autres rapports harmoniques dans le visage, mais d’un intérêt moindre dans le cadre de cette étude.

Fig. 7 – Visage et nombre d’or

B. Application des proportions à la Sainte Face sur le Linceul de Turin

Nous pensons qu’il est possible et utile d’appliquer ces proportions-types d’un visage à celui du Linceul de Turin pour déterminer si l’image en a été déformée ou non. À partir de là, nous tenterons de réaliser des mesures sur ce visage

B1. Vérification dimensionnelle.

a) Vérification de la symétrie du visage

L’axe de symétrie du visage passe par le milieu du front et le milieu de la lèvre inférieure (Fig. 8). Nous prenons comme repères anatomiques le milieu de l’espace intersourcilier et le milieu de la ligne interlabiale. Nous traçons ainsi l’axe suivant :

Fig. 8

Remarquons aussitôt plusieurs éléments intéressants :

  • le nez est dévié vers la droite de la face.
  • la barbe présente une absence de touffe de poils qui ne se situe pas exactement au milieu ; elle est décalée vers la gauche et laisse entrevoir la limite inférieure du menton (gnathion).
b) Vérification des hauteurs de la face

Les repères anatomiques sont parfaitement repérables (Fig. 9a) : la ligne interlabiale, le gnathion avec le contour inférieur du menton, la ligne bipupillaire, la racine des cheveux. Nous émettons une réserve en ce qui concerne la pointe du nez et son contour inférieur, puisque le nez semble avoir subi une fracture, ce qui le dévie à droite. La conséquence d’une fracture nasale est la survenue d’un œdème, qui peut aussi déplacer la pointe du nez vers le bas et modifier ainsi le contour de la base du nez.

Mais à partir des points de repères fiables (ligne labiale et contour inférieur du menton) et à l’aide du compas d’or, nous rétablissons sans aucune difficulté ni marge d’erreur l’emplacement exact de la pointe du nez (qui revient bien un peu sur sa limite inférieure à cause de son gonflement) et du point sous-nasal (pour la limite du contour inférieur de la base du nez), et, de là, les dimensions verticales : les 2 hauteurs de la face (contour inférieur du menton/limite inférieure de la base du nez/ligne intersourcilière10), qui sont bien égales, permettent de bien préciser le point de la racine des cheveux avec sa confirmation à l’aide du compas d’or. Nous obtenons alors sans difficulté et avec précision la mesure de la hauteur de la tête. La distance qui sépare la ligne labiale de la ligne bipupillaire est bien égale à l’unité des 3 hauteurs du visage.

c) Vérification des dimensions du visage dans le sens transversal

La largeur des ailes du nez (Fig. 9b) est bien égale à la distance qui sépare les coins intérieurs des yeux et à celle de la largeur des yeux (les coins extérieurs sont mal délimités sur l’image du Linceul) ;

Fig. 9 a Fig. 9 b

la distance base inférieure du nez/pli mentonnier est égale à celle séparant les commissures internes des yeux (rapport vertical/transversal respecté), comme sur un visage harmonieuse- ment proportionné.

d) La reconstitution possible

La bonne position des points de repère du visage étant retrouvée puis confirmée par le compas d’or (rapport des proportions : cf. Fig. 7), il est possible d’affirmer que le visage correspond exactement aux canons esthétiques admis, étant parfaitement équilibré dans ses dimensions verticales et transversales ; il se comporte de la même manière que la photographie d’un visage ou de la projection d’une image sur un écran. Cela exclut aussi l’usage d’un décalque de quelque nature grâce à l’absence d’un « déroulé » 11 et d’un étirement de l’image de la face dû à la prééminence du nez et à la rondeur de la tête.

Par contre, le sommet du crâne comme les côtés du visage se situent en dehors de l’image visible, mais les proportions finales de la tête se retrouveront en appliquant les règles de proportions que nous avons rappelées.

B2. Reconstitution des dimensions du visage et de la tête

À partir des premiers repères vérifiés sur le visage, nous pouvons replacer les autres points et ainsi retrouver les proportions de la tête et pouvoir la reconstituer en entier dans son volume.

a) Reconstitution des proportions

La hauteur totale de la tête représente 2 fois la distance ligne bipupillaire/contour inférieur du menton, et 3,5 fois la hauteur d’un des 3 étages de la face. La largeur du visage vaut 2,5 fois ce même étage (Fig. 4).

Les yeux se positionnent facilement : le compas d’or, à partir du point médian du contour inférieur du menton (gnathion) et du milieu de la ligne interlabiale, nous positionne la hauteur de la ligne bipupillaire. La largeur de l’œil est de même dimension que l’espace qui sépare les 2 yeux et identique à la largeur du nez au niveau des narines. La pupille doit être au centre de l’œil. On peut vérifier facilement le point des commissures extérieures des paupières : la taille du nez comprise dans sa hauteur (ligne bi-pupillaire/contour inférieur du nez) est très proche de celle de l’espace allant des commissures extérieures des yeux à l’axe vertical médian de la tête vue de face. Ces deux approches situent la commissure extérieure des paupières au même emplacement et confirment la largeur des yeux. Une autre approche confirme encore la position des pupilles et donc la taille et la position des yeux : l’espace interpupillaire est égal à la distance séparant la ligne intersourcilière/contour inférieur du nez ; sur le compas d’or, cette distance est celle du grand compas, et le compas entier représente la distance qui sépare les 2 commissures extérieures des paupières. Il n’y a aucune difficulté pour positionner les yeux du visage avec leurs exactes dimensions.

La tête dans sa partie crânienne pourrait être représentée à l’aide d’un cercle, ou plutôt d’une sphère légèrement aplatie sur les côtés au niveau des os pariétaux, dont le centre se situe, vu de face, vers le milieu de la ligne intersourcilière (Fig. 10 gauche).

Un rayon partant de ce point jusqu’au sommet osseux du crâne (dont la position a été retrouvée) permet de déterminer le diamètre du crâne et sa circonférence.

Fig. 10

En fait, si l’on pratiquait une coupe horizontale du crâne au niveau des orbites des yeux, nous découvririons non pas un cercle, mais un ovale qui se traduit, en anthropologie, par l’indice céphalique sur lequel on reviendra plus loin. Pour une description de la forme de la tête, il est commode de parler alors de largeur et de longueur de la tête. Le dessin géométrique n’est là que pour suggérer à l’artiste la grandeur des volumes de la tête pour ses représentations.

Les proportions de la face répondant aux critères des proportions harmonieuses (règle d’or) du visage, il devient maintenant possible de replacer les dimensions verticales et latérales de la tête dans les zones où l’image est soit absente, soit illisible, afin de compléter les contours du visage (Fig. 11a, 11b, 11c).

Fig. 11a. Reconstitution du volume du crâne et positionnement des pupilles

Tentative de superposition des visages (Linceul et modèle)

Fig. 11b Fig. 11c

b) Mise en taille réelle : reconstitution dimensionnelle

Maintenant que la reconstitution des volumes et de l’emplacement des repères sont effectués avec fiabilité et précision, nous pouvons déterminer avec exactitude la taille réelle de la tête et ainsi la position anatomo-géométrique de toutes les taches de sang.

Jusqu’à présent, nous avons travaillé sur la représentation photographique d’excellente qualité contenue dans le dossier réalisé par Antoine Legrand12 dont l’échelle affirmée à l’édition serait de 1/113, réalisée à partir de la photographie du visage prise par Giuseppe Enrie en 1931 et retravaillée dans ses contrastes par J.-B. Judica Cordiglia. Sur cet opuscule, nous prenons la mesure de l’espacement situé entre 2 repères précis et bien nets comme les 2 plis du linge encadrant la face, l’un supérieur au niveau de la racine des cheveux et l’autre inférieur sous le menton. Cet espacement est de 23 cm. Nous nous servirons de cette mesure comme référence comparative afin de vérifier si l’échelle de cette reproduction de la Sainte Face est exacte.

Dans l’iconographie du document Sindone, le immagini 2002, sur les travaux de restauration du Linceul de Turin par Madame Mechthilde Flury-Lemberg, nous trouvons une Sainte Face qui semble de grandeur nature donc à l’échelle 1/1, mais l’espacement des 2 repères pris en référence mesure 1 centimètre de moins (22 cm). Certes, la différence n’est pas très importante, mais elle pourrait fausser nos recherches dans la mesure où ce nombre sera multiplié. Quel étalon choisir ?

Dans cette même édition, nous trouvons également une reproduction complète du Linceul prise une fois la toile bien étalée pour la restauration, avec ses dimensions exactes. La toile n’est pas parfaitement rectangulaire, cela se comprend étant donné sa longueur et son âge : 441,5 et 442,5 cm de longueur selon le côté, 113 et 113,7 cm pour les largeurs, mesurées en 2002. Notons qu’en 2000, les mêmes mesures avaient été les suivantes : 434,5 et 437,7 cm pour les longueurs et 112,5 et 113 cm pour les largeurs.

Ces différences s’expliquent par le soin que l’on a apporté en 2002 dans la mise à plat de la toile pour essayer de faire disparaître les plis en vue de la restauration. La partie la plus longue de la toile (442,5 cm) mesure sur la reproduction photographique exactement 95,00 cm, et la mesure de l’espace des 2 plis du linge situés au dessus et au-dessous de la Sainte Face est de 4,85 cm14. Nous pouvons donc maintenant faire notre règle de trois (442,5 x 100 / 95 =  465,79) pour obtenir l’échelle de la reproduction qui est de 1/4,66 (en arrondissant), ce qui nous donne un espacement des 2 repères à 22,60 cm (4,85 cm x 4,66). Cette distance – 22,6 cm – qui sépare les 2 repères semble donc être celle qui correspond le plus exactement à la distance réelle. Elle représente 98,25% de la valeur de celle mesurée (23 cm) dans Évangile et Linceul.

Comme nous partirons des mesures effectuées et transcrites dans l’opuscule Évangile et Linceul pour une question de qualité photographique,et afin d’obtenir des mesures qui soient les plus exactes possibles, nous devrons donc corriger toutes ces mesures en les réduisant à 98,25%.

Mesures prises sur reproduction en Évangile et Linceul

(Mesures corrigées à 98,25% (taille réelle)15)

Hauteur de chaque étage de la face7,3 cm
Hauteur de la face (hauteur étage x 3)7,30 x 3 = 21,9 cm
Hauteur de la tête (hauteur face x 3,5)7,30 x 3,5 = 25,55 cm
Taille du corps évaluée à partir de la hauteur tête (25,55 x 8) (1ère estimation)204,40 cm
Hauteur de la moitié de la tête (ligne bipupillaire/contour inférieur du menton)12,80 cm
Hauteur de la tête (ligne bipupillaire /menton x 2)25,60 cm
Taille du corps évaluée à partir de la hauteur de la tête (25,60 x 8) (2de estimation)204,80 cm
Rayon de la boîte crânienne en hauteur (R= 1,5 x hauteur d’un étage de la face à 7,3 cm)10,95 cm
Diamètre ( ) de la boîte crânienne (R x 2) sens antéropostérieur21,90 cm
Demi périmètre : (π x  /2) ou π x R34,40 cm
Largeur nez & yeux, espace entre les yeux3 cm
Largeur tête au niveau des os pariétaux (largeur nez x 5)15 cm
Largeur du visage mesurée au niveau des yeux jusqu’aux cheveux14 à 15 cm

À partir de toutes ces données, il est maintenant possible de reconstituer la tête dans ses dimensions et ses proportions (Fig. 12 & 13).

Fig. 12 : Visage reconstitué à partir des repères
Fig. 13 : Repères enlevés

Les dessins représentés ici n’ont pas une finalité artistique, mais simplement anthropométrique ; ils n’ont donc pas vocation à compléter la beauté du visage du Linceul de Turin, mais veulent seulement resituer le volume anthropométrique manquant.

C. La grande taille du Christ : discussion

La grande taille obtenue par calcul anthropométrique de la face et de la tête, donnant 204,40 et 204,80 cm, est d’autant plus surprenante qu’Antoine Legrand avait en son temps estimé la taille de l’Homme du Linceul à 1,78 m. Rappelons que le calcul permettant ici d’évaluer la taille du corps s’effectue à partir de la mesure de la hauteur de la tête d’un homme bien proportionné. La hauteur d’un individu de 1,65 à 1,70 m est de 7,5 fois la hauteur de sa tête. Elle l’est par 8 fois pour les tailles plus grandes (1,75 m et plus), et par 8,5 pour la représentation artistique des héros antiques de par l’allongement exagéré de leurs jambes16.

Si le nombre de 7,5 avait été retenu, la taille du Christ obtenue devrait être de l’ordre de 1,88 m, ce qui de toute façon reste une grande taille, mais cela indique que le coefficient multiplicateur de 7,5 est mauvais, car la taille est alors largement supérieure à 1,70 m ; il doit donc être de 8.

La taille obtenue par calcul à partir des proportions reconstituées de la tête n’est qu’une approche de la réalité avec une précision qui reste à évaluer, car elle ne peut présenter le caractère d’une mesure précise « à la toise ». De plus, l’effet multiplicateur du mode de calcul est une source possible d’amplification des imprécisions inhérentes à ces mesures faites sur une reproduction.

L’amplification est multipliée par 28 (3, 5 x 8) en ayant pour base de calcul la dimension d’un des 3 étages de la face. Dans ce cas, 1 mm d’erreur dans notre mesure entraîne un changement de taille de 2,8 cm.

Si nous partons de la mesure obtenue sur l’espace qui sépare la ligne bipupillaire/contour inférieur du menton, l’amplification de l’erreur sera multipliée par 16 (2×8). Une erreur de mesure de 1 mm entraîne alors une erreur de taille de 1,6 cm.

Conscient de ce problème, et ayant en mémoire l’estimation de la taille de 1,78 m, l’étude a été reprise et vérifiée plusieurs fois (positionnements des points faciaux et mesures). Pour certains points de repère difficiles à positionner, il a été utilisé des méthodes de recoupement qui ont permis de préciser leur position. Il a ainsi été estimé que les erreurs de relevé des points ne pouvaient pas être supérieurs à +/- 1,5 mm, ce qui entraîne une erreur d’évaluation de taille de +/- 2,4 cm à +/- 4,5 cm selon le mode de calcul utilisé, ce qui, on s’en rend compte, ne change pas de beaucoup la taille obtenue par le calcul, lequel, répétons-le, n’est qu’une évaluation donnant cependant un bon ordre de grandeur.

a) Confirmation de la taille à partir des proportions du corps

Nous avons voulu vérifier la taille du Christ sur le Linceul de Turin à partir d’un abord anthropométrique différent du visage17 : le pubis se situe anatomiquement exactement au milieu du corps (Fig. 14). Sur la reproduction entière du Linceul de Turin (dans l’iconographie de la restauration de 2002 sur laquelle nous avons trouvé l’échelle de reproduction de l’image : 1/4,66), nous avons pu mesurer la dimension séparant le pubis du sommet osseux de la tête18 (qui avait été déterminé avec exactitude dans la reconstitution du visage) et avons obtenu 20,30 cm. Cette dimension correspond à la demi-taille, sa multiplication par 2 donne la taille entière sur la reproduction, soit : 40,60 cm. Multipliée par l’échelle 4,66, on obtient finalement une taille de 189,20 cm.

Il devient nécessaire de corriger cette évaluation, car il est acquis que l’homme du Linceul avait bien la tête penchée en avant de 25°, ce qui diminue d’autant sa taille : la diminution de la distance bouche – articulation sternoclaviculaire (de 16 cm sur un sujet de 1,78 m19) se réduit alors de 9 cm. Il convient donc d’ajouter aux 189,20 cm environ 10 à 11 cm, ce qui donne une taille de 199,20 à 200,20 cm.

Fig. 14

Remarquons que la position exacte du pubis de l’Homme du Linceul présente une certaine imprécision, puisqu’il est recouvert par les mains croisées par-dessus.

Pour résoudre cette difficulté, nous avons, à l’aide d’un compas dont la pointe est positionnée sur le coude, placé l’enclouement du poignet dans l’axe du corps (il se situe plus précisément dans la jonction main/poignet, laquelle, lorsque le bras est tendu le long du corps, se trouve à la hauteur du pubis). Il a ainsi été facile de le situer avec précision. Notons que l’erreur de mesure ne dépasse pas +/- 2 mm, ce qui se traduit par une erreur de taille de +/- 1,86 cm, donc une taille située entre 197,30 et 202,06 cm. La taille obtenue se trouve bien corrélée avec les tailles déterminées par les deux autres approches.

b) Confirmation de la taille à partir des proportions de la main

Cette dernière vérification de la taille présente un intérêt non négligeable : idéalement, la grandeur de la main (extrémité du majeur –> ligne du poignet) est la même que la hauteur du visage. Sur le Linceul, seule la main gauche est visible en entier, mais les doigts sont légèrement repliés.

Fig. 15

Comme les proportions de la main sont connues, il est facile de reconstituer sa taille puisque la main est divisée en 2 parties égales (Fig. 15) : la longueur du majeur (extrémité –> naissance du doigt) est la même que la longueur de la main sans les doigts (de la naissance du doigt au poignet).

Les doigts allongés de la main droite située sous la main gauche permettent de retrouver la demi-taille de la main qui, doublée, doit correspondre à la hauteur du visage, ce qui est bien le cas sur le Linceul.

Cela montre indirectement la silouhette élancée, très bien proportionnée et athlétique de l’Homme du Linceul.

Ainsi confirmée par quatre approches différentes, il en ressort que la taille du Christ se situerait, selon les différents calculs, aux alentours de 1,95 – 2 mètres.

Maintenant, nous pouvons affiner la forme de son visage : Jésus, étant de haute stature, possède donc un visage naturellement un peu plus étroit, proportionnellement, que celui d’un individu de taille moyenne20, ce qui semble être confirmé par la mesure du visage de l’Homme du Linceul dans sa largeur au niveau des yeux, malgré une certaine imprécision du contour.

Essayons de recouper cette information par l’indice céphalique ou IC, qui se calcule selon la formule suivante :

IC = largeur maxi de la tête/ longueur maxi de la tête x 100.

Sur un individu de taille moyenne, l’IC se situe entre 75 et 80 ; il s’agit alors d‘un « mésocéphale ». Si la largeur de la tête est plus importante, cas des personnes petites et trapues, l‘IC est supérieur à 80, nous aurons devant nous un « brachycéphale », c’est-à-dire que la plus grande longueur de sa tête ne dépasse pas de 1/8e sa plus grande largeur, autrement dit son crâne est peu allongé en arrière et sa face apparaît plus ronde. Enfin, si nous avons affaire à un individu plus grand et plus élancé, il présentera de face un crâne plus étroit : sa face paraîtra plus allongée et son IC devient inférieur à 75; sa plus grande longueur (sens antéropostérieur) peut être jusqu’à ¼ plus longue que sa plus grande largeur (sens transversal). C’est alors un “dolichocéphale“.

Selon les dimensions reconstituées du diamètre de la boîte crânienne retrouvé dans le sens de la largeur et de la longueur, nous obtenons : IC = 14,74 /20,52 x 100 = 71,83. Cela confirme que le visage de l’Homme du Linceul est plus étroit que le type moyen, ce qui demeure en conformité avec la grande taille, assez exceptionnelle il y a deux mille ans, de Jésus de Nazareth.


Bibliographie

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CHALAVOUX Robert, Nombre d’or, nature et œuvre humaine, Marseille, Chalagam édition,2004.

CLERCQ Jean-Maurice Dr, Guide pratique d’homéopathie dentaire. Les constitutions osseuses, coll“Écologie humaine“, Éd. F-X de Guibert, 1997,

CLERCQ Jean-Maurice Dr, La Passion de Jésus, de Gethsémani au Sépulcre, Paris, Éd. F.-X. de Guibert, 2004.

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KAMINA Pierre, Anatomie clinique. Tête, Cou, Dos, Éd. Maloine, 2006, 3e édit., t. 2 ; les Fig. 19, 20 et 21 sont tirées de cet ouvrage.

LEGRAND Antoine, Évangile et Linceul. La fiche anthropométrique de Jésus, Paris, Éd. F.-X. de Guibert, 1998.

PARRAMON José Maria, Comment dessiner une tête et faire un portrait, coll. « Activités Artistiques », Bordas, 1970.

PARRAMON José Maria, Comment dessiner le corps humain,  coll. « Activités Artistiques », Bordas, 1993.

PARRAMON José Maria, Comment peindre le nu,  coll. « Activités Artistiques », Bordas, 1970.

RILT (Revue Internationale du Linceul de Turin), n°32, avril 2009, p. 9, éditée par le C.I.E.L.T (Centre International d’Etudes sur le Linceul de Turin), 50 Avenue des Ternes, 75017 Paris.

TRESMONTANT Claude, Évangile de Jean, Éd. F.-X. de Guibert, 1994, nouvelle édit. revue et corrigée, pp. 97-98 & 294.

Quelques hommes connus de grande taille

  1. David Douillet, champion du monde de judo 1997 : 1m 96
  2. Jacques Chirac, ancien Président de la République Française : 1m 90
  3. Dominique de Villepin, son ex-1er ministre : 1m 94
  4. Charles De Gaulle : 1m 93
  5. Nelson Mandela : 1m 93
  6. Oussama Ben Laden : 1m 98
  7. L’actuel roi Philippe VI d’Espagne : 1m 97
  8. Saint Louis, roi de France : 1, 94 m (6 ‘’pieds’’)
  9. Louis XVI : 1m 97
  10. Pierre le Grand, tsar de Russie : 2 m
  11. Teddy RINER, champion du monde judo 2011 : 2 m 04
  12. François Ier : 2 m 09
  13. Joachin (ou Joakim) NOAH, fils du champion de tennis et chanteur, champion de basket : 2 m 09
  14. Charlemagne : de 1 m 94 (estimation médico-légale à partir des os) à 2 m 16 (7 ‘’pieds’’).

Liste des images présentes dans l’article.

  • image1: Type de déformation de l’image, que l’on devrait avoir une fois la toile mise à plat
  • image2: Position des taches de sang sur la tête et sur la toile du Linceul
  • image3: Les étages de la face
  • image4: Autres proportions retenues sur une tête idéale
  • image5: « a » est à « b » ce que « a+b » est à « a ». Le rapport « a/b » est égal au nombre d’or ou φ
  • image6: Compas d’or à usage dentaire
  • image7: Visage et nombre d’or
  • image8: Sainte Face
  • image9: Comparaison
  • image10: Crânes
  • image11: Reconstitution du volume du crâne et positionnement des pupilles
  • image12: Mise en taille réelle : reconstitution dimensionnelle
  • image13: Mesures prises sur reproduction en Évangile et Linceul
  • image14: Visage reconstitué Fig. 13 : Repères enlevés à partir des repères Repères enlevés

1Cf. CLERCQ J.-M., La Passion de Jésus, p 49. Voir les références bibliographiques complètes à la fin.

2Quand nous parlons du côté gauche du visage de l’Homme du Linceul, il s’agit bien de son côté gauche à lui et non pas le côté situé à la gauche de l’observateur. Dans le domaine médical, lorsqu’on nomme un côté – droit ou gauche – c’est celui du patient que l’on désigne. Il en sera ainsi à chaque fois que sera mentionné un côté du visage ou du corps.

3Cf. CLERCQ J.-M., Les grandes reliques du Christ, pp. 108-112.

4Il n’est pas dans notre propos de définir exactement les particularités de cette image que l’on qualifie plutôt « d’empreinte  de type négatif photographique ».

5À partir de l’enseignement dispensé dans les cours des Beaux Arts :. PARRAMON José Maria, Comment dessiner une tête et faire un portrait, pp. 8-22.

6Cette référence est retenue en dentisterie pour reconstituer la hauteur de l’étage inférieur dans une reconstitution prothétique. Elle est aussi utilisée dans la reconstruction faciale en chirurgie maxillo-faciale et en odontologie médico-légale.

7Cf. BERGEYRON P., « Le sourire dans le visage. Les trois étages ».

8Ce point se situe exactement à mi-chemin de la racine du nez et de la ligne intersourcilière.

9L’illustration est tirée de l’art. « Le sourire dans le visage », op. cit.

10On prend souvent la marque sombre au-dessus des yeux pour les sourcils, alors que les zones sombres sont dues à l’encodage de l’image en fonction de l’éloignement de la toile. Les sourcils, étant en contact avec la toile, sont plus clairs et donc situés juste au-dessus. La zone sombre correspond en fait au creux du rebord orbitaire.

11 Nous avons calculé que l’image devrait subir par le déroulé un agrandissement de l’ordre de 111 % en hauteur et de 218 % en largeur selon la Figure ; cf. CLERCQ, Les grandes reliques du Christ, op. cit.

12Cf. LEGRAND A., Évangile et Linceul. Fiche anthropométrique de Jésus, Paris, Éd. F.-X. de Guibert, 1998.

13Selon l’éditeur, l’échelle serait de 1/1 à +/- 2 ou 3% près.

14 Repérage des points de référence à l’aide de lunettes-loupes professionnelles ( x 2,5).

15Les nombres donnés sont arrondis à la centésimale.

16 Cf. PARRAMON J. M., Comment dessiner le corps humain, pp. 8-12.

17 Ibid., pp 10-13 ; voir aussi son ouvrage Comment peindre le nu, pp. 61-67.

18 Étant donné que les pieds ne sont pas posés « à plat », mais allongés dans l’alignement du corps, et qu’il manque une bonne partie de leur image, il est impossible d’obtenir une mesure crédible du corps entier par cette voie, tant l’image est porteuse d’imprécision dans cette approche.

19 Nous n’avons pas eu l’occasion de mesurer cette distance sur un sujet d’une taille de 2 mètres. Il est probable que cette mesure est de l’ordre de 20 cm.

20 Cf CLERCQ J.-M. Dr, Guide pratique d’homéopathie dentaire, ‘Les constitutions physiques (osseuses)’.

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