Partager la publication "L’homme manque de bon sens"
De M. A. C. (Bourgogne)
Du point de vue du vrai, l’homme manque du plus élémentaire bon sens (ce qui est malheureusement courant aujourd’hui, même et notamment chez des prétendues sommités scientifiques) quand il ne trouve rien d’illogique au dogme humaniste quasiment omniprésent de l’existence d’un être humain fruit du hasard ayant suivi l’explosion inexplicable d’une masse informe extraordinairement dense (cf. Rm 1, 20).
Du point de vue du bien, bon nombre de chrétiens d’aujourd’hui, en fustigeant les chrétiens d’hier qui auraient cru en un Dieu impitoyable, se contredisent et manquent du plus élémentaire sens moral quand ils ne trouvent rien d’immoral chez un Dieu qui aurait créé un monde où l’homme innocent serait sorti progressivement de l’animalité en subissant la souffrance liée à sa nature en ébauche (on peut penser notamment à celui qui a tant favorisé cette croyance, Teilhard de Chardin, pour qui la pensée émergea graduellement du sein de la matière, les corpuscules élémentaires ayant déjà une étincelle d’esprit).
Seul le dogme du péché originel (mais non travesti par des exégèses fantaisistes) met en accord foi, raison et morale ou, autrement dit, le vrai et le bien.
Le regretté Éric Brucker, dans le numéro 75 de la revue du CEP écrit fort justement : « Ainsi la théorie évolutionniste a pour principale conséquence pratique (dans sa variante théiste) de reléguer le Créateur au rang d’un artiste tâtonnant laborieusement pour améliorer des espèces toujours imparfaites. On peut donc légitimement s’interroger sur Sa propre perfection en tant que Dieu et sur Sa responsabilité à l’égard du mal et de la souffrance, conçus comme des conséquences de cette imperfection. »
Je crois utile que le CEP publie un article bien argumenté sur l’incompatibilité entre un Dieu bon et un homme sorti progressivement d’une intelligence rudimentaire et enténébrée.