Partager la publication "Jean-louis Lhioreau"
In memoriam : Jean-Louis Lhioreau (1932-2015)
Le 1er juin dernier nous quittait Jean-Louis Lhioreau. Fonctionnaire européen à Bruxelles, il n’avait pas attendu l’âge de la retraite pour diffuser autour de lui cette vision chrétienne de l’histoire qu’il avait nourrie de nombreuses lectures et recherches personnelles : il avait fondé « Racines et Civilisation », cercle dont le nom à lui seul affichait le programme. Divers membres du CEP eurent l’occasion d’y donner une conférence.
Puis sa retraite fut l’occasion d’un autre apostolat, plus discret car anonyme, peut-être plus méritoire : traduire, reproduire et diffuser des œuvres majeures inconnues du public francophone et trop marquées pour motiver les grands éditeurs. Avec les moyens que nous donne aujourd’hui la bureautique, on mesure mal le travail qu’a dû représenter la traduction, la dactylographie, la photocopie et la reliure de volumes comportant parfois des centaines de pages. Nombre de ces documents en format A4 trouvèrent leur place sur le stand de librairie du CEP, du moins jusqu’à ce qu’un petit éditeur les mette à son catalogue. Citons Karl Marx, vrai ou faux prophète ? (Deirdre MANIFOLD), 2000 ans de complot contre l’Église (Maurice PINAY) ou La révolution mondiale. Le complot contre la civilisation (Nesta WEBSTER).
L’étude de l’histoire n’avait de sens pour lui qu’en rattachant les faits à l’éternel combat entre Lucifer et le Germe annoncé dans le protévangile de la Genèse, la descendance de la Femme. C’est lui qui avait traduit de l’anglais la Confession de Rakovski (cf. Le Cep n°26 à 32). Enfin son article original « Du racisme à l’eugénisme » (Le Cep n°56) manifeste bien les qualités de précision et d’érudition des études menées par ce catholique intransigeant qui, loin de désespérer de l’état de l’Église, apercevait déjà, à travers les brumes du temps présent, les signes apocalyptiques du renouveau annoncé.