Partager la publication "L’enseignement des sciences ruiné par l’evolution"
Par Pr Joseph Mastropaolo
SOCIETE
« Il a plu à Dieu qu’on ne pût faire aucun bien aux hommes qu’en les aimant.«
(P. Le Prévost)
Pr Joseph Mastropaolo1
Résumé : Un rapport de la Commission Nationale sur l’Enseignement des Sciences pour le 21ème siècle, au Ministère américain de l’Éducation, fait état d’une baisse dramatique de la réussite en sciences (50%) et en mathématiques (40%). Comment l’expliquer ? Le Pr Mastropaolo part d’un fait bien connu en psychologie : l’animal qui ne sait plus s’il va être puni ou récompensé devient hystérique ou apathique. Or l’enseignement de l’Évolution à l’école oblige à croire qu’une chose (la génération spontanée par exemple) peut être à la fois vraie (dans un lointain passé) et fausse (aujourd’hui). De là une incertitude sur la manière de répondre juste aux questions, qui dissuade de s’engager dans l’étude des sciences.
Au cours de mon exposé sur « La vie se dégrade, la vie est une invention audacieusement conçue, d’une grande originalité« , lors de la séance sur l’Enseignement de l’Évolution, au Parlement Européen à Bruxelles le 11 octobre 2006, un transparent présentait la chute de 50% de réussite en sciences et de 40% en mathématiques de la 3ème à la terminale, classes où l’on enseigne l’Évolution. Ceci provenait d’un rapport intitulé Avant qu’il ne soit trop tard rendu par la Commission Nationale sur l’Enseignement des Mathématiques et des Sciences pour le 21ème siècle, Ministère US de l’Éducation, Washington, D.C. 2000, page 10.
La question me fut posée: « De toutes les causes possibles, pourquoi croyez vous que l’évolution est la cause d’une chute de 50% dans la réussite en science ?«
Pour y répondre, revoyons les leçons sur les névroses expérimentales apprises en psychologie de l’éducation. Les expériences furent faites sur des animaux et confirmées sur des humains. Par exemple, on apprend au sujet qu’une lumière verte s’allumera avant une récompense et une lumière rouge avant une punition (telle qu’un léger choc électrique).
Le sujet s’avance volontiers pour la récompense avec la lumière verte et reste tranquille avec la lumière rouge. Lorsque récompense et punition sont mélangées de façon aléatoire, le sujet ne réagit plus et, s’il est contraint, il manifestera un comportement névrotique, ce qui, pour les chiens pourra être un aboiement incontrôlable, des gémissements ou de l’apathie.
Comment ceci s’applique-t-il à ce que font les professeurs d’Évolution en classe ? Professeurs et manuels disent aux élèves que la génération spontanée n’existe pas. On donnera l’exemple de la croyance superstitieuse que la viande putréfiée engendre des asticots alors que ce sont les mouches qui pondent des œufs éclosant en asticots. (K.R.Miller & J.Levine, Biology, New Jersey, Prentice Hall,1998-2006, pp.339-341). Plus loin dans le même chapitre (p.346), l’élève apprend que la vie fut spontanément engendrée sur la Terre jeune dans une « soupe organique primitive ». Ensuite l’élève sera sans doute interrogé sur la possibilité biologique de la génération spontanée. Quelle que soit sa réponse, il y aura un texte du manuel pour dire que c’est faux. L’élève peut ne pas répondre ou, s’il y est contraint, se détourner à l’avenir de la biologie voire de toute autre science .
Les manuels de biologie sur l’évolution ont une leçon sur les organes homologues tels que le bras humain, la patte du chien, l’aile de la chauve-souris et la nageoire du dauphin (p. 284). On dit à l’élève que les os sont les mêmes ; pourtant ils sont manifestement différents. La patte, l’aile et la nageoire sont utilisées pour la locomotion alors que le bras est utilisé pour manipuler des outils et non pour la locomotion. Ils sont tous différents mais le cours sur l’homologie affirme explicitement que leur structure et leur usage sont les mêmes.
Si l’élève est interrogé et qu’il répond d’après l’observation en scientifique objectif, il pressent que sa réponse sera notée comme fausse. S’il répond conformément au manuel, il sait qu’il souscrit à un mensonge. Plutôt que de mentir, il peut décider de ne pas répondre et d’éviter la science. Cependant la science a besoin de l’observateur honnête, pas du menteur.
On apprend à l’élève que toute vie a évolué à partir d’une forme inférieure jusqu’à sa forme actuelle.
S’il demande un exemple, on lui répond que tout cela s’est produit il y a longtemps, et que les conditions ne sont pas réunies pour que cela se produise encore aujourd’hui (pp. 342,346). Il constate cependant que tout vieillit, se rouille et meurt, invariablement se dissout. Pour réussir son examen il doit croire qu’il y a très longtemps, l’évolution fut vraie, puis que le monde fut en quelque sorte mis sens dessus dessous et que, maintenant, c’est la dégradation, l’exact opposé et le contraire de l’évolution, qui est vraie.
Il peut ne pas pouvoir croire que le même monde est capable d’agir dans des directions opposées. Plus on lui enseigne les nombreux démentis à la réalité qu’implique l’enseignement de l’évolution, plus sa réussite en science est compromise.
L’évolution est le seul sujet qui met la réalité à l’envers. C’est le seul sujet suscitant en permanence les conditions de la névrose, et c’est une condition assez puissante psychologiquement pour faire chuter le succès de 50% en science et de 40% en mathématiques, qui sont le langage de la science. C’est pourquoi l’évolution a été qualifiée d’anti-éducation.
Si quelqu’un a une meilleure explication, fondée objectivement, qu’il la présente. En attendant, il faut considérer que l’évolution est la cause la plus vraisemblable de cette chute de 50% en science et de 40% en mathématiques.
1 Le Pr Joseph Mastropaolo est professeur émérite de médecine à l’Université d’État de Californie. C’est un spécialiste en physiologie de l’homme dans l’espace.