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Par Wynne John M.

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La corruption darwinienne de l’éthique1

Résumé : Le « relativisme si souvent dénoncé comme la cause de l’immoralité croissante, n’est pas lui-même un effet sans cause. Darwin assimilait le sens moral à un instinct animal et sa thèse évolutionniste, en niant toute transcendance, fit de l’instinct de survie le juste mobile général de tous les êtres vivants. Des mœurs, la corruption allait nécessairement s’étendre au Droit, le darwinisme donnant raison au positivisme juridique. Même la Constitution américaine si vantée fut peu-à-peu contournée, comme le montre l’évolution de la jurisprudence depuis 1947 et surtout depuis les années 1960.

Beaucoup de catholiques comprennent que l’Amérique est conquise par ce que le pape Benoît XVI a appelé « une dictature du relativisme » selon laquelle toutes les opinions doivent être tolérées et aucun acte ne peut être qualifié d’immoral ou de peccamineux. Mais beaucoup ne voient pas que le rejet des absolus moraux n’est pas un effet sans cause ; il est le résultat direct du passage d’une vision du monde chrétienne à une vision du monde fondée sur l’évolution. Dans le domaine de l’éthique, non seulement la théorie de Darwin semble, dans l’esprit de beaucoup, justifier le présupposé matérialiste du relativisme moral, mais Darwin lui-même étendit la théorie de l’évolution pour plaider contre l’existence de la loi morale naturelle, des absolus moraux et de l’existence de Dieu. Il écrit :

« (…) le sens moral se trouve dans les instincts sociaux… et sans aucun doute ces instincts ont été acquis surtout, comme dans le cas des animaux inférieurs, par la sélection naturelle… La croyance en Dieu a souvent été présentée comme… la plus parfaite de toutes les distinctions entre l’homme et les animaux inférieurs. Il est cependant impossible, comme nous l’avons vu, de soutenir que cette croyance est innée2.

Je sais très bien que la supposée croyance instinctive en Dieu a été utilisée par beaucoup comme argument de Son existence. Mais c’est un argument imprudent… L’idée d’un Créateur universel et bienveillant ne semble pas venir à l’esprit de l’homme avant qu’il n’ait été élevé par une culture poursuivie longtemps3. »

« Un homme n’ayant pas de croyance assurée et actuelle de l’existence d’un Dieu personnel, ou de l’existence future avec châtiment et récompenses, peut prendre pour règle de vie, aussi loin que je puisse voir, de simplement suivre ces impulsions et instincts qui sont les plus forts ou qui lui semblent être les meilleurs4. »

Les philosophes moralistes comprirent tout de suite les implications de la théorie de l’évolution et le vide éthique créé. Comme Ernst Mayr l’expliqua : « Après Darwin, les philosophes eurent la terrible tâche de remplacer une explication surnaturelle de la moralité humaine par une explication naturaliste. Une grande partie de la littérature sur les relations entre l’éthique et l’évolution des 130 dernières années a été consacrée à une recherche pour une <éthique naturaliste>, et plusieurs volumes sur le sujet paraissent annuellement, 125 ans après que Darwin eût le premier posé le problème en 18715. »

Pour sa part, Thomas Huxley, soutenait : « Notre vénération de la noblesse de l’humanité ne sera pas amoindrie par la connaissance que l’Homme ne fait qu’un, en substance et en structure, avec les brutes; car, lui seul est doté du merveilleux don du langage intelligible et rationnel6. »

Malheureusement, un tel optimisme s’avéra être incroyablement naïf. Plus exacte fut l’attitude d’un général allemand qui expliquait juste avant la première guerre mondiale :« La guerre est une nécessité biologique de première importance, un élément régulateur de la vie de l’humanité dont on ne peut se passer, puisque sans elle un développement malsain suivra…La lutte pour l’existence est, dans la vie de la Nature, la base de tout développement sain…La loi du plus fort est valable partout…Le plus faible succombe. Cette lutte est gouvernée et limitée par la domination inconsciente des lois biologiques…Sans guerre, les races inférieures ou décadentes étoufferaient facilement la croissance des éléments sains en bourgeon, et une décadence universelle s’ensuivrait7. »

Aujourd’hui, l’éthique darwinienne survit malgré son sillage de destruction. Dans son Created from Animals: the Moral Implications of Darwinism (2002) James Rachels explique la logique darwinienne qui détruit la nation: « Toute défense adéquate de la dignité humaine exige une conception des êtres humains comme radicalement différents des autres animaux. Mais c’est précisément ce que la théorie de l’évolution met en question…Cela étant, un darwinien peut conclure qu’une défense satisfaisante de la dignité humaine est hautement improbable.8 » Par conséquent, « un enfant avec un cerveau très endommagé, même s’il survit pendant de nombreuses années, peut ne jamais apprendre à parler et ses pouvoirs mentaux ne jamais s’élever au-dessus d’un niveau primitif. En fait, ses capacités psychologiques peuvent être notoirement inférieures à celles d’un singe rhésus typique. Dans ce cas, l’individualisme moral ne verrait aucune raison de préférer sa vie à celle du singe9. »

Cet état d’esprit se rencontre dans tout le monde universitaire dominé par l’humanisme, car les humanistes partent du principe, résumé par Paul Kurtz, qu’à cause de la théorie de l’évolution « l’homme moderne sait maintenant que l’univers n’a pas de sens ou de finalité humaine spéciale et que l’homme n’est pas un produit spécial de la création10. » A partir de la conclusion qu’il n’y a pas de Créateur ni de Législateur, il n’y a qu’un pas court et logique pour conclure, comme l’écrit Corliss Lamont dans The Philosophy of Humanism : « Pour l’Humanisme, aucun acte humain n’est bon ou mauvais en lui-même. Qu’un acte soit bon ou mauvais doit être jugé par ses conséquences pour l’individu et la société11. » Sans surprise, lorsqu’un choix doit être fait entre ce qui semble bon pour l’individu et ce qui peut être bon pour la société, ce qui semble bon pour l’individu a une bonne chance de l’emporter dans le monde darwinien/épicurien. Les écrits du célèbre philosophe Peter Singer révèlent :

« Le principe favori de Singer est que le plaisir est la seule chose ayant une valeur morale ; rechercher le plaisir et éviter la douleur est la seule chose qui compte. Mais observe-t-il, les animaux éprouvent du plaisir aussi… Diverses conséquences s’ensuivent. Il dit que le bétail ne devrait pas être tué pour le plaisir des dîneurs, parce que cela fait mal au bétail. Il dit que les bébés déficients peuvent être tués pour le plaisir de leurs parents, parce que les bébés ne ressentent pas grand-chose de toute façon, et parce que les gens déficients ne contribuent guère au plaisir de la société. Il dit qu’un être humain peut avoir une relation sexuelle avec un veau, mais seulement aussi longtemps que les deux y prennent du plaisir12. »

La corruption darwinienne de la Jurisprudence

Alors que l’éthique darwinienne se diffusait rapidement dans les cercles intellectuels durant la première moitié du XXe siècle, il se trouva un sérieux obstacle menaçant d’arrêter l’emprise humaniste sur la société américaine. Cet obstacle venait de l’existence de lois qui reflétaient les valeurs morales et, plus fondamentalement, la Déclaration d’Indépendance et la Constitution américaine, lesquelles étaient fondées sur la vue unanimement chrétienne des Fondateurs. Le problème spécifique des humanistes était de savoir comment détruire la législation morale et les documents qui affichaient si clairement le lien entre la loi éternelle de Dieu et la loi naturelle avec la loi civile et le rôle du gouvernement. Par exemple, le second paragraphe de la Déclaration d’Indépendance déclare :

« Nous tenons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes sont créés égaux ; qu’ils sont dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables ; que parmi ceux-ci se trouvent la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Que, pour garantir ces droits les gouvernements ont été institués parmi les hommes, dérivant leur pouvoir légitime du consentement des gouvernés; que, chaque fois que toute forme de gouvernement devient destructrice de ces fins, c’est le droit du peuple de le modifier ou de l’abolir et d’instaurer un nouveau gouvernement établissant ses fondations sur de tels principes13… » 

La position de la Déclaration est profondément chrétienne et basée sur la croyance qu’il y a des droits donnés par Dieu, que le gouvernement doit promouvoir. La loi civile humaine doit se conformer à la loi naturelle inscrite dans le cœur de tous les hommes et qui est elle-même un reflet de la loi éternelle de Dieu. Ce principe fondateur était basé sur l’Écriture et sur les écrits de William Blackstone (1723-1780) et d’autres, mais il était enraciné dans la philosophie scolastique catholique du Moyen Âge.

Blackstone, l’une des deux sources les plus citées dans les écrits des Fondateurs, déclara que la loi naturelle est « dictée par Dieu Lui-même »… et « oblige sur tout le globe, dans tous les pays… » et qu’ « l’on ne doit tolérer aucune loi qui contredirait la loi naturelle et éternelle14. » Comparez ceci à S. Thomas qui écrit : « Puisque la loi éternelle est le programme de gouvernement chez le Gouverneur suprême, il est nécessaire que tous les plans de gouvernement qui existent dans les gouvernements subalternes, dérivent de la loi éternelle… toutes les lois … dérivent de la loi éternelle dans la mesure où elles dérivent de la raison droite15. »

Cette cohérence n’était pas fortuite, car ce furent des prêtres catholiques anglais tels que le cardinal Langton (c.1150-1228) et Henry de Bracton (1210-1268) qui se firent les champions du développement de la loi moderne en Angleterre dont Blackstone hérita. Le cardinal Langton, par exemple, était l’archevêque de Canterbury et une force principale derrière le mouvement qui conduisit Jean sans Terre à signer la Magna Carta en 1215, document soumettant le roi à la loi et finalement à Dieu.

La jurisprudence américaine de tous niveaux suivit cette ligne de pensée chrétienne jusqu’au début du XXe siècle. Ainsi, dans une décision de 1892, la Cour Suprême pouvait trouver de nombreux appuis montrant que l’Amérique était une nation chrétienne simplement en réexaminant des décisions antérieures des hautes Cours d’États, dont une déclaration de Pennsylvanie que « le Christianisme, le Christianisme en général, fait et a toujours fait partie de la loi commune de Pennsylvanie… » De la Haute Cour de New York elle cita : « Le peuple de cet État, en commun avec le peuple de ce pays, professe les doctrines générales du Christianisme comme règle de leur foi et de leur pratique… 16» Ces décisions et beaucoup d’autres amenèrent le Juge Story à conclure dans ses Commentaries on the Constitution que, lorsque la Constitution fut adoptée :

« …le sentiment général, sinon universel en Amérique était que le christianisme devait recevoir l’encouragement de l’État, dans la mesure où cela n’était pas incompatible avec les droits privés de la conscience et la liberté de culte religieux. Une tentative de niveler toutes les religions, et d’avoir pour politique d’État de les tenir toutes en totale indifférence, aurait créé l’universelle désapprobation sinon l’universelle indignation17. »

Le choix des Fondateurs de suivre les scolastiques n’était pas gagné d’avance. Il y avait à l’époque une alternative épicurienne, soutenue par Jeremy Bentham et autres utilitaristes, qui rejetaient l’idée de loi naturelle donnée par Dieu comme « rien d’autre qu’une phrase. » Bentham demandait que la morale et les lois fussent basées sur l’axiome : « c’est le plus grand bonheur du plus grand nombre qui est la mesure du bien et du mal… avec la précision que le plus grand bonheur et que le bien et le mal moral soient basés sur la prémisse épicurienne « le plaisir est en lui-même le bien… la douleur est en elle-même un mal… le seul mal18. »

L’idée que l’homme et non Dieu soit la source ultime de la loi devint connue sous le nom de positivisme légal, mais les Cours américaines rejetèrent ces lignes de raisonnement pendant environ 150 ans.

Avec l’arrivée du darwinisme, cependant, les positivistes prétendirent qu’il y avait une base scientifique à leur vue de l’humanité. L’irruption de la pensée évolutionniste dans la jurisprudence commença rapidement à agir sur les universitaires puis, ensuite sur les décisions des Cours. Très particulièrement, la vision évolutionniste pénétra dans l’académie avec les travaux de Christopher Langdell (1826-1906) qui enseigna à la Harvard Law School pendant 30 ans à partir de 1870.

L’idée de Langdell était que puisque l’humanité évolue, le droit doit évoluer aussi pour refléter les changements de croyance et de morale de la société. Une fois cette vue devenue commune dans les principales Écoles de droit du pays, ce n’était qu’une question de temps avant que les plus hautes Cours de la nation fussent peuplées par des juges adeptes de telles vues. En 1934, le juge Charles Evans Hughes prétendit que la Constitution était un document évolutif qui pouvait « être adapté aux diverses crises des affaires humaines19. »

En 1953, le juge Earl Warren déclara que l’amendement constitutionnel « doit tirer sa signification de l’évolution des normes de convenances qui marquent le progrès d’une société devenant adulte20. » En 1985, le juge William Brennan, Jr. observa que « le génie de la Constitution ne se trouve pas dans quelque signification statique qu’elle aurait pu avoir dans un monde mort et passé, mais dans la capacité d’adaptation de ses grands principes aux problèmes et besoins courants21. » Voici ce qui était perdu avec ces élégantes paroles : le fait que « le monde mort et passé » était le christianisme. Avec lui disparut le point de vue selon lequel la loi civile doit refléter la loi naturelle et éternelle de Dieu.

De façon croissante au XXe siècle, les juges adeptes du positivisme juridique rejetèrent la notion que les citoyens, utilisant le corps législatif, seraient capables de passer des lois adaptées à dezs conditions changeantes dans le domaine de la moralité. Les juges croyaient que si la société devait dépasser son passé chrétien, il revenait à ceux qui sont éduqués à une pensée évolutive de conduire la nation là où elle n’irait pas spontanément. Ainsi les positivistes juridiques devinrent des activistes et leur programme dominant mais largement caché devint l’élimination des lois basées sur les idéaux chrétiens.

Les objectifs spécifiques comprenaient la légalisation de l’avortement, l’euthanasie, le clonage, la redéfinition du mariage et la mise au silence de l’opposition chrétienne.

Beaucoup d’arguments inventés furent acceptés par les Cours libérales avec pour résultat que la législation des mœurs et la Constitution étaient de plus en plus circonvenues. Avant tout, la démarche était de remplacer l’intention initiale de beaucoup de lois et de la Constitution par les idées du juge sur ce que la loi devrait signifier. De cette façon, les juges deviendraient effectivement les législateurs de la nation à la place des branches législatives et exécutives. Les tactiques spécifiques utilisées pour contourner la Constitution et la législation des mœurs comprenaient des arguments tels que ceux-ci : il existe le droit à la vie privée et à la liberté (morale) antérieur à la Constitution et ne pouvant être violé ; le résultat d’une loi est injuste, (garantie constitutionnelle de protection)22 ; une loi n’a pas de base rationnelle ; ou encore la dépendance de la loi internationale libérale, l’argument de la séparation de l’Église et de l’État, et les interprétations biaisées des clauses d’égale protection de la Constitution.

En se séparant de l’intention originelle de la Constitution et de la législation, les Cours accomplissaient les avertissements de ceux qui virent la possibilité pour quelques juges d’imposer leur façon de voir à la nation. Le juge Benjamin Curtis, par exemple, émis l’avis minoritaire dans la décision Dred Scott (1857) où le « substantive due process » fut utilisé pour la première fois :

« …lorsqu’une interprétation stricte de la Constitution, selon les règles fixes gouvernant l’interprétation des lois, est abandonnée, et que les opinions théoriques des individus sont autorisées à en contrôler le sens, nous n’avons plus de Constitution; nous sommes sous le gouvernement d’individus, qui pour le moment ont le pouvoir de dire ce qu’est la Constitution, selon leur propre vue de ce qu’elle devrait signifier 23. »

Pareillement, George Washington avertit :

« Si, dans l’opinion des gens, la distribution ou la modification des pouvoirs constitutionnels est mauvaise sur un point particulier, qu’elle soit corrigée par un amendement selon la voie indiquée par la Constitution. Mais qu’il n’y ait pas de changement par usurpation; bien que ceci puisse dans un cas être l’instrument du bien, c’est l’arme habituelle par laquelle les gouvernements sont détruits24. »

L’usurpation par la branche judiciaire a donné victoire sur vistoire aux partisans de la vision évolutionniste dans la guerre contre le christianisme. Voici quelques exemples notables :

  • Everson vs Board of Education (1947). La Cour Suprême adopte l’argument de la séparation de l’Église et de l’État.
  • Engel vs Vitale (1962). La prière dans les écoles publiques est inconstitutionnelle.
  • Reed vs Van Hoven (1965). Il est inconstitutionnel pour un étudiant de prier à voix haute pendant le repas.
  • Roe vs Wade (1973). Légalisation de l’avortement.
  • Lawrence vs Texas (2003). A cassé une loi du Texas faisant un crime de pratiquer la sodomie homosexuelle, en arguant d’une part que la loi “ne sert aucun intérêt légitime de l’État » et d’autre part qu’il n’y a pas de base rationnelle à cette loi.
  • Fields vs Palmdale (2005). La Cour d’appel du 9e circuit a décidé qu’il n’y a pas de droit autonome fondamental des parents “de contrôler l’éducation de leurs enfants en les familiarisant avec des questions liées au sexe conformément à leurs valeurs et croyances personnelles religieuses, et que le droit revendiqué n’est englobé par aucun autre droit fondamental.”25

Une observation finale concernant l’avenir de la jurisprudence en Amérique s’impose. Ce serait une erreur de croire que les restrictions de liberté religieuse et la rupture entre le gouvernement et la morale chrétienne, ont atteint ou sont sur le point d’atteindre un équilibre où tous les points de vue sont au même niveau. L’objectif de ceux qui ont une vision évolutionniste est d’éliminer les « perturbations » à l’épicurisme, spécialement celles qui sont créées par le code moral chrétien. Comment les libertés chrétiennes seront-elles perdues ? La stratégie est déjà en marche et elle comprend les accusations que, puisqu’il n’y a pas d’absolus moraux (parce que l’évolution a prouvé qu’il n’y a pas de Créateur ni de Législateur), toutes les actions doivent être tolérées, y compris l’avortement et la redéfinition du mariage. Ceux qui s’y opposent seront réduits au silence.

Alors que ce pronostic peut paraître extrême, Scott Hahn et Benjamin Wiker concluent dans Answering the New Atheism [Répondre au nouvel athéisme] : « il ne devrait faire aucun doute maintenant dans l’esprit du lecteur que [Richard] Dawkins et ceux de son espèce préparent une révolution culturelle… Leurs arguments contre la religion ne sont pas destinés à rester dans l’amphithéâtre du politiquement inutile… Les nouveaux athées émettent un urgent appel à l’action26. » Ces auteurs pensent que si le pouvoir politique peut être acquis, les nouveaux athées interdiront toute instruction religieuse, mettront en place une éducation comprenant l’endoctrinement au darwinisme du berceau à la tombe, accorderont les pleins droits à l’avortement et à l’euthanasie et pourront enfin introduire un retour à l’eugénisme.


1 Traduit par Claude EON de : A Catholic Assessment of Evolution Theory, Restoring Truth Ministries, 2011. www.RestoringTruthMinistries.org

2 John WYNNE, Repairing the Breach, p. 196 ; initialement de Charles DARWIN, The Descent of Man ; source citée : Great Books of the Western World, Vol 49, Darwin, Robert Maynard HUTCHINS, Éd. in chief (Chicago: Encyclopædia Britannica, Inc. 1952), p. 593.

3 Ibid., p.197, The Descent of Man, p. 593.

4 Repairing the Breach, p.200 ; initialement de Darwin cité par Gertrude HIMMELFARB, Darwin and the Darwinian Revolution, Londres, Chatto & Windus, 1959, p. 386.

5 Repairing the Breach, p.133 ; source citée : Ernst MAYR, This is Biology, The Science of the living World, MA, Londres, The Belknap Press of Harvard, Cambridge, 1997, p. 249.

6 Repairing the Breach, p.223 ; source citée : Thomas H. HUXLEY, Man’s Place in Nature, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1959, p. 129-130.

7 Repairing the Breach, p.195 ; General Friedrich von BERNHARDI, Germany and the Next War, traduct. Allen H. POWLES, Londres, Edward Arnold, 1913, p. 10-12.

8 Repairing the Breach, p.224 ; James RACHELS, Created from Animals,New York, Oxford UP, 1990, p.171-172.

9 Ibid., p. 189-190.

10 Repairing the Breach, p.208 ; Paul KURTZ, « The Meaning of Humanism » in The Humanist Alternative, N.Y., Éd. Buffalo, Prometheus Book, 1973, p. 5.

11 Repairing the Breach, p. 209 ; Corliss LAMONT, The Philosophy of Humanism, p. 252.

12 Repairing the Breach, p. 224 ; J. BUDZISZEWSKI, What We Can’t Not Know, Dallas, Spence Publishing Cy, 2003, p. 9.

13 Ibid., p. 346.

14 Repairing the Breach, p. 353 ; William BLACKSTONE, Commentaries on the Laws of England, vol Ier, Chicago, The Chicago UP, 1979, p. 42-43.

15 Repairing the Breach, p. 145; S. THOMAS d’Aquin, Somme théologique,I-II Q. 93, A. 3.

16 Repairing the Breach, p. 349 ; Cour Suprême décision de 1892, Church of the Holy Trinity vs United States 143 U.S.457 (1892).

17 Repairing the Breach, p. 350 ; Joseph STORY, Commentaries on the Constitution of the U.S.,Durham, NC, Carolina Academic Press, 1987, p. 700.

18 Repairing the Breach, pp.354-355 ; Jeremy BENTHAM, An Introduction to the Principles of Morals and Legislation, Oxford, Clarendon Press, 1907, Ch. X, Par. X.L.

19 Repairing the Breach, p. 356 ; Home Building & Loan Assn. vs Blaisdell, 290 U.S. 398 (1934)

20 Repairing the Breach, p. 356 ; Trop vs Dulles, 356 U.S. 86 (1958)

21 Repairing the Breach, p. 356 ; William J. BRENNAN Jr , “The Constitution of the United States: Contemporary Ratification », Teaching Symposium, Washington, D.C., Georgetown University, 12 oct. 1985, p. 42. Cit. in John EIDSOMOE, Christianity and the Constitution, Grand Rapids, Baker Book House Co, 1995, p. 399.

22 NdT. « Substantive due process« : Principe permettant aux Cours de protéger certains droits fondamentaux de l’intervention du gouvernement, même si ces droits ne sont pas mentionnés dans la Constitution.

23 Repairing the Breach, p. 360 ; Dred Scott vs Standford, 60 U.S. 393 (1856).

24 Repairing the Breach, p. 358-359 ; George WASHINGTON cité in John EIDSMOE, Christianity and the Constitution, p. 392-393.

25 Repairing the Breach, pp. 351, 369 & 563.

26 Scott Hahn & Benjamin Wiker, Answering the New Atheism: Dismantling Dawkins’ Case Against God (Steubenville, OH; Emmaus Road Publishing 2008) p. 144

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