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Par : Jouvenroux R. P. et Trémolières R. C.
BIBLE
« Le ciel et la terre passeront ; mes paroles ne passeront pas. » (Mt24, 35)
La prophétie des 70 semaines de l’Ancien au Nouveau Testament1 (2de partie)
Résumé : Au cœur de l’Ancien Testament, la « prophétie des 70 semaines » de Daniel est, pour un scientifique, la plus impressionnante des prophéties, mais, paradoxalement, la moins connue et surtout la moins comprise. Depuis fort longtemps, elle a provoqué la curiosité de nombreux théologiens, historiens, ou même scientifiques qui ont cherché à en trouver le sens véritable. Et parmi eux, et non des moindres, on peut citer Bossuet, qu’on ne lit plus guère aujourd’hui, et le grand Newton. Ni les uns ni les autres n’y ont apporté de solution satisfaisante. Leurs recherches sont tombées dans l’oubli et rien de bien convaincant n’a pu être trouvé depuis. On a même fini par attribuer à cette prophétie un sens antique concernant le roi envahisseur Antiochos Épiphane, meurtrier du grand prêtre Onias quelque 200 ans avant notre ère. Nous verrons qu’il s’agit en réalité d’une prophétie unique qui intéresse toute l’histoire de l’humanité. Nous en profiterons pour donner une chronologie que nous croyons définitive de Jésus–Christ.
La PROPHÉTIE des 70 SEMAINES
II. Du Messie à la Fin du Temple. Chronologie de Jésus-Christ
5. De l’ANCIEN TESTAMENT au NOUVEAU TESTAMENT
Dans l’Ancien Testament, le Livre deDaniel contient des prophéties de diverses natures portant quelquefois sur de longues périodes sans qu’il soit facile d’en définir le terme ni l’objet. Certaines semblent concerner des événements proches, d’autres des temps plus lointains dont on peut pressentir qu’ils annoncent l’époque messianique, d’autres encore concernent des faits à venir beaucoup plus éloignés que l’on peut situer à la fin des temps. Une lecture attentive amène à penser qu’il doit s’agir d’événements extraordinaires. Cela a été exploité à outrance pour prolonger les prophéties vers aujourd’hui ou plus loin encore afin d’y mettre du sel. C’est le cas des adventistes et d’autres dénominations. Sans parler des catholiques et des protestants eschatologiques, qui finissent par se passionner pour un « roi d’effrayeur », probablement un antéchrist, ou encore, plus sérieusement, peut-être à Jésus-Christ. Nous ne sommes pas opposés à ces spéculations, encore qu’il faille examiner ce point avec pondération. Pour ce faire, nous allons poursuivre nos investigations là où nous les avions laissées.
5.1 CALCUL des DURÉES à CHEVAL sur l’an « zéro ».
Pour calculer les durées allant jusqu’à une date donnée de notre ère, par exemple de Nisan -457 (donc avant J.-C.), à une année « +x » de notre ère, il suffit de rajouter à la valeur absolue de -457 soit 457, le numéro « x » de l’année de notre ère et de retrancher « +1 », car il n’y a pas eu d’année zéro. Par exemple, du début de l’an « -457 » = 457 avant J.-C. au début de l’an « +27 », il y a : « 457 » ans pleins + 27 – 1 = 457 + 26 = 483 ans.
Comme Daniel nous parle de 7 + 62 = 69 semaines pour arriver à un mystérieux « oint », nous devrons identifier à quoi peut bien correspondre ces « 69 x 7 = 483 ans ». Pour résumer ce qui précède, en raisonnant simplement à partir des données historiques classiques de 457 av. J.-C, on doit compter 457 ans pleins jusqu’au début de l’an +1 (qui remplace alors le 0 qui n’existe pas), puis, afin d’aboutir à 483 ans, il faut compter x = 483 – 457 = 26 ans pleins après la date +1 de notre ère , ce qui amène à l’an 27.
Ce peutêtre un peu moins ou un peu plus en fonction de la place, dans l’année des événements, du début et de la fin de l’intervalle. Nous allons prouver, en comptant en années pleines, que cela résout la « prophétie des 70 semaines ». Mais pour situer cet événement, il faut connaître le sens de l’expression « jusqu’à un oint », ainsi que la chronologie de Jésus-Christ.
5.2 Le SENS de « JUSQU’ÀUN OINT » et l’hypothèse H* (1, Nisan)
Quel sens donner à l’expression « jusqu’à la venue d’un oint » ? Tout d’abord, cela veut traduire les mots grecs « ἕως χριστoυ » du Livre de Daniel (9, 25)dans la version des Lxx et de Théodotion. Qui dit la même chose que le français « jusqu’à » (en anglais until). En fait, cette traduction est ambiguë puisque l’expression inspirée ne veut pas dire « jusqu’à la venue d’un oint », mais « jusqu’à un oint », ce que dit littéralement le Texte original hébreu : חישמ־דע ‘ad-machyah’.
C’est un peu pour cela que nous avons erré tant d’années, car le mot « venue » nous amenait à croire qu’il s’agissait de la venue donc de la naissance d’un oint (probablement Jésus). Non, c’est bien le sens de « jusqu’à ce qu’un oint apparaisse » qu’il faut comprendre, c’est-à-dire jusqu’à ce que quelqu’un devienne « oint ». Mais précisons notre hypothèse H* dans le contexte de ce problème :
H*(précision) : en fait, quand on dit :
« Il y aura tant d’années (disons 483 ans) jusqu’à tel événement »,
cela peut se comprendre de 2 façons. Jusqu’à cet événement :
- soit il y aura exactement 483 années ;
- soit il y aura entre 483 années pleines et 484 ans, mais de toute façon moins de 484 ans.
Telle est la position que nous avons adoptée et que nous appelons l’hypothèse H* (laquelle, en réalité, n’est pas une hypothèse mais une précision de langage).
Et en ce qui concerne la prophétie des 70 semaines, il faudrait donc trouver que l’événement de l’apparition d’un oint se réalisa au bout de 7+62=69 semaines d’années, donc 483 ans pleins après la « parole de libération » pour reconstruire Jérusalem, le « jusqu’à un oint » signifiant alors que cet événement devait se produire – le terminus ad quem – entre 483 ans et moins de 484 ans après le point de départ, ce dernier – le terminus a quo –, se trouvant en Nisan -457. Nous pouvons aussi en déduire que cela pourrait valoir pour un calendrier basé sur Tishri (Hypothèse H2).
5.3 Vers une CHRONOLOGIE DÉFINITIVE de JÉSUS-CHRIST
D’après la prophétie, les 483 ans = 7 + 62 semaines d’années devaient être le temps qui s’écoulerait entre la « parole » et l’apparition d’un « oint ».
À partir de Nisan 457 av. J.-C jusqu’à la venue d’un oint, il faudrait trouver 26 ans pleins depuis l’an +1. Nous allons démontrer plus loin qu’il s’agit bien de la date de la venue de Jésus en tant qu’oint, et ce en comptant en années pleines. Mais tout d’abord, restituons la chronologie de la vie de Jésus selon une méthode plus directe et plus simple que dans la Bible de Crampon ou dans celle de Jérusalem, lesquelles concordent cependant, et heureusement, sur le baptême au début de 28 et la mort en 30.
6. NOUVELLE FAÇON d’ÉTABLIR les DATES de JÉSUS
Nous proposons ci-après une nouvelle façon d’établir les dates concernant Jésus beaucoup plus simple que les précédentes des historiens ou des théologiens, qui sont très nombreuses et d’autant plus qu’il s’y trouve bien des incertitudes. Il faut dire qu’en cette matière on aura tout vu, voire que Jésus n’aurait jamais existé. Nous ne citerons que les travaux oubliés de WIESELER (1864), mais nous nous sommes aussi basés sur une date déduite des sermons de l’évêque saint Athanase, jamais utilisée à ce jour.
Elle se trouve en parfaite cohérence avec les travaux les plus récents, mais évite les spéculations habituelles sur ce sujet. Et Dieu sait s’il y en a ! Elle est aussi beaucoup plus facile à mémoriser, à condition de faire quelques calculs. Nous ne parlerons cependant pas de la date de la naissance de Jésus toujours objet de nombreuses polémiques et d’affirmations purement spéculatives à propos de l’étoile de Bethléem : soit une Supernova soit l’alignement du Soleil sur Saturne et les 3 étoiles-pyramides de la ceinture d’Orion, et aussi sur le recensement de Quirinus, et sur la mort d’Hérode le Grand. Chacun y allant de sa théorie. Nous verrons cela dans de prochaines publications. En attendant, nous nous limiterons à déterminer la date de la venue d’un « Oint » qui est le nœud de l’incroyable prophétie de Daniel, et la charnière entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance.
6.1 QUI est l’OINT : ANTIOCHOS, ONIAS ou JÉSUS ?
Pour la venue d’un « oint », on peut éliminer d’abord les solutions maccabéennes avec Antiochos Épiphane appelé « oint de la bataille » dans la « Chronique de Jérahmeel » (cf. JAUBERT, p. 141), ou la solution des grands prêtres Onias, Jason, Ménélas eux aussi pris pour l’« oint » (comme David, Cyrus, etc.), et qu’avait rejetée à juste raison BOSSUET. On les retrouve malheureusement en note dans de nombreuses Bibles, dont celle des 50 théologiens de Jérusalem. Sans parler d’Arte qui ignore tout lien entre la prophétie de Daniel et l’Apocalypse. Ce que nous allons prendre en compte. Par contre, si l’on admet comme saint JÉRÔME, saint AUGUSTIN, BOSSUET ou NEWTON, etc., que cet « oint » doit être Jésus – et tout concourt à cela, car qui peut amener la « Justice éternelle » et pardonner les péchés sinon Jésus ? –, il nous reste à savoir à quel événement de la vie de Jésus le prophète Daniel pourrait faire allusion.
6.2 L’ÉVÉNEMENT qui fit de JÉSUS un OINT
Ce pourrait être l’un de ceux-ci :
- la naissance de Jésus ;
- son baptême par Jean-Baptiste ;
- la lecture par Jésus de la prophétie d’Isaïe à la synagogue ;
- l’onction par Marie Madeleine ;
- l’entrée à Jérusalem le jour des Rameaux ;
- la Crucifixion.
Or, le moins qu’on puisse dire, c’est que les dates chronologiques de Jésus font toujours polémique et sont rendues d’autant plus complexes quand on considère les travaux approfondis de quelques chercheurs récents comme JAUBERT (1957), VAN MIERLO (1964), DOIG (1990), SHEA (1982, 91, 2001) et certains sites internet comme celui de MEIER (2009) où se trouvent confirmées plusieurs de nos recherches, sauf les périodes de l’Enfance que nous reportons à plus tard.
L’événement qui nous semble le plus marquant est bien son baptême, qui établit clairement le début de son ministère à peu de mois près. Rappelons que les grands prêtres du Temple devaient se purifier totalement avant de se revêtir de lin blanc et d’officier. D’où le baptême de Jésus par l’eau avant qu’il ne commence son ministère. Mais pour cela, il faut d’abord identifier les moments principaux de la vie de Jésus. Nous le ferons différemment des démarches classiques où les « a priori » et les spéculations sont toujours en cours sur la naissance, le baptême ou la mort de Jésus. Même saint Hippolyte de Rome au début du IIe siècle confondait la naissance et le baptême de Jésus, baptême placé cependant en la 42e année d’Auguste (cf. QUASTEN (1956), t. 2, p. 204) qui correspond à la 15e de Tibère. Cela d’ailleurs montre que le co-règne d’Auguste et de Tibère peut aussi justifier la date du baptême de Jésus en Daniel. Pourtant Africanus, Hippolyte et Tertullien avaient bien identifié les principaux événements de la prophétie des 70 semaines de Daniel (op. cit., p. 319) ; mais sans plus. Quant à nous, nous nous baserons sur une date qui nous paraît la plus sûre, inexploitée jusqu’ici, et qui permet d’aboutir à la date de l’apparition de Jésus. Nous allons l’approfondir en raisonnant à reculons.
6.3 ASCENSION de Jésus en l’an 30 selon saint ATHANASE
Pour cela nous nous référons aux 4 homélies de saint Athanase sur la présence d’une image miraculeuse de Jésus transportée de Jérusalem à Beyrouth, ce qui est établi dans FIESSINGER (2005)2, Le Cep n°31) où ce texte, qu’on trouve dans MIGNE (P.G. 1887, vol. 28, p. 818), dit que Nicodème détenait une image miraculeuse du Christ qui passa de mains en mains tout en restant à Jérusalem3 («per successores temporum in jerusolyma perduravit est » [perdura, resta]) « usquequo subversio ilius urbis patrata » [jusqu’à ce que la destruction de la ville fût achevée] « est quadragesimo et tertia anno post ascensionem domini salvatoris ad coelos » [donc 43 ans après l’ascension de Jésus au ciel] Or ce terme peut être situé entre ‘fin70’ et, disons, ‘fin73’ (quand commença l’assaut final de Massada). Or,
fin70-43=fin27, fin71-43=fin28, fin72-43=fin29, fin73-43=fin30
Cette dernière date est la seule possibilité qui respecte les 3 Pâques de saint Jean (cf. la suite) dont la date au plus tôt est l’arrivée de Pilate en 27. En cette année 30, on a donc en principe les dates suivantes :
- la Pâque le 6 avril, le 14 Nisan 30 ;
- la Crucifixion le 7 avril, le 15 Nisan 30 ;
- la Résurrection le 9 avril, le 17 Nisan 30 ;
- l’Ascension le 19 mai, 40 jours après Pâques, donc vers le 11 Iyar 30 (Artémisios). Environ l’an 30 et 6 mois.
Cela est la date « au plus tard » du ministère de Jésus et annule toutes les datations supposant les années 33, ou 31, ou d’autres. Il va nous rester à trouver la date au plus tôt du ministère de Jésus.
6.4 « Et après lui, plus RIEN »
Dans la prophétie de Daniel, la mort de l’« Oint » est annoncée, bien que non datée. Peut-être la vision de l’ange était-elle trop impressionnante pour que l’ange Gabriel crût opportun que Daniel la révélât. Il se limita à lui en dire l’essentiel, à savoir que l’Oint serait « exterminé » (traduction française), ou « cut-off » (traduction anglaise de la King James), ce qui veut dire « tranché »… La traduction anglaise est probablement la plus parlante. Car elle a le sens de « sacrifice », ce que fut en effet la Passion de Jésus. Cela est suivi par ces mots « et personne après lui pour lui [succéder] »… Tous les sens qu’on a pu donner aux mots grecs-araméens-hébreux-latins d’où cela est traduit disent que cet Oint est unique, et finalement sans successeur. Ce ne peut être ONIAS,qui devait inévitablement être marié et avoir une succession, comme tous les grands prêtres.
Ce « cut-off » fait aussi penser aux holocaustes anciens où l’on sacrifiait des oiseaux, moutons, bœufs, et même des humains dans de véritables mares de sang. Il est d’ailleurs remarquable que le mot « supprimé » soit – dit-on – traduit de l’hébreu adom qui était autrefois le nom de la constellation de la Croix du Sud, qui aurait disparu du ciel méditerranéen vers l’époque de Jésus. Daniel savait-il que l’Oint serait supprimé sur une croix ? (cf. Ken FLEMING (1981).
6.5 Les 3 PÂQUES de JÉSUS selon JEAN
Mais revenons au problème de la datation de la prophétie à la venue d’un oint et au début du ministère de Jésus. Pour cela, nous allons compter le nombre de Pâques citées par Jean où les dates se déduisent d’Athanase et de la date d’arrivée de Pilate :
- Première Pâque : où Jésus chasse les marchands du Temple (Jn 2, 13), le 14 avril 28 ;
- Deuxième Pâque : (Jn 6, 4) suit de près la multiplication des pains (Lc 3, 1), le 14 avril 29 ;
- Troisième Pâque : La Cène, la Crucifixion, la Résurrection (Jn 11, 55 ; 12, 1 ; 13, 1 ; 20, 14).
Les synoptiques (Matthieu, Marc & Luc) ne citent qu’une seule Pâque, et c’est par un recours non justifié aux 3 ans et demi de Daniel qu’on en a inféré 3 ans et demi pour le ministère de Jésus.
La théorie des 3 Pâques, que nous adoptons ici, a été défendue semble-t-il par SUTCLIFFE (1938), puis par OGG (1940). Mais il n’y a rien d’aussi probant qu’une lecture sérieuse de l’Évangile de Jean. Nous y invitons fortement le lecteur.
6.6 De la PRÉDICATION de Jean-Baptiste au MINISTÈRE de Jésus.
Le temps entre le baptême de Jésus et la première Pâque est relativement bref, puisque les événements suivants se succèdent rapidement :
- le recrutement des premiers disciples (Jn 1, 35) (peu de temps avant ou après le baptême de Jésus) ;
- le baptême (Mc 1, 9 ; Lc 3, 21 ; Jn 1, 15 : allusion) ;
- la tentation au désert pendant 40 jours (Lc 4, 1) ;
- les noces de Cana (Jn 2, 1) ;
- le recrutement d’autres disciples (Mt 4, 18 ; Mc 1, 14).
Par conséquent, tout cela ne dut guère durer plus de 3 ou 4 mois. Jésus aurait donc accompli son ministère de fin 27 ou début 28 jusqu’à la Pâque de l‘an 30.
Nous allons justifier cette « conjecture » par la date d’arrivée au plus tôt de Pilate en Palestine. On pourra alors déduire la durée du ministère de Jésus, et éliminer certaines fausses solutions recherchées jusqu’à présent, et surtout conclure à une meilleure connaissance de la vie de Jésus.
Cela peut surprendre, mais il faut savoir que les « 3 ans »ou « 3 ans et demi » de vie publique de Jésus, que l’on retrouve partout, ne sont absolument pas justifiés historiquement et ne sont qu’une extrapolation erronée de la prophétie de Daniel, qui parle de 3 ans et demi pour la dernière des 70 semaines qui correspondrait alors au ministère de Jésus. Tout ceci est faux.
Et comme, nous le montrerons par la suite, les 3 ans et demi n’ont rien à voir avec son ministère.
On peut signaler aussi que Jésus lui-même s’est considéré comme cet « oint » prévu par Daniel lorsqu’il cite Isaïe lors de son intervention à la synagogue.
Lc 4, 17- On lui remit le livre du prophète Isaïe. Ouvrant le livre, il tomba sur le passage où il était écrit :
18- L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’Il m’a oint.
Il m’a envoyé pour porter la bonne nouvelle aux malheureux, pour annoncer aux captifs leur libération et aux aveugles l’usage de leurs yeux, pour renvoyer libres les opprimés,
19- pour proclamer une année de grâce du Seigneur […].
21- Puis il se mit à leur dire : « Aujourd’hui se trouve accompli devant vous ce passage de l’Écriture. » […].
24- Et il dit : « En vérité je vous le dis : aucun prophète n’est bien vu en son propre pays. »
Il est dit ici que c’est l’Esprit du Seigneur qui l’a oint et non une personne humaine, même si Jean-Baptiste a servi d’intermédiaire. Cela fait bien référence à son baptême par Jean le Baptiste et non à Marie-Madeleine … ou à toute autre personne… On peut aussi prouver que la date de la lecture d’Isaïe correspond bien à une « année de grâce du Seigneur » telle que définie par Isaïe (cf. aussi DOIG, ch. 15, 4).4
6.7 DATE du BAPTÊME de JÉSUS
Pendant longtemps, nous pensions que le terminus ad quem des 70 = 63 + 7 semaines de Daniel devait être la naissance de Jésus.
Certains le croyaient ou continuent de le croire.5 N’y arrivant pas, nous avons changé notre point de vue pour approfondir l’événement du baptême de Jésus par Jean-Baptiste. Pour cela, il fallait en identifier la date. Ce que permettaient les 3 Pâques de Jean, encore fallait-il étayer cette hypothèse. Outre notre démonstration précédente, basée sur saint Athanase et les 3 Pâques de Jean, qui permet de dater le début du ministère de Jésus, d’autres arguments exploitables viennent appuyer ces résultats et les justifier.
Nous allons les examiner successivement :
- les 10 ans de Pilate en Palestine (JOSÈPHE, AJ, XVII) ;
- l’an 15 de Tibère où Jean le Baptiste se met à prêcher (Lc 3, 1) ;
- l’âge d’ « environ 30 ans » de Jésus à ses débuts (Lc 3, 23) ;
- les 46 ans du Temple lors de la première Pâque (Jn 2, 13 & 20).
6.8 DATE du BAPTÊME au plus tôt, par les 10 ans de PILATE
Dans ses Antiquités judaïques XVII, Flavius Josèphe précise ce qui suit :
« Pilate, quand il eut épuisé 10 ans en Palestine, dut regagner Rome à la hâte…, mais avant qu’il ne gagnât Rome, Tibère décédait. »
Or, Tibère mourut le 16 mars 37 selon les historiens, d’où a priori une arrivée de Pilate en Palestine 10 ans auparavant, peu après le 16 mars 27.
Et si l’on entend « quand il eut épuisé 10 ans en Palestine » comme « exactement 10 ans », on peut en déduire que Jean-Baptiste commença son ministère au plus tôt d’environ fin printemps à début automne de l’an 27. Comme nous l’avons indiqué.
Cette date est confirmée par le fait que l’on ne naviguait pas entre Rome et la Palestine pendant l’hiver. Ce n’est donc pas avant mars 27 que Jean-Baptiste commença son ministère.
Selon Lc 3, 1- 2, il est précisé :
« Or, l’an 15 du règnedeTibère,Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe, son frère, tétrarque d’Iturée et de Trachonide, Lysanias tétrarque d’Abilène, sous le pontificat d’Anne et de Caïphe, la parole de Dieu se fit entendre à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. »
Nous avons maintenant un intervalle sérieux pour le ministère de Jésus dont Daniel a prévu la venue : … « Jusqu’à un oint. »
Ensuite, il est écrit en Mt 3, 5-7 & 11 :
« Les habitants de Jérusalem, et de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient auprès de lui, et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain. Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit : ‘’ Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ?[…]Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi”. » (Cela rejette dans l’ombre les théories prétendant Jean-Baptiste plus important que Jésus)
D’après DOIG (1990), qui arrive à cette conclusion par d’autres moyens (par une estimation de la naissance de Jésus en -5 ou -4), ce ne fut pas avant l’été-automne 27 que Pilate arriva en Palestine. En général, on a daté aussi cet événement du départ de Valerius Gratus6 en tant que préfet de Judée, selon les historiens, de 15 à 26.
Mais cela, remis en question par Doig contredit de plus les 10 ans de Flavius Josèphe7.
Cependant, nous ne voyons vraiment pas pourquoi il faudrait remonter à l’an 26 ; il est évident que cela vient de la volonté des partisans d’une Passion en l’an 30, de placer les 3 ans et demi de la « dernière semaine » de Daniel immédiatement après la 69e semaine. Par contre, si Pilate est arrivé juste après, il faudrait remonter 1 an en arrière pour le ministère de Jean et admettre que Jésus commença son ministère fin 26 ou début 27, ce qui justifierait peut-être aussi la prophétie de Daniel, mais en comptant un peu moins de 483 ans pour le début du ministère de Jésus. Cela contredirait aussi ce que dit Jean dans son Évangile à propos de la reconstruction du Temple.
6.9 DATE du BAPTÊME grâce aux 46 ans de la reconstruction du Temple
La date de 27/28 trouve une confirmation en se reportant un peu avant la première Pâque du ministère de Jésus, dont nous savons maintenant qu’il se situe déjà entre milieu ou fin 27 (si l’on tient compte des événements du début de Pilate en Palestine et la Pâque de 28). Nous allons affiner et confirmer ce résultat.
Un passage intéressant se situe autour de la première Pâque lorsque les prêtres juifs répondent à Jésus :
« On a mis 46 ans pour bâtir ce Temple et toi, c’est en 3 jours que tu le relèveras ! » (Jn 2, 20)
Or, d’après la Guerre des Juifs (GJ, I, 14, 284 ; I, 17, 343) et les Antiquités judaïques (AJ, 15, 380) de Flavius JOSÈPHE, on peut déduire que la reconstruction du Temple débuta sous Hérode le Grand vers :
- l’année 18 de son règne (selon AJ), ce que l’on peut compter pour 17,5 années, en supposant un décompte du début exact du règne ou d’une datation inclusive…
- l’année 15e de son règne (selon GJ) que nous compterons pour 14,5 années (un peu après la venue de l’empereur Auguste en Syrie, vers -20 ; cf. AJ, 15, 354).
Hérode avait en principe commencé son règne à sa prise de Jérusalem en -36, soit -35,5 ans estimés, d’où :
- > 18 ans plus tard nous amènent à -36 + 18 (-35.5 + 17.5) = -18 avant J.-C. ou
- > 15 ans plus tard nous amènent à -35.5 + 14.5 = -21 avant J.-C.
La reconstruction est donc à dater de « -21 » ou de « -18 », et 46 ans plus tard, ou moins, amènent à l’intervalle possible [+25, +28].
La date de +25 est à rejeter du fait que Pilate n’était pas encore arrivé en Palestine.
Reste la date de +28, donc cela revient à privilégier les Antiquités judaïques et à penser que le ministère de Jésus a commencé fin 27 ou début 28. Dans Wikipedia (voir à « Cleansing the Temple »), le baptême est à dater de 27 à 29 de notre ère. Pour nous, il s’agit de 27 à 28, car 29 serait trop court pour placer les 3 Pâques de Jean avant la Résurrection et respecter les déductions faites grâce à saint Athanase.
6.10 DATE du BAPTÊME par la liturgie des Orthodoxes des 6 ou 8 janvier 28 ?
Si l’on suppose un écart de 6 mois entre la naissance de Jean-Baptiste et la naissance de Jésus vers Noël (ce qui se prouve par des calculs liés au service de Zacharie au Temple et aboutit à l’hypothèse que ceci se passa vers la fin d’une année julienne, mais non à déterminer la date de cette année), on peut comprendre la confusion entre l’Épiphanie (avec la venue des « rois » mages ) et la Théophanie des Orthodoxes (entendue comme baptême de Jésus par Jean-Baptiste). D’après nos déductions par Athanase et Jean, ce serait bien à la fin de la 27e ou au début de la 28e année de notre ère qu’eut lieu le baptême de Jésus dans le Jourdain, d’où un début du ministère de Jésus correspondant à la prophétie de Daniel.
6.11 DATE du BAPTÊME par les 30 ans de Jésus à son Baptême
Doig arrive au résultat du baptême par Jean le Baptiste en début 28 par un chemin différent, en partant d’une estimation de la naissance de Jésus vers –5.
Cela est inutile et notre façon de faire est moins sujette à caution8 que cette date de -5 basée sur l’hypothèse qu’Hérode mourut en principe moins de 2 ans après la naissance de Jésus, à cause du massacre des Innocents (cf. Mt 2, 14). Ceci fait suite aux concordances recherchées avec cet « environ 30 ans » du baptême de Jésus (Lc 3,23) et les 2 ans, qui sont basés sur l’hypothèse qu’ Hérode prit cette décision moins de 2 ans avant sa mort (où l’on se pose la question d’une éclipse qui, d’après Fl. Josèphe, aurait eu lieu peu avant sa mort…) On a alors souvent proposé d’autres dates allant de -7 à + 6 afin de trouver une éclipse plus importante, proche d’une date de Pâque. Cela a conduit de nombreux chercheurs à proposer une naissance de Jésus sur un intervalle de 10 années. (Cf. Colloque sur Jésus organisé par Franck Ferrand avec le frère Bonnet-Eymard et d’autres, comme l’astronome Charles Lagrange bien avant eux). Il y a aussi le recensement de Quirinus qui continue à poser des questions.
Notre hypothèse est plus facile à exploiter et amène a priori à une naissance de Jésus 30 ans avant 27/28 découlant d’Athanase et des 3 Pâques de Jean. D’où la naissance de Jésus « fin-5/fin -4 »(pas d’année 0) ; ou peu de temps avant ou après.
Dans ce cas, les Arméniens apostoliques auraient raison de fêter Noël et le Baptême du Christ le même jour : le 6 janvier (sauf à Jérusalem : fête célébrée le 19 janvier). Quoiqu’il en soit, ceci confirme la date déduite de saint Athanase de 27/28 qui nous a servi de « boussole » pour le baptême ; c’est ce qui nous importait pour établir l’exactitude de la prophétie de Daniel. Mais, pour nous, la naissance de Jésus restera toujours approximative tant qu’on n’aura pas une solution astronomique plus probante.
Nous continuons à en suivre la piste9, ainsi avec la supernova des Chinois en 5 av. J.-C. (cf. DOIG) à placer au moment de la conception de Jésus, ou un autre phénomène astronomique.
Mais la prophétie de Daniel apparaît extraordinairement exacte, au moins pour les 483 = (7 + 62) x 7 premières années de la prophétie des 70 semaines. À condition d’en résoudre la dernière partie que nous avons publiée en Annexe de notre précédente publication (cf. Le Cep n° 49, nov. 2009), et que nous allons redonner ici succinctement. Ainsi le présent travail et celui qui précède apporteront une solution complète et définitive à la plus grande prophétie chiffrée de la Bible.
6.12 Début de Jean le Baptiste par la 15e année de TIBÈRE de LUC
Un des rares passages des Évangiles donnant une indication chronologique directe permettant de dater le début du ministère de Jésus est ce qu’en dit Luc déjà cité :
« Or, l’an 15 du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate […]. Alors, il [Jean] alla dans toute la région du Jourdain, prêchant un baptême de repentir pour le pardon des péchés ; comme il est écrit dans le livre des oracles du prophète Isaïe10 » (3, 1 & 3-4).
On s’est souvent rapporté à cette date de l’an 15 de Tibère pour dater les événements des Évangiles. Encore faut-il les situer dans le temps.
Sur ce point, la plupart des historiens raisonnent à partir de la mort d’Auguste que l’on date du 19 août 14 A. D. ; avec un vote effectif du Sénat romain pour Tibère peu de jours après la mort d’Auguste ; en principe le 17 septembre 14.
Si ces dates sont considérées en années juliennes de façon inclusive, exactes, ou exclusive, alors la 1ère année de Tibère est à compter :
- du 1er janvier 14 (décompte inclusif) ;
- du 17 septembre 14 (décompte exact) ;
- du 1er janvier 15 (décompte exclusif).
La 15e année est alors à compter en ajoutant 14 ans (la « 15e année ») :
- soit le 1er janvier 28 (décompte inclusif) ;
- soit au 17 septembre 28 (décompte exact) ;
- soit au 1er janvier 29 (décompte exclusif).
C’est l’hypothèse de la plupart des auteurs ou historiens.
Le problème est que cela est peut-être un peu juste pour la date de fin 27/début 28 pour le baptême en date du 1er janvier 28. La référence de Luc au calendrier julien de façon rétroactive n’est cependant pas impossible. De même d’ailleurs que Flavius Josèphe, qui se servait du calendrier syro-macédonien pour le nom des mois, mais pouvait décompter les années selon l’un des autres calendriers. Ce qui est le cas du calendrier julien employé par Josèphe dans ses Antiquités.
En admettant, ce qui est très probable, que les dates du 14 août 14 ou du 17 septembre 14 sont avant Tishri 14 (septembre ou octobre 14), l’année d’accession étant prise comme 1ère année ; alors la 1ère année de Tibère serait à compter des dates :
- Tishri 13 (donc septembre-octobre 13).
D’où pour le début de la 15e année (ajouter14), il vient :
- Tishri 27 (donc septembre-octobre 27).
Et en fonction de ce que nous avons trouvé, le plus probable serait alors Tishri 27 pour le début de la 15e de Tibère. Ce qui suppose que Luc se basait alors sur un décompte syro-macédonien inclusif avec début d’année en Tishri. C’est tout à fait probable et a été justifié par Doig.
Ajoutons que le fait de compter comme 1ère année une partie d’un règne qui précéderait une nouvelle année calendaire se trouve donné à propos de Nisan, dans le Talmud et le chapitre de la Mishna nommé Roch-Hachana (Nouvelle Année) (cf. ELKA. M-SARTRE, p. 419). Mais puisque Tishri était considéré comme un début d’année pour le calendrier civil juif ou syro-macédonien, alors l’hypothèse profane de Tishri 27 s’avère très probable et est tout à fait compatible avec le moment où la parole de Jean se fit entendre dans le désert, ceci sans contrecarrer l’hypothèse H1 du calendrier juif-religieux utilisé plus probablement par Daniel11.
6.13 Autres Confirmations sur la 15e de Tibère : SHEA et DOIG
Pour nous, ce résultat sur la justification de la 69e semaine complétait celui de la dernière semaine, que nous avons trouvé en 2008 et publié en 2009, il y a bientôt 7 ans. Les travaux récents les plus proches de nous pour le baptême fin 27 ou début 28, ce que nous notons 27/28, sont ceux de SHEA (1991) et de bien d’autres repris par certains, mais différents de notre façon de calculer, pour lequel une autre façon de rendre compatible la 15e de Tibère avec le début de saint Jean est de se reporter à une corégence de Tibère et d’Auguste de 1 à 2 ans avant la mort d’Auguste, ce qui laisse plus d’espace pour situer le début de Jean… Il faut dire aussi que Shea a des conclusions qui lui sont propres et généralement non suivies pour la dernière semaine de Daniel. Citons surtout les travaux récents, totalement ignorés en Europe, de DOIG (2000) qui, lui, ne conclut pas.
7. DATES de la DERNIÈRE SEMAINE de 7 ANS
De nombreux chercheurs se sont posé la question de la continuité de la dernière semaine par rapport aux 69 semaines qui précèdent. La plupart ont pensé qu’il devait y avoir continuité et que le milieu de la dernière semaine devait correspondre à la Crucifixion.
Nous ne pouvons accepter cette hypothèse qui est contredite par le fait qu’il n’y eut pas de guerre entre la Crucifixion et la lapidation de saint Étienne.
Cette date est d’ailleurs un pur artifice pour justifier la dernière semaine. Notre identification des dates de la dernière des 70 semaines a été justifiée par la correspondance des dates les plus importantes de cette dernière semaine à cheval sur la destruction définitive du Temple.
Nous avons publié cela dans nos travaux (de 2009 & de 2012), confortés par les assertions sur la date de l’Ascension due à saint Athanase et révélée dans une autre publication (cf. FIESSINGER (2006)), où il est démontré que l’histoire du Saint Suaire est sans ambiguïté jusque vers 73, ce qu’aucune publication ni émission de télévision n’a encore cité jusqu’à présent… Étrange silence… Silence aussi pour nos résultats sur l’Apocalypse où nous disions déjà l’essentiel des 70 semaines de Daniel jamais justifiées de cette façon auparavant. Nous allons résumer les points importants de ces articles.
Rappelons d’abord la prophétie sur la dernière semaine :
26- Et, après soixante-deux semaines, un oint sera tranché, et personne pour lui [succéder]
Et le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin sera dans l’inondation, et jusqu’à la fin il y aura la guerre, ce qui est décrété touchant la dévastation.
27- Il conclura une alliance ferme avec un grand nombre pendant une semaine ;
et, au milieu de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’oblation,
et sur l’aile des abominations viendra un dévastateur.
Et cela jusqu’à ce que la destruction et ce qui a été décrété se répandentsur ladévastation.
Rappelons et éclairons nos résultats sur Daniel dont nous rappelons ce qui fut dit dans le Livre de Daniel, entre 500 et au plus près environ 2 siècles avant Jésus :
1- le peuple d’un chef = l’armée romaine de Vespasien ;
2– « qui viendra », donc qui n’était pas sur place et venait de Rome, de Syrie ou d’ailleurs ;
3– détruira la ville = Jérusalem ;
4- et le « sanctuaire » = le Temple de Jérusalem ;
5– et sa fin sera dans l’inondation = ceci est une image de l’invasion des troupes de Vespasien, le mot inondation a le sens de « marée humaine » d’environ 100 000 hommes (cf. les « eaux » de Jr 47, 2 et « l’inondation » dont parle la prophétie) ;
6- ce qui est décrété touchant la dévastation = la venue de Vespasien a dû prendre son point de départ dans le décret de Néron de soumission d’Israël par les troupes de Vespasien, qui ne fit qu’obéir aux ordres de l’empereur ;
7– la guerre se prolongea jusqu’à la fin de Massada comme nous l’avons établi ;
8– une « alliance ferme » = ceci fait référence très certainement aux petits rois et grands prêtres de la Palestine soumis à Rome dont Vespasien dut s’assurer de la neutralité ;
9- « pendant une semaine » = ce qui fut le cas avec l’arrivée de Vespasien en Palestine au printemps 67 (voir Flavius JOSÈPHE) et la destruction de Massada au printemps 74, ce qui fait exactement 7 ans comme Daniel l’avait prédit ;
10- « et au milieu de la semaine » = du printemps 67 au printemps 74, le milieu se trouve à l’automne 70, ce qui constitue effectivement la date de l’abomination de la désolation et la cessation définitive du sacrifice antique fait par le grand prêtre et la destruction du sanctuaire (tout cela se trouve dans Flavius JOSÈPHE). Le sacrifice de l’oblation au Temple n’avait plus lieu d’être, suite au sacrifice de Jésus… « Tout est accompli… »
11- Et cela jusqu’à ce que la destruction et ce qui a été décrété se répandent sur la dévastation = le Temple fut détruit, comme nous pouvons le constater encore aujourd’hui.
Quant à la dévastation, elle était réalisée par l’éradication quasi totale d’Israël jusqu’à la chute de Massada et le suicide des derniers résistants.
Comment Daniel pouvait-il voir tout cela à quelque 500 ans de distance ?C’est la question fondamentale à laquelle nous n’avons pas répondu ici. Et que nous laissons à l’appréciation des lecteurs car nous ne sommes plus ici dans le domaine de la science.
8. CONCLUSION
Pour résumer, nous donnons plus loin un schéma qui établit en quelques mots une chronologie précise et totalement argumentée :
– des événements prophétiques chiffrés de l’Ancien Testament ;
– des événements historiques du Nouveau Testament marquant l’obsolescence de l’ancienne religion des Juifs, dans laquelle tout était prévu et continué par une attente messianique, commune, annoncée et espérée par tous les hommes de bonne volonté.
Après nos travaux sur le Saint Suaire, l’Apocalypse et d’autres, nous avons été amenés à conclure ce qui suit, à partir de sources irréfutables :
Pour l’Ancien Testament :
-le début de la prophétie des 70 semaines est à attribuer à la parole de libération de la 7e année d’Artaxerxès autour de Nisan –457, soit 4563/4 ans pleins jusqu’au début de notre ère. Nous privilégions l’hypothèse de Nisan pour des raisons déjà dites.
Puis, en suivant les temps depuis l’an +1 (l’année 0 n’existant pas), nous avons alors :
– la 483e année pleine, terminant la 69e semaine, va de Nisan +26 à Nisan 27,avec le début du ministère de Jésus commençant à son baptême : donc en 28 ;
– on peut aussi se baser sur la fin de la 69e semaine en Tishri 27 comme cela est possible mais moins assuré.
En fait, ces possibilités sont à peu près équivalentes selon notre hypothèse biblico-prophétique H* où nous privilégions Nisan 27. Pour les deux calendriers, cela justifie l’exactitude incroyable du début de Daniel.
Pour le Nouveau Testament :
En tenant compte des 4 sermons de saint Athanase, nous avons abouti à l’Ascension, donc à la Résurrection, en l’an 30.
Ce qui confirme l’annonce de la Résurrection et de la vie éternelle faite par Jésus lui-même : « Encore un peu de temps … » (Jn 16, 16).Cela était déjàinclus dans l’Ancien Testament (2 M 7, 9 ; 7,13) et même dans le Talmud (v. 15).
Nous nous sommes ensuite basés sur saint Jean d’après lequel le ministère de Jésus dura l’espace de 3 Pâques.
Ces 3 Pâques sont, en commençant par la dernière :
— celle de l’an 30 de la Résurrection et de l’Ascension ;
— celle de l’an 29 proche de la multiplication des pains ;
— celle de l’an 28 quand Jésus chassa les marchands du Temple.
Puis, en comptant les 40 jours au désert et les noces de Cana, l’on déduit que le baptême de Jésus par Jean-Baptiste précéda de quelque 3 mois la Pâque de l’an 28, ce qui situe son baptême sur 27/28.
Le début du ministère de Jean fut postérieur de peu à l’arrivée de Pilate en Palestine qui,selon les 10 ans de Flavius Josèphe, est à dater sans nul doute au printemps/été 27. Pour cela, nous comptons exactement 10 ans pour la durée du gouvernorat de Pilate en Palestine et, en fonction de la mort de Tibère au printemps de l’an 37, cela amène à mars 27 ou à l’été 27 pour la venue de Pilate en Palestine et les débuts de Jean-Baptiste.
Si Jean commença son ministère à ce moment-là et qu’il y a un décalage d’environ 5-6 mois entre la naissance de Jean et celle de Jésus (Lc 1, 24-26), alors leurs ministères débutèrent avec un décalage semblable, puisque chacun avait alors 30 ans.
Le début du ministère de Jean se situe donc à 3 ou 6 mois et celui de Jésus, à 9 mois du 1er Nisan de l’année 27 de notre ère, donc en comptant 483 années pleines depuis l’Édit d’Artaxerxès.
La dernière année juive religieuse complète précédant le baptême de Jésus est donc celle de Nisan 26 à Nisan 27.
Ce résultat confirme le pressentiment de Siméon qui accueillit Jésus au Temple et le reçut comme futur « oint » prévu par Daniel ; ainsi de la vieille prophétesse Anne, la fille de Phanuel, qui l’associa à la délivrance spirituelle de Jérusalem. Elle avait dû entendre les grands prêtres parler de la prophétie de Daniel, qu’ils connaissaient certainement et avaient dû résoudre.
D’un point de vue mathématico-biblique, voilà qui correspond exactement à 483 ans en nombre entier d’années.
On ne peut pas inventer tous ces faits.
Quant à la dernière semaine de Daniel, nous en avons donné naguère l’essentiel (cf. JOUVENROUX, Le Cep n° 49, 2009), à lire en ligne désormais sur internet (cf. le-cep.org), à savoir : la guerre pendant 3 ans ½, puis encore 3 ans et demi :
– du printemps 67 : venue de Vespasien avec son armée ;
– à l’automne 70 : abomination de la désolation : destruction du Temple et fin du sacrifice perpétuel, puis encore, jusqu’au
– printemps 74 : fin de la nation juive avec la prise de Massada et le suicide des derniers résistants, comme l’avait prévu Daniel :
« jusqu’au bout la guerre. »
Tout cela résout complètement la prophétie énigmatique de Daniel dont nous résumons l’essentiel dans le graphique ci-après.
Et finalement nous en sommes ramenés à l’interrogation du début :
« S’il ne s’agit pas du Messie, de qui s’agit-il ? »
« Le Seigneur lui a ouvert la bouche au milieu de l’Église et l’a rempli de sagesse et d’intelligence. » (Messe de saint Jean)

Fig. 4 : Graphique des 69 + 1 = 70 semaines = 490 ans exactement.

ANNEXE 1 : Synthèse : Ce qu’il fait retenir, en remontant en arrière :
La formule de saint Athanase : 73-2-1 =40, 73-43=30
30 = date de l’Ascension, dernière Pâque juive : 30
et les 3 Pâques de Jean permettent de tout dater ;
30 = 3e et dernière Pâque : la Crucifixion ;
29 = 2e Pâque de la multiplication des pains ;
28 = 1ère Pâque de la chasse des marchands du Temple ;
28/27 = baptême de Jésus : début 28/fin 27 ;
27 (printemps/été 27) = début du ministère de Jean Baptiste ;
27 (printemps/été) = arrivée de Pilate en Palestine, soit 26 ans pleins + 1 trimestre.
Puis, remontant encore en arrière :
Nisan -457 : la « parole » de rebâtir Jérusalem,
soit 457 ans pleins – 1 trimestre.
La date du baptême de Jésus fin 27/début 28 de notre ère,
soit 26 ans pleins + 1 trimestre depuis l’an+1.
Soit au total 457 – 1 trimestre + 26 + 1 trimestre = 483 ans pleins (les 69 semaines).
Puis, la dernière semaine comptée de Vespasien en Palestine vers Nisan 67, jusqu’à Massada vers Nisan 74 sous Titus, ce qui fait 7 ans exactement = dernière semaine :
– Vespasien en Palestine : an 67 + 1 trimestre ;
– destruction de Jérusalem : an 70 + 3 trimestres ;
– fin de la forteresse juive de Massada : an 74 + 1 trimestre.
Total de la prophétie : 483 + 7 ans = 490 ans exactement, en années entières, soit 70 x 7.
= 70 semaines annoncées par le prophète Daniel CQFD.
Fig. 5 & 6 : Baptême et Crucifixion de Jésus et symboles célestes,
par notre ami le père Abdo BADWI que nous remercions pour ses autorisations.
____________________
Nous conseillons de tout relire à la lumière de ce que nous pouvons appeler maintenant :
Le 1er Théorème BIBLICO-PROPHÉTIQUE (ci-après)
T*(Prophétique) : entre deux dates servant de point de repère pour une prophétie comme celle de Daniel, celui-ci nous dit tout simplement de compter le nombre d’années d’un calendrier donné (juif-religieux ou juif-civil) qu’on peut y insérer sans pouvoir en mettre une de plus.
Mathématiquement parlant, cela revient à donner une mesure de la longueur d’un intervalle ouvert selon une topologie discrète.
(On remarquera de plus que T* évite de faire une hypothèse de décompte exclusif, ce qui aboutit en fait au même résultat de décompte, mais de façon plus indépendante et purement mathématique)
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— « Date du baptême de Jésus et de sa mort : Annonce du moment exact de la venue du Messie et de la nature de son ministère », 2010. [Contient quelques bonnes idées, mais guère convainquant et de nombreuses erreurs ; intérêt : le texte interlinéaire de la prophétie en hébreu. Récuse la 7e d’Artaxerxès, ainsi que Massada. Il prétend, ce que nous trouvons absurde que Jésus ne se réfère pas à Daniel et aurait oublié de parler d’Antiochos Épiphane auquel BERTIN adhère bien plus. ]
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BOISMARDMarie-Émile, op., L’Apocalypse (tiré de La Sainte Bible, sous la direction de l’École biblique de Jérusalem, Éd. du Cerf, 1950.[p. 72, le texte d’Ap 17, 10 est traduit par « …dont 5 ont passé…» avec en note : « La Bête étant Néron, le 6e qui régnerait « actuellement » ; « le chiffre 7 serait symbolique et signifie la totalité. Jean ne se prononce pas sur le nombre exact d’empereurs romains qui régneront après Néron… » Pourquoi l’aurait-il fait …Tout cela est inexact, mais avec le Nihil obstat du R. P. Roland de VAUX, un Imprimi potest de Rome et un Imprimatur daté de 1949…].
BICKERMAN Elias Joseph, Chronology of the ancient world, New York, Ithaca, Cornell University Press, 1968 (Début -464). Cet auteur précise d’ailleurs que l’année chez les Babyloniens comportait originellement 6 mois, de même qu’il y avait deux fêtes dites « Akitu », l’une au mois de Tashritu, (Tishri) l’autre au mois de Nisanu (Nisan). Le choix de l’une ou l’autre était semble-t-il lié au nom d’un magistrat ou d’un religieux choisi pour diriger les affaires… (cf. « éponyme » dans le Larousse). Mais nous avouons manquer de documents sur ce point…
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1 Version abrégée du Cahier spécial 2011-2014, La plus grande prophétie chiffrée de l’ancien Testament, révélée ici pour la première fois complètement, Éd. ÉCLIPSE. © R. P. Jouvenroux & R. C. Trémolières. Emprunts partiels autorisé sous réserve de citer les auteurs. Toute reproduction interdite sans l’assentiment écrit des auteurs R. P. J. & R. C. T.
2 C’est sous le règne d’Hérode Agrippa II qu’un chrétien se rendit à Beyrouth, porteur de l’image miraculeuse. Il y resta un an chez son propriétaire, un juif, lequel récupéra le drap. S’en suit l’histoire extraordinaire de la conversion des juifs de Beyrouth, qui se firent tous baptiser par des évêques venus d’Antioche (cf. Le Cep n. 31, 2005). Une expression utilisée à trois reprises par Athanase « integram Domini staturam » (la stature entière du Seigneur) ne correspond bien qu’au Linceul.
3 Hérode Agrippa II fut roi du Liban (la Chalcis), de la Syrie, et aussi de Jérusalem où il avait un palais qui brûla (c’est lui qui dut aussi récupérer les objets du culte du Temple). Il était petit fils d’Hérode le Grand et soumis aux Romains.
4 Signalons que lemeilleur film sur la scène de la lecture de Jésus à la Synagogue est celui de JÉSUS@179 Inspirational Films Inc., à ne pas confondre avec le film abject de Bruno DUMONT intitulé, lui aussi, La vie de Jésus.
5 Parmi les innombrables chercheurs sur cette « venue d’un oint », Mgr LAURENTIN postule que la prophétie de Daniel s’entendrait par le fait qu’il y aurait eu 490 jours de l’ « annonce de Zacharie »jusqu’à la « présentation de Jésus au Temple », c’est-à-dire 70 semaines de 7 jours. Ce n’est pas le cas.
6 C’est le gouverneur romain qui reçut une tuile sur la tête. Cet incident constitue le début de Ben Hur, superbe film de William WYLER, avec Charlton Heston.
7http://wiki.answers.com/Q/Who_was_the_Roman_governor_of_Judea_before_Pontius_Pilate#ixzz1vA2LxIJL )
8 Hypothèse que nous ne récusons d’ailleurs pas dans l’état actuel de nos connaissances. Mais les polémiques sont nombreuses ; voir par exemple http://remacle.org/bloodwolf/livres/chronologie.htm.
9 Il y a aussi la théorie de la conception de Jésus à l’équinoxe de printemps (le point vernal) et la théorie liturgique d’ABIJAH. Nous examinerons tout cela dans de prochaines publications.
10 Isaïe 53 parle plutôt d’ « infidélité » (v. 5 & 8), de « fautes » (v. 6) « …il a porté les péchés… » (v. 12), tandis que Daniel nous parle de « sceller les péchés et d’expier la faute ».
11 OGG (1940), p. 189. Pour la chronologie de Flavius JOSÈPHE, aller sur le site : érode et ses successeurs voir oceansidejc.org/roshhash/MishRoshH_01.html.