Accueil » Le rat de Gambie : un démineur hors-pair

Par Primavere Bruno

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Résumé : Bien des animaux se mettent au service de l’homme. Les rats démineurs en donnent un bel exemple. C’est un jeune ingénieur belge, passionné par les rongeurs et par l’Afrique, qui devina que leur odorat pourrait servir à détecter l’explosif contenu dans les mines anti personnel, le trinitrotoluène (TNT). Ces mines enfouies lors des différentes guerres qui ravagent le Continent noir sont une plaie constamment rouverte dans les villages et le déminage par les détecteurs de métaux est long, coûteux et faillible. Les rats, dressés en moins d’un an, font en 20 minutes le travail d’un détecteur en une journée. Ces merveilleux animaux opèrent désormais au Cambodge et en Thaïlande. Ils ont aussi une autre mission : détecter les crachats tuberculeux. Là aussi coût et efficacité sont sans comparaison avec la méthode classique par microscopie.

Présentation : un « rat » qui n’est pas un Rattus.

Bien qu’appelé « rat de Gambie », le cricétome des savanes ne doit toutefois pas être confondu avec les espèces communément appelées « rat » : le Rattus norvegicus (rat brun d’où sont issus nos rats domestiques) ou le Rattus rattus (rat noir sauvage). En effet, le cricétome ne fait pas partie du genre Rattus, mais du genre Cricetomys et malgré son appellation, n’est donc pas un « rat » sur le plan biologique.

Son espérance de vie peut être de 7 ans. La femelle pèse en moyenne 1,5 kg, le mâle 2 kg. Une portée se compose de deux à trois petits ; cet animal est donc bien moins prolifique que le rat commun, mais il peut avoir quatre portées par an.

Rat et sa longue queue

Noter la longue queue avec l’extrémité blanche

Portée de rat

Glabre et aveugle à la naissance. Il voit à 20-23 jours et son pelage se forme entre le 5e et le 14e jour.

La coloration sauvage est unique pour toute l’espèce qui n’a pas été soumise à des sélections. La robe est brun « agouti », plus claire sur le ventre et l’extrémité des pattes ; une partie de la queue est claire, souvent sur le dernier tiers. C’est un animal principalement granivore et frugivore, mais il peut également se montrer opportuniste et à l’occasion devient omnivore. Son mode de vie permet de contrôler les populations d’insectes mais aussi de disperser les graines des plantes dont il mange les fruits.

Cette espèce comporte la particularité de posséder, à l’instar des hamsters, des abajoues pour stocker et déplacer de grandes quantités de nourriture : jusqu’à 100 ml !

Habitat

Bien qu’appelé cricétome des savanes, cette espèce a comme habitat, outre les savanes (arbustives comprises), le milieu forestier et les zones agricoles, voire urbaines. En cela, cette espèce est plus ubiquiste que l’espèce voisine, Cricetomys emini qui est inféodée au milieu forestier et aux montagnes. Il y a donc superposition géographique des deux espèces en milieu forestier. Animal nocturne, il fuit la chaleur et niche dans des tunnels ou des arbres creux.

Utilisations

Production de viande

Le principal objectif de la cricétomiculture est la production de viande. La chair du cricétome est estimée dans son aire d’élevage. Les consommateurs vantent ses qualités gustatives si bien, qu’à l’état sauvage, il est l’animal le plus chassé d’Afrique de l’Ouest. Cette surchasse liée à la forte croissance démographique des pays où il est présent a conduit à sa raréfaction dans les zones à forte densité humaine. L’élevage permet ainsi de sécuriser l’approvisionnement en viande de cricétome tout en générant des revenus pour les populations. La cricétomiculture est un mode d’élevage en pleine expansion. En Afrique subsaharienne le cricétome a la même fonction alimentaire que le lapin (cuniculture) en Occident et le cochon d’Inde (caviculture) en Amérique du Sud. Son élevage est facile à mettre en œuvre et permet une forte productivité en viande de qualité à peu de frais.

Utilisation comme animal de compagnie

Peu farouche et d’une locomotion lente, il se laisse facilement attraper à la main, surtout de nuit lorsqu’il est ébloui par une lampe torche. Il n’est pas de nature agressive mais peut mordre lors de la capture. Très vite, il s’habitue à la captivité et se laisse alors manipuler en douceur par son maître. Depuis quelques années, les amateurs de rats domestiques s’intéressent au cricétome des savanes, que son surnom « rat géant » ou « rat de Gambie » a pu faire passer pour une version géante du rat domestique, avec une espérance de vie supérieure. Le cricétome est toutefois totalement différent du rat domestique ; il a un comportement, un langage et des besoins différents. La force de sa mâchoire plus importante et son potentiel de dégradation nécessitent de le maintenir avec davantage de précautions.

Le rat détecteur de mines

APOPO, pour « Anti-Persoonsmijnen Ontmijnende Product Ontwikkeling » (en français : Développement d’un produit de détection anti-mines terrestres) est une organisation non gouvernementale belge qui forme des rats, plus précisément des cricétomes des savanes (Ccricetomys gambianus), pour leur apprendre à détecter des mines terrestres ou la tuberculose. La mission d’APOPO a été de mettre au point une méthode de détection à l’aide de rats, afin de résoudre un problème majeur dans certains pays. APOPO travaille surtout en Afrique (Angola, Mozambique, Tanzanie) et en Asie (Thaïlande et Cambodge).

Historique

Bart Weetjens, le fondateur d’APOPO, possédait déjà des rats domestiqués quand il était enfant et a naturellement établi un lien particulier avec ces rongeurs. Quelques années plus tard, il s’est passionné pour l’Afrique, où il a voyagé à plusieurs reprises alors qu’il était étudiant. Songeant aux agriculteurs travaillant dans les zones touchées par les guerres civiles, il eut l’idée d’utiliser des rongeurs pour détecter des mines antipersonnel. La Direction générale de la coopération internationale (DGIS) de Belgique lui a fourni un premier appui financier en 1997. Dès 1998, APOPO fut enregistrée comme organisation à but non lucratif en Belgique.

Photo. deBart Weetjens

En 2003, APOPO a entamé ses opérations au Mozambique, ses premiers rats démineurs obtenant une accréditation officielle en 2004 selon les Normes internationales de l’action contre les mines (NILAM)3.

  1. Détecter les mines grâce à l’odorat

Poser une mine revient à 2 €, mais il en coûte 700 € en moyenne pour en détecter une dans un champ de mine déjà repéré, c’est-à-dire, le plus souvent, là où un habitant a perdu une jambe.

Photo d'un mutilé

Un mutilé tient celui qui aurait pu le sauver.

Avantages du rat de Gambie


Dans le contexte de ces guerres africaines, nul ne relève sur une carte l’emplacement précis des mines posées. De plus les détecteurs de métaux ont la manie de sonner à chaque morceau de ferraille enterré, ce qui augmente le travail postérieur pour le déminage proprement dit. La supériorité du rat sur l’outil humain est donc flagrante et présente plusieurs avantages. Ces rats sont autochtones en Afrique subsaharienne où on les met au travail et, de ce fait, résistent bien au climat et aux maladies endémiques de cette région. En outre, on les trouve aisément, car ils sont nombreux et faciles à acquérir.

Rat sur une épaule

Un HeroRAT à la recherche d’une mine sur le terrain d’entraînement de Morogoro, en Tanzanie.

Peu de ressources sont nécessaires pour élever un rat jusqu’à l’âge adulte et les cricétomes des savanes ont une espérance de vie plutôt longue, de six à huit ans. En outre, les rats ne se lient pas à un formateur en particulier, leur motivation au travail étant la nourriture. Il est ainsi très facile de faire passer les rats d’un formateur à l’autre. Le dressage d’un rat prend de 6 à 8 mois et demande une grande familiarité avec l’animal.

Les rats sont trop légers pour faire détoner les charges explosives sur les terrains minés. De par leur petite taille, ils sont faciles à transporter d’un site à l’autre. Ce travail ne pourrait pas être exécuté par des chiens qui sauteraient sur des mines, ont l’odorat moins fin et dont le dressage serait nettement plus coûteux.

Détection directe

Mine Detection Rat (MDR), ou « rat démineur », ou encore HeroRAT (« rat héros », vu son activité à risques) est le nom donné aux rats utilisés par APOPO pour travailler à la détection directe de mines antipersonnel grâce à leur flair exceptionnel.

Ces rats de Gambie ont un odorat 300 fois supérieur à celui de l’homme ; ils sont capables de renifler des produits chimiques explosifs comme le TNT contenu dans les mines terrestres. Cela les rend extrêmement efficaces : un rat démineur peut inspecter jusqu’à à 200 mètres carrés en 20 minutes ; cela prendrait entre un à quatre jours pour un technicien avec un détecteur de métal en fonction des niveaux de contamination de la ferraille. Une fois formés et accrédités, les HeroRAT soutiennent les opérations de déminage traditionnel. 

Rat à l'entraînement

Mines antipersonnel dont le rat doit apprendre à reconnaître l’odeur caractéristique.

Sur le terrain, les rats démineurs portent des harnais rattachés à une corde suspendue entre deux agents humains. Les rats balayent systématiquement une bande de terrain et grattent la terre dès qu’ils ont repéré l’odeur de l’explosif. Leur faible poids ne fait pas détoner la mine ainsi détectée. Chaque zone suspecte est inspectée par deux rats.

Rat au travail

Le rat au travail.

Les endroits indiqués par les rats sont alors marqués. Une équipe de démineurs viendra ensuite déterrer la mine manuellement, afin de la détruire.

Former les rats détecteurs

Il faut compter en moyenne neuf mois pour former un rat démineur selon les principes du conditionnement opérant1. Animal nocturne, il faut d’abord l’habituer et à vivre le jour et à supporter l’intense chaleur solaire.

Rat au travail

Un HeroRAT cherche une mine sur le terrain d’entraînement de Morogoro, en Tanzanie, lors d’une détection directe.

Photo d'un rat qui mange une banane

Un rat détecteur reçoit sa récompense.

Lorsqu’ils commencent leur formation proprement dite, les rats apprennent à associer le son d’un clic à une récompense alimentaire (bananes, cacahuètes). Dès qu’ils ont appris à associer le son du clic à une satisfaction d’ordre alimentaire, on leur apprend à cibler une odeur. Les rats démineurs comprennent que chaque fois qu’ils signalent la présence de trinitrotoluène (TNT, l’explosif présent dans la plupart des mines), ils entendront un clic et recevront une récompense alimentaire.

Cette formation est ensuite suivie d’une série de tests d’accréditation. Ensuite, les rats apprennent à devenir sociables. Au terme de plusieurs étapes d’apprentissage, au cours desquelles les compétences se développent progressivement, le rat sera prêt à aller sur le terrain, soit pour la détection de mines, soit – comme nous le verrons – dans des laboratoires de recherche sur la tuberculose où il travaillera à la détection olfactive à distance (Remote scent tracing, RST).

Equipe de déminage

Une équipe prête à partir au déminage.

Angola

En Angola, APOPO collabore avec une ONG norvégienne, Norwegian People’s Aid (NPA), afin de déminer ce pays, le troisième le plus miné après l’Afghanistan et le Cambodge.

NPA est présente dans les provinces de Malanje, Kwansa Norte, Uíge et Zaïre et utilise dorénavant les rats d’APOPO.

Mozambique

L’action d’APOPO a permis au Mozambique de respecter les objectifs fixés pour 2014 dans la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel (aussi appelée Convention d’Ottawa ou Traité d’Ottawa).

Les opérations au Mozambique ont commencé en 2003 avec un premier groupe de onze rats démineurs passant leur examen d’accréditation en 2004. Les opérations de déminage pleinement intégrées, comprenant des appareils pour la préparation du terrain, des rats et des démineurs manuels ont démarré en 2006. APOPO avait terminé son premier projet en 2012, un an plus tôt que prévu, et a déminé les provinces de Manica, de Sofala et de Tete.

Dortoir des rats

Le dortoir des rats à Mpelane (Mozambique).

Depuis le début des opérations, les équipes de déminage d’APOPO au Mozambique ont permis de récupérer 6 millions de mètres carrés de terres pour un usage civil. Les terres sont ainsi redevenues accessibles pour l’agriculture et l’élevage. Plus de 2 400 mines antipersonnel ont été découvertes et détruites. Le Mozambique est désormais considéré comme déminé.

Tanzanie

C’est à Morogoro que les cricétomes des savanes sont formés au déminage, à l’université d’agriculture de Sokoine. Ils sont ensuite envoyés dans des zones pacifiées, en vue du déminage.

Cambodge

La région la plus fortement contaminée par les mines anti-personnel se situe à proximité de la frontière avec la Thaïlande. Ces mines ont été implantées par le gouvernement cambodgien dans le milieu des années 1980, afin de bloquer le passage d’insurgés. Selon une étude du Landmine Impact Survey (LIS) de 2002, la survie de près de la moitié des communautés du pays était entravée par l’omniprésence de mines, les empêchant d’accéder à la terre, aux routes et à l’eau. Le Cambodge est l’un des pays ayant le nombre de décès, dus aux mines antipersonnel, le plus élevé.

Photo d'une mine émergeant du sol

Mine émergeant du sol.

En 2012, APOPO a noué un partenariat avec le Cambodian Mine Action Center (CMAC) afin d’entamer le déminage du pays et ainsi favoriser sa reconstruction et son développement.

Les rats de détection de mines ont voyagé en dehors du continent africain pour la première fois en avril 2015 et opèrent maintenant au Cambodge pour les mêmes opérations de détection des mines terrestres.

Equipier tenant un rat

Complicité entre le rat et son maître.

À ce jour, le projet a restitué 1 372 hectares de terres aux communautés locales et détruit plus de 4 500 mines et plus de 36 000 bombes, grenades et balles. Le travail au Cambodge est rendu possible grâce à un partenariat avec le Cambodian Mine Action Centre (CMAC).

Quadrillage du terrain

Le terrain est quadrillé en vue d’un marquage précis.

Thaïlande

En 2010, le Centre de déminage de la Thaïlande (TMAC) a soutenu la proposition d’APOPO d’effectuer une étude de toutes les zones présumées minées dans les provinces de Trat et de Chanthaburi, le long de la frontière avec le Cambodge. Depuis, APOPO mène ce projet en collaboration avec une ONG locale, Peace Road Organization, dans le but de déterminer avec précision combien de zones considérées comme dangereuses sont effectivement minées.

  1. Détecter la tuberculose par l’odorat

Mais le déminage n’est pas le seul champ d’action des rats de Gambie. Etonnamment, la tuberculose est aussi un domaine où les services rendus sont majeurs. La tuberculose est l’une des maladies entraînant le plus de morts au monde, surtout dans les pays pauvres. Elle a, par exemple, causé 1,5 million de morts en 2013. Le dépistage de cette maladie à l’aide de rats permet d’établir un diagnostic parmi les populations pauvres, ce qui contribue au travail réalisé dans le cadre de la stratégie DOTS recommandée par l’OMS.

En 2003, APOPO avait remporté le concours mondial Development Marketplace de la Banque mondiale, ce qui lui a permis d’obtenir un premier financement pour explorer une autre application du flair étonnant des rats, à savoir la détection de la tuberculose. Pour cela, il a fallu dresser des rats spécialisés et, en 2008, la preuve fut apportée que ces rats étaient capables de détecter la tuberculose dans des échantillons de crachats humains. En 2010, APOPO a lancé un plan de recherche sur trois ans afin d’examiner de près l’efficacité de la détection de la tuberculose par des rats, en comparant cette méthode à d’autres méthodes diagnostiques et en se concentrant sur de futurs modèles d’application de cette technologie.

Les rats qui sont en formation pour déceler la tuberculose travaillent de la même manière que les rats démineurs, mais en laboratoire et à l’aide d’échantillons positifs au bacille de Koch, Mycobacterium tuberculosis, présentdans des échantillons de crachats humains (seuls sont contagieux les « tuberculeux actifs », évolutifs, excrétant des bacilles dans leurs expectorations).

Dans les laboratoires d’APOPO en Tanzanie, les rats reniflent une série de dix orifices alignés sur le fond d’une cage, chaque trou contenant un crachat à évaluer. Lorsqu’un rat reconnaît l’odeur caractéristique de la tuberculose, il l’indique en maintenant son museau contre l’orifice et en grattant le sol de sa cage.

Un HeroRAT reniflant un crachat pour détecter la tuberculose.

Les échantillons sont placés dans un tiroir sous le plancher de la cage vitrée où circule le rat. Le laborantin marque les échantillons positifs et dès que le rat a parcouru toute la cage, le tiroir est remplacé.

Recouverts par une languette escamotable, les trous surplombants les échantillons sont testés l’un après l’autre.

Avec le dépistage de la tuberculose, on recense chaque année près de 8,5 millions de nouveaux cas de tuberculose et 1,3 million de décès. Selon les estimations, à peine la moitié des patients infectés par la tuberculose sont diagnostiqués dans la plupart des pays de l’Afrique sub-saharienne. Or un tuberculeux non soigné peut contaminer 10 à 15 autres personnes chaque année.

L’avantage des rats sur la microscopie

À l’heure actuelle, la tuberculose est dépistée à l’aide d’examens au microscope, une méthode inchangée depuis au moins un siècle. Les rats d’APOPO travaillent dans des centres de dépistage à Dar es-Salaam et à Morogoro, en Tanzanie. Depuis 2010, cette collaboration a permis d’augmenter de 43 % l’efficacité du dépistage de patients souffrant de tuberculose.

Les « HeroRATs » détectent rapidement le bacille de la tuberculose dans des échantillons de crachats humains, avec une incroyable précision. Un seul rat peut analyser une centaine d’échantillons en moins de 20 minutes, alors qu’un technicien de laboratoire examinant l’échantillon au microscope ne peut en traiter que 40 par jour. Le nombre de patients diagnostiqués positifs pour la tuberculose a augmenté de plus de 45 % dans les cliniques où APOPO intervient. On peut espérer qu’à l’avenir, les rats détecteurs deviendront un instrument essentiel dans la lutte contre la tuberculose dans le monde. Ces rats sont rapides, précis, peu onéreux et permettent d’effectuer des dépistages sur d’importants groupes de populations à risque.

Conclusion

La Genèse nous apprend que Dieu a créé des animaux spécifiquement domestiques (1, 25) : le chien, la vache et le cheval en sont de magnifiques exemples2 .

Le rat commun, bien que son biotope recouvre celui de l’homme (y compris sur les navires !), n’a guère la réputation d’un être utile : on le connaît surtout par les dégâts commis ! Mais le rat de Gambie nous fait comprendre qu’avant la Chute, même le Rattus norvegicus a pu vivre en harmonie avec l’homme. Certes notre rat démineur est laborieux à domestiquer, puisqu’il faut lui faire quitter ses habitudes nocturnes, l’accoutumer au grand soleil et le plier à une activité artificielle, mais le jeu en vaut bien la chandelle puisqu’il met à notre service son odorat hors-pair. Quelle magnifique illustration de la préscience divine qui, pour Sa gloire, a tout ordonné dans la Création à cet être ingrat – l’homme – qui devait résumer en lui-même l’univers, tel un vivant microcosme, mais qui oublie si souvent de rendre grâce pour les merveilleuses qualités de ses propres compagnons terrestres.


Prix et distinctions obtenus par APOPO

-Bourse (fellowship) Ashoka accordée en 2006 à Bart Weetjens, fondateur d’APOPO ;

-Prix Skoll d’entreprenariat social (Skoll Award for Social Entrepreneurship), attribué en 2009 par la Fondation Skoll ;

-La bourse (fellowship) de la Fondation Schwab pour l’entreprenariat social, attribuée à Bart Weetjens, fondateur d’APOPO.


Sources :

Wikipedia : art. “Cricetomys gambianus”, “Apopo” ;

-Alan POLING, Bart J. WEETJENS, Christophe COX et Georgies MGODE, « Using Giant African Pouched Rats to Detect Tuberculosis in Human Sputum Samples: 2009 Findings », The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, vol. 83, no 6,‎ 6 décembre 2010, p. 1 308–1 310 ;

– animaldiversity.org/accounts/Cricetomys_gambianus/


1 Développé par Thorndyke puis Skinner. On trouvera la description d’une « boîte de Skinner » dans Le Cep n° 76, p.2.

2 Le chat doit être mis à part : il vit volontiers avec l’homme, mais reste son propre maître ; il est apprivoisé, non domestiqué.

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