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Par Murat Louis
REGARD SUR LA CRÉATION
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. »
(Rm 1, 20)
Les Abeilles sauvages1
Résumé : Outre l’Abeille domestique dont les mœurs admirables sont souvent étudiées et commentées2, il existe des milliers d’abeilles sauvages très différentes les unes des autres. Ainsi le Xylocope taraude le bois avec ses mandibules et dépose ses larves dans des cellules superposées, chacune avec sa pâtée, de sorte que toutes pourront sortir à tout de rôle par la même galerie inférieure. Or l’adulte ne vit qu’en été et ne peut savoir d’expérience que les larves auront besoin d’un nid bien isolé, de pollen et de liquide sucré. Les Mellipones construisent les cellules à l’horizontale. Dès que la reine y est venue pondre, les ouvrières y placent l’œuf bien au centre, et referment avec un opercule de cire. Qui ne voit qu’une telle coordination relève d’une finalité ? L’Osmie connaît ou détermine le sexe de l’œuf qu’elle pondra plus tard : il lui faut plus d’espace et plus de chenilles à approvisionner pour un mâle que pour une femelle, etc. Pourtant cet instinct merveilleux n’est pas notre intelligence : la même abeille capable de préparer ses matériaux, de bâtir suivant un plan et d’approvisionner les cellules est incapable de sortir d’une carafe, même à gros goulot ouvert !
II y a 4 500 espèces d’abeilles sauvages. L’étude des principales d’entre elles serait du plus vif intérêt, car « les femelles sont douées chez les hyménoptères de merveilleuses facultés instinctives ». (Edmond Perrier). Contentons-nous de citer ici quelques particularités biologiques de certaines familles de mellifères : xylocopes, collètes, mellipones, anthophores, andrènes, osmies, anthidies, mégachiles, panurgues, dasypodes, chalicodomes, halictes…, espèces désignées encore sous le nom de leurs travaux : abeilles perce-bois, abeilles coupeuses de feuilles, abeilles tapissières, abeilles coupeuses de fleurs, abeilles maçonnes, abeilles matelassières, etc.
Le Xylocope ou abeille perce-bois, de couleur violette, est la plus grosse des abeilles de nos contrées. Il peut atteindre près d’un pouce. On le voit visiter seul de son vol lourd, comme un bourdon, les fleurs des prairies ou des jardins.
Le xylocope n’a jamais vu ses parents, vit en solitaire et meurt avant l’éclosion de ses œufs. Ceux-ci ont besoin de passer près d’un an dans une demeure bien close, sans quoi l’espèce s’éteindrait.
À peine a-t-il déployé ses ailes pour la première fois, qu’il se met à l’œuvre pour construire sa demeure, d’architecture spéciale à sa race, et qui est indispensable pour sa progéniture.
Dans les vieux bois, bien exposés au soleil et bien secs, arbres et échalas, la femelle de xylocope travaille des mois à creuser sa galerie avec ses mandibules tranchantes, tandis que le mâle vit peu de jours.
Elle dirige le trou d’abord vers l’axe de l’arbre, puis parallèlement à cet axe sur une longueur de 20 centimètres.
Dans la cellule ou chambrette qu’elle creuse, elle apporte, miraculeuse impulsion providentielle, une provision de pâtée pollinique exactement proportionnée aux besoins de la jeune larve future pour son développement complet. Un œuf est alors déposé sur la pâtée; puis la cellule est scellée, murée par une cloison horizontale faite de la sciure rejetée, qu’elle agglutine avec de la salive. Sur cette cloison, à la fois plafond de la première cellule et plancher de la seconde, la femelle de xylocope dépose un nouvel œuf avec la ration future du jeune à venir. Elle construit alors une nouvelle cloison et remplit une nouvelle cellule et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle ait utilisé toute la longue galerie creusée au début.
Cette série de cellules superposées, ces magasins à nourriture, avec leur espérance vivante, leur destinataire futur, tout cela ne proclame-t-il pas la finalité ?
Après les éclosions, la larve est d’autant plus grosse qu’elle est logée plus bas. Au bas est en effet le premier œuf pondu. La pâtée diminue à mesure que le ver augmente. Les larves ont la tête en bas et se dirigent vers le trou inférieur creusé par la mère de façon à ce que toute la famille ne soit pas sacrifiée à la sortie du premier-né. On ne sait par quelle suggestion de l’instinct ces larves devinent les sorties inférieures creusées par la mère.
Qui a enseigné au xylocope à tarauder ainsi le bois avec ses mandibules, à faire une galerie toujours la même, à construire ces logettes pour chacun des œufs, avec une provision contenant un nombre déterminé de rations de pollen et de liquide sucré près de chaque œuf.
Quel mystère merveilleux que cette préparation prévoyante, que cette divination si lucide d’un avenir inconnu !
Une femme isolée et supposée à l’origine des temps, sans autre exemple autour d’elle, et vouée à une mort prochaine mais ignorée d’elle, n’aurait point ces prévoyantes précautions maternelles prises longtemps à l’avance, pour un être encore inexistant, avant que la mauvaise saison où il n’y aura plus de provision possible arrive.
À plus forte raison le xylocope qui ne peut soupçonner l’existence de l’hiver, ne l’ayant jamais vu et ne vivant qu’une saison, ne peut raisonner, motiver de tels actes et manifester cette clairvoyance admirable. La précaution ne vient pas de lui. Mais s’il n’y songe pas, « quelqu’un y songe pour lui… ».
Aussi ne voit-on point de xylocopes oublieux de construire à leurs successeurs la demeure dont le type est cristallisé dans leur intellect, ni oublieux de récolter la pâtée indispensable, ni oublieux enfin de se dévouer, de se consacrer tout entiers aux soins d’une postérité qu’ils ne verront pas… Ces travaux providentiels sont évidemment avant tout l’aveugle satisfaction d’un besoin tyrannique.
L’illustre naturaliste Milne-Edwards écrivait en 1883, relativement à l’industrie de l’abeille charpentière : « Tout semble calculé avec une précision admirable pour répondre au besoin des générations futures, sans que l’insecte puisse avoir la moindre idée de l’utilité de ses actes ».
Et il ajoutait avec énergie, très judicieusement : « On doit s’étonner qu’en présence de faits tellement significatifs et tellement nombreux, il puisse enfin se trouver des hommes qui viennent nous dire que toutes les merveilles de la nature sont de purs effets du hasard ou bien des conséquences forcées des propriétés générales de la matière qui forme la substance du bois ou la substance de la pierre.
« Ces vaines hypothèses ou plutôt ces aberrations de l’esprit, que l’on déguise parfois sous le nom de science positive, sont repoussées par la vraie science. Les naturalistes ne sauraient y croire, et aujourd’hui, comme au temps de Réaumur, de Linné, de Cuvier et de tant d’autres hommes de génie, ils ne peuvent se rendre compte des phénomènes dont ils sont témoins qu’en attribuant les œuvres de la création à l’action d’un Créateur3. »
Chez les Collètes, mentionnons la langue bizarre un peu différente de la langue poilue, lancéolée, fleurdelisée des abeilles sociales, laquelle est admirablement adaptée à sa destination spéciale : recueillir comme une petite cuiller les substances mielleuses des fleurs.
La langue bilobée des collètes est destinée avant tout à faire office de spatule et à étendre les trois ou quatre feuillets du vernis qu’elle sécrète et dont elle recouvre les parois de ses nids. Ceux-ci ont la forme de dés à coudre appendus à un tube ou couloir commun.
Les collètes qui déploient un art si remarquable dans la façon de construire et d’approvisionner leurs nids, montrent en toute autre circonstance combien leurs facultés sont obtuses. A l’entrée de leurs galeries, elles cèdent toujours le pas à l’Epeolus tristis au lieu de l’attaquer, et attendent patiemment que ce parasite ressorte : « L’instinct ne lui dit pas qu’elle a devant elle un destructeur de sa race. Admirable loi de la nature qui veut que rien n’entrave la grande loi de l’équilibre des espèces. » (Pérez)
Les Mellipones font, comme nids, des gâteaux horizontaux et non verticaux comme les abeilles domestiques. Le fond des cellules est ici sphéroïdal.
La ration de la larve, le miel, est mise dans chaque cellule. Alors la reine s’approche, s’incline comme pour s’assurer que tout est bien, puis se retourne et pond un œuf. Les serviteurs font cercle pendant ce temps.
Enfin la reine se relève, se retourne, regarde l’œuf, puis passe à la cellule voisine. Aussitôt les ouvrières s’approchent, s’empressent, disposent l’œuf au besoin à la place la meilleure, bien au centre; puis l’une des ouvrières façonne rapidement un opercule de cire et scelle la cellule.
Ces gestes divers, notamment ceux de la reine de regarder dans la cellule avant la ponte, puis de se retourner et de regarder de nouveau à l’intérieur après la ponte, ne manquent jamais. Ce geste que l’on trouve de même chez les abeilles domestiques, est un véritable tic irrépressible, comme le fait d’un rouage, d’un engrenage purement mécanique.
Un long tunnel de cire et un labyrinthe de feuillets précèdent leurs amphores à miel. De cette façon l’odeur suave du miel ne s’exhale pas au dehors, ce qui attirerait les insectes pillards.
Les Anthophores ont une vivacité électrique. Elles visitent 10 à 12 fleurs tandis qu’une abeille domestique en visite une ou deux. On les reconnaît à la rapidité de leurs mouvements, au bruit ou chant très aigu de leurs ailes lorsqu’elles passent.
Ces abeilles bâtissent dans les talus verticaux une demeure en stuc poli avec une cheminée recourbée en saillie hors de terre et présentant un étranglement à son extrémité interne. La courbure de la cheminée et le léger étranglement à sa base ne manquent jamais.
Parmi la tribu des gastrilégides, mentionnons d’abord les osmies.
Les Osmies font leur nid dans de vieilles coquilles d’escargots ou dans le canal des tiges de ronces taillées ou des roseaux coupés.
L’osmie a le don prodigieux de connaître à l’avance le sexe de l’œuf qu’elle pondra plus tard. La provision de nourriture est plus considérable dans les cellules destinées aux femelles que dans celles destinées aux mâles.
« Bien plus que cela, le sexe de l’œuf est facultatif pour la mère, qui volontairement le détermine suivant l’espace dont elle dispose, espace souvent fortuit et non modifiable, établissant ici un mâle, là une femelle4. »
Les expériences de J. H. Fabre ont montré que, si les circonstances l’imposent, l’osmie est apte à renverser la succession des sexes suivant la place dont elle dispose, suivant la ration qu’elle a, car le nombre des chenilles n’est pas le même pour une femelle que pour un mâle, dont les tailles sont différentes.
L’Anthocope du pavot découpe les pétales des coquelicots pour en tapisser son nid. La gracieuse garniture rouge dépassant l’orifice au dehors trahit le nid de cet hyménoptère.
L’Anthidie est matelassière. Cette abeille récolte sur les plantes un ballot de duvet cotonneux presque aussi gros qu’elle et l’emporte en le pressant sous son cou et son thorax avec les premières pattes.
Qu’il est curieux de la voir ainsi, avec son énorme butin, au-dessus des parterres, à travers les airs, symbole du labeur de la nature et comme la manifestation évidente aussi de ces instincts providentiels dont les êtres ignorent le but.
Les Mégachiles sont de savantes découpeuses de feuilles de rosier. Elles forment de ces découpures des dés qu’elles ajustent gracieusement l’un dans l’autre. Chaque cellule est formée de neuf pièces. L’abeille taille sur un patron idéal parfois une ellipse, parfois une rondelle circulaire.
L’admiration s’accroît, dit Pérez, si on réfléchit que cette suite d’actes si parfaits par eux-mêmes réalise dans son ensemble une perfection tout aussi grande.
Les lambeaux sont conformes à des patrons déterminés. Il faut trois lambeaux pour chaque revêtement particulier, en tout neuf ou bien douze. Après ces douze pièces semblables entre elles, nouvelle série, régulière elle aussi, composée de douze pièces semblables entre elles toujours, mais différentes des précédentes.
Et c’est trois qu’il en faut ou bien quatre, ni deux ni cinq. Comment la petite cervelle de notre insecte fixe-t-elle tous ces détails et ne s’embrouille-t-elle point à cette énumération compliquée? Comment sait-elle qu’une série est terminée et qu’il lui faut passer à une nouvelle? Que voilà trois dés emboîtés, douze ellipses découpées et mises en place? Que c’est le temps maintenant de passer au couvercle, de découper et poser des cercles5. »
Comme exemples semblables de la connaissance instinctive d’une certaine arithmétique, on pourrait citer ces chevaux de laboureur qui, à chaque vingt sillons, s’arrêtent et mangent; les bœufs de Suze qui, dit-on, faisaient, au travail, cent tours, pas plus. Certains chiens sauraient reconnaître un nombre assez élevé d’os cachés.
Diverses guêpes solitaires mettent avec leurs œufs un nombre fixe de chenilles : quelques-unes 5, d’autres 10, ou bien 15, ou 24. Ce nombre est constant pour chaque espèce. En outre, le nombre varie suivant que l’œuf doit donner naissance à un mâle ou à une femelle : 5, par exemple, pour un mâle, 10 pour une femelle, qui sera plus grosse.
En ce qui concerne les mégachiles, qui font leurs nids dans les vieux murs, elles savent découper admirablement les feuilles de rosier, mais c’est là toute leur science. Comme les autres abeilles, ce sont des insectes qui ne savent pas même sortir d’une carafe à gros goulot ouvert et y périssent.
Elles ont leur savant et utile instinct spécial et c’est tout. Elles sont comme les Bourdons des mousses, par exemple, qui savent se mettre en file indienne, formation intelligente pour construire leur nid. Le bourdon le plus éloigné ramasse avec ses pattes de devant la mousse, la passe à celles de derrière, celles-ci la passent aux pattes antérieures du bourdon suivant et ainsi de suite jusqu’au dernier qui la dispose et le nid s’élève rapidement.
Cela est très ingénieux, mais c’est tout ce qu’ils savent faire et ils ne manifestent en dehors de là que des facultés très obtuses. On a bien cité dans leurs ruches, « comme une des particularités les plus étranges de la biologie des bourdons », la présence de ce que l’on a appelé, « les trompettes ou les tambours », qui pendant un quart d’heure environ, à trois heures du matin, font régulièrement retentir la ruche de leur chant et sont le signal du travail, mais il s’agit là sans doute de jeunes bourdons essayant leurs ailes.
Les Panurgues et les Dasypodes (« pieds velus ») ont des appareils collecteurs de pollen très remarquables (brosses et corbeilles).
Les dasypodes ont une industrie qui se « rapproche de celle si spéciale du bourdon des mousses ».
Elles creusent leurs nids dans les sols argilo-sablonneux. Lorsque la galerie est creusée, l’abeille remonte à reculons dans son trou en refoulant le sable avec les larges brosses de ses pattes postérieures; elle marche avec les quatre autres pattes. Elle balaye ainsi le sable au loin, à droite et à gauche de son corps, toujours à reculons. Elle dessine de la sorte, par ses coups de balai des deux côtés, une avenue soigneusement ratissée aboutissant à son trou.
Si on piétine et si on obture son trou tant qu’elle est à construire, elle le répare. Mais si cela se trouve pendant qu’elle l’approvisionne, il n’en est plus de même; elle n’y touche point, s’y perd et entre inutilement dans le trou d’une autre.
Pourquoi n’en creuse-t-elle pas un second ou ne répare-t-elle pas les dégâts? « En train d’approvisionner, c’est approvisionner qu’il lui faut et non creuser la terre. Une certaine dose de raison eût dû la porter à recommencer son travail devenu inutile, à se refaire une galerie. L’instinct ne permet pas ces retours en arrière à une période antérieure à celle où l’irruption s’est produite. » (Pérez.)
Les Chalicodomes sont des abeilles qui construisent, sous des hangars souvent, des nids résistants de solide maçonnerie, nids de la grosseur d’une moitié d’orange, qui, par leur agglomération, peuvent atteindre 400 kilogrammes et même des proportions telles qu’un tombereau ne pourrait les porter.
Quand le nid en mortier est terminé, l’abeille y porte la nourriture, y pond l’œuf, tandis qu’elle tient à la bouche une ultime pelletée de mortier. Elle se retourne et maçonne aussitôt l’opercule. Malgré cette précaution, certains parasites ailés sont assez agiles pour glisser leur œuf sur celui de l’abeille tandis qu’elle se retourne pour sceller le nid.
Quand l’œuf de l’abeille éclot, il a sa pâtée pour grandir et acquérir les instruments de travail voulus pour défoncer la muraille où il est emprisonné.
Certains minuscules insectes ailés sont munis de tarières assez longues et assez puissantes, ressemblant – à l’œil nu – à un crin, pour forer ce mur et insinuer leur œuf fatal à côté de celui de l’abeille.
M. Fabre, en des pages magistrales, relatives à des expériences sur l’instinct, nous a décrit « les tribulations de la maçonne ». Même mentalité que ses parentes les dasypodes.
Si on lui perce le nid, que tout le miel s’écoule sous ses yeux, elle n’en scelle pas moins soigneusement l’ouverture, acte inutile. Si le pot est égueulé, fêlé par l’expérimentateur, elle néglige toute réparation et continue ses manœuvres ordinaires, et pond si elle est arrivée dans son travail au temps de la ponte. Elle le répare seulement si elle en est encore à construire.
M. Fabre a fait des expériences semblables, également concluantes, sur le Pélopée tourneur.
On lui enlève ses œufs et ses araignées à mesure qu’il les transporte. Quand il a porté le « nombre ordinaire de vingt araignées, il ferme avec tous les soins habituels, quoiqu’il n’y ait rien dans son nid ».
Quant aux Halictes, que l’on trouve parfois dormant côte à côte dans des calices de fleurs où la nuit les a surpris, ils creusent leur nid dans la terre. L’orifice extérieur du nid paraît fermé par une porte mobile. Mais il n’en est rien.
Cette sortie est seulement occupée par un halicte vigilant dont la grosse tête obture constamment l’édifice, et qui se retire comme par un mouvement de piston, pour chaque entrant et sortant. On a surnommé cette sentinelle un « insecte concierge ».
1 Repris de Louis Murat, Les Merveilles du Monde animal, Paris, Pierre Téqui, 1914, p. 118-133.
2 Cf. P. André BOULET, « Ce que nous disent les abeilles », in Le Cep n°5, p.63.
3 Alphonse MILNE-EDWARDS, de l’Institut, doyen de la Faculté des Sciences de Paris, in Revue des questions scientifiques, avril 1883, p. 386.
4 PÉREZ Jean, Les Abeilles, Paris, Hachette, 1889, p. l89.
5 PÉREZ, op. cit., p. 211.