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Par Sylvie Simon
Pas d’autistes chez les amish1
Résumé : En observant attentivement la société, on peut obtenir des résultats parfois plus probants que les tests cliniques toujours pratiqués sur des nombres limités de patients. C’est ainsi que l’Etat d’Illinois, au Sud du lac Michigan, exempte ceux qui refusent les vaccinations pour raisons religieuses. On dispose ainsi d’un groupe de 15 000 enfants non vaccinés. De même les Amish, cette communauté (rendue célèbre par le film « Witness ») qui vit comme au 18ème siècle, ignore la vaccination.
Chez ces deux groupes, les cas d’autisme sont pratiquement inexistant, alors que la moyenne nationale est d’un autiste sur 166 enfants.
Or, les vaccins contiennent souvent du thimérosal (éthyle de mercure) qui a déjà été incriminé comme favorisant l’autisme et d’autres problèmes neurologiques.
Mais ces études sont occultées. On peut donc vraiment se poser la question : les autorités médicales qui connaissent ces faits seront-elles enfin disposées à affronter un jour les puissantes compagnies pharmaceutiques ?
Le Dr Mayer Eisenstein, directeur médical du Homefirst Health Services, signale: “Depuis des années, nous avons suivi 30 000 à 35 000 enfants dès leur naissance, et nous n’avons pas rencontré un seul cas d’autisme parmi les enfants qui n’ont jamais reçu de vaccins. Nos médecins ont aidé à faire naître plus de 15 000 bébés dont la plupart n’ont jamais été vaccinés. Les quelques rares cas d’autisme ont été décelés chez des enfants vaccinés avant que leur mère ne s’adresse à nous pour leur enfant suivant.”
Ces enfants, qui fréquentent les écoles publiques de l’Illinois, ont permis de faire baisser les moyennes d’autistes de cet État à 38 pour 10 000 (d’après le Ministère de l’Education), alors qu’elles sont de 60 pour 10 000 dans le reste du pays (d’après le CDC, Centre de Contrôle des Maladies).
Les amish s’opposent à la vaccination et les autistes sont pratiquement inexistants chez eux
Eisenstein ajoute que ces chiffres sont significatifs et qu’il est impossible d’ignorer la différence. Les vaccinations sont obligatoires dans l’Illinois, mais l’État accepte les exemptions pour raisons religieuses. Homefirst laisse les parents libres de leur choix, mais Eisenstein critique ouvertement la politique de vaccination du CDC depuis les années 1990, lorsqu’on a introduit le vaccin contre l’hépatite B dès le jour de la naissance.
Il est l’auteur du livre Don’t Vaccinate Before You Educate ! (Ne vaccinez pas avant d’éduquer).
Le Dr Paul Schattauer, qui fait partie de Homefirst depuis vingt ans et traite au moins 100 enfants par semaine, confirme : “Tout ce que je sais c’est que, dans ma pratique, je ne rencontre pas d’autistes. Nous sommes loin des 1cas sur 166 officiels dans notre pays.” En 1991, on ne trouvait qu’un enfant autiste sur 2 500 dans cette région.
Le même constat concerne les amish dont les convictions religieuses s’opposent à la vaccination. Chez eux, les autistes sont pratiquement inexistants. Au début de l’année 2005, le Dr Jeif Bradstreet, pédiatre en Floride, spécialiste de l’autisme, a déclaré qu’on ne trouvait pratiquement aucun cas d’autisme chez les enfants non vaccinés pour des raisons religieuses et élevés au sein de leur famille afin d’échapper aux vaccinations scolaires. Ces déclarations confirment les observations du Dr Eisenstein.
Les autorités fédérales de santé et les laboratoires nient avec vigueur tout lien entre l’autisme et les vaccins, même ceux qui contiennent du mercure. Or, de nombreuses études ont confirmé que le thimérosal, composé à 49,6 % d’éthyle de mercure, avait un rapport avec l’autisme et d’autres problèmes neurologiques. Cependant le thimérosal se trouve toujours dans la plupart des vaccins injectés à des millions d’enfants dans les pays développés.
Le CDC recommande de vacciner les femmes enceintes et les enfants de 6 à 23 mois contre la grippe. John Clements, de l’OMS, a déclaré en juin 2000: “Mon travail consiste à vacciner 100 millions d’enfants avant la fin de l’année, puis l’année prochaine et les années suivantes. Et cela se fera avec des vaccins qui contiennent du thimérosal.” Cette proclamation a été faite après la parution des études incriminant le thimérosal, car, en 2004, l’Institut de médecine déclara que “ni les États-Unis ni les autres pays ne pouvaient inclure l’autisme comme un risque potentiel”.
Une étude gardée secrète: depuis 1991, l’autisme a été multiplié par 15 aux États-Unis
En juin 2000, sous l’égide du CDC, un groupe de scientifiques et d’officiers de santé du gouvernement américain s’est réuni à Simpsonwood, dans un centre de retraite méthodiste isolé qui permettait la discrétion. L’agence s’était gardée d’annoncer publiquement la réunion et n’avait invité que 52 personnes du CDC, de la FDA (Food and Drug Administration), les spécialistes de la vaccination à l’OMS et des représentants des principaux fabricants de vaccins, tels Glaxo SmithKline, Merck, Wyeth et Aventis Pasteur.
Ces gens avaient été rassemblés pour discuter d’une récente étude qui soulevait d’importantes questions sur la sécurité des vaccins administrés journellement aux nouveau-nés et aux jeunes enfants. D’après Tom Verstraeten, un épidémiologiste du CDC qui venait d’examiner les données médicales de 100 000 enfants, il était apparu de manière irréfutable que le mercure contenu dans les vaccins était responsable de l’effrayante augmentation d’autisme et de désordres neurologiques chez ces enfants.
Verstraeten cita alors les nombreuses études antérieures démontrant bien le lien entre le mercure (thimérosal) et les problèmes auxquels étaient confrontés ces enfants.
Tout au long de la conférence, le CDC a répété aux participants que les travaux et les interventions devaient rester secrets. Ils ne pourraient faire de photocopies des documents ni emporter de papiers en partant.
L’événement était d’importance car, depuis 1991, l’autisme a été multiplié par 15 aux États-Unis, ce qui est effarant. Ces conclusions ont affolé de nombreux participants. “Vous pouvez retourner ces données dans tous les sens, les résultats sont significatifs”, a déclaré le Dr Bill Weil, consultant de l’American Academy of Pediatrics.
Cependant, au lieu de décider d’alerter immédiatement le public et de débarrasser les vaccins du thimérosal, les participants passèrent le plus clair de ces deux jours à rechercher les moyens de cacher ces données alarmantes. D’après la transcription des travaux, obtenue grâce à l’intervention du Freedom of Information Act, la plupart des participants s’inquiétaient uniquement de l’impact de ces révélations sur l’industrie pharmaceutique.
Le CDC a demandé à l’Académie de médecine de mener une nouvelle étude afin de blanchir le thimérosal et de minimiser ses risques, ordonnant aux chercheurs “d’éliminer” les liens avec l’autisme
“Nous serons en mauvaise position pour nous défendre en cas de poursuites”, a déclaré le Dr Robert Brent, pédiatre à l’hôpital pour enfants Alfred-du-Pont dans le Delaware. Le Dr Robert Chen, chef du service de la sécurité des vaccinations au CDC, a exprimé son soulagement d’avoir conservé ces informations hors de portée de personnes “moins responsables”. Le Dr John Clements, conseiller de l’OMS pour les vaccins, a avoué qu”il aurait mieux valu que cette recherche n’ait pas eu lieu”. Il a ajouté que les résultats “devaient être remaniés” car l’étude risquait de tomber dans des mains étrangères et d’être “utilisée de manière différente, hors du contrôle de leur groupe”.
En fait, le gouvernement a prouvé qu’il souhaitait limiter les dégâts plutôt que de protéger la santé des enfants. Le CDC a demandé à l’Académie de médecine de mener une nouvelle étude afin de blanchir le thimérosal et de minimiser ses risques, ordonnant aux chercheurs “d’éliminer” les liens avec l’autisme. Le Centre occulta les travaux de Verstraeten, et raconta au Freedom of Information Act que les données originales avaient été perdues et ne pouvaient donc être reproduites.
Lorsque Verstraeten publia finalement ses travaux, en 2003, il avait été engagé par GlaxoSmithKline et révisa évidemment ses données afin d’enterrer le lien entre le thimérosal et l’autisme.
Les fabricants de vaccins ont à présent commencé à supprimer le thimérosal des injections données aux nouveau- nés américains, mais ils ont continué à vendre leurs vaccins au mercure jusqu’à l’année dernière. Le CDC et la FDA les ont aidés à exporter ces vaccins vers les pays en voie de développement et leur ont permis de continuer à utiliser ce produit pour certains vaccins américains, dont des vaccins pédiatriques contre la grippe et le tétanos, administrés aux enfants de ll ans.
Les compagnies pharmaceutiques ont également bénéficié de l’aide d’influents hommes politiques à Washington. Le chef de la majorité au Sénat, Bill Frist, a reçu 873 000 dollars de l’industrie pharmaceutique afin de protéger les fabricants de vaccins dans le cadre des 4 200 procès intentés par des parents d’enfants handicapés.
Àcinq occasions différentes, Frist essaya de cacher tous les documents relatifs aux vaccins — y compris les transcriptions de Simpsonwood — et de protéger des assignations Eli Lilly, l’inventeur du thimérosal. En 2002, Frist fit voter ce que l’on appelle le “Eli Lilly Protection Act” ; en récompense, la Compagnie contribua à sa campagne électorale pour 10 000 dollars et acheta 5000 exemplaires de son livre sur le bioterrorisme.
Le Congrès abrogea le décret en 2003, mais, en 2005, Frist présenta un nouveau projet “antiterroriste” qui devait permettre de refuser toute indemnité aux enfants souffrant de désordres relatifs aux vaccins. “Les plaintes sont tellement nombreuses qu’elles pourraient mettre au chômage de nombreux producteurs de vaccins et limiter notre capacité à enrayer une attaque biologique d’origine terroriste”, a osé dire Dean Rosen, conseiller de Frist pour la politique de santé.
Le Los Angeles Weekly annonça alors: “Les encouragements de Frist pour les lobbyistes de la vorace industrie pharmaceutique n’ont pas de limites. Frist n’est pas le sénateur du Tennessee, il est le sénateur d’un État appartenant à l’industrie pharmaceutique.
Il possède plus de 2 millions de dollars dans le secteur de la santé, ce qui lui confère le douteux privilège de recevoir plus d’argent des services de santé que 98 % de ses collègues.”
Nombre de conservateurs sont choqués par les efforts du gouvernement actuel pour couvrir les dangers du thimérosal. Actuellement, aucun responsable des vaccinations n’accepte d’accorder le moindre crédit au fait qu’il n’existe pas d’autisme chez les amish, ni dans les rangs du Homefirst à Chicago, ni chez les enfants scolarisés dans leur famille. Ce fait constitue une omission très significative.
Et le Dr Julie Gerberding, du CDC, ne pouvant nier l’exception chez les amish, ose même avancer qu’elle est due à des dispositions génétiques différentes de celles des autres secteurs des États-Unis.
A-t-on vraiment envie de supprimer l’autisme ? Tout le monde sait qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre ; mais, dans ce cas précis, les instances de santé sont criminelles de ne pas essayer de comprendre la raison de l’augmentation effrayante de cette maladie et, surtout, pourquoi elle ne touche pas les enfants non vaccinés. Il est plus facile d’évoquer des facteurs génétiques fantaisistes. Les gènes ont bon dos !
Ainsi, les dispositions génétiques se cantonneraient, sagement, dans les secteurs où se trouve l’enfant non vacciné à cause des croyances religieuses ou éthiques de leurs parents. Les croyances auraient-elles un impact sur les gènes? Ces propos stupides permettent de se reposer la question: a-t-on vraiment envie de supprimer l’autisme?
Annexe. L’asthme et le diabète juvéniles
Le Dr Schattauer a également confirmé que les enfants traités par les médecins du Homefirst sont rarement sujets à l’asthme et au diabète, alors que le pourcentage d’asthme chez les enfants est d’environ 10 % dans le reste de la population.
Le Dr Eisenstein commente “J’ai d’abord cru que cette protection était due à l’allaitement maternel ; mais nous trouvons des asthmatiques chez les enfants nourris au sein alors qu il n’y en a pas chez les enfants nourris au sein et non vaccinés.”
Certaines études ont mis au jour des risques d’asthme après la vaccination, d’autres affirment le contraire. Cependant, il est notoire que ces dernières sont menées par des chercheurs qui ont des liens avec les laboratoires et n’incluent pas d’enfants non vaccinés.
1 Repris de Votre santé n° 77, février 2006.