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Par : traduit par Claude Eon
REGARD SUR LA CRÉATION
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Rm 1, 20)
Autoportrait du dromadaire Fruit du hasard, n’est-ce pas Darwin ?[1]
Résumé : Le dromadaire présente un grand nombre de particularités anatomiques lui permettant de vivre dans le désert. Sa bosse contient une vaste réserve de graisse ; son sang peut perdre son eau et rester fluide ; il boit jusqu’à 100 litres d’eau en 10 minutes et parcourt 160 kilomètres en portant 180 kilos sans s’arrêter ni boire ni manger ! etc. Il est clair qu’il s’agit d’une préadaptation, le Créateur ayant voulu que le désert (où Il se fait si proche de nous) soit habité par des hommes auxquels le dromadaire fournit aussi le lait, le cuir et la laine.

Pour faire connaissance avec le dromadaire, un chameau très technique, méticuleusement fabriqué, laissons-lui la parole.
Lorsque j’ai faim, je mange presque n’importe quoi, une bride en cuir, un bout de corde, la tente de mon maître, ou une paire de chaussures. Ma bouche est si résistante qu’un cactus épineux ne lui fait pas peur. J’adore brouter l’herbe et autres plantes qui poussent ici dans le désert d’Arabie.
Je suis un chameau dromadaire, celui qui n’a qu’une bosse et vit dans les déserts brulants du Moyen Orient. Ma bosse, de 36 kilos, est pleine de graisse – mon carburant– et non d’eau comme certains le pensent. Mon puissant Créateur me l’a donnée parce qu’Il savait que je ne pourrais pas toujours trouver à manger lorsque je traverse les sables chauds. Quand je n’ai rien trouvé, mon corps prélève automatiquement la graisse de ma bosse, nourrit mon organisme et me permet de rester fort. C’est ma réserve de nourriture, en secours. Si je ne puis trouver aucune plante à mastiquer, mon corps utilise ma bosse. Lorsque la bosse se vide elle commence à pencher d’un côté. Mais lorsque j’arrive dans une agréable oasis et commence à manger, ma bosse redevient vite normale.
Je suis connu pour boire 102 litres d’eau en dix minutes ! Mon Architecte m’a fait d’une manière si fantastique qu’en quelques minutes toute l’eau que j’ai avalée circule dans les milliards de cellules microscopiques qui composent ma chair. Naturellement, l’eau que je bois va d’abord dans mon estomac. Là, les vaisseaux sanguins assoiffés l’absorbent et la transportent dans tout mon corps. Les savants ont testé mon estomac et l’ont trouvé vide dix minutes seulement après que j’ai bu 75 litres !
En une journée de huit heures, je puis porter une charge de 181 kilos sur 161 kilomètres à travers un désert chaud et sec sans m’arrêter une seule fois pour boire ou manger quelque chose. En fait, on m’a vu passer huit jours sans boire, mais alors je ressemble à une épave.

J’ai perdu 103 kilos ; sur la photo on voit mes côtes et je parais terriblement squelettique. Mais je me sens en pleine forme ! Je semble maigre parce que les milliards de cellules ont perdu leur eau. Elles n’ont plus de graisse.
Normalement, mon sang contient 94 % d’eau, tout comme le vôtre. Mais lorsque je ne trouve rien à boire, la chaleur du soleil vole lentement un peu d’eau à mon sang. Les savants ont trouvé que mon sang peut perdre jusqu’à 40 % de son eau et me laisser en bonne santé. Les médecins disent que le sang humain, lui, doit conserver très près de 94 % d’eau. Si vous en perdez 5 %, vous perdez la vue ; 10 %, vous devenez sourd et dément ; 12 %, votre sang devient aussi épais qu’une mélasse et votre cœur ne peut plus le pomper : il s’arrête et vous êtes mort. Mais avec moi, ce n’est pas vrai. Pourquoi ? Les savants disent que mon sang est différent. Mes cellules rouges sont allongées, les vôtres sont rondes. C’est peut-être ce qui fait la différence. Cela prouve que j’ai été conçu pour le désert, ou bien que le désert a été conçu pour moi. Avez-vous jamais entendu parler d’un plan sans un Architecte ?
Lorsque j’ai trouvé un point d’eau, je bois pendant environ dix minutes et mon corps squelettique commence à changer presque immédiatement. Pendant ce court moment mon corps se gonfle gentiment, je n’ai plus l’air décharné et je reprends les 103 kilos perdus.
Bien que je perde beaucoup d’eau dans le désert, mon corps la conserve aussi. Dès le lointain début, lorsque mon intelligent Ingénieur me fit, il me donna un nez spécialement étudié pour économiser l’eau. Lorsque j’exhale je n’en perds pas beaucoup. Mon nez retient l’air chaud et humide de mes poumons et l’absorbe dans mes membranes nasales. De fins vaisseaux sanguins dans ces membranes le renvoient dans mon sang. Qu’est-ce que vous pensez de ce système de recyclage ? Plutôt génial, non ! Ça marche, parce que mon nez est frais. Puis mon nez frais transforme en eau la chaude humidité de l’air de mes poumons.
Mais comment mon nez reste-t-il frais ? Je respire l’air chaud et sec du désert et il passe par mes narines humides. Ceci produit un effet de refroidissement et mon nez reste jusqu’à 18 degrés plus frais que le reste de mon corps.

J’aime voyager dans les magnifiques dunes de sable. C’est vraiment très facile parce que mon Créateur m’a mis aux pieds des chaussures spécialement faites pour le sable. Mes sabots sont larges et ils deviennent encore plus larges quand je marche.

chaque pied possède deux orteils longs et osseux[2], avec une peau dure et tannée entre les plantes des pieds. Ces derniers sont un peu comme des pieds palmés. Ils ne me laissent pas m’enfoncer dans le sable mou et glissant. C’est bien, parce que souvent mon maître me demande de le porter pendant 160 kilomètres dans le désert en une seule journée. (Je fais du 16 km/h environ).
Parfois, une grosse tempête de sable arrive de nulle part, faisant voler le sable. Mon Créateur a mis des muscles spéciaux dans mes narines pour en fermer les ouvertures, empêchant ainsi le sable d’y entrer, tout en me laissant assez d’air pour respirer.
Mes cils forment un arc formant écran au-dessus de mes yeux me protégeant du sable et du soleil tout en me permettant de voir clairement. Si un grain de sable passe au travers et entre dans mon œil, le Créateur a pris soin de cela aussi. Il m’a donné une paupière interne qui chasse le sable de mon œil exactement comme un essuie-glace.
Certains pensent que je suis vaniteux parce que je marche toujours la tête haute et le nez en l’air. Mais c’est simplement à cause de la façon dont je suis fait. Mes sourcils sont si épais et touffus que je dois tenir la tête haute pour voir par en dessous d’eux. Pourtant je suis content de les avoir, car ils abritent mes yeux du soleil brillant.
Les gens du désert comptent sur moi pour beaucoup de choses. Non seulement je suis leur meilleur moyen de transport, mais je suis aussi leur épicerie. Madame chameau donne un lait très riche dont les gens font du beurre et du fromage.
Je perds ma fourrure épaisse une fois par an et on peut la tisser et en faire des vêtements. Quelques jeunes chameaux servent de bœuf, mais je n’aime pas en parler. Depuis longtemps on nous appelle, nous chameaux, les « vaisseaux du désert » à cause de la façon dont nous roulons d’un côté sur l’autre lorsque nous trottons. Certains de nos cavaliers ont le mal de mer. Je roule d’un côté à l’autre à cause de la manière dont mes jambes travaillent. Les deux jambes d’un côté avancent en même temps, soulevant ce côté ; cette allure de marche s’appelle « l’amble ». Mon mouvement « gauche, droite, gauche, droite » donne au cavalier l’impression d’être dans un fauteuil à bascule bougeant latéralement.

Lorsque j’avais six mois, des genouillères spéciales ont commencé à pousser sur mes jambes antérieures. Le Créateur intelligent savait que je devais les avoir. Elles m’aident à coucher mes 450 kilos sur le sol.

Si je ne les avais pas, mes genoux deviendraient vite douloureux et infectés et je ne pourrais jamais me coucher. Je mourrais d’épuisement. Entre parenthèses, je n’ai pas des genouillères parce que je tombe sur mes genoux; je tombe sur mes genoux parce que j’ai déjà ces solides protections. Quelqu’un de très Grand pensait à moi et savait que j’en avais besoin. Il les a programmées dans mes gènes.
Il est vraiment difficile pour moi de comprendre…pourquoi certains disent que j’ai évolué en ce que je suis maintenant. Je suis un produit fini de haute technique, de très haute ingénierie. Les choses telles que moi ne peuvent se produire simplement par hasard.
[1] Traduit par Claude Eon.
[2] Voilà pourquoi la Bible m’a déclaré animal ‘’impur’’ et mis dans le même sac que le daman, le lièvre et le porc (Lv 11, 4-7).