Partager la publication "Recension : Les grandes reliques du Christ"
Par Dr Jean-Maurice Clercq
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Connu par ses études sur le Linceul de Turin et par son livre La Passion de Jésus, de Gethsémani au sépulcre (Paris, Éd. F-X de Guibert, 2004), Jean-Maurice Clercq nous donne cette fois une synthèse attendue entre les trois reliques majeures de la chrétienté.
–La Tunique d’Argenteuil (France) : linge de corps porté par le Christ durant sa Passion, c’est la tunique sans couture qui a été tirée au sort par les soldats au pied de la croix. Elle porte des traces de sang provenant de la sueur de sang à Gethsémani, de la flagellation et du portement de la croix.
-Le Suaire d’Oviedo (Espagne) : linge de la taille d’une serviette qui a été posé sur la tête de Jésus encore en croix aussitôt après le coup de lance, pour n’être retiré que lors de la mise au tombeau. Il porte des traces d’écoulements ensanglantés importants provenant des poumons, traces traumatiques issues de la flagellation et de la crucifixion : ces écoulements confirment la mort du Christ.
-Le Linceul de Turin (Italie) : linge funéraire qui enveloppa le corps de Jésus pendant trente-six heures. À lui seul, il récapitule « en images » la Passion (agonie, flagellation, couronnement d’épines, portement de la croix, crucifixion), la mort (coup de lance porté au cœur ) et, ce qui est plus important, la Résurrection, par le mystère du corps supplicié « imprimé » en négatif sur la toile.
Cette étude comparative montre la cohérence des données scientifiques apportées par l’étude de ces trois reliques mais aussi leur concordance avec le récit des Évangiles
Il était donc important d’interroger ainsi ces trois témoins muets mais éloquents à qui sait méditer ce qu’ils suggèrent.
Ce ne sont pas des tableaux imaginant la Passion ou la Crucifixion, mais des faits véritables d’autant plus émouvants qu’il fallut attendre notre époque pour mesurer toute la cruauté de ces supplices.
À noter un intéressant chapitre : Le seuil de crédibilité archéologique, fondé sur deux expertises récentes : le crâne de Mozart et les restes d’Agnès Sorel.
(Paris, Éd. F-X. de Guibert, 2007, 160 p., 18 €)